D’une sociologie des pratiques de retraite à une analyse comparée des politiques publiques du vieillissement
p. 27-34
Texte intégral
1Jeter un regard rétrospectif sur plus de quarante ans de production intellectuelle et s’interroger sur la validité de certaines analyses pour interpréter les réalités d’aujourd’hui du vieillissement et de la retraite est un exercice périlleux, mais tout à fait passionnant. Je dois au REIACTIS et tout particulièrement à son président Jean-Philippe Viriot-Durandal de m’être livrée à cet exercice dans le cadre de son 5e Colloque international, lequel s’est tenu en février 2016 à Lausanne. Le texte qui suit est la mise en forme de mes réponses au jeu des questions qui m’ont été posées par Daniel Reguer, Jean-Philippe Viriot-Durandal et Soukey Ndoye, trois générations d’ex-doctorants, sur l’actualité de mes travaux. Leurs questions stimulantes m’ont aidée à revisiter mes recherches, même les plus lointaines, et à prendre conscience, à ma grande surprise, des constantes qui les traversent et des liens qui les unissent. Quoi de mieux que le résultat de cet effort de réflexion rétrospective sur mon itinéraire de recherche, pour rendre hommage à Simone Pennec et témoigner de notre complicité intellectuelle ? Ce texte n’a aucune prétention théorique. J’ai voulu préserver son caractère improvisé et peu construit. Il doit être lu comme un témoignage d’amitié et un souhait de prolonger avec Simone des échanges scientifiques toujours stimulants.
2Une plongée dans mes travaux de recherche m’a permis de repérer une constante qui a été le moteur de mes recherches quelle qu’en soit la thématique : la volonté de produire de la connaissance et de l’intelligibilité du social qui soit utile à l’action. Cette exigence d’une sociologie utile à l’action, je la dois certainement à l’influence d’Alain Touraine qui a dirigé mes deux thèses, doctorat et doctorat d’État, et à mon appartenance, durant presque toute ma carrière, au Centre d’étude des mouvements sociaux de l’école des hautes études en sciences sociales. Cette volonté a aussi impliqué que toutes mes recherches reposent nécessairement sur un travail approfondi de terrain, de type quantitatif ou qualitatif. Car la production de connaissances en sociologie passe par l’observation et l’analyse empirique des conduites et des dispositifs politiques.
Une sociologie critique, une approche « classiste » des situations de retraite
3Quand, en 1969, je m’engage, par le plus grand des hasards, dans une thèse sur la situation et les comportements des retraités français, la seule littérature sociologique existante sur le sujet est la sociologie fonctionnaliste américaine : Parsons, Tibbitts, Havighurst notamment, ainsi que, un peu postérieure, la théorie du désengagement de Cumming et Henry (1961). À la lecture de ces travaux, je découvre que leur approche adopte une perspective adulto-centrée et homogène de la vieillesse. Cette dernière est définie comme situation de perte de rôle et de statuts (roleless role). L’adaptation au vieillissement consisterait, selon la théorie dite de l’activité, à remplacer les rôles perdus de manière à maintenir une insertion et un statut social satisfaisants. La théorie du désengagement propose une analyse plus riche et intéressante, mais pas pour autant satisfaisante. Elle suggère de déchiffrer le processus de vieillissement en conjuguant les transformations qu’il induit, tant au niveau individuel qu’au niveau social des rôles et des statuts. Le vieillissement se traduirait par un désengagement réciproque. L’individu opérerait une mise à distance de la société par sa prise de conscience d’un futur qui se rétrécit, en même temps la société s’éloignerait de lui et réduirait les attentes à son égard. Mais cette heureuse correspondance entre le retrait individuel et la mise à distance sociale, dans un processus de vieillissement conçu comme homogène, rend mal compte de la diversité des situations de retraite et des problèmes aigus de pauvreté et d’isolement qui frappent certaines personnes âgées. Elle risque de déboucher sur un « blâme de la victime » pour celui qui n’a pas été capable de remplacer par d’autres activités ses rôles perdus.
