Table des matières
Introduction
- Intermèdes
- Septembre 2002. De la beauté du mort
- Sept ans plus tard, une autre campagne électorale d’une liste socialiste
- Juin et novembre 2008. Congrès de l’Union socialiste des forces populaires
- Un spectre et une énigme : la profonde mue d’un parti, de l’opposition au gouvernement
- La « vengeance » contre la démocratie
- Indiscipline et discipline
- L’hypertrophie de la monarchie dans les analyses des partis politiques marocains
- Une culture politique persistante ?
- Le système partisan marocain au prisme des conflits sociaux ?
- Un modèle politique « génétique » des transitions ?
- Une résilience monarchique favorisée par des choix institutionnels « pactés » ?
- Pour une approche relationnelle, processuelle et multiscalaire de la conflictualité politique
- L’histoire d’une enquête
- Le parti politique, un objet à traiter « sociologiquement et historiquement »
- « Partis de militants » et « partis de notables »
- Une perspective configurationnelle du politique
- De la difficulté de nommer
- Une grille d’analyse interactionniste de la conflictualité politique
- Appréhender le fait partisan au Maroc dans ses reconfigurations
Première partie : Genèse et reconfigurations de la scène partisane au xxe siècle
Chapitre 1 – Genèse du pluralisme partisan en contexte colonial
- Un régime d’état de siège qui cristallise la segmentation et stabilise les positions d’influence
- Un « grand retournement » incarné par une élite jeune, citadine et réformiste
- La pluralisation de la scène partisane sous le Protectorat
- La matrice CAM-Parti national-Istiqlal : du club au parti de masse
- Des partis politiques aux frontières poreuses
- La marocanisation des syndicats
- Les transformations de l’arène protestataire entre 1952 et 1954
- La Résistance et les partis politiques marocains : des relations ambivalentes
- Conclusion
Chapitre 2 – Les luttes politiques de l’indépendance : des échanges de coups dans un espace de jeu non délimité (1956-1975)
- La gestation conflictualisée des institutions politiques du Maroc indépendant
- Partis de militants et partis de notables au lendemain de l’indépendance
- L’Istiqlal : de l’indépendance à la scission
- L’Istiqlal recomposé : un parti nationaliste composite mais centralisé
- L’Union nationale des forces populaires : un parti progressiste citadin divisé
- Le Parti communiste marocain : un parti interdit mais « au service des autres »
- La genèse tâtonnante des « partis de notables »
- Le Parti démocratique de l’indépendance : un aspirant au leadership rural
- Le Mouvement populaire : un parti de notables ruraux et de Berbères ?
- Le Front de défense des institutions constitutionnelles : l’expérience éphémère du premier parti administratif
- Un régime politique forgé dans la violence
- La construction de l’appareil coercitif
- L’écrasement des dissidences dans les périphéries
- Une répression à la fois ciblée et étendue
- Les événements du 23 mars 1965 : un révélateur d’autres figures de dissidence
- L’élimination des « maquisards », des « putschistes » et des « révolutionnaires » (1971-1973)
- La fabrique concomitante des frontières de la nation et des règles du jeu politique officiel
- Conclusion
Chapitre 3 – Un pluralisme limité travaillé par la répression et par les politiques de concession (1976-1997)
- La consolidation des bases coercitives, idéologiques et économiques du régime
- Le fonctionnement de la sphère politique instituée pendant les années de plomb (1976-1991)
- Une sphère politique instituée pour quoi faire ?
- Qu’est-ce qu’un parti administratif entre 1978 et 1991 ?
