Table des matières
Serge Ricard
PréfacePremière partie. L’enjeu européen et le rôle de la diplomatie publique dans les stratégies de la politique américaine de guerre froide
Réticences historiques de Washington et urgence de la situation internationale, bien-fondé de la « campagne de vérité »
- Les stratégies de la nouvelle diplomatie et de la guerre totale
- L’expérience de la Première Guerre mondiale : le CPI ou le Creel Committee
- Le déploiement des diplomaties culturelles européennes comme vecteur d’influence
- La montée des propagandes fascistes dans l’entre-deux-guerres
- La nécessité de la guerre psychologique : de la Seconde Guerre mondiale à la guerre froide
- Les organes précurseurs : l’OSS, VOA et l’OWI
- La « première guerre froide » : Harry Truman et les prémices de l’arsenal législatif et institutionnel de la diplomatie publique
- Les élites européennes enjeu de la guerre froide culturelle : le « grand schisme »
- Le Mouvement des partisans de la paix contre…
- … le Congrès pour la liberté de la culture
- L’Allemagne et l’Autriche : laboratoires d’expérimentation incontournables des stratégies de l’information
L’USIA au cœur des jeux de pouvoirs institutionnels à Washington
- À la recherche du Consensus : les premières années (1953-1960)
- Méfiance et défiance : perceptions intérieures de la diplomatie culturelle et des politiques d’information internationale
- L’USIA au service du « P-factor » : controverses autour de la création d’une agence d’information indépendante (1952-1953)
- Le rôle incontournable de la Commission Jackson dans la mise en œuvre de l’arsenal de guerre psychologique de l’Administration Eisenhower
- Enquêtes sur l’efficacité des services d’information : vers une agence d’information indépendante
- Quelle place pour les programmes d’échanges et les activités culturelles dans la machine de guerre psychologique ?
- Remises en cause récurrentes de la légitimité de l’Agence et de son efficacité : les exemples édifiant des campagnes des sénateurs McCarthy et Fulbright
- Les professionnels de la diplomatie publique divisés entre l’USIA et le département d’État
- Les principales limites à l’efficacité de l’USIA : le poids de la Realpolitik sur les budgets de fonctionnement de l’Agence
- Eisenhower et la « people-to-people communication » en Europe
- Theodore Streibert et la « people-to-people-campaign » en Europe (1953-1956)
- George Van Allen et le choix de la croisade culturelle (1958-1961)
- L’héritage du « P-factor » : de la commission Jackson à la commission Sprague
- « The Golden Years » : Kennedy-Murrow un « ticket » gagnant pour l’image du leadership américain (1961-1963)
- Ed Murrow et la renaissance de l’USIA
- L’USIA une arme stratégique au service du pouvoir exécutif : l’affirmation de l’USIA comme conseiller stratégique de la Maison-Blanche à l’apogée de la guerre des mots et des images
- L’intégration de l’USIA au processus de sécurité nationale
- Les nouvelles options stratégiques de la politique étrangère de guerre froide au début des années 1960 : l’influence des théories de la modernisation et la complémentarité de l’action culturelle et de l’aide économique à l’étranger
- Crises et défis de la diplomatie publique dans les années 1960 et 1970 : remises en cause du leadership et changements de stratégies diplomatiques
- Lyndon Johnson et la remise en cause du leadership par les opinions publiques européennes
- Carl T. Rowan et la révolution des droits civiques (1964-1965)
- Leonard Marks, la priorité vietnamienne et les échecs du bridge-building (1965-1968)
- La diplomatie publique en question (1969-1979)
- Richard Nixon et Henri Kissinger face à Frank J. Shakespeare : le choix de la « secret diplomacy » (1969-1973)
- Carter et la parenthèse de l’USICA, fin de l’unilatéralisme culturel ? (1977-1981)
« From mouth piece to policy participant » : le triomphe de la diplomatie publique
- « Public Diplomacy is back » : l’USIA arme privilégiée des stratégies reaganiennes de guerre idéologique
- La consécration de la diplomatie publique et l’officialisation progressive des stratégies de l’information
- La diplomatie publique dans les années 1980, l’expression d’une nouvelle « destinée manifeste »
- « Project Democracy: from covert to overt propaganda? »
- L’Intégration de la diplomatie publique au processus décisionnel de la sécurité collective
- La diplomatie publique selon Charles Wick
- « Hollywood’s style diplomacy »
- Une personnalité controversée : Charlie Wick & Mr Hyde
- Charles Wick et les nouveaux combattants de la désinformation
- L’Europe à l’heure de la « nouvelle guerre froide » : terrain privilégié de la guerre des propagandes
- Bilan de l’information américaine en Europe
- Les enjeux de la reconquête du leadership : les pays de la « zone critique » face à la montée de l’idéologie soviétique
- Persuader « la génération des successeurs » en Europe
- Poussée de la menace soviétique
Deuxième partie. Les stratégies de l’USIA et des USIS au service de la démocratie en Europe
- Les stratégies de « la guerre totale » (1953-1960)
- Analyse des stratégies et des méthodes de l’adversaire : les techniques de la désinformation
- « Vendre » le modèle américain : images et idéologies du « capitalisme démocratique »
- Les campagnes de masse : l’USIA et les vitrines de la puissance américaine
- Les expositions de la « culture officielle » et les campagnes de communication de masse sur le désarmement et « la recherche de la paix internationale »
- Les artistes américains au service du « capitalisme du peuple » ?