4À cette sociologie fonctionnaliste, il m’a semblé indispensable de substituer une sociologie critique, adoptant une approche « classiste ». Par l’analyse des déterminants sociaux des conduites en situation de retraite, je démontrais que loin d’être un nouvel âge homogène, le temps de la retraite était profondément marqué par les vies antérieures de travail et de loisirs et les différentes ressources qu’elles avaient permis d’accumuler. Je distinguais au sein des ressources accumulées entre Biens (revenu, santé, capital social) et Potentialités (niveau d’instruction, vie de loisirs passée, situation de travail). Ceux qui n’avaient pu accumuler de ressources dans leur vie antérieure étaient promis, avec le passage à la retraite, à une mort sociale. Le plus préoccupant est que ce modèle de la « retraite-retrait » était en 1973 le modèle largement majoritaire de pratique de retraite en France. En revanche, le modèle d’adaptation activiste prôné par les fonctionnalistes comme modèle universel n’était accessible, sous différentes formes, qu’aux classes moyennes et supérieures et fonction de la nature des ressources qui avaient pu être accumulées : Biens ou Potentialités. Je concluais déjà cette recherche en appelant à des politiques du cours de vie pour changer en amont de la retraite les vies de travail, plutôt qu’à des actions ciblées sur les personnes âgées.
5La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si le système de détermination des pratiques de retraite qui a été mis au jour dans ce travail, publié en 1973, a conservé une certaine pertinence. Il me semble qu’il est possible de répondre positivement à une telle interrogation. Les conduites des retraités nous semblent pouvoir toujours être déchiffrées globalement en fonction du niveau et de la nature des ressources accumulées. Toutefois, la nature et le poids respectif de ces différentes ressources doivent être réexaminés. Nous sommes entrés dans la société de la connaissance qui accorde une priorité au savoir et aux compétences. De même, l’extension et l’amélioration des systèmes de retraite ont sorti globalement la population âgée de la pauvreté. La pauvreté a changé de camp. Ce sont aujourd’hui les jeunes qui sont le plus à risque de pauvreté. Ces évolutions majeures permettent de comprendre que la retraite-retrait, largement majoritaire dans l’enquête de 1973, ne concerne plus qu’une minorité de retraités aujourd’hui. Je ne pense pas, du moins en France, que les générations de baby-boomers soient menacées, lorsqu’elles parviendront à la retraite, par un retour des situations de pauvreté. Le risque, en revanche, est beaucoup plus sérieux pour les jeunes d’aujourd’hui. Car pour cette génération, s’ajoutera à la baisse régulière du rendement des retraites à laquelle nous assistons, son incapacité à remplir les obligations très exigeantes d’une durée longue de contribution (43 ans voire plus) pour l’obtention d’une retraite pleine. Toutefois, la situation de ressources à la retraite de cette génération sera bien différente de celle des ouvriers, peu éduqués et ayant trimé dur dans des tâches d’exécution, que j’observais au début des années 1970. Si je tente de faire fonctionner mon modèle explicatif « ressourciste » dans la situation actuelle, il me semble qu’on devrait observer l’actualisation à la retraite de conduites de revendication, ou en rupture plutôt qu’un repli sur l’existence biologique, lequel correspondait à l’actualisation de la retraite-retrait. Le repli sur la famille ou les proches pourrait aussi constituer une alternative pour tous ceux qui choisissent « exit » plutôt que « voice ».
Pourquoi cette interprétation ?
