Table des matières
Introduction générale
- Les redéfinitions contemporaines de l’indianité
- Étudier les migrations : une approche par les mobilités transnationales
- Mobilité, ethnicité, racialisation
- Le choix des Otomis de Santiago Mexquititlán
- Les Indiens otomis, de Mexico au Wisconsin
- Stratégie d’enquête : ethnographie et enquête multisituée
- L’entrée sur le terrain, à Mexico
- Des contraintes spécifiques lors de l’enquête de terrain aux États-Unis
- Organisation de l’ouvrage
Chapitre I
Être indien à Mexico au XXIe siècle- Les « Indiens urbains », figures de l’altérité
- L’expérience de la migration interne
- L’expérience de la marginalisation
- Une installation dans les interstices de la ville
- Les obstacles à l’emploi
- L’expérience du racisme
- Indiens, migrants, pauvres : la triple discrimination
- Ethnicité réactive et solidarité intra-communautaire
- Mexico, laboratoire de politiques multiculturelles
- L’émergence d’un espace institutionnel de reconnaissance de l’indianité, à Mexico
- La multiplication des institutions publiques destinées aux Indiens
- Les politiques mises en place à l’échelle de la municipalité : entre traitement différencié et accès aux droits
- Structure et revendications du mouvement indien en ville : le rôle des associations
- Les représentants indiens, des intermédiaires
- La société civile en appui aux populations indiennes
- Des identifications problématiques
- Identifications et classements implicites
- Espaces d’hyper visibilité, espaces d’occultation : les scènes de l’indianité
- Conclusion
Chapitre II
Appréhender la migration depuis les villes : enjeux et obstacles- Les villes comme lieux de départ : transformations récentes des flux migratoires
- Les années 2000 : essor des flux migratoires internationaux et réorganisation des migrations internes
- Enjeux de la migration depuis la ville
- Un phénomène encore méconnu
- Réaménagements familiaux : les articulations entre migrations internes et internationales
- La migration indienne depuis la ville : une migration invisible
- Les migrations indiennes en ville au prisme de l’intégration
- Occultation et silence chez les migrants et leurs familles : implications sur la situation d’enquête
- Derrière le silence : vulnérabilités
- Conclusion
Chapitre III
Partir depuis Mexico : l’élaboration du projet migratoire- Pourquoi partir ? Les termes du débat
- Un discours collectif critique : le migrant, une figure ambivalente
- Construire et défendre son projet migratoire : le discours des migrants
- Migrer pour les siens, ou le sacrifice pour le mieux-être commun
- Découvrir le monde, partir à l’aventure
- Accéder à la consommation : un moyen de s’affirmer comme citadin
- Prolonger des trajectoires de mobilité sociale
- Du discours à la réalisation du projet migratoire
- Les catalyseurs
- Les freins
- Migrations – interne et internationale – mises en perspective
- La migration interne : un précédent douloureux
- La migration internationale, une stratégie d’évitement des normes traditionnelles et des engagements collectifs ?
- La migration interne : une alternative à la migration internationale
- L’organisation des départs : le réseau communautaire mis à profit
- Le choix du passeur et les compagnons de la traversée de la frontière
- La différence culturelle, une ressource
- Conclusion
Chapitre IV
Vivre l’absence : les épouses des migrants à Mexico- Le départ des hommes aux États-Unis : un retour aux rôles traditionnels ?
- Ethnicité, genre et classe sociale : des modèles de masculinité et de féminité pluriels
- À Mexico : des rôles traditionnels renégociés
- Migrer pour réaffirmer les « masculinités légitimes »
- Des femmes cantonnées à l’espace intime
- Préserver son honneur : le poids du contrôle social
- De travailleuses à mères
- Quand l’absence se prolonge : les limites du renversement du rapport de pouvoir
- L’impossible reconstruction du prestige : le rêve américain en butte avec la réalité urbaine
- Réaménagements des rôles parentaux
- Une famille moins présente et une ouverture accélérée au monde urbain
- Une autonomie acquise dans la douleur
- Conclusion
Chapitre V
À la recherche de la juste distance avec la communauté : réorganisation des réseaux sociaux en migration- Les espaces de la migration : dispersion et reconcentration
- Le territoire migratoire des Santiaguenses aux États-Unis : Californie ou « nouvelles destinations »
- Dans les profondeurs du Midwest américain : dynamiques de dispersion
- À la recherche de la communauté transnationale : un cas d’étude à contre-courant ?
