Cahier d’illustrations
p. I-XVI
Note de l’auteur
Toutes les illustrations sont le fait de l’auteur.
Texte intégral
Planche 1 : Le Strip, cœur de l’activité touristique végasienne
1Large boulevard, le long duquel se concentrent les hôtels-casinos de Las Vegas, le Strip se démarque du reste de l’aire urbaine par la largeur de sa voirie (jusqu’à deux fois 6 voies), et l’originalité architecturale des établissements touristiques, qui rythment le panorama urbain végasien.
Le Strip (a)

Le Strip (b)

Planche 2 : Panneau souhaitant la bienvenue à Las Vegas
2Le « Las Vegas Sign » marque l’entrée officielle sur le Strip. Un aménagement paysager, réalisé en 2007, a créé un nouvel écrin au panneau, l’encadrant de palmiers et d’une alternance graphique de pelouse synthétique et de gravier. Un petit monticule au pied du panneau a également été construit pour faciliter les prises de photographies, très prisées des touristes. En arrière-plan, on aperçoit l’hôtel-casino Mandalay Bay.
Panneau souhaitant la bienvenue à Las Vegas

Planche 3 : La thématisation architecturale des hôtels-casinos du Strip
3Le Strip aligne des hôtels-casinos aux architectures thématiques rivalisant de démesure.
Hôtel-casino New York, New York

Hôtel-casino The Mirage

Hôtel-casino Circus Circus

Hôtel-casino Excalibur

Planche 4 : Thématisation architecturale de l’hôtel-casino The Venetian
4The Venetian file la métaphore via la reproduction de la lagune vénitienne qui borde la façade de l’établissement et se prolonge à l’intérieur du centre commercial. Pièce maîtresse de la décoration, les plafonds peints du Grand Canal Shoppes reproduisent des œuvres ornant les palais de Venise.
The Venitian, façade de l’établissement

The Venitian, intérieur

The Venetian, les plafonds

Planche 5 : L’épure architecturale de l’ensemble immobilier City Center
5Les hôtels-casinos construits depuis les années 2000 ont fait le choix d’architectures plus épurées, s’inspirant des gratte-ciel de style moderniste. C’est le cas notamment du vaste ensemble City Center, inauguré en 2009, composé d’un hôtel-casino (Aria), d’hôtels (Vdara, Mandarin Oriental), de tours résidentielles à destination des touristes (Veers Towers) et d’un centre commercial (Crystals).
City Center (a)

City Center (b)

Planche 6 : La banalité urbaine des quartiers résidentiels végasiens
6En dehors des quartiers touristiques, le visiteur peut observer des paysages de quartiers résidentiels typiques du quart sud-ouest des États-Unis, caractérisés par les beiges et les ocres des façades et le bleu du ciel. Les scènes urbaines sont alors très banales, qu’il s’agisse d’un complexe d’appartements encadrés de palmiers, de joggeurs faisant de l’exercice ou encore un jardin décoré pour la fête d’Halloween.
Quartiers résidentiels (a)

Quartiers résidentiels (b)

Quartiers résidentiels (c)

Planche 7 : Des aménités urbaines ordinaires
7Comme n’importe quelle autre aire urbaine, Las Vegas compte des bibliothèques, des parcs, des centres commerciaux encadrés par les classiques palmiers et des lieux de culte, ici un temple mormon, reconnaissable à son étroite flèche.
Bibliothèque

Parc

Centre commercial

Temple mormon

Planche 8 : Des paysages urbains façonnés par l’omniprésence de la voiture
8Le quotidien des Végasiens est organisé autour des déplacements en voiture, facilités par de larges boulevards urbains reliant les banlieues résidentielles au cœur de l’aire urbaine et qui concentrent l’offre commerciale, dominée par les grandes chaînes nationales. Tous les services, ou presque, peuvent ainsi être directement accessibles de sa voiture, y compris les guichets de banque.
Boulder Highway

Guichet de banque

9Dans les quartiers résidentiels, les maisons sont organisées autour des garages individuels qui constituent un sas incontournable entre l’espace domestique et celui de la voirie.
Garages individuels

Planche 9 : Fremont Street : des néons aux LED
10Les hôtels-casinos de Fremont Street ont fait très tôt, dès les années 1920, le choix du néon pour animer leurs façades, complété par des milliers d’ampoules qui scintillent une fois la nuit venue : l’enseigne du casino Fremont témoigne de ce qu’on appelle l’« âge d’or du néon ». Fremont Street héberge un autre emblème du néon, le célèbre cow-boy Vic, construit en 1951 par le casino Pioneer Club, qui toise la foule du haut de ses 12 mètres.
Casino Fremont