6En premier lieu, la longévité croissante depuis le milieu des années 1970 a permis un vieillissement actif et en santé. Dans le même temps, le niveau d’éducation de chaque génération a progressé rapidement, de même que la formation en cours d’emploi pour toutes les catégories professionnelles. Les nouveaux retraités sont donc mieux dotés en ressources. En second lieu, la vie de travail ne structure plus comme par le passé la totalité des existences des individus. Selon l’OCDE (1998), en 1960 le travail occupait 50 ans des 68 ans d’existence des individus, compte tenu de leur espérance de vie. Le temps restant était consacré à une brève période de formation et à un encore plus bref temps de retraite. En 1995, la vie de travail n’occupait plus, selon la même étude, que la moitié de l’existence (38 ans) sur les 76 ans d’espérance moyenne de vie. Le temps d’éducation s’est certes accru. Mais surtout le temps de retraite s’est dilaté. Il s’étend en moyenne en France sur 28 ans d’existence. Dans ces conditions nouvelles, la retraite se charge de nouvelles attentes. Elle ne peut plus être seulement le temps de repos et de loisirs après la vie de travail. À un temps de loisir, qui dans les années 1960 et 1970 se réduisait à être l’envers du travail, un temps de récupération, se substitue une quête de l’équilibre et de la conciliation des temps sociaux, entre-temps pour soi, temps familial, temps professionnel, qui désormais s’enchevêtrent tout au long du cours de vie.
7Dans ce contexte de réorganisation en profondeur des temps sociaux, la retraite revêt d’autres significations et est investie d’autres attentes. Le temps de la retraite est celui où l’on restructure ses investissements et où l’on réorganise librement son temps pour trouver un sens à sa vie d’après le travail. À cet égard, les activités marchandes et contraintes du travail font place à des activités librement choisies. L’autonomie succède à l’hétéronomie. Toutefois, ce beau rêve de construire enfin une vie comme on la souhaite risque de se briser sur la réalité des opportunités offertes. Pour paraphraser Matilda Riley (1994) dans l’ouvrage qu’elle a dirigé Age and structural lag, le décalage s’accroît pour les jeunes retraités entre leurs potentialités qui se sont considérablement accrues (plus instruits, large portefeuille de compétences professionnelles, vie culturelle et sociale riches, bonne santé, capacités multiples à faire et entreprendre) et les opportunités que leur offre la société de les actualiser. Sociologue pionnière de l’approche du vieillissement dans la perspective du « life course », Matilda Riley pointe la rigidité d’une société qui n’a pas su adapter la structure de ses rôles et statuts à la révolution de la longévité et aux transformations qu’elle a induites dans l’expérience du vieillir. Cette situation de distorsion entre de fortes potentialités à la retraite et une impossibilité de les réaliser me semble correspondre à ce que je décrivais dans La Retraite une mort sociale comme un modèle théorique encore peu attesté, celui que je désignais comme la retraite-revendication. Celui où la contribution sociale potentielle de l’individu l’emporte sur la rétribution sociale qu’il en recueille en retour.
8Car ce décalage de ressources favorise les conduites en rupture et la remise en cause des normes sociales et des statuts et rôles assignés aux retraités. Déjà en 2002, lorsque j’ai revisité mon travail « La Retraite une mort sociale » 30 ans après pour Gérontologie et Société, je pointais l’expansion des pratiques du bénévolat à la retraite. Je montrais que loin de se limiter à la recherche d’une activité pour « meubler » son temps et entretenir des contacts, cette pratique avait le plus souvent le sens d’une remise en cause des rôles et des statuts qui sont assignés au retraité. Par son investissement dans des activités volontaires d’utilité économique et sociale, le retraité refuse le rôle « d’inactif à charge » et donc en marge dans lequel la société le confine. J’évoquais la montée, à travers les récits de ces jeunes retraités, d’une nouvelle pratique solidaire de la retraite. Ces derniers récusent toute ségrégation pour chaque âge dans un temps et une fonction unique. Ils optent pour la polychronie et les investissements multiples dans le travail bénévole ou marchand, les loisirs, la famille, la cité. Ils revendiquent une reconnaissance sociale, une citoyenneté et une insertion sociale à part entière en retour. Certes leur contestation d’une société rigide, qui refuse de reconnaître le potentiel de compétences et d’utilité sociale dont ils sont désormais porteurs et les assigne à une position marginale, ne prend pas les formes classiques du mouvement social de revendication. Il n’y a pas eu, en Europe au moins, de « pouvoir gris » organisé comme l’a constaté Jean-Philippe Viriot-Durandal (2003). Mais on observe, il me semble, des manières différentes de contester, que ce soit à travers des mouvements minuscules mais significatifs comme « Old up » ou encore autour de phénomènes proches de l’économie collaborative : le développement de la colocation organisée entre retraités par exemple. Chaque fois, par des choix personnels et un mode propre d’organisation de sa vie, est remise en cause la place assignée à la vieillesse par la société.
