Raymond Aron et l’Europe
De l’Europe de Locarno dans les années vingt, à la crise des euromissiles dans l’Europe des années quatre-vingt, l’idée européenne, celle de l’unité politique de l’Europe, a été l’objet de la pensée de Raymond Aron, en ses diverses qualités de philosophe, éditorialiste et sociologue.
Parti de l’idéal d’une République européenne des Lettres, Raymond Aron a consacré sa vie à défendre la liberté politique. Pendant la guerre, dans La France Libre, il a combattu la propagande hitlérienne qui usur...
Éditeur : Presses universitaires de Rennes
Lieu d’édition : Rennes
Publication sur OpenEdition Books : 15 juillet 2019
ISBN numérique : 978-2-7535-6928-7
DOI : 10.4000/books.pur.137058
Collection : Histoire
Année d’édition : 2013
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7535-2240-4
Nombre de pages : 368
Fabrice Bouthillon
PréfacePremière partie. Genève, Berlin, Londres : l’éducation européenne de Raymond Aron, 1926-1943
Deuxième partie. Le moment européen, 1943-1955
Troisième partie. L’Europe au-delà de la politique de puissance, 1955-1983
De l’Europe de Locarno dans les années vingt, à la crise des euromissiles dans l’Europe des années quatre-vingt, l’idée européenne, celle de l’unité politique de l’Europe, a été l’objet de la pensée de Raymond Aron, en ses diverses qualités de philosophe, éditorialiste et sociologue.
Parti de l’idéal d’une République européenne des Lettres, Raymond Aron a consacré sa vie à défendre la liberté politique. Pendant la guerre, dans La France Libre, il a combattu la propagande hitlérienne qui usurpait le mythe politique de l’Europe. Il a ensuite lui-même utilisé ce mythe pour renforcer la cohésion de l’Occident pendant la guerre froide. Selon lui, l’idée européenne est raisonnable, mais, écrit-il, c’est « une idée d’intellectuels ». Il rappelait que l’Europe n’a jamais existé qu’en tant que nations : « On ne crée pas les patries sur commande. » La vision aronienne de l’Europe n’était ni celle de Jean Monnet, ni celle du général de Gaulle. Ainsi Raymond Aron a-t-il pu se présenter comme un « grognard » du mouvement européen, ce qu’il fut dans les deux sens du mot : comme vétéran incontestable de l’entreprise, et critique opiniâtre de celle-ci.
Citoyen français et intellectuel européen, Raymond Aron s’est efforcé d’être un éducateur de la cité, à l’échelle de la nation comme du continent. Comme elle traite de notre condition politique, sa pensée concerne, aujourd’hui plus que jamais, tous ceux qui se sentent citoyens en Europe.
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