Conclusion. Synthèse et perspectives
p. 161-168
Texte intégral
1L’intérêt que porte l’historiographie actuelle à l’étude des pratiques et des savoirs administratifs s’appliquerait parfaitement au secrétariat d’État de la Marine sous l’Ancien Régime1. On en mesure tout l’intérêt avec les études effectuées pour le secrétariat d’État de la guerre au xviie siècle, par exemple, dans le comptage des lettres émises. Au temps d’Abel Servien de 1630 à 1635, 830 lettres sont envoyées en moyenne tous les ans ; au début de la guerre de la Ligue d’Augsbourg, sous l’administration de Louvois, 10000 lettres annuelles sont expédiées depuis les bureaux du secrétaire d’État2. C’est donc une « monarchie de papier, qui se met en place, de plus en plus administrative, technocratique et bureaucratique3 ». Nous ajouterons en reprenant les propos d’Hervé Drévillon que la pratique administrative constitue un « horizon particulièrement stimulant qui devrait permettre de renouveler l’histoire institutionnelle en présentant une image vivante du fonctionnement de l’État4 ». Cela passe, outre par l’étude des départements ministériels et par celle de l’organisation des bureaux et de la répartition du travail entre les commis, par de nouvelles biographies permettant de mesurer la personnalité « sociale politique et institutionnelle des ministres5 ».
Le ministre et « le tonneau des danaïdes »
2Comme Jörg Ulbert l’a indiqué dans l’introduction, il existe peu de travaux sur les ministres de la Marine de l’Ancien Régime à l’exception de Colbert. Ces rares études n’indiquent pas, le plus souvent, l’organisation et le fonctionnement du secrétariat d’État, et livrent peu d’informations sur ceux qui préparent les dossiers pour le ministre et gèrent au quotidien les affaires maritimes. Certaines biographies, par exemple celle que Jacques Michel a consacrée à Antoine de Sartine, peuvent toutefois donner des informations sur l’organisation des bureaux du secrétariat d’État6. Rappelons aussi que le ministre de la Marine siège dans d’autres conseils : le Conseil d’État, le Conseil des Dépêches, le Conseil royal de Commerce, et le département de « Messieurs les Intendants du Commerce ». Cet aspect interministériel de la mise en œuvre politique n’est pas bien éclairé, sauf lors de tensions budgétaires ou dans une approche de lecture des réseaux comme le souligne Jörg Ulbert dans l’introduction. Le travail du ministre est ardu en raison du nombre de secteurs qu’il a à diriger, ceux des Colonies et du Commerce sont par exemple le lieu d’affrontements entre des intérêts puissants. Un ministre comme Sartine, de ce point de vue, n’était pas totalement démuni, puisqu’il avait siégé au bureau du commerce.
3Sur l’action des ministres, rien ne semble circonvenir la réitération des opinions et de vieilles notices depuis leur mise en forme dans les dictionnaires biographiques au cours du xixe siècle. Déformé, raccourci à la seule action navale, on a peine à comprendre ce que recouvre le terme d’administration de la Marine tant le descriptif formel l’emporte encore sur la pratique des hommes et de leurs personnels. Et les mémoires de ceux qui ont côtoyé les ministres ne laissent pas d’interpeller sur leurs aptitudes à la fonction. Il suffit de relire ceux de Pierre-Victor Malouet au sujet de Sartine pour comprendre le cheminement des idées et des jugements de valeurs qui défient le temps :
« Dépourvu d’expérience dans le département qu’il avait à diriger, il est étonnant qu’il ait pu s’en occuper aussi activement, aussi utilement, et qu’il n’ait pas commis de plus grandes erreurs que celles qu’on lui reproche. Il a certainement manqué de nerf dans son administration et de cet esprit d’ordre nécessaire dans la direction d’un grand département7. »
4Citons encore Malouet, auteur d’un mémoire sur l’administration de la Marine imprimé en 1789, pour entrevoir à l’aube de la Révolution ce qui pouvait effrayer le ministre entrant et qui en dit long sur la bureaucratisation et l’accroissement, quasi exponentiel, des écritures. Notons également au passage, la référence au tourbillon, tel Molière faisant passer la « matière subtile » si cartésienne, au théâtre :
