Comprendre le social dans la durée
Les études longitudinales en sciences sociales
En 1966, H. Becker écrivait que « les sociologues aiment parler de fonctionnement, de processus, etc., mais [que] leurs méthodes les empêchent, en général, de saisir concrètement les processus dont ils parlent si abondamment ». Près de cinquante ans plus tard, les techniques permettant de saisir les processus in itinere, que l’on a pris pour habitude de qualifier de longitudinales se sont développées. Ce qui frappe aujourd’hui, c’est moins l’absence de méthodes ajustées à l’étude longitudinale...
Éditeur : Presses universitaires de Rennes
Lieu d’édition : Rennes
Publication sur OpenEdition Books : 2 mars 2022
ISBN numérique : 978-2-7535-8550-8
DOI : 10.4000/books.pur.145417
Collection : Res publica
Année d’édition : 2018
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7535-7470-0
Nombre de pages : 234
Joanie Cayouette-Remblière, Bertrand Geay et Patrick Lehingue
Introduction1re partie. Comment faire des enquêtes longitudinales ?
Pierre Antoine Chauvin
1. Construire sa base de donnéesLe cas des parcours résidentiels d’une cohorte de familles sans-domicile hébergées à l’hôtel en 2009
Xavier Thierry, Thomas Pilorin et Jean-Louis Lanoë
2. La cohorte Elfe : de quels enfants est-elle et sera-t-elle représentative ?Bertrand Geay
3. Produire et conserver le lien avec les enquêtésDiversité et personnalisation de la relation d’enquête dans une étude longitudinale sur la socialisation enfantine
Fabien Truong
4. La relation aux enquêtés et l’accumulation des données au fil du tempsL’ethnographie, entre immédiateté, réflexivité et temporalité
Pierre Mercklé et Sylvie Octobre
6. Quand le longitudinal révèle des incohérencesUne discussion à partir des résultats de l’enquête sur les univers culturels des adolescents (2002-2008)
2nde partie. Les apports heuristiques des études longitudinales
Pierre Doray, Nicolas Bastien et Benoît Laplante
7. Analyse longitudinale et précautions méthodologiques : autour la hausse des droits de scolarité sur l’accès aux études universitairesMarie-Paule Couto
8. Repenser l’intégration socioéconomique des pieds-noirs en France métropolitaine à l’aide de données longitudinalesFrançois Buton, Claire Lemercier et Nicolas Mariot
9. La maisonnée fait la participation : une analyse des itinéraires de participation électorale dans un bureau de vote francilien (1982-2008)Diane Delacourt et Patrick Lehingue
10. Le vote intermittent comme norme électorale : suivi longitudinal d’un bureau de vote et enseignementsSophie Orange
11. Le risque de la réduction linéaire des parcours dans les études longitudinalesLes apports du suivi d’une cohorte d’étudiants
Joanie Cayouette-Remblière
12. Sociologiser les mobilisations et les découragements scolaires grâce à l’étude localisée de trajectoires scolairesJoanie Cayouette-Remblière, Bertrand Geay et Patrick Lehingue
ConclusionEn 1966, H. Becker écrivait que « les sociologues aiment parler de fonctionnement, de processus, etc., mais [que] leurs méthodes les empêchent, en général, de saisir concrètement les processus dont ils parlent si abondamment ». Près de cinquante ans plus tard, les techniques permettant de saisir les processus in itinere, que l’on a pris pour habitude de qualifier de longitudinales se sont développées. Ce qui frappe aujourd’hui, c’est moins l’absence de méthodes ajustées à l’étude longitudinale des phénomènes que la diversité des techniques et la dispersion des lieux où elles sont débattues. Ces méthodes de recueil et d’analyse longitudinales sont rarement discutées ensemble et sont au contraire souvent présentées comme constitutives de traditions de recherche opposées. C’est à ces différentes manières de faire usage des techniques longitudinales que cet ouvrage voudrait constituer une introduction. En partant d’exemples précis d’études conduites dans des domaines aussi différents que la participation électorale, la socialisation enfantine ou l’intégration des populations migrantes, on souhaite d’abord restituer les enjeux pratiques, théoriques et épistémologiques des différentes techniques de type longitudinal, qu’elles relèvent de l’ethnographie, de la statistique sur grands échantillons de population, du traitement de corpus de documents ou d’archives et de tous les cas intermédiaires de production et d’analyse des données. Résolument pratique, l’approche proposée pourra suggérer la part d’illusion qu’enferme la démarche longitudinale elle-même, comme ambition de rendre exhaustivement compte du social en train de se faire.
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