Pouvoir jacobin et sociétés populaires dans l'Ouest intérieur
p. fr239-247
Texte intégral
1Le renouveau des études sur le jacobinisme a montré, tant à l'échelle provinciale que nationale, la diversité des pratiques locales, là où, naguère, on supposait homogénéité, passivité et soumission de la part des filiales provinciales d'une société parisienne1. Cette diversité persiste au cœur de l'hégémonie jacobine de l'an II ; c'est pourquoi il peut être utile de situer la place de l'association politique dans le champ du pouvoir local en présentant, d'abord, les caractères généraux de son rayonnement et en examinant, ensuite, les conditions concrètes du fonctionnement des sociétés populaires.
2Avec la constitution du 24 juin 1793, garantissant “le droit de se réunir en sociétés populaires” (art. 122), le pouvoir montagnard consolide leur existence politique, longtemps contestée sous la monarchie constitutionnelle, avant de chercher tout au cours de l'an II à la réglementer2. Disons d'un mot seulement que les interdictions de clubs de femmes, de sociétés sectionnaires ou de congrès de sociétés populaires n'affectent pas directement la dynamique du mouvement associatif dans l'Ouest.
3Le principal effet de cette institutionalisation des sociétés populaires dans la vie politique est leur floraison. Dans les départements issus des anciennes provinces du Maine et de la basse-Normandie, la moitié des clubs ont été créés en l'an II. Il y a, évidemment, des différences départementales au plan des nombres absolus, avec une dizaine de créations dans la Mayenne et une centaine dans l'Eure, comme au plan proportionnel, avec le cas de la Sarthe qui ne connaît qu'un tiers d'implantations nouvelles. Mais, globalement, c'est la grande époque de la ruralisation de l'association politique. Sans être une spécificité urbaine à ses origines celle-ci avait gagné toutes les villes notables dès 1791. En l'an II, non seulement tous les chefs-lieux de district, mais encore les trois-quarts des chefs-lieux de canton de plus de 2 000 habitants ont leur société populaire. Si on ne peut parler véritablement de jacobinisme au village dans l'Ouest bocager où l'implantation des clubs ne concerne que 5 à 10 % des communes3, la mode associative s'est toutefois répandue en l'an II dans une majorité de bourgs ruraux (sauf dans la Mayenne anticonformiste) et, également, dans un grand nombre de petites communes grâce à la sociabilité cantonale. Car, le chef-lieu de canton, où se tient le marché hebdomadaire, sans être alors le siège d'une administration, est un important lieu d'échange et donc de réunion dans les campagnes.
4La floraison des sociétés populaires s'accompagne d'une démocratisation de leur recrutement. L'abaissement de la cotisation à quelques sous, voire même dans certains clubs la condition statutaire d'admission de sociétaires démunis de moyens pécuniaires, implique l'élargissement sociologique de cet espace public dans la cité. Le phénomène est moins perceptible dans les villes moyennes que dans une grande ville, comme Le Mans, par exemple, où les citoyens de la ville basse entrent massivement alors dans la société populaire. Mais, même dans de petites localités comme Beaumont, Fresnay et Ballon dans la Sarthe, on constate partout l'entrée massive dans la société populaire des ci-devant citoyens passifs (1/5e des jacobins des villes de Beaumont et Fresnay, 1/3 dans le bourg de Ballon n'étaient pas électeurs en 1790). A côté des jeunes, des nouveaux résidents et des résidents extérieurs qui ne pouvaient figure sur les premières listes électorales, la présence des “parias de la monarchie constitutionnelle”4 dans les clubs de la République est une donnée essentielle.
5Par ailleurs, la citoyenneté clubiste s'ouvre, dans quelques lieux, à celles qui n'exercent pas une citoyenneté élective : les femmes. Les effets différés du 10 août se manifestent ici dans la réprobation de la nullité politique des femmes, indépendamment de la réaction législative contre le mouvement féministe, mais non sans liaison avec la crise de la représentation politique. C'est en juillet 1793 que le club du Mans décide d'offrir la tribune à une citoyenne et d'ouvrir son enceinte à une aussi brillante oratrice ; c'est en septembre que la société de Valognes (Manche), lors de son épuration, intègre 25 “Montagnardes” et adjoint une Présidente à son bureau et c'est en germinal an II que le club d'Evron (Mayenne) adopte le principe de la mixité, tout à fait exceptionnel dans le mouvement associatif révolutionnaire.