Cow-boy Vic

11Dans les années 1990, les établissements de Fremont Street avec l’aide de la municipalité de City of Las Vegas ont innové pour renouveler leur image grâce à la construction d’une canopée artificielle, haute de 27 mètres, sur laquelle sont projetés des spectacles sons et lumières grâce à des millions de diodes LED.
Canopée artificielle

Planche 10 : Carte des revenus annuels médians par foyer dans l’aire urbaine végasienne (2010)
Carte des revenus annuels médians par foyer dans l’aire urbaine végasienne (2010)

Planche 11 : Évolutions de la signalétique des hôtels-casinos sur le Strip
12À partir des années 1980, les hôtels-casinos du Strip s’éloignent des néons qui ont fait la gloire de casino comme le Riviera au profit d’enseignes (marquees) aussi monumentales que les casinos qu’elles annoncent. Ces éléments architecturaux s’imposent comme des repères spatiaux tout comme des supports privilégiés de communication autour des spectacles proposés par l’établissement, comme la boîte de nuit Surrender au Encore.
Le Riviera

Boîte de nuit Surrender au Encore

13La nouvelle génération de signalétique publicitaire repose sur les écrans LED à très haute résolution qui assure le spectacle et secondairement diffuse des messages publicitaires. Cette nouvelle tendance a été initiée en 2013 par l’hôtel-casino Aria dont l’écran de 11 millions de pixels, le premier du genre sur le Strip, a été copié à de nombreuses reprises depuis.
Hôtel-casino Aria

Planche 12 : Simulacres d’espaces publics urbains dans les casinos New York New York et Paris Las Vegas
14Les casinos New York New York et Paris, Las Vegas fondent toute leur architecture intérieure sur la réplique d’environnements urbains : une rue new yorkaise typique du quartier de Greenwich Village pour le premier, une terrasse de café parisien bordée de façades haussmanniennes pour le second. Pour amplifier l’effet de vraisemblance, des plaques de rue, des bouches à incendie et même le détail des pavés ont été reproduits. Des libertés sont prises par rapport aux originaux toutefois : les immeubles sont à échelle réduite, le ciel bleu est peint au plafond et les arbres sont en plastique.
Casino New York New York

Casino Paris

Planche 13 : Statue des « Crazy Girls » de l’hôtel-casino Riviera
15L’hôtel-casino Riviera a coulé dans le bronze l’une de ses campagnes publicitaires les plus connues qui repose sur un jeu de mots autour des fesses (butt/but) des danseuses de son spectacle de revue Crazy Girls. Signe de sa popularité, le métal a changé de couleur à force de frottements répétés de la part des touristes.
16À la suite de la destruction du casino en 2016, la statue tout comme la revue dont elle assure la publicité ont déménagé dans l’hôtel-casino Planet Hollywood, à quelques kilomètres plus au sud sur le Strip.
Statue des « Crazy Girls » de l’hôtel-casino Riviera

Planche 14 : Sexualisation des paysages végasiens.
17Les automobilistes végasiens sont quotidiennement exposés à la sexualisation des paysages. Le camion publicitaire « poupées sexy » (hot babes) au message et au visuel plus qu’explicites parcourt ainsi les routes de l’aire urbaine.
Camion publicitaire « poupées sexy » (hot babes)

18Le public féminin n’est pas (totalement) oublié par les campagnes publicitaires : des corps bodybuildés de stripteaseurs australiens accueillent, à la sortie de l’aéroport McCarran, aussi bien les touristes que les familles de retour chez elles.
Campagne publicitaire : des corps bodybuildés de stripteaseurs australiens

Planche 15 : Omniprésence des machines à sous
19Installées directement à la sortie des portes d’embarquement et de débarquement, les visiteurs sont accueillis par des machines à sous, sous la surveillance d’hôtesses dédiées, à l’aéroport McCarran.
Machines à sous à l’aéroport McCarran

20Les machines à sous sont également une banalité dans la majorité des supermarchés et des supérettes de station-service, à proximité des caisses pour offrir une éventuelle récréation pour les consommateurs.
Machines à sous (a)

Machines à sous (b)

Planche 16 : « University Plaza », un exemple emblématique de corridor commercial (strip mall)
21Ce strip mall appelé « University Plaza », situé le long de Tropicana Avenue à l’intersection avec Maryland Parkway (hors cadre, à gauche), présente une offre commerciale omniprésente à Las Vegas, tout en étant très classique aux États-Unis. Les strip malls sont caractérisés par une organisation systématique de magasins alignés en parallèle de la voie de circulation dont ils sont séparés par une vaste superficie de parking en plein air. Chaque strip mall est identifiable grâce à d’immenses panneaux (à droite de la photographie), qui annoncent aux automobilistes le magasin locomotive, ici le supermarché alimentaire Vons (à gauche), et les commerces secondaires (garagistes, restaurants, manucure…).
University Plaza

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