- Communautés transnationales, translocales, ethniques : glissements
- Les migrations indiennes, paradigmes de communautés transnationales ?
- Le cas des Santiaguenses : des liens communautaires qui passent au second plan
- Trois variations de la relation avec le lieu d’origine
- La vie quotidienne à Wausau
- Sociabilités alternatives
- L’influence des contextes de départ et d’installation
- Les « nouvelles destinations » de la migration mexicaine
- Le passage par les villes mexicaines
- Le choix et la possibilité de se disperser : négocier la distance avec la communauté
- Les avantages d’une position aux marges de la communauté
- La faiblesse des liens forts
- Autonomie vs solidarité intra-communautaire
- Migrer, explorer
- Des liens jamais rompus : le jeu entre appartenance et non-appartenance
- L’entente entre passeur et employeurs dans le Wisconsin, une alternative aux réseaux communautaires
- Réactivation des liens en fonction du projet migratoire : géographie subjective et mobilités
- Une capacité à jouer de la distance avec les réseaux communautaires inégalement répartie
- Conclusion
Chapitre VI
La mise en suspens de l’indianité : catégories d’identification et expérience du racisme, d’une migration à l’autre- L’effacement du racisme comme indien dans les interactions quotidiennes ?
- Le racisme ordinaire : analyser l’expérience des discriminations et de l’altérité
- L’éclairage de la littérature sur les migrations indiennes aux États-Unis : ethnicisation, redoublement des discriminations et retournement du stigmate
- Camouflage vs ethnicité réactive : la gestion de la différence, une compétence migratoire
- Les nouvelles destinations, propices à la mise en avant d’origines inclusives ?
- Se dire de Querétaro : l’origine régionale
- Se dire mexicain : l’origine nationale
- Se dire latino-américain : l’origine pan-ethnique
- Vivre sans-papiers : expérience migratoire partagée et nouvelles hiérarchies
- L’illégalité, une condition historiquement produite
- Retour sur la construction des migrants mexicains comme groupe racisé et illégal, de 1848 à nos jours
- Les conséquences de la clandestinité sur la vie quotidienne des migrants dans le Wisconsin
- L’influence de l’irrégularité du séjour sur les catégorisations et les interactions sociales
- Le rapport avec la société d’accueil
- Le rapport avec les autres migrants
- D’un système de classement ethnique et racial à l’autre : perception des acteurs et construction de la subjectivité
- « Américains » et « Mexicains »/« Güeros » et « Morenos » : glissement lexical
- Une double expérience de la minoration
- « Ouvrir les yeux » sur le racisme : mise en résonance et dévoilement du racisme dans le pays d’origine
- Conclusion
Chapitre VII
Des mobilités dans et par l’emploi ? L’ambivalence du rapport au travail- Opportunités et limites du secteur de l’emploi
- Deux stratégies alternatives : travailler « à l’heure » ou « au mois »
- Le « job au mois », ou l’emploi dans un restaurant ethnique
- Le travail horaire
- Une mobilité (sociale) ascendante sous contraintes
- Deux parcours d’ascension dans les restaurants « ethniques » : Pedro et Mario
- Une ascension sociale nettement plafonnée
- Résignation à l’exploitation ou accomplissement de soi ?
- La définition de soi par le travail
- Une pression économique qui enchaîne au travail
- Absence d’organisation collective
- « Les Mexicains travaillent bien »
- Une forme de valorisation de soi, une compétence transposable
- L’inclusion dans le travail salarié
- Des compétences professionnelles reconnues
- Une estime de soi qui ouvre à de nouvelles opportunités au Mexique
- Conclusion
Conclusion générale
- La quête de reconnaissance, un facteur de mobilité
- Le contexte urbain et l’imbrication entre migration interne et internationale : pistes d’analyse
- Au-delà de la « communauté transnationale », enchevêtrements des réseaux et modulations de l’appartenance
- Une expérience du racisme réactivée et re-signifiée au fil de la migration