6Enfin, ce processus d'acculturation progressive des citoyens les plus démunis socialement, culturellement et même politiquement, s'accompagne d'une inflexion majeure qu'il ne convient pas de minimiser : la culture jacobine devient une culture de gouvernement. Cette diffusion d'un modèle associatif a bénéficié pendant toute la période, à la différence de ce qui se passe à Paris notamment, du soutien du pouvoir. La propagande gouvernementale en faveur des sociétés populaires n'est pourtant pas nouvelle : au printemps 1792, le ministère “rolandin” avait encouragé leur création, invité les clubistes à instruire les habitants des campagnes et développé leur activité politique par le biais des compte-rendus journalistiques et des grandes campagnes de pétition contre le pouvoir exécutif. Dans l'Ouest intérieur, cette propagande ne s'était pas traduite par la création de nouveaux clubs ni par l'émergence de la figure du missionnaire patriote ou du congressiste régional, mais par celle du journaliste militant : 1792 et 1793 ont été la belle époque du journalisme révolutionnaire5. Dans les combats contre la monarchie, les clubs avaient alors conquis leur autonomie politique dans le champ du pouvoir. Mais les luttes fratricides de 93 ont abouti à disqualifier toute idée de souveraineté autonome et, donc, celle de contre-pouvoir local. Le tournant de l'automne 93 réside dans la volonté d'intégration de l'association politique : en l'an II, par l'envoi des textes de lois, décrets de la Convention et de ses comités, circulaires ministérielles et Bulletin de la Convention, les sociétés populaires deviennent des auxiliaires directs du gouvernement.
7Les statuts des clubs alors créés ou bien régénérés reflètent ce ralliement à la politique du salut public. Les fonctions pédagogiques sont reconnues comme essentielles. Éclairer (le peuple, les citoyens), propager (les principes républicains ou constitutionnels), inspirer (l'amour des lois et de la constitution), montrer (les droits et les devoirs), instruire (tous les citoyens), diriger (l'opinion publique) sont les verbes les plus usités. Pour les sociétaires, le club est d'abord une école civique, gratuite pour le public et obligatoire pour les adhérents. Sa deuxième raison d'être est la surveillance. Sentinelle vigilante du peuple, le club doit aussi veiller (au maintien de la constitution, aux intérêts du peuple), surveiller (les agents du peuple, les autorités constituées), dénoncer (les abus, les agents infidèles, les ennemis), seconder (la Convention ou la Montagne) et secourir (l'innocence opprimée, les indigents, les infirmes). La conscience civique suppose une citoyenneté active dans le respect de la centralité législative. Cette double fonction de la société populaire, qui est aussi celle que lui attribue le gouvernement révolutionnaire, caractérise bien alors son rôle intégrateur.
8Étudier le pouvoir local en l'an II, c'est donc mettre en valeur une de ses caractéristiques majeures : l'existence d'un lieu de légitimité révolutionnaire auto-constitué localement ; c'est s'interroger sur la nature du régime qui l'encourage et, plus concrètement, sur la manière dont les Jacobins de l'Ouest ont vécu ce moment de l'an II et accepté la politique de salut public à laquelle ne saurait se réduire le jacobinisme.
9Il est commode et, en même temps, contestable de proposer une typologie des sociétés populaires. Je distinguerais volontiers la société jeune et, donc, rurale, au capital symbolique faible (sans passé clubiste, aux moyens financiers limités, à la correspondance inter-clubs peu étendue, au rayonnement purement local) ; la société ancienne qui s'est compromise dans l'aventure fédéraliste et est à la recherche d'un nouveau brevet de patriotisme ; enfin la société qui, par son ancienneté et sa résistance au fédéralisme dispose de la plus prestigieuse légitimité.