« Chacun des bureaux de ministre voulant attirer toute l’administration s’est créé une inspection indépendante du bureau militaire. Celui-ci, tentant sans relâche à la suprématie, a étendu son influence sur toutes les parties, et nous avons vu sur les mêmes objets des décisions diverses et contradictoires. L’art si funeste de multiplier et de compliquer les affaires a produit la multiplication des places supérieures et inférieures, et chacune de ces planètes veut avoir son tourbillon ; de là l’exagération des commis, des lettres, des états, des écritures de toutes espèces qui obstruent tellement le ministère qu’il n’y a plus de temps et de place pour les objets importants. Je n’ai jamais conçu qu’on ait pu accoutumer les ministres au spectacle et à l’ennui de ces monceaux de papiers, de ces immenses portefeuilles, qui sont pour eux le tonneau des Danaïdes8. »
L’efficacité et « l’immensité des écritures »
5La masse archivistique conservée plaide pour une meilleure connaissance des méthodes de ceux qui l’ont produite et en ont eu la responsabilité9. La question de la valeur accordée aux archives que les historiens du fait maritime utilisent reste toujours valable, dès lors qu’un travail méthodologique de base s’impose pour déterminer l’usage de l’omission prudente, du faux vraisemblable et de la désinformation calculée. Dans l’ensemble, les archives centrales du ministère de la Marine qui couvrent tous les domaines de l’activité maritime, amirautés incluses, ne paraissent pas mériter une telle méfiance, mais la sélection de l’information devenue pléthorique est elle-même une question de fond qui modèle la connaissance que l’on peut avoir des dossiers. Ce sont ces personnels qui traitent une information de plus en plus massive dont il faut comprendre les méthodes de travail. Il semble qu’il faille aussi s’intéresser à un aspect qui renvoie à notre monde contemporain, le discours de l’efficacité. L’Ancien Régime, en tant qu’institution a été capable de produire et de construire ce type de discours, c’est le cas notamment avec la Police10.
6Nous manquons d’études sur les conditions de production des archives de la Marine. Il faudrait pouvoir apprécier la manière dont l’information est classée, analysée et exploitée par les commis. Ceux-ci constituent un personnel administratif peu ou pas connu, une centaine de personnes, voire le double, qui oriente nécessairement les décisions des ministres11. Nos connaissances sont trop fragmentaires et ne permettent pas de comprendre comment le travail s’effectue dans les bureaux du département de la Marine. De même, il existe très peu d’informations sur la continuité du travail ministériel après les nominations des nouveaux secrétaires d’État, sur le rôle des commis dans la longue durée, sur leur dévouement au service, voire leur désintéressement face aux lobbies et clientélismes, sauf dans le cas de la promotion des officiers des vaisseaux parce que ceux-ci sont désormais bien connus. Nous ne savons rien ou presque sur les secrétaires des ministres et les premiers commis qui suivent les projets, préparent les mémoires de synthèse, annotent la correspondance. Celle-ci comprend des lettres par milliers, dont les marges à gauche portent mention des suggestions de réponse faites au ministre qui n’a plus qu’à approuver et à parapher, en y ajoutant parfois quelques indications succinctes, voire sibyllines. Tous ceux qui consultent les archives de la Marine, ont appris à tout lire, à reconnaitre les écritures et à vérifier les dates d’arrivée et d’enregistrement, de transmission et de réponse. On peut dès lors calculer le temps de circulation des missives et des ordres. Nous manquons là encore d’une étude de synthèse pour le département de la Marine, et il serait essentiel de comparer la montée en charge des bureaux en temps de guerre.
