La langue sous le feu
Mots, textes, discours de la Grande Guerre
La Première Guerre mondiale est souvent présentée comme un moment de rupture dans l’histoire de la langue française. Est-ce le moment où le français serait véritablement entré dans la modernité ? On évoque le recul décisif des dialectes au profit du français, après l’expérience commune du front, le développement de l’argot, des vocabulaires techniques, l’apparition de nombreux néologismes qui ont marqué les contemporains et sont parfois entrés dans les dictionnaires… Qu’en est-il exactement ? ...
Éditeur : Presses universitaires de Rennes
Lieu d’édition : Rennes
Publication sur OpenEdition Books : 12 janvier 2022
ISBN numérique : 978-2-7535-8505-8
DOI : 10.4000/books.pur.153102
Collection : Histoire
Année d’édition : 2017
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7535-5312-5
Nombre de pages : 272
Odile Roynette, Gilles Siouffi et Agnès Steuckardt
Introduction. La guerre, ce laboratoire langagierPremière partie. Langues nationales, identités et contacts de langues
Jean-Jacques Briu
« Les sources linguistiques des nationalismes et leurs manifestations lors de la Première Guerre mondiale. Une approche comparée France-Allemagne »Juan García-Bascuñana
La Première Guerre mondiale et son retentissement en Espagne : les rapports des Espagnols avec la France et la langue française pendant le conflitCécile Van Den Avenne
« C’est français seulement pour les tirailleurs. » Côtoiement des hommes et contact de langues, l’expérience linguistique des tirailleurs sénégalais pendant la Première Guerre mondialePhilippe Salson
« L’allemand prononçait Henri, et le français Heinrich. » Communiquer avec l’ennemi dans la France occupée (1914-1918)Deuxième partie. Langues et pratiques de l’écrit en temps de guerre
Agnès Steuckardt, Jean-Michel Géa et Stéphanie Fonvielle
La rencontre de l’écrit. Langue nationale et substrat dialectal dans les correspondances peu-lettrées de la Grande GuerreSonia Branca-Rosoff
La Grande Guerre des ruraux peu-lettrés : une expérience populaire d’écritureCarita Klippi
Pour une archéologie de l’idiolecte d’un poilu peu-lettré (1915-1918). L’historicité d’une langue maternelleTroisième partie. Créations lexicales et néologie en temps de guerre
Jean-François Sablayrolles
Les néologismes de la Grande Guerre d’après les datations du Petit RobertPatricia Kottelat
La première inscription de la Grande Guerre dans un discours lexicographique : le Larousse universel de 1922Christophe Gérard et Charlotte Lacoste
La création lexicale dans les écrits de combattants de la Grande Guerre. L’approche dictionnairique de la néologie à l’épreuve des textesQuatrième partie. Écriture littéraire, écriture journalistique et langue en temps de guerre
Clémence Jacquot
« J’ai tant aimé les Arts que je suis artilleur » : la syntaxe poétique d’Apollinaire « change-t-elle de front » pendant la guerre ?Thomas Guillemin
Quatre années de guerre au prisme de la langue : la correspondance de Jacques Vaché, soldat, interprète, et poète d’avant-gardeOdile Roynette, Gilles Siouffi et Agnès Steuckardt
ConclusionLa Première Guerre mondiale est souvent présentée comme un moment de rupture dans l’histoire de la langue française. Est-ce le moment où le français serait véritablement entré dans la modernité ? On évoque le recul décisif des dialectes au profit du français, après l’expérience commune du front, le développement de l’argot, des vocabulaires techniques, l’apparition de nombreux néologismes qui ont marqué les contemporains et sont parfois entrés dans les dictionnaires… Qu’en est-il exactement ? Cet ouvrage explore ce laboratoire de mots, de textes et de discours qu’a constitué le conflit. Il mesure les enjeux d’une mobilisation culturelle, revient sur certaines représentations pour les confronter aux usages, et ouvre l’analyse à la comparaison avec d’autres pays comme l’Allemagne, le Royaume-Uni ou l’Espagne. Grâce à une collaboration fructueuse entre historiens, linguistes et littéraires, et en exploitant systématiquement de nouvelles ressources numérisées, parmi lesquelles des correspondances de « poilus ordinaires » avec leurs familles, il scrute les transformations à l’œuvre et montre comment la guerre fut aussi une expérience de langage. C’est une « langue sous le feu » qu’on découvre, saisie par l’urgence, les impératifs de communication, mais aussi empreinte de la difficulté à dire un réel qui la dépasse.
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