10Comme exemple de société créée tardivement en 93, et qu'à Paris on considère dédaigneusement comme étant celle de républicains du lendemain, je prendrais celui de Longny dans l'Orne. Ce bourg de quelques 2 500 habitants, chef-lieu de canton dans le district de Mortagne, s'était distingué d'octobre 1792 à janvier 1793 en organisant un vaste mouvement de protestation contre la suppression des confréries laïques et avait mobilisé une quarantaine de communes alentour pour défendre les charités percheronnes. Malgré l'échec de leur mouvement, les deux-tiers des pétitionnaires de Longny se retrouvent quelques mois plus tard à la société populaire, fondée par les porte-parole de la communauté (le maire, les membres du conseil, le juge de paix, le procureur de la commune, le greffier, à l'exception toutefois du curé et de deux officiers municipaux). En l'an II, l'agent national de la commune, un marchand aisé qui a été syndic pendant quatre années, puis successivement maire, administrateur du district et membre du comité de surveillance, est, bien-sûr, un de ses membres fondateurs. Les membres de la municipalité, du comité de surveillance et les officiers de la garde nationale sont tous membres du club.
11En comparant le tableau des 214 adhérents au rôle fiscal de 1790, on constate que la société populaire offre une bonne représentation de la société civile. Certes, le sommet de la pyramide fiscale a été étêté par l'absence des ci-devant seigneur et curé, mais figurent néanmoins dans le club deux autres gros contribuables, le maître de forges et le meunier. Certes, également, la base de la pyramide sociale des clubistes est étroite avec le faible engagement des journaliers et des paysans pauvres ; toutefois, les cordonniers, tisserands et tailleurs d'habits incapables de paver trois journées de travail au fisc, sont intégrés à la vie politique du bourg en l'an II. Par ailleurs, on retrouve à Longny la structure interclassiste de l'association politique sous la Révolution et l'habituelle répartition des groupes socio-professionnels : une sous-représentation des paysans (malgré la présence des laboureurs aisés), une forte participation des artisans et des boutiquiers (qui représentent le groupe majoritaire dans le club) et la quasi-total adhésion des bourgeois (qui constituent souvent le groupe dirigeant).
12La société populaire à Longny, c'est d'abord l'assemblée générale de la commune qui se réunit un soir sur deux après le travail. Avec une périodicité des séances très régulière et l'accueil des femmes et des enfants dans les tribunes, c'est aussi un club de loisirs ou une grande veillée collective, terminée par des chansons patriotiques.
13L'adhésion aux valeurs nouvelles se manifeste par la lecture des nouvelles émanant presqu'uniquement du gouvernement, par la rédaction d'adresses de félicitations à la Convention chaque fois qu'elle annonce une victoire militaire ou un complot déjoué et par l'ardeur à célébrer les décadis et toutes les fêtes nationales comme si le rassemblement des citoyens était déjà une fête. Non seulement les partisans des charités sont d'excellents organisateurs des cultes civiques et révolutionnaires, mais ils improvisent d'autres manifestations publiques comme une danse au château, transformé en salle de fêtes villageoises, pour marquer la bonne nouvelle de la décade ou comme une représentation théâtrale dans le local des séances avec des clubistes, auteurs et comédiens.
14Le consensus social et politique réalisé dans le bourg fait rejeter tout ferment de division. Lorsqu'un clubiste du chef-lieu de district propose lors d'une séance, après la traditionnelle séquence de lecture par le secrétaire du club, de faire comme à Mortagne et de ne choisir comme secrétaires que des “bons lecteurs”, la société de Longny considère la motion comme “attentatoire au principe de liberté”, car les membres des classes populaires, bien représentées au bureau, ne pourraient plus accéder aux fonctions dirigeantes. De même, la société fait bloc autour de son “maire” durant une séance de messidor où un clubiste vient lire, quatre mois après sa publication le rapport de Barère relatif à la mendicité ; devant ce “tribunal de l'opinion publique”, évoqué par l'intervenant, l'agent du gouvernement réfute toute accusation de négligence dans l'application de la loi et réclame la formation d'une commission pour l'aider dans son travail. Enfin, cette société montagnarde qui n'entretint aucune relation avec les Jacobins de Paris ou d'Alençon ne voulut pas entendre parler d'épuration après Thermidor6.