7Sébastien Martin s’est intéressé aux aspects littéraires de la correspondance, prenant des exemples dans celle de Rochefort avec les bureaux du ministre. Il convient toutefois de ne pas en individualiser la pratique, et la réserver aux seuls protagonistes de la Marine. Le « style, qui est l’homme même », comme le pensait Buffon, et le bien écrire, sont à replacer dans une culture de l’écrit chère aux Lumières, et dans l’existence des « secrétaires », ces ouvrages imprimés qui donnent des modèles de lettres et expliquent l’art de correspondre. Bien des paramètres sont à prendre en considération, et notamment celui de la technicité de la marine de guerre. Si l’on écrit une lettre pour les clous, une autre pour les merrains, s’il faut produire des « états énonciatifs » de chaque chose, avec 5000 ou 6000 articles qui constituent l’approvisionnement d’un arsenal, alors il faut des « états à 500 colonnes, tels que ceux que l’on produit aujourd’hui12 ». Laissons encore la parole à Malouet pour découvrir ces océans de papiers qui déferlent sur les bureaux du ministre depuis l’arsenal de Toulon, où il exerce la fonction d’intendant de la Marine :
« J’ai quatre-vingts commis sous mes ordres, qui travaillent du matin au soir, ils expédient annuellement, pour le ministre, plus de vingt rames de papier [10000 feuilles], ils sont chargés de tenir plus de quatre cents registres et 700 ou 800 rôles, je signe tout ce qu’on me demande à Versailles, et je ne conçois pas qui peut avoir le temps de lire après moi ; mes ports de lettres coutent au roi, indépendamment des paquets contresignés, de douze à quinze mille francs [sic], et en plus de cette immensité d’écritures, les frais d’imprimerie pour les états, les bordereaux, les feuilles imprimées des administrateurs militaires et civils, s’élèvent annuellement à 16000 livres13. »
8Évaluer les volumes de correspondance est un travail laborieux, celui que Jörg Ulbert restitue ici pour le bureau des consulats montre les différents niveaux observables avec de fortes disparités, et, fait inédit dans cet ouvrage, des moyennes de documents à traiter par commis en 1700, soit trois documents ou 11,5 pages par jour provenant de la correspondance passive. Et l’on apprend également que la pratique de la signature évolue, non plus au fil des jours, mais en bloc et plus spécifiquement le mercredi.
Action et compétences des bureaux
9Si l’on croit connaître les politiques maritimes suivies au cours des xviie et xviiie siècles, aux seules vues des résultats observés par ailleurs, l’armature institutionnelle des bureaux de la Marine mérite attention car elle peut aider à les comprendre. L’un des buts de cet ouvrage est d’en restituer l’évolution et tout d’abord de rassembler les éléments épars de la bibliographie disponible sur le sujet depuis plus d’un siècle, voir même plus, si l’on inclut les mémoires de Laffilard qui en a laissé sa vision au sein même des archives.
10Huit bureaux forment l’armature administrative du secrétariat d’État de la Marine en 1775, ils ne sont plus que six au temps du maréchal de Castries suite au regroupement de tout ce qui se rapporte à la marine du roi. Il faut y ajouter le secrétariat personnel du ministre, tel, Jean-Baptiste Antoine Blouin – qui a en charge celui de Sartine – et qui a donné au ministre des indications précises sur les critères du choix des commis qui doivent avoir « un extérieur décent, de l’éducation, de l’intelligence, de la prudence et de la distinction14 ». À l’arrivée de Sartine, le personnel des bureaux de la Marine approche les 80 personnes, il est de 106 en 1780. Les chefs de bureau et premiers commis sont rémunérés à hauteur de 10000 à 20000 livres par an, ce qui les place au-dessus des officiers généraux. Sartine perçoit 200000 livres annuelles à partir de janvier 1775. Définir les carrières, les réseaux familiaux et les recommandations des premiers commis sont autant de pistes de recherche. L’exemple de Claude Jean-Baptiste Potier – premier commis au bureau des ports et arsenaux de la Marine – est remarquable. Ce dernier demande sa mise à la retraite pour raison de santé en février 1777. Il a fait carrière d’abord dans les ports durant 18 années et ensuite dans les bureaux du ministère à Versailles pendant 20 années. Il est fils d’un commissaire général qui a servi plus de 40 ans et « sa famille est depuis très longtemps » au service de la Marine15.