- « Public Diplomacy goes private »
- La diplomatie publique, une exception culturelle américaine : privatisation stratégique de la culture et complémentarité des opérations de propagande officielles et officieuses
- Le rôle de la CIA et des financements privés : la guerre culturelle secrète
- L’infiltration des associations féminines : un exemple privilégié de la complémentarité des activités de l’USIA et de la CIA
- Opérations secrètes et programmes d’information : les relations entre la CIA et l’USIA jusqu’aux années 1970
- Les stratégies des combattants de la désinformation : complémentarité des stratégies « ouvertes » et des stratégies indirectes (1981-1989)
- Rompre avec le containment
- Complémentarité des stratégies « ouvertes » et des stratégies indirectes : du Project Democracy au National Endowment for Democracy
- Le NED au secours du mouvement Solidarité
- Le recours aux stratégies indirectes de l’autre coté du rideau de fer
- Les stratégies de long terme : infiltrer et influencer les élites et les leaders d’opinion
- Les programmes culturels et d’échanges à destination des élites et des leaders d’opinion européens dans les années 1950 et 1960 : l’exemple de la France
- Les élites politiques : cibler les républicains modérés
- L’université : développer les études américaines en France
- Les échanges artistiques : vitrine de la diplomatie culturelle soviétique ; les leaders d’opinion : cible privilégiée de la diplomatie publique américaine
- La question de l’exception culturelle française
- Culture ou Propagande : le credo du sénateur Fulbright en question
- Le regain d’intérêt pour les programmes d’échanges dans les années 1980 : les programmes à destination des médias et des élites, politiques et économiques
- Les stratégies de l’USIA dans les pays de la « zone critique » : entre politique de réalité et exceptions culturelles, les cas de la France, de l’Italie et de l’Allemagne
- Les stratégies communes des USIS en Europe de l’Ouest
- Promouvoir l’intégration européenne
- Crises politiques et internationales : des stratégies spécifiques pour la France et l’Italie dans les années 1960
- Ciblages : les stratégies de réussite des programmes d’information en Italie (1953-1963)
- Les campagnes d’information à large spectre
- Un discret soutien aux syndicats indépendants
- Le développement des études américaines
- Le rôle non négligeable de la culture de masse
- Ciblages : les stratégies de l’influence américaine sur la population ouest-allemande au début des années 1960
- Les enjeux de l’information américaine en Allemagne au début des années 1960
- Les principaux objectifs des programmes d’information américains en république ouest-allemande dans les années 1960
- Les programmes et les activités des services d’information en République fédérale allemande au début des années 1960
- Les relations culturelles germano-américaines, pierre angulaire de la politique américaine de sécurité en Europe dans les années 1980
- L’instrumentalisation du tricentenaire des relations germano-américaine par l’USIA en 1983
- Les principaux enjeux de l’information américaine en RFA dans la seconde moitié des années 1980
- Stratégies de l’information et stratégies de libéralisation dans les démocraties populaires : la propagande et la culture au service des missions de l’USIA
- Cibles et objectifs dans les pays satellites de l’Union soviétique
- Permanence des enjeux de la guerre des ondes à l’Est (1953-1989)
- Espionnages et brouillages : la menace idéologique américaine, le point de vue soviétique
- Comparaison des armes stratégiques institutionnelles et de leurs alliées de l’ombre : VOA et les radios libres, RFE et RL
- Ciblage : le modèle polonais et l’ouverture culturelle roumaine et hongroise ; la diplomatie culturelle au service de la diplomatie publique (1956-1967)
- Ouverture culturelle et contingences économiques : un accès à la culture américaine très encadré en Tchécoslovaquie (1960-1967)
Troisième partie. La victoire de la guerre idéologique en question : audits des stratégies d’influence en Europe
- Le souci de la crédibilité et l’arme de « la vérité » entre idéologie et résistance
- Les premiers audits externes de la diplomatie publique : une évaluation des objectifs théoriques
- L’ambition de « la vie dans la vérité » comme moyen de résistance
- Évaluation des programmes opérationnels et contribution des activités de l’USIA à l’élaboration des stratégies de la politique étrangère : diplomatie publique et renseignement
- La difficulté de mesurer l’impact des programmes d’information : méthodes et moyens d’évaluation de la diplomatie publique
- Les principaux avatars de la politique de communication des USIS en Europe de l’Ouest
- Comment mesurer l’impact des stratégies de masse et des grandes campagnes d’information en Europe de l’Ouest ?
