Table des matières
Stéphanie Dechézelles et Maurice Olive
Introduction. « Les mondes familiers comme espaces de critique sociale et de revendication politique »- Interroger la dimension spatiale des mobilisations localisées
- Des « lieux »…
- … du « proche »
- Posture de recherche et parti pris méthodologique
- Le travail de politisation du proche Faire de l’attachement une ressource collective
- La palette de l’autochtonie dans les mobilisations
- Délimiter, rapprocher, relier Des opérations de spatialisation entre familiarité et généralité
- Lieux et entrepreneurs de mobilisation : l’importance des ressources socio-spatiales
- Le rôle des entrepreneurs de spatialisation
- L’influence des parcours résidentiels et des rapports affectifs aux lieux dans les carrières militantes et la spatialisation des luttes
- Produire des savoirs, susciter des affects Les mobilisations locales entre expertise et émotions
- Expertise et émotion : regards croisés
- Professionnels résidents et/ou militants en appui des mobilisations
1re partie. Vouloir rester : comment se mobilise-t-on dans les quartiers populaires en rénovation ?
Paula Cossart et Julien Talpin
1. Une approche écologique des mobilisationsLe quartier comme support de la lutte urbaine de l’Alma-Gare dans les années 1970
- Raser un quartier ou préserver une communauté ? Une mobilisation autour de la défense d’un territoire ouvrier
- Justifier l’expulsion des ouvriers et des immigrés par l’insalubrité des courées
- Valoriser le quartier par son esthétisation et la mise en avant de son passé ouvrier
- « Il faut que l’on apprenne à penser en groupe » : la construction d’une mobilisation collective autour d’un lieu
- Un « cocktail idéologique » : l’Alma comme espace d’agrégation des courants catholiques et gauchistes post-68
- L’ancrage territorial des militants comme support de la mobilisation
- La naissance de l’Atelier Populaire d’Urbanisme
- Le pouvoir de la communauté : la sociabilité locale, vecteur de participation
- Un espace de construction d’une identité collective
- La connaissance du territoire comme ressource cognitive dans un rapport de force
- « On ne sait rien. On n’est rien » : du dénuement au soutien logistique d’experts dédiés
- La production d’une contre-expertise
- Conclusion
Isabelle Berry-Chikhaoui et Lucile Medina
2. Le lieu comme ressort et ressource dans un conflit d’aménagementL’exemple d’un quartier populaire en rénovation urbaine : le Petit Bard à Montpellier
- Le lieu comme ressort des mobilisations : habiter et contester
- Le contexte des premières mobilisations : sentiment d’abandon et demande de justice pour le quartier et ses habitants
- Le renforcement des mobilisations face au programme de rénovation urbaine
- Ce que signifie se mobiliser lorsqu’on est un habitant pauvre confronté à une politique urbaine agressive : du droit au lieu au droit à la ville
- Intrications entre des engagements territorialisés et des engagements consolidés dans des mouvements nationaux : militants et habitants
- Le quartier et ses lieux comme ressource dans les mobilisations
- L’occupation de locaux d’institutions dans le quartier
- Les espaces publics du quartier
- Le quartier comme espace d’expression politique, culturelle et festive : l’ouverture nécessaire
- Conclusion
Pierre Gilbert
3. Fragmenter la population et défaire les collectifs militantsLa rénovation urbaine comme dispositif de désarmement des mobilisations collectives
Clément Colin
4. « Somos barrio, somos patrimonio »Le quartier comme objet et ressource de la mobilisation d’habitants contre des projets immobiliers à Santiago du Chili
- Du problème d’accès au logement à la densification du centre de Santiago du Chili
- De la construction de logements ouvriers aux « prises de terrain » illégales
- De la planification centralisée à la libéralisation du marché du sol
- Le choix d’un urbanisme pro-entrepreneurial
- Les conséquences socio-spatiales de la densification des quartiers centraux
- Le quartier : support, ressource et objet des mobilisations d’habitants
- Du conflit de proximité à l’extension de la cause défendue au quartier
- Des groupes politisés
- La revalorisation patrimoniale comme mode d’appropriation symbolique du quartier
- Défendre un ancrage identitaire local face aux projets immobilier
- Des groupes formés à partir d’une identité commune en lien avec le quartier
- L’ancrage pour se différencier des résidents des nouvelles constructions
- Conclusion
2e partie. Lieux de travail, espaces vécus : quand l’industrie s’inscrit (et se désinscrit) dans le quotidien
Guillaume Gourgues et Laurent Kondratuk
5. Les « Lip » à Palente-OrchampsLe quartier, acteur d’une lutte ouvrière (Besançon, 1973-1974)
- Ouvriers de Lip, habitants de Palente : vivre au seuil de son usine
- Le quartier e(s) t son usine
- Palente, territoire du quotidien de nombreux « Lip »
- Un quartier ouvrier pieux et contestataire
- Une paroisse du « catholicisme intégral »
- Le CCPPO : culture et émancipation
- L’usine est Palente, Palente est l’usine
- L’usine occupée et la « petite musique » palentaise
- L’usine assiégée par son quartier
- Conclusion : le territoire, acteur perdu des luttes sociales ?