11La comparaison des Almanachs royaux permet d’établir une liste des personnels et des bureaux. Jörg Ulbert a pu dresser cette évolution qui étoffe les bureaux progressivement et selon les besoins. S’adapter aux circonstances ne signifie pas pour autant que les bureaux aient démontré leurs compétences. Tout dépend des hommes en place, pourrait-on ajouter. Notre contribution a voulu rendre visible le processus de réforme au sein du ministère dans lequel d’autres acteurs sont impliqués et travaillent au sein d’entités d’action sans que l’organigramme institutionnel des bureaux du département en fasse état. David Plouviez, dont on connaît les travaux sur les approvisionnements de la marine de guerre, a présenté l’action de premiers commis expérimentés et confrontés à la gestion de secteurs très techniques, comme celui de l’artillerie, au cours de leur carrière. Avec des conséquences qui ne sont pas négligeables en matière de veille technologique qui fut dans ce domaine bien loin d’être optimale. L’évolution du bureau des Colonies est rappelée par Marie Houllemare qui en décrit l’organisation et s’interroge sur la spécificité coloniale des commis avec l’étude de 27 dossiers démontrant un faible niveau de « qualification coloniale ». Céline Melisson propose également une description du fonctionnement du bureau des colonies lors de la guerre de Sept Ans, bureau ayant pris une ampleur considérable en raison du contexte d’isolement des colonies. Abus et incompétences des commis sont pourtant dénoncés et le changement s’opère sous Choiseul en 1765. Jean-Baptiste Dubuc, personnage bien connu dont Jean Tarrade avait indiqué l’importance, prend alors la direction de ce bureau16. Nous sommes donc au cœur de l’analyse des facteurs et des processus de décision du centre qui impulse la périphérie. « Un centre qui reste mal connu », tel qu’on le formulait encore il y a plus de deux décennies dans l’écriture d’une histoire de l’outremer17.
12La question des compétences des commis passe par une étude poussée des carrières des réseaux et des protections de ceux-ci. La contribution de Youri Carbonnier met en perspective le cas du cumul des charges du fondateur d’une dynastie au service de la Marine. Un ténor devenu commis, dont la lignée offre un service familial ininterrompu sur plus d’un siècle avec, et là est l’originalité, la spécialisation dans des postes de gestion des hommes. De la musique, nous passons aux mathématiques, avec l’étude que propose Olivier Corre sur un premier commis dont la carrière, les fonctions et le niveau de fortune sont mis en évidence grâce à un patient travail d’enquête prosopographique. Quelle vie que la sienne ! Qui le fait évoluer de commis aux écritures d’un arsenal à actionnaire de la Banque de France. Elle offre aussi un très bon exemple de cumul des emplois en tant que premier commis dans deux ministères, la Marine et les finances. Ces hommes sont-ils interchangeables, de quelles compétences peuvent-ils se prévaloir ? Le cas individuel est-il révélateur ou seulement le témoignage d’opportunismes plus opérants ? La réussite de Nicolas Goix telle que la décrit Olivier Corre tient à la double connaissance du milieu maritime et des questions financières, ce qui lui permet de se lancer dans les affaires et de spéculer.
13Comme l’a présenté Basile Baudez, il faut se souvenir que l’installation des bureaux dans un lieu unique à Versailles ne date que de 1763. Choiseul rassemble alors la Guerre, les Affaires étrangères et la Marine dans deux hôtels contigus, l’un pour la Guerre et le second pour les deux autres Départements. La Marine y occupe trois étages, soit 90 pièces. Il s’agit dès lors d’apprécier ce que nous appellerions de nos jours les conditions de travail, cette forme d’optimisation de l’espace pour augmenter la productivité, aller plus vite, avoir tout sous les yeux, accéder facilement aux données, répartir les tâches rationnellement, et rassembler les compétences. Une « cité administrative » avant la lettre, et même un chef-d’œuvre d’architecture moderne avec l’utilisation à grande échelle du procédé de la voute plate et des dispositifs permettant de réduire les incendies et de les traiter rapidement. La Marine, dont les agents sont les plus nombreux, dispose de plus d’espace que les Affaires étrangères. Dans ces étages, on entrepose aussi des modèles de navires, de ports et d’artillerie sur de grandes tables, des cartes et des plans, et une imprimerie fonctionne de 1771 à 1775. Les bureaux bénéficient de la lumière naturelle et du confort thermique des cheminées ou de poêles en faïence avec une décoration qui en symbolise la destination et un ameublement proportionnel à l’importance hiérarchique de celui qui l’occupe. Le premier commis dispose d’un grand cabinet de réception avec un tapis de sol et des rideaux de taffetas. Un mobilier standardisé de tables et de bureaux, et des « étagères à dossier » partout, voilà qui permet sans doute une plus grande efficacité des personnels.
