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Communauté quotidienne et symbolique : le placement d’un parent dépendant en maison de retraite médicalisée

p. 131-138

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DES SOLIDARITÉS FAMILIALES

1La structure des phases de la vie s’est modifiée de façon notoire depuis un siècle. Aujourd’hui, la déstandardisation des parcours de vie rend plus difficile le repérage des discontinuités. Les approches sur la chronologisation des parcours montrent que ce sont surtout les premières étapes qui sont les moins prévisibles, alors que les phases tardives font l’objet d’une « normalisation institutionnalisée » forte (Cavalli, 2003). La vieillesse qui s’allonge entraîne l’apparition de nouvelles classes d’âge, l’établissement de typologies inédites et la caractérisation de nouveaux degrés d’atteinte. Les étapes du vieillissement sont socialement construites et codifiées (Ennuyer, 2001), notamment pour avoir accès à certaines prestations assurantielles. Coextensive du temps, la dépendance se vit progressivement au quotidien comme un processus, une expérience à même le corps qui entraîne des changements pour la personne âgée et ses proches.

2L’allongement de la vie et le rapport à la mort entre les générations transforment la nature des liens familiaux (Kellerhals, 2005 ; Monnier, 2004). Les cohortes d’âgés continuent de vieillir alors que par ailleurs, leurs descendants ont eu en moyenne moins d’enfants. Un quart des aînés a encore un ascendant et cet état de fait ira grandissant. Malgré les parcours individuels hétérogènes, globalement, les atteintes à la santé fonctionnelle et mentale s’accroissent avec l’âge (Lalive d’Épinay, 2000, 2008). Dès lors, le soutien accordé entre générations se déplace de façon très importante en direction des âgés et des très âgés (Höpflinger, 2006). Bien que fréquente, l’aide à un parent âgé dépendant demeure banale et passe le plus souvent inaperçue, non reconnue du point de vue social et politique. La dimension non spectaculaire de l’aide à un parent âgé en renforce la contrainte. « Aider son parent âgé dépendant » s’impose aux individus comme un devoir inhérent au simple fait d’être une famille. Relevons encore que ce qui se donne à voir comme une évidence – les solidarités familiales – sont à relire à l’aune du contexte de rationalisation des politiques sociales et des différences entre les niveaux socio-économiques des familles (Herpin, 2004).

3Quel que soit l’angle théorique retenu, les échanges dans le cadre de la famille sont effectifs et se réalisent selon des principes (Déchaux, 1995) ou des normes (Kellerhals, 1997) qui démontrent l’existence de liens entre les membres qui la composent. Si la taille des réseaux familiaux se réduit, l’entraide entre ses membres dure. Structurellement, les personnes à disposition sont moins nombreuses. La demande ou l’octroi d’aide se resserre alors sur la parenté proche sur la base du critère de proximité affective. Soulignons que les classes d’âge des 65 à 79 ans comme celles des 80 ans et plus qui vivent en couple continuent d’augmenter (Höpflinger, 2006). Ainsi, les conjoints ou partenaires sont les premiers distributeurs d’aide dans plus d’un cas sur trois, suivent les enfants, filles et fils, sachant que les tâches effectuées se répartissent toujours suivant la division traditionnelle du travail et qu’elles restent largement attribuées aux femmes (Pennec, 2002).

4La taille des familles et l’allongement de la vie renvoient donc actuellement à deux constats. Premièrement, si on considère la famille élargie, il s’opère un rétrécissement des solidarités familiales. Deuxièmement, si on observe les liens de filiation directe, il y a un renforcement des liens familiaux (Clément, 2005), des lignées féminines en particulier (Attias-Donfut, 2002). Globalement, la disposition à aider ou soutenir un parent âgé faiblit peu. Cependant, il est possible d’imaginer qu’à l’avenir les solidarités familiales seront soumises à des transformations, en regard du développement de nouveaux types de familles comme de la nature de l’aide qu’il s’agira d’apporter aux grands vieillards.

AIDER UN PARENT DÉPENDANT : ENTRE MAISONNÉE ET LIGNÉE

5Rappelons d’abord que la communauté n’est pas en soi opérationnelle. Quel que soit le type de familles, il faut nécessairement quelqu’un pour s’en occuper concrètement au quotidien. Les personnes âgées qui ont fait l’objet de notre intérêt, à domicile ou en institution, ont 80 ans et plus et sont fragilisées par des atteintes à la santé physique et mentale. Bien qu’encore au bénéfice de certaines capacités, sans l’aide d’un proche, parfois âgé et lui-même atteint dans sa santé, ou d’un professionnel, ces personnes mourraient à brève échéance. Nous sommes donc en présence d’une population pour laquelle l’aide quotidienne accordée est primordiale.