- Les « Special “S” Reports » : pertinence et efficacité des activités de renseignement et d’information de l’USIA : l’évaluation de la réception au service de la communauté du renseignement
- L’External Research Division : un élément clé des stratégies et des programmes d’influence de l’USIA (1954-1989)
- Évaluation de la politique de communication pour l’ensemble de l’Europe de l’Ouest : les sondages d’opinion
- Les études sociologiques baromètre de l’état des opinions publiques à l’Est
- Impact et efficacité des informations de l’USIA sur l’exécutif américain : président et NSC
- Un exemple de collaboration étroite entre les Services d’information et la Maison-Blanche : la médiatisation du sommet de Genève de 1985
- Des premiers « craquements »…
-
Les espoirs déçus de 1956 :
déstalinisation et échec du dégel.
La vacuité de la propagande en faveur du roll-back confrontée aux événements de Pologne et de Hongrie - Le relais médiatique de la répression de Poznan mis en œuvre par les services de l’USIA
- Absence de positionnement stratégique clair de Washington et solitude des agents des organes de radiodiffusion officiels (VOA) et officieux (RFE/RL) à Budapest
- Une polémique embarrassante pour Washington sur le rôle de VOA et des radios libres
- La diplomatie publique américaine et l’exploitation des tragédies hongroise et polonaise
- Le « Printemps de Prague » et les menaces de « la poussée progressiste »
- La rupture d’Helsinki : « nouvelle donne » pour l’Europe et pour la diplomatie publique américaine ?
- … à l’explosion du bloc soviétique : l’impact des nouvelles technologies et de la culture de l’entertainment
- Les années Reagan et l’innovation technologique au service de la communication transfrontières : la médiatisation de la guerre contre « l’empire du mal »
- L’évaluation des ressources techniques de la diplomatie de l’information et la résurrection de VOA
- « Course aux armements » et « course à l’information » : l’escalade technologique et la réussite de Worldnet
- L’affaire KAL 007, archétype de la surenchère de la désinformation
- L’invasion de la Grenade et le triomphe de Worldnet
- Libéraliser pour mieux libérer : de « la culture du secret » à « la culture de l’information »
- Une occidentalisation progressive ?
- Médias occidentaux et dissidence
Quatrième partie. Les stratégies d’influence américaines de la guerre froide aux guerres hybrides
- Les limites de la « conquête des esprits » ?
- L’USIA et le concept de diplomatie publique de guerre froide : l’héritage de quarante années de pratiques de guerre idéologique
- Le rôle de l’USIA dans les relations Est-Ouest et dans les relations Ouest-Ouest
- La « traversée du désert » : l’USIA dans un monde unipolaire (1989-1999)
- L’héritage de l’ère Bush et la crise de leadership de la diplomatie publique américaine : vers une « Nouvelle Diplomatie Publique » (2001-2008) ?
- La crise de leadership de la diplomatie publique américaine
- Vers une Nouvelle Diplomatie publique ? La mise en œuvre de stratégies de diplomatie publique inter-ministérielles
- Corporate diplomacy : la privatisation de la diplomatie publique au service du leadership ?
- Soft power et diplomatie publique de l’Administration Obama : entre engagement et retrait
- Les stratégies d’engagement du premier mandat : moderniser le soft power au service du nation branding
- La diplomatie digitale et la « liberté d’Internet » une révolution nécessaire pour lutter contre le terrorisme et maintenir le leadership dans un monde en réseau
- Diplomatie Twitter et soft power digital
- Caractéristiques et limite du soft power 2.0
- Network state et corporate diplomacy : des engagements prioritaires du soft power pour maintenir le leadership économique
- Les droits des femmes : vers une indépendance politique et économique propice au nation building et aux partenariats économiques
- Les limites de l’engagement : guerres d’influence et militarisation du soft power face au défi djihadiste et sécuritaire
- Paradoxe : la diplomatie publique et les guerres discrètes contre le terrorisme
- La militarisation de la diplomatie publique face aux « guerres hybrides » : de l’USIA au GEC
- Les stratégies de smart power : sécurité et dévelopement au service de la lutte anti-terroriste
- Les échecs de la diplomatie publique américaine en Irak et en Syrie : l’impossible retrait ?
- Le changement majeur de la teneur du débat public sur le terrorisme : le retour de Jackson et le soft power impossible
- Les facteurs permanents de la puissance du soft power américain : guerre technologique et guerre économique, la concurrence du soft power chinois
- Les alternatives au déclin pour le soft power américain : isolate or engage ?
Quelles stratégies pour la diplomatie publique de l’ère Trump : influencer ou informer ?