- « Indépendants » versus « partis politiques »
- Union constitutionnelle versus Union socialiste des forces populaires
- Des scrutins sur mesure (1976-1984)
- Les pressions des partis d’opposition à travers l’arène protestataire (1978-1991)
- De la grève à « l’émeute »
- Le tournant des années 1990
- La grève générale du 14 décembre 1990
- Les mobilisations de 1991 : une inflexion au croisement du national, du régional et du transnational
- Processus d’inclusion et d’exclusion des islamistes marocains (1978-1998)
- Al Adl wal ihsane : la persévérance dans l’(auto-)exclusion
- Du Mouvement de la jeunesse islamique au Mouvement unicité et réforme
- Des cheminements divergents
- La quête de « l’alternance »
- La voie tortueuse vers l’« alternance consensuelle » (1992-1997)
- La mise en place d’une « alternance consensuelle » sans incertitude électorale
- Les registres de justification de l’« alternance consensuelle »
- Conclusion
Seconde partie : Voie des urnes et voix de la rue dans le Maroc des années 2000 et 2010
Chapitre 4 – Les reconfigurations de la scène partisane entre libéralisation et délibéralisation
- Les paradoxes d’un scrutin « fondateur » : les législatives de 2002
- Des « urnes en plexiglas »… pour désigner un Premier ministre technocrate
- Le technocrate, incarnation d’une « bonne gouvernance » dépolitisée
- Cartographie d’une scène partisane entre « balkanisation » et repolarisation
- Fragmentation et tentatives de recompositions
- Scissiparité accélérée au sein de l’Union socialiste des forces populaires et tentatives de recomposition de la gauche
- La famille politique du Mouvement populaire entre segmentation et réunification
- De nouvelles vocations : des partis pour les « entrepreneurs »
- Émergence d’un Léviathan : le Parti authenticité et modernité
- Légalisations et mises hors-jeu
- L’amplification de la démobilisation électorale
- La démobilisation électorale en chiffres
- Une démobilisation différentielle selon les formes de politisation
- La démobilisation électorale des « sophistiqués »
- « Crise de la représentation politique » et expression d’une exclusion sociale
- Des expressions d’illégitimité sociale et culturelle
- L’institutionnalisation équivoque du fait partisan
- Le fait partisan au cœur des ambivalences de la loi
- Une loi des partis politiques pour quoi faire ?
- Des dispositions pour « réhabiliter » le fait partisan
- Des mesures de mise sous tutelle administrative
- Acteurs associatifs et promoteurs de la démocratie à la rescousse des partis politiques
- Des vocations associatives de régulation du politique
- Promotion de la démocratie ou assistance à la consolidation autoritaire ?
- Les réaménagements constitutionnels d’une monarchie qui règne et qui gouverne
- Conclusion
Chapitre 5 – Le façonnement ambivalent de la scène partisane par les urnes
- Féminiser et rajeunir les représentants de la nation
- Réduire une asymétrie électorale croissante entre le PJD et ses concurrents
- Une progression électorale continue…
- … en dépit des stratégies d’endiguement
- Réajustements et mises en scène de la représentation politique
- La recomposition des filières socioprofessionnelles d’accès au Parlement
- Batailles symboliques autour de la « bonne » représentation
- Des stratégies identitaires concurrentielles
- Le dévouement : entre la cause du peuple, l’amour de Dieu et le souci du citoyen
- La codification concurrentielle de la compétence politique
- Conclusion
Chapitre 6 – « Les notables passent », la notoriété se popularise
- La complexification des mobilisations électorales clientélaires et marchandes
- Des mobilisations électorales sous patronage associatif
- Quand une « héritière » se transforme en « big woman »
- Une entrée en politique accélérée
- Des « leaders d’opinion » encartés et d’« anciens militants » clientélisés
- Une offre électorale hybride
- Lorsque la gauche gouvernementale tente de s’ajuster aux transformations du marché électoral
- La conversion de militants de gauche à la politique pragmatique
- Homme d’affaires versus « prof de fac »
- Représentativité sociale versus militantisme
- L’adaptation de l’offre discursive de gauche
- Les « apolitisés » à la rescousse de la gauche ?
- Conclusion
Chapitre 7 – Le Mouvement du 20 février, un analyseur des transformations des articulations entre politique instituée et action protestataire
- Le M20 : une coalescence inédite
- Une convergence d’acteurs hétéroclites
- La genèse du M20
- La genèse de la coordination du M20 à Casablanca
- Le processus d’enracinement de la coalition du M20 et d’extension de la protestation
- Des interactions qui amplifient la fluidité
- Lorsque le M20 gagne la bataille : 20 mars – 24 avril
- Les slogans « officiels » du M20-Casablanca
- Le processus de reconfiguration et de désagrégation de la coalition du M20
- Des interactions qui affaiblissent le M20
- Les effets internes des batailles contre le Makhzen
- « Désassurance », contre « bandwagon effect » et démoralisation
- La radicalisation des slogans du M20
- Conclusion
Conclusion générale
- Intermèdes
- Le Hirak du Rif : « nous ne sommes pas de la racaille »
- Septembre 2018. « La mort plutôt que l’humiliation »
- 30 septembre 2018. Un douar demande l’« asile humanitaire » et « renonce à la nationalité »
- 28 septembre 2018. L’hymne national sifflé dans un stade de football
- Lorsque le mouvement s’étend aux cadres et aux PDG
- La figure royale, objet d’attaques inédites
- Tout ne change pas pour ne rien changer
- Genèse d’un pluralisme partisan en contexte colonial
- Les luttes politiques de l’indépendance : d’une asymétrie à l’autre (1956-1975)
- Un pluralisme limité façonné par la répression et par les politiques de concession (1976-1997)
- Un processus de pluralisation sous contrôle ?
- « Ceci est le Maroc et nous sommes ses gens »