6Avec la progression de la maladie et des handicaps, certaines formes de l’aide restent cependant incompatibles avec le simple fait d’avoir des liens de parenté. La violence de certains gestes est relatée par les filles qui aident leur père ou leur mère. La toilette et les soins relatifs à l’incontinence (Thomas, 2005), les repas pris séparés du reste de la famille parce que le parent ne sait plus manger seul, le linge sale qu’on ne mélange dorénavant plus avec le sien ; autant d’éléments qui sont problématiques. La confrontation au corps vieilli, transformé, ainsi qu’à la souillure, est loin d’être vécue comme allant de soi. Le choc ressenti par cette altérité est décrit chez les soignants professionnels, tout comme la stratégie d’évitement qui consiste à confier ces tâches à du personnel moins formé (Arborio, 1995 ; Anchisi, 2003). À domicile, sans préparation ni soutien, la norme voudrait qu’une fille, ou plus rarement une belle-fille, assure l’hygiène de son parent dépendant – parfois plusieurs fois par jour – parce que celui-ci est devenu incontinent. Dans ces cas, le devoir de solidarité s’émousse quand, concrètement, le proche qui aide se confronte à la dégradation physique et psychique de son parent. Si l’aide se prolonge, la proximité affective ou l’électivité du lien qui l’a initiée font place à des contraintes qui se traduisent alors sous l’angle prioritaire de la normativité. Bien qu’il soit possible d’envisager l’aide octroyée à un parent âgé atteint dans sa santé comme une manifestation différée de l’attachement, un témoin de la logique du don et du contre-don ou encore le résultat de normes sociales ou familiales intégrées (Clément, 2005), les situations que nous avons rencontrées à domicile posent, de par les atteintes à lignée – la confrontation au corps et à la souillure, le traitement du linge, le brouillage des générations – comprise comme appartenance symbolique, des limites aux échanges intrafamiliaux entre enfants adultes et parents âgés. La notion de cause commune (Weber, 2003, 2005) rend compte de ces difficultés. Les soins intimes accordés au corps du parent attestent d’une double logique. Entre la maisonnée et la lignée, l’aide quotidienne qui permet la survie d’un des membres du collectif met en jeu la survie symbolique du groupe. Ces éléments vont être déterminants pour décider de placer un parent âgé dépendant.

7La décision de placement en maison de retraite prise, il s’agit alors, pour la famille, de faire front commun et de se présenter à la maison de retraite comme un groupe pérenne où la lignée masquera les ratées de la maisonnée. La transition consistera à transmettre le parent, porteur de la faille, sans faire prendre de risque à la lignée. Au moment de se séparer d’un parent, qui a fortiori n’exprime plus le patrimoine ni la mémoire familiale, l’inscription dans le temps devient la seule référence. Si la perpétuité symbolique (le patronyme – les origines) du groupe est bien en jeu, le recours à la filiation renvoie à une stabilité momentanée qui réinscrit le parent, absent ou en voie de l’être définitivement, dans la lignée comme ascendant.

FABRIQUER UN RÉSIDENT : ENTRE SÉPARATION ET AGRÉGATION

8Quelques jours avant le placement de leur père ou de leur mère, les proches rencontrés nous disaient n’avoir rien – ou peu de choses – à transmettre aux soignants des maisons de retraite qui allaient prendre le relais. La demande du personnel concernant l’histoire de vie du futur résident restait majoritairement sans suite. Pour les membres de la famille, la démence rendait le parent « intransmissible » dans ses comportements et ses failles. L’écart entre ce qu’il avait été et ce qu’il était devenu les mettait dans l’impossibilité de le qualifier. Par ailleurs, l’espoir d’un certain retour à la vie sociale au sein de l’institution rendait toute inscription temporelle antérieure du parent par ses proches sans intérêt, voire délétère (Anchisi, 2007). Concernant le personnel de la maison de retraite, la systématique de l’entrée dans l’établissement diffère très peu, que la personne âgée qui entre soit démente ou non. Il s’agit de consigner – parfois à plusieurs reprises – un maximum d’informations sur la situation. La recherche d’informations et leur thésaurisation (Amourous, 1995) par le personnel est une constante des premières heures passées en maison de retraite.