9Il suffit de lire la récente loi sur l’adaptation de la société française au vieillissement pour comprendre à quel point les autorités qui nous gouvernent sont incapables de prendre en compte la nouvelle réalité du vieillissement. L’injonction au vieillissement actif en emploi, lorsqu’elle ne s’accompagne pas de mesures efficaces pour ménager des opportunités d’emploi en fin de carrière et jusqu’à l’âge de liquidation de la retraite, constitue une dimension particulièrement révélatrice du décalage, dont les actifs âgés font aujourd’hui l’expérience, entre leurs larges potentialités et les minces opportunités qui leur sont offertes par la société de les réaliser. Parmi les pays de l’OCDE, la France est l’un de ceux pour lequel l’écart entre l’âge de sortie du marché du travail et l’âge de liquidation de la retraite est le plus prononcé (OCDE, 2015). La sortie définitive du marché du travail s’opère avant 60 ans mais l’entrée dans le système de retraite est aujourd’hui en moyenne de 62 ans. Près de 50 % de ceux qui liquident leur retraite aujourd’hui ne sont plus en activité. Ils sont au chômage ou dans les minima sociaux, dans l’attente d’une retraite dont l’horizon s’éloigne au fil des générations. Le contraste est grand, comme je l’ai montré dans mes travaux comparés (Les défis du vieillissement, 2010), avec les pays du Nord de l’Europe qui ont su ménager des opportunités d’emploi en seconde partie de carrière et ainsi prolonger la vie active. Ils l’ont réalisé grâce à la mise en œuvre de politiques actives de l’emploi pour tous les âges sur les fronts de la formation tout au long de la vie, de politiques préventives d’adaptation du travail et de santé au travail tout au long du parcours professionnel.
Des politiques publiques qui construisent des « cultures de l’âge » spécifiques
10Ce constat me conduit à examiner le deuxième grand volet de mes travaux, qui porte sur les politiques du vieillissement et de la retraite. En fait ce second volet de mon travail de recherche est étroitement lié à ma réflexion sur les déterminants des conduites de retraite. Il ne correspond qu’à un changement de focale de mon investigation. Mon regard s’est porté sur les politiques publiques, car par une approche cognitive de ces politiques il est possible de mettre au jour le travail de construction et de catégorisation de la vieillesse et de la retraite qu’elles opèrent. Ainsi, dans Le déclin du social (1986), mon ambition dans l’étude de la formation des politiques françaises de la vieillesse était de saisir, dans le même mouvement intellectuel, les définitions sociales de la vieillesse, ses conduites et ses représentations, ainsi que les politiques de sa prise en charge. Ce projet imposait du même coup de ne pas enfermer l’analyse dans le champ clos de la scène politique et des luttes entre acteurs qui ont présidé à une décision publique. Il appelait à rechercher quelles conceptions de l’avance en âge et quelles définitions de la vieillesse sont engagées dans les débats qui président, en amont de la décision publique, à la construction du problème social de la vieillesse. Mais aussi, il invitait à tenter d’esquisser le processus en boucle par lequel les politiques mises en œuvre redéfinissent le parcours des âges et formatent l’expérience du vieillissement.