Doris Buu-sao
6. Entre politisation à distance et ancrage localSe mobiliser contre la pollution industrielle en Amazonie péruvienne
- Habiter l’« espace pétrolier »
- Une industrie aux marges de l’État
- Des communautés ouvrières
- Improbable contestation environnementale
- Une politisation au lointain
- « Le chemin se fait en marchant » : la mobilité au fondement du leadership
- Devenir contestataire en milieu urbain
- La distance aux « bases »
- L’ancrage local : composer avec les dynamiques villageoises
- Des fronts de parenté en tension
- Des affinités électives : proximités familiales et morales
- Des malentendus opératoires avec l’entreprise contestataire
- Conclusion
Maurice Olive
7. Une fermeture accommodanteL’inscription contrariée d’une occupation d’usine dans l’espace du quartier
- « Notre malaise à nous on s’en fout » Une mobilisation en quête de relais
- Une lutte confinée dans et aux abords immédiats de l’espace de travail
- Un sentiment d’injustice et d’abandon
- La fermeture de l’usine : chant du cygne d’une terre ouvrière
- L’usine et son quartier : des fils distendus
- La Madrague, un quartier en mutation
- « Ces odeurs, c’était le travail des ouvriers ! »
- De l’usine au quartier : la constitution d’un public mobilisé
- Conclusion
3e partie. S’attacher aux lieux, se lier à la cause : formes et trajectoires de luttes dans et pour le proche face aux projets d’aménagement
Frédéric Sawicki
8. Riverains, bourgeois ou citoyens ?Sociologie d’une association en lutte contre l’agrandissement d’un stade de football (Lille, 2003-2006)
Justine Lenoire
9. Du nucléaire aux centralesUne comparaison des trajectoires de la mobilisation antinucléaire à Gravelines et à Fessenheim (1970-1980)
- À travers les rayons X : une construction multiscalaire du risque radioactif à l’échelle locale
- Du Rhin à la Plaine du Rhin : l’extension de la menace radioactive en Alsace
- La mise en patrimoine du littoral gravelinois
- Du périmètre du risque à l’espace de mobilisation : une construction socio-spatiale des identités collectives
- La mobilisation d’une communauté transnationale de mobilisation en Alsace
- Entre limitation de l’espace-cible et absence de solidarités de proximité : la (non-) mobilisation des riverains comme entrave au développement du conflit gravelinois
- Conclusion
Stéphanie Dechézelles
10. Être du coin, défendre ses lieuxL’autochtonie protestataire dans l’engagement contre l’éolien de grande taille en France
- Aux fondements de l’autochtonie protestataire : les formes plurielles de l’attachement aux lieux
- Des acteurs aux appartenances distanciées et engagées
- Attachement militant et ressources d’autochtonie ? Mixité et complémentarité des ressorts de l’ancrage
- Intimité et publicité dans les mobilisations localisées de l’autochtonie protestataire
- Le souci pour le(s) proche(s) comme préalable à l’engagement
- Sédimentation des luttes dans les combats de proximité
- Dicibilité de la proximité, recevabilité de l’attachement : les conditions de réceptions de l’autochtonie protestataire
- Le régime de la proximité dans les épreuves de l’aménagement
- Contraintes et habilitations de l’attachement militant
Stéphanie Dechézelles et Maurice Olive
ConclusionLe proche comme catégorie d’analyse et espace de politisation en circuit court