15Le jacobinisme de Longny-au-Perche n'a pas été vécu sur le mode du centralisme démocratique, mais de l'autonomie communale selon les principes de la Convention.
16Parallèlement à cette sociabilité de conformisme politique, assez bien représentative de l'an II dans les campagnes républicaines et imprégnant les mentalités populaires du souvenir d'un temps qui n'était pas celui de la terreur mais celui des fêtes, intéressons-nous à un autre type de sociabilité où le débat politique a divisé les militants républicains.
17Dans les sociétés pro-girondines de la Normandie, deux problèmes se posent dès l'été 1793 et pendant tout l'an II : celui de l'épuration de leurs membres et celui de la réaffiliation aux Jacobins. Sur ce dernier point, il est essentiel de mettre en relief l'effacement politique du club des Jacobins parisiens en l'an II. Faisant du ralliement à la Convention le moyen et le but de sa politique, le club parisien non seulement refuse de correspondre et d'affilier les sociétés qui avaient rompu avec lui en janvier, comme Caen, Falaise ou Cherbourg, malgré toutes leurs demandes répétées, mais encore il refuse cette reconnaissance nationale aux sociétés peu nombreuses de la Mayenne (à l'exception de Laval), dont les séances ont été interrompues à trois reprises par le passage de l'Armée catholique et royale, et aux sociétés nouvelles qui sont les plus conformistes. Préférant le rigorisme des principes à la volonté de centralisation, il refuse d'envoyer son règlement à la société de Lisieux qui avait obtenu, pourtant, l'honneur de sa correspondance, et il lui conseille de “choisir elle-même ce qui est le plus sage pour la société” car “son règlement ne peut servir en tout de base”7. Vu de l'Ouest, il est clair que la société des Jacobins n'a pas servi d'organisateur collectif en l'an II, en dépit de l'attente et de la pression de la base.
18Quant à l'auto-épuration, imposée à l'association politique par le mouvement révolutionnaire et codifiée ensuite par le pouvoir jacobin, cette pratique nouvelle provoque plusieurs prises de position. Celle de Falaise est tout à fait exceptionnelle : c'est le refus de se plier à une exigence externe. La société qui s'est compromise dans le mouvement fédéraliste, collabore très vite avec le nouveau gouvernement en accueillant ses représentants, en veillant à l'application diligente des lois et décrets et en participant à toutes les manifestations d'adhésion collective. Mais elle refuse, au nom de ses principes républicains, les épurations politiques après la chute des Girondins comme après celle de Robespierre.
19Partout où les résultats du scrutin épuratoire après le fédéralisme peuvent être étudiés, on peut parler de greffe réussie pour cette nouvelle pratique de présentation des candidats qui remplace avantageusement pour le public des tribunes le droit d'entrée antérieur. Toutefois, une deuxième vague d'épuration est à l'ordre du jour dans les sociétés populaires au début de l'année 1794, liée à la mise en place du gouvernement révolutionnaire dans les départements. La société de Falaise qui multiplie les démarches pour obtenir sa réaffiliation aux Jacobins, procède à ce scrutin épuratoire, par appel nominal, en invitant le public à se prononcer sur “le caractère moral, politique et révolutionnaire de chaque frère”. Il y eut trois expulsions, 4 sursis et 18 censures pour absences trop fréquentes. A Bernay, qui a toujours été un pôle d'activisme révolutionnaire et montagnard, l'opération épuratoire confiée à une commission n'a donné lieu à aucun bilan.
