1 F. Dubet, Sociologie de l’expérience, Paris, Le Seuil, 1994 ; B. Lahire, L’homme pluriel, Paris, Nathan, 1998.
2 L. Boltanski, Les cadres. La formation d’un groupe social, Paris, éd. de Minuit, 1982.
3 A. Grelon, « Les débuts des cadres », in P. Bouffartigue (dir.), Cadres : la grand rupture, Paris, La Découverte, 2001.
4 Voir Revue française de sociologie, XXIV, 1983, le débat autour du thème des « couches moyennes ».
5 C. Gadea, Les cadres en France. Une énigme sociologique, Paris, Belin, 2003.
6 P. Veltz, Le nouveau monde industriel, Paris, Gallimard, 2000.
7 P. Bouffartigue (dir.), op. cit., 2001.
8 M. Duru-bellat, L’inflation scolaire. Les désillusion de la méritocratie, Paris, Le Seuil, 2006 ; C. Baudelot, R. Establet, Avoir 30 ans en 1968 et en 1998, Paris, Le Seuil, 2000 ; C. Baudelot, F. Leclerq (dir.), Les effets de l’éducation, Paris, la Documentation française, 2005 ; L. Chauvel, Le destin des générations, Paris, PUF, 1998.
9 C. Baudelot, R. Establet, Le niveau monte, Paris, Le Seuil, 1989. Les auteurs notent que depuis 1820, si l’on en croit les chroniqueurs, le niveau scolaire des élèves à l’épreuve du baccalauréat est pris dans une spirale de baisse ininterrompue. C. Falcoz, Bonjour les managers, adieu les cadres, Paris, éditions d’Oganisations, 2003. L’auteur rappelle que la crise de 1929 n’a pas épargné les cadres, pourtant fort peu nombreux, qu’ils ont vécu le front populaire comme une menace, et que les questions de frontières ont entraîné des brouillages identitaires.
10 17e enquête du CNSIF ; INSEE, enquête emploi 2000. Je dois ces informations à Chantal Darsch, CNSIF, je tiens vivement à l’en remercier.
11 La position IIIBS (supérieur) tient une place un peu à part, plus proche d’un titre honorifique que du signe d’un véritable pouvoir décisionnel dans l’entreprise.
12 M. Lamont, La morale et l’argent, Paris, Métailiè, 1995 ; La dignité des travailleurs, Paris, Presses de le Fondation nationale des sciences politiques, 2002.
13 L. Boltanski, E. Chiapello, Le nouvel esprit du capitalisme, Paris, Gallimard, 1999.
14 R. Sennett, Le travail sans qualité, Les conséquences humaines de la flexibilité, Paris, Albin Michel, 2000.
15 Voir le travail de Y. Grafeymer sur la banque, Les gens de la banque, Paris, PUF, 1992.
16 D. Guigo écrit, à propos de la différence de gestion entre les cadres et les « non-cadres », « Les uns sont gérés en fonction de ce qu’ils sont, les autres en fonction des postes qui leur sont assignés », Ethnologie des hommes des usines et des bureaux, Paris, L’Harmattan, 1994.
17 D. Courpasson, L’action contrainte, Paris, PUF, 2000.
18 E. Goblot, La barrière et le niveau. étude sociologique de la bourgeoisie moderne, Paris, PUF, 1967.
19 F. Dubet, Injustices, l’expérience des inégalités au travail, Paris, Le seuil, en particulier le chapitre I, 2006.
20 Je ne peux m’empêcher de rapporter cette anecdote où, à plusieurs reprises, Marc, venant me saluer le matin, déclarait tout haut dans les couloirs du service : « Tiens, voilà mes impôts », non sans une certaine fierté.
21 Sur ce thème, voir les ouvrages d’Annie Ernaux, Les armoires vides, Paris, Gallimard, 1974 ; Ce qu’ils disent ou rien, Paris Gallimard, 1977 ; voir aussi J. -Y. Rochex, Le sens de l’expérience scolaire, Paris, PUF, 1995, en particulier le chapitre VI ; V. de Gaulejac, Les sources de la honte, Paris, Desclée de Brouwer, 1996.
22 47 % des techniciens promus (anciennement ouvriers ou employés) ne dépassent pas le niveau IV, alors que ce n’est vrai que pour 28 % des techniciens dans leur ensemble ; 90 % des cadres promus ne dépassent pas la position IIIA, contre 68 % des cadres dans leur ensemble. Voir chapitre VIII.
23 N. Alter, L’innovation ordinaire, Paris, PUF, 2000.
24 APEC, « Les cadres en mutation. Bilan de dix ans d’enquête Cadroscope », Les cahiers de l’observatoire de l’emploi des cadres, n° 1, 2002. L’enquête, conduite par F. Dubet, ramène ce taux à 60 %, mais il s’agit de l’ensemble des salariés. F. Cochoy, « Une petite histoire du client, ou la progressive normalisation du marché et de l’organisation », Sociologie du travail, n° 44, 2002, p. 357-380.
25 F. Dubet, op. cit., 2006.
26 C. Baudelot, M. Gollac, Travailler pour être heureux ?, Paris, Fayard, 2003.
27 Voir M. Gollac, S. Volkoff, Les conditions de travail, Paris, La Découverte, 2000.
28 à la question « Parmi les facteurs suivants, quel est celui qui est le plus déterminant pour l’organisation de votre travail », 57 % des cadres répondent « la demande du client et/ou des usagers » et 32 % « la demande de la hiérarchie ». Et à la question « L’organisation du travail au sein de votre équipe est-elle, pour l’essentiel : 26 % répondent qu’elle « est prescrite par leur hiérarchie », 42 % qu’elle « fait l’objet de discussion avec leurs collègues », et 27 % qu’elle « est informelle ». CFDT, TEQ cadres, 2002.
29 R. Beaujolin, Les vertiges de l’emploi, Paris, Grasset/Le Monde, 1999, en donne un très bon exemple à propos des décision concernant les licenciements : personne n’en prend vraiment.
30 R. Sennett, Autorité, Paris, Fayard, 1982.
31 Par exemple, lorsque vint mon tour de poser des questions et que je demandais à mes interlocutrices de bien vouloir traiter un dossier, j’accompagnais ma requête d’allusion directe à leur demande de promotion.
32 La situation devient en réalité très complexe : sur le versant formation, le DRH reste le N + 1, sur le versant études il devient le N + 2.
33 R. Castel, Les métamorphoses de la question sociale, Paris, Fayard, 1995 ; R. Castel ; Cl. Haroche, Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi, Paris, Fayard, 2001 ; Cl. Dubar, La socialisation. Construction des identités sociales et professionnelles, Paris, A. Colin, 1991.
34 On pense ici en particulier aux travaux de Ph. Alonzo, « Le rapport au travail et à l’emploi des caissières de la grande distribution », Travail et Emploi, n° 76, 1997, p. 37-51 ; ou à ceux de S. Paugam, Le salarié de la précarité, Paris, PUF, 2000.
35 E. C. Hughes, Le regard sociologique, Paris, éditions de l’EHESS, 1996.