*
14Le chantier des recherches sur les bureaux de la Marine sous l’Ancien Régime est loin d’être achevé. Notre ambition était de proposer un bilan historiographique qui pérennise les travaux anciens, toujours utilisés, mais souvent passés sous silence. Rassembler des connaissances à travers diverses contributions était également un objectif premier car nous sommes certains que l’éparpillement et la sectorisation des thématiques de recherche ne rendent pas compte du poids et de l’activité d’un des plus grands ministères de l’Ancien Régime en raison de ses attributions. Beaucoup reste à faire, et bien des études sont à relier pour donner du sens à l’action politique et comprendre ce que fut la réalité des pratiques administratives dans les affaires maritimes.
Notes de bas de page
1 Sarmant T. et Stoll M., Régner et gouverner, Louis XIV et ses ministres, Paris, Perrin, 2010.
2 Drévillon H., Les rois absolus 1629-1715, Paris, Belin, 2011, p. 560.
3 Ibidem, p. 7.
4 Ibid., p. 560.
5 Ibid.
6 Michel J., Du Paris de Louis XV à la marine de Louis XVI. L’œuvre de M. de Sartine, t. i : La vie de la capitale ; t. ii : La reconquête de la liberté de mers, Paris, Les Éditions de l’Érudit, 1983-1984, chap. iii et v ; et Michel J., « Antoine de Sartine, secrétaire d’État de la Marine et des Colonies (1774-1780) », Neptunia, n° 155, 1984, p. 9-20.
7 Mémoires de Pierre-Victor Malouet (1740-1814), publiés par son petit-fils le baron Malouet, 2 vol., Paris, Didier, 1868, p. 195-196.
8 Mémoires de M. Malouet, intendant de la marine, sur l’administration de ce département, s. l., s. n., 1789, p. 28-29. Bibliothèque nationale de France [http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37243313d] (date de mise en ligne : 15 octobre 2007).
9 Voir à ce sujet, la publication récente Delmas B., Margairaz D. et Ogilvie D. (dir.), De l’Ancien Régime à l’Empire, mutations d’État et avatars des archives, Paris/Genève, Droz, 2009.
10 Voir à ce sujet les travaux de Milliot V., « L’Œil et la mémoire : réflexions sur les compétences et les savoirs policiers à la fin du xviiie siècle, d’après les papiers du lieutenant général Lenoir », Revue d’histoire des sciences humaines, n° 19, 2008, p. 51-75 ; et « Quand la police prend la plume : écritures et pratiques policières en France au temps des Lumières », Laborier P., Audren F., Vogel J. (dir.), Les sciences camérales : activités pratiques et histoire dispositifs publics, Paris, Presses universitaires de France, 2011, p. 495-517 ; Denys C., Milliot v. et Marin B. (dir.), Réformer la police. Les mémoires policiers en Europe au xviiie siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2009.
11 Lambert de Sainte-Croix A., Essai sur l’histoire de l’administration de la marine en France (1689- 1792), Paris, C. Lévy 1892 ; Le Hénaff A., Étude sur l’organisation administrative de la marine sous l’Ancien Régime et la Révolution, thèse pour le doctorat ès sciences économiques et politiques, Paris, L. Larose et L. Tenin, 1913 ; Fontaine de Resbecq H. de, « Les 1er commis de la Marine », Revue maritime et coloniale, vol. 38, 1873, p. 1180-1183 [http://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/ark:/12148/bpt6k345258/f1191.image] (date de mise en ligne : 15 octobre 2007).
12 Mémoires de M. Malouet, op. cit., p. 30.
13 Ibidem, p. 33.
14 Michel J., op. cit., t. ii, p. 22.
15 AN, Marine, C7 256, DP Potier et Perrichet M., « Plume ou épée : problèmes de carrière dans quelques familles d’officiers d’administration de la Marine au xviiie siècle », Actes du quatre-vingt-onzième congrès national des Sociétés savantes, Rennes 1966. Section d’histoire moderne et contemporaine, t. ii : Ancien Régime et Révolution, Paris, Bibliothèque nationale, 1969, p. 145-181.
16 Tarrade J.,Le Commerce colonial de la France à la fin de l’Ancien Régime. L’évolution du régime de « l’Exclusif » de 1763 à 1789, 2 vol., Paris, Presses universitaires de France, 1972.
17 Meyer J., Tarrade J., Rey-Goldzeiguer A., Thobie J., Meynier G., Coquery-Vidrovitch C. et Ageron C.-R., Histoire de la France coloniale, t. i : Des origines à 1914, Paris, Armand Colin, 1990.
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