20Les résultats chiffrés sont difficiles à établir dans la plupart des sociétés, mais deux cas de figure apparaissent. Le premier est celui du Mans. La société populaire reprend ses travaux après la terrible époque de la bataille du Mans contre l'armée vendéenne ; son souci, au vu des résultats, est de créer un parti républicain de masse avec ses 650 sans-culottes dévoués au maintien des lois (représentant 70 % des effectifs théoriques). A côté de vieux militants, figure une proportion majoritaire d'adhérents de l'an II, résidant dans les quartiers populaires de la ville. Le modèle offert par les sociétés de Lisieux et de Cherbourg est tout autre : celui d'une avant-garde orthodoxe et minoritaire, composée de 150 membres environ (c'est-à-dire le tiers ou le cinquième des effectifs théoriques), après une épuration respectant à la lettre les consignes du gouvernement ou sous les auspices des conventionnels en mission. Dans ce test décisif pour apprécier l'autonomie locale dont disposent les sociétés populaires dans leur auto-recrutement, on est à même de constater l'attitude de soumission des clubs montagnards du lendemain, comme Lisieux et Cherbourg, et l'aptitude des jacobins manceaux à innover sur le terrain. Cette vieille société montagnarde, affiliée aux Jacobins et aux Cordeliers, qui a renouvelé ses leaders depuis l'élection à la Convention de ses premiers dirigeants (à la différence de Bernay), qui a résisté au fédéralisme autour de ses militants devenus en l'an II les cadres administratifs du nouveau régime, dispose d'une autonomie politique qui l'amène à contester le pouvoir jacobin et à opposer au mandataire de la Convention, en mission dans la Sarthe, sa propre légitimité révolutionnaire dans la cité. Le “drame de germinal” au Mans, c'est la traduction des dix meneurs de la société populaire devant le Tribunal révolutionnaire : leur acquittement n'élimine pas la contradiction entre les exigences de la centralisation dans les circonstances d'une nation en guerre et l'existence locale d'un espace public démocratique. Les thermidoriens seront plus conséquents en conservant le gouvernement révolutionnaire et le principe de la centralisation et en dissolvant les sociétés populaires.
21Pour conclure sur ce moment de l'an II où le pouvoir local est placé dans la plupart des communes notables sous le contrôle et la surveillance des sociétés populaires, ce que met en relief l'analyse interne du mouvement associatif, c'est l'ambivalence de l'association politique. Cette ambivalence tient à sa situation dans le champ du pouvoir, qui impose un devoir d'orthodoxie à l'auxiliaire direct du gouvernement, et à sa structure interne qui offre des expérimentations diverses de la citoyenneté : de la simple affirmation de l'autonomie communale dans l'intégration à la culture civique nationale jusqu'à la possibilité d'un contre-pouvoir local lorsque la société populaire dispose d'un important capital symbolique. C'est, sans doute, la suppression de cet espace public dans la cité qui, rétrospectivement, donnera à la manifestation d'une opinion publique, même réduite à des fonctions de surveillance et de contrôle des pouvoirs locaux, même institutionnalisée par le gouvernement, tout son sens démocratique.
Notes de bas de page
1 “Les sociétés populaires”, n° spécial des AHRF, sept-oct. 1986, n° 266, p. 363-544. R. Huard (s. dir.), Les pratiques politiques en province à l'époque de la Révolution française, Université Paul Valéry de Montpellier, 1988, 405 p.
J. Boutier et P. Boutry, “Les sociétés populaires en France de 1789 à l'an III : une machine ?”, RHMC, jan-mars 1989, p. 29-67. Les sociétés politiques, n° 6 de L'Atlas de la Révolution française, Paris, 1992, 132 p. C. Peyrard ; “Les Jacobins de l'Ouest. Formes de politisation pendant la Révolution française dans l'Ouest intérieur”, thèse dactylographiée, Paris I, 1993.
2 A. Soboul, “Robespierre et les sociétés populaires”, AHRF, 1958, n° 12, p. 50-64.
3 Nous nous permettons de renvoyer à notre article : “Peut-on parler de jacobinisme rural dans l'Ouest ?”, La Révolution française et le monde rural, Paris, 1989, p. 367-381.
4 P. Bois, Paysans de l'Ouest, Paris, 1960, p. 221-247.
5 Voir en particulier l'ouvrage collectif Existe-t-il un fédéralisme jacobin ? Paris, CTHS, 1986, 236 p. C. Peyrard, “Le journalisme politique dans l'Ouest en révolution”, History of European Ideas, 1989, vol 10, n°4, p. 455-469. E. Wauters, “Une presse de province pendant la Révolution : journaux et journalistes normands (1785-1800)”, thèse dactylographiée, Rouen, 1990.
6 A.D ; Orne L 5112. Registre de la société populaire de Longny (prairial an II-prairial an III).
7 A.D. Calvados 1 L 2269. Registre de la société populaire de Lisieux, à la date du 26 germinal an II.
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