9D’aucuns postulent que les mémoires familiales sont aujourd’hui prioritairement relationnelles (de Singly, 2001 ; Kellerhals, 2005). C’est-à-dire qu’elles reflètent davantage l’expression d’un ancrage familial limité, où les personnes évoquées sont présentes et caractérisées par des qualités ou vertus auxquelles il est possible de s’identifier. L’historicité est faible. D’autres pensent au contraire, qu’à travers le souvenir des générations passées – entretenu lors du jour des Morts notamment – la pérennité est encore vivace. Plus encore, elle est constitutive même de l’individu. La genèse du premier point de vue – l’individualisme – servirait les finalités de l’avis inverse. Dans le temps des familles contemporaines et bien que le processus d’individualisation soit effectif, la temporalité familiale ne se réduit pas à la temporalité individuelle. Le souvenir des morts permet à l’individu de se référer au lien de filiation. Celui-ci serait de deux ordres additionnels : la filiation identitaire et la filiation eschatologique (Déchaux, 1997). La première renvoie à la construction historique de l’individu ancré dans une lignée. La seconde sert de protection contre l’angoisse de mort. Ce point de vue nous permet de repenser le traitement des éléments biographiques par les proches et les soignants au moment de l’entrée en maison de retraite.

10D’une part, nous sommes en présence d’une famille et d’un parent, dépositaires de la mémoire familiale, mais peu enclins à la transmettre – ou, en cas de démence, dans l’impossibilité de le faire. De l’autre, nous observons des soignants, en quête insistante d’informations leur permettant de remplir des documents de travail, dont l’histoire de vie : agencement chronologique des événements familiaux, sociaux et professionnels qui ont jalonné la vie du nouveau résident. Ce document est élaboré, dans la mesure du possible, avec lui. En cas de troubles cognitifs, c’est un proche – conjoint(e), enfant – qui sera sollicité et qui reconstruira le parcours de vie de son parent.

11À l’examen, l’illusion biographique que représente ce recueil systématique d’information n’apparaît pourtant pas comme une systématique dénuée de sens. Elle s’intègre dans une somme d’actes ritualisés – comme la sécurisation de la marge – et dans un souci identitaire à un moment très sensible. Dorénavant, ce qui va se passer dans le cadre de l’établissement de soins demeurera grandement étranger aux proches. Par ailleurs, et malgré l’histoire de vie susmentionnée, les antécédents familiaux resteront largement inconnus des personnes qui prennent le relais. Le moment du passage en maison de retraite comprend cette difficulté : construire un résident qui ne mettra pas en péril la mémoire familiale et qui permettra aux soignants d’identifier le nouveau venu, porteur d’histoires, réelles ou réinventées. Dans ce chassé-croisé des informations sélectionnées et triées, il nous semble se jouer une transmission à moindre risque, où le danger qui consisterait à fixer seul l’identité (Berthod, 2006) de celui qui entre et à en porter la responsabilité est écarté. Les proches, menacés dans leur lignée par l’atteinte du parent, passent le relais aux soignants en choisissant les éléments qu’ils transmettent. Sur cette base, les soignants solidifieront, répareront le chaînon fragile durant le temps passé avec lui jusqu’à son décès. La véracité du récit passe au second plan. Ce qui se joue c’est d’abord l’épreuve d’un temps non consolidé pour les proches, « celui qui entre » et le personnel de la maison de retraite. L’arrangement est collectif. Les proches souhaitent se présenter comme un groupe pérenne où la lignée symbolique est préservée. Le parent dépendant a mis en échec la maisonnée et peut, par son atteinte, mettre également en péril la mémoire, individuelle et collective. Bien que les maisons de retraite autorisent une certaine personnalisation de la chambre, les supports matériels de la mémoire se réduisent comme peau de chagrin : un petit meuble, un tableau, quelques objets et photos – sorte « d’autel familial » (Segalen, 1987) – rappellent la vie d’avant. Demeure alors l’histoire de vie, reconstruite par les uns et les autres, médiatrice des deux temporalités. L’usage d’une procédure routinière : « faire l’entrée » – c’est-à-dire thésauriser dans les premières heures du placement des informations déjà connues de plusieurs soignants – comme le soin mis au traitement du linge ou à la confection des repas signe des tentatives, plus ou moins heureuses, mais indispensables, faites par le personnel pour habiter le temps à vivre. Ces éléments banals de la vie quotidienne démontrent à nos yeux l’obligation qu’a le personnel de « faire avec ». Il s’agit d’une réalité quotidienne difficile. Les employés des établissements de soins sont confrontés au vieillard, atteint dans sa santé sous toutes ses formes (Anchisi, 2003, 2006, 2008), ceci parfois plus de cinq jours consécutifs.