11Cette volonté a animé également tous mes travaux de comparaisons internationales depuis Time for retirement (1991) en passant par L’âge de l’emploi (2003) et Les défis du vieillissement (2010) et même jusqu’à Social Policy. The Changing Landscape (2013). Dans mon ouvrage Les défis du vieillissement, je montre que l’on peut construire une théorie comparative des politiques publiques qui relie des configurations distinctes de politiques publiques à des « cultures de l’âge » spécifiques. Ces dernières construisent des définitions différenciées, voire antagonistes, de l’avance en âge et du travailleur âgé. On peut le constater en opposant ce que j’ai désigné comme la « culture de la sortie précoce », bien attestée en France, à la « culture du droit au travail à tout âge », qui caractérise, selon mon interprétation, la culture de l’âge édifiée par les politiques publiques mises en œuvre en Europe du Nord. De ces travaux je ne retiendrai qu’un constat majeur, plus que jamais d’actualité, il me semble. La gestion par l’âge des populations n’est plus adaptée aux parcours de vie flexibles et individualisés qui prévalent aujourd’hui dans une société de la connaissance mondialisée. La segmentation par l’âge des politiques sociales, qui a servi de fondement à la construction des États providence modernes est devenue contre-performante. Elle suscite des barrières d’âge et des discriminations à l’encontre de l’âge qui sont sources d’exclusions et d’âgisme. Durant le développement de la société industrielle l’âge était le bon paramètre pour gérer les populations, car le cours de vie obéissait à un rythme à trois temps que tous les individus franchissaient à peu près au même âge. À un même âge correspondait donc une situation peu ou prou homogène. Un âge légal de la retraite avait un sens, car il représentait l’assurance de pouvoir jouir d’un droit au repos indemnisé après une longue vie de travail. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas car les situations à un même âge peuvent être fortement divergentes. Ainsi à l’âge de 50 ans un homme peut être dans une situation familiale de nid vide, les enfants étant adultes et ayant quittés le domicile familial, alors que d’autres seront en parentalité tardive avec des enfants jeunes encore en cours de scolarité. Il est évident que ces deux quinquagénaires n’auront ni les mêmes aspirations, ni les mêmes stratégies à l’égard de la retraite En conséquence, les protections ne peuvent plus aujourd’hui être pensées en fonction d’un âge.
12Une nouvelle stratégie de protection sociale s’impose : c’est l’idée qui a présidé à ce qui est défendu aujourd’hui autour de la nouvelle « stratégie d’investissement social » et dont Alain Supiot (1999) a conçu les nouveaux instruments par ce qu’il a désigné comme « les droits de tirages sociaux ». Cette stratégie met l’accent sur l’investissement dans les capacités et aptitudes des individus tout au long de leur existence, afin de soutenir et promouvoir leur autonomie et de les mettre en situation d’exercer leur responsabilité. La stratégie d’investissement social appelle une nouvelle figure de l’État social. Ce dernier n’est plus seulement indemnisateur et réparateur. Il lui faut devenir un « Enabling State ». Un État qui agit préventivement pour soutenir capacités et inclusion sociale des individus et répondre à leurs besoins à chaque moment critique de leur parcours de vie. Cette nouvelle figure de l’État s’attache à l’empowerment des individus et aux actions préventives tout au long du parcours de vie. En cela, il répond au mieux aux constats de l’approche ressourciste que j’évoquais au début de mon propos. Les actions sur les inégalités de ressources doivent intervenir le plus tôt possible dans le cycle de vie, car c’est évidemment un gage d’efficacité. Dès lors, la gestion par l’âge des populations n’a plus de sens. L’objectif est d’édifier désormais une société pour tous les âges. Une société neutre sur le plan de l’âge. Dans cette perspective, le parcours et les besoins de l’individu doivent se substituer à l’âge comme instrument principal de gestion des populations. La gestion des parcours et la sécurisation des transitions deviennent la cible des politiques sociales. C’est bien ce que Neugarten dès 1982 dans son ouvrage Age or Need dessinait comme horizon pour les politiques publiques de la vieillesse.
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