12Reprenant la double affiliation, identitaire et eschatologique, soutenue par Déchaux, il nous paraît qu’elle ne se fonde pas uniquement dans le souvenir des aïeux. Si elle est constitutive de l’individu, elle peut aussi, dans certaines situations, le mettre en péril, notamment quand l’ascendant n’en n’a plus les attributs. Difficile dès lors de s’affilier, d’affirmer son identité et, par ailleurs, de conjurer l’angoisse de mort. Bien qu’ils s’en défendent farouchement, les soignants sont amenés à remplacer les proches, jusqu’au moment de la mort du résident. Jusque-là, ils reprennent à leur compte les soins, dont ceux du corps qui sont souvent à l’origine du placement. Ils donnent suite à l’histoire du résident. En rétablissant la continuité menacée, même de façon réductrice et normative, ils restaurent aussi une possible inscription des proches dans la lignée (Anchisi, 2007, 2008).

ARTICULER LE PASSAGE EN MAISON DE RETRAITE : ENTRE VIE ET MORT

13Conjointement, alliance et séparation sont au cœur de l’entrée en maison de retraite pour les soignants et pour les proches qui accompagnent leur parent. Si pour la famille, l’entrée du parent peut être considérée comme une cérémonie ritualisée, vécue pour la majorité une seule fois, pour les membres du personnel, l’entrée de nouveaux résidents se répète et pose en toile de fond la place repourvue. L’impossibilité de vivre dans l’ambiguïté catégorielle les oblige d’une part, à sécuriser la marge et d’autre part, à donner une densité temporelle au passage (Anchisi, 2007, 2008).

14La population des maisons de retraite est beaucoup moins clairement définie et différenciée que celle des services de soins palliatifs. La mort planifiée, celle qui serait pensée individuellement, vécue et finalement acceptée (Castra, 2004) ne concerne que très peu les résidents très âgés, dépendants et, de surcroît, parfois déments. Les personnes entrent pour vivre dans l’établissement jusqu’à leur décès, elles n’y viennent pas expressément pour mourir. La mort en maison de retraite est pourtant bien réelle et reste une menace constante, mais pas une fin en soi. Au moment d’entrer, il est essentiel pour le personnel de ritualiser le passage de façon à ne pas laisser planer le doute. L’entrée en institution exige une intervention rituelle, un usage du temps qui permet de faire face à la mort. Parallèlement, il s’agit aussi de s’assurer que, si le passager est en transit (Turner, 1969), le personnel, lui, ne l’est pas. Le rite d’entrée fixe le temps nécessaire pour passer de la séparation à l’agrégation, celle-ci, selon l’état de certains résidents particulièrement dépendants, étant difficile à établir. Mise devant cette double inconnue – la mort potentielle et l’indétermination du résident – l’institution doit organiser le passage et garantir la transition. Si la collectivité sait réguler, de façon universelle, la mise en place de limites – parfois plus ou moins étanches (Berthod, 2008) – entre les vivants et les morts ici, elle est face à un résident ancré dans une histoire familiale et sociale, vivant certes, mais parfois rendu peu identifiable et avec lequel il va falloir passer le temps qui précède son décès. Pour cela, elle est amenée à construire un résident plus vrai que nature, relié sans ambiguïté à la vie (Déchaux, 2004). Le séjour en maison de retraite est une expérience culturelle particulière qui consiste à fabriquer une place (Baudry, 1999) au résident. Au quotidien, il s’agit de réaménager son rapport au vieillard dépendant et dément qui, au-delà de certaines apparences, conserve une part de codes relatifs au statut de vivant nous obligeant à le considérer comme tel.

Bibliographie

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Notes de bas de page

1 L’article rend compte d’une recherche en deux temps : avant le placement d’un parent âgé en institution (entretiens semi-directif de proches aidants familiaux à domicile quelques jours avant l’entrée en maison de retraite) et durant le temps du placement (observations participantes d’entrées en maison de retraite et entretiens avec les membres des familles et le personnel des établissements de soins). Les deux études ont été menées en Valais (Suisse romande).

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