Pour une histoire du risque
Québec, France, Belgique
HistoireÉditeur : Presses universitaires de Rennes
Lieu d’édition : Rennes
Publication sur OpenEdition Books : 19 juillet 2019
Collection : Histoire
Année d’édition : 2012
Nombre de pages : 334
Présentation
L’histoire du risque que propose ce livre déborde largement les notions de statistique, de calcul probabilitaire et de traitement assurantiel des dangers. Si, en effet, le risque a une histoire, le risque est aussi histoire, car il concerne le rapport des sociétés au temps.
Tout rapport au risque tente, à partir de l’expérience passée, de saisir un avenir probable pour agir dans le présent. Chaque contexte, chaque époque, chaque territoire, chaque communauté appréhende les dangers selon ses ressources culturelles d’une part, et selon les enjeux politiques, sociaux et économiques qui la traversent d’autre part. Le risque est un fait de culture, reflétant la façon dont la société se représente elle-même, envisage les phénomènes qui la menacent et définit l’altérité qui la borne.
Des historiens de tous horizons ont recours, dans ces pages, au concept de risque pour comprendre le passé, pour examiner leur objet de recherche sous un angle différent, qu’il s’agisse d’histoire des sciences et techniques ou du droit, ou d’histoire environnementale, sociale ou politique. Cette démarche commune dévoile des convergences insoupçonnées et permet aux auteurs de renouer avec un problème d’une intelligibilité historique globale, problème crucial qui a pourtant été abandonné par la très grande majorité des historiens au cours des dernières décennies.
Sommaire
David Niget et Martin Petitclerc
Introduction : Le risque comme culture de la temporalitéPremière partie. Domestiquer l’aléa. Les dangers de la société préindustrielle
Jean-Philippe Garneau
Faire face aux incertitudes du lendemainLa mort, la famille et le droit civil dans le Québec colonial
Bernard Dauven
La définition et la désignation des populations à risque dans le champ criminelLe cas des homicides en Brabant, XVIe-XVIIe siècles
Vincent Milliot
Prévenir ou réprimer ?La sécurité dans la ville ou les politiques de la police parisienne au XVIIIe siècle
Deuxième partie. Mutualiser les fléaux. La société industrielle et l’invention de l’accident
Janice Harvey
Agathe Gosha (trad.)
Le risque et la ville au XIXe siècleDiscours et interventions en matière de pauvreté et de santé dans le Montréal anglo-protestant
Marie-Aimée Cliche
Un risque parmi tant d’autresL’utilisation des sirops calmants au Québec, 1825-1949
Magda Fahrni
Agathe Goscha (trad.)
« La lutte contre l’accident »Risque et accidents dans un contexte de modernité industrielle
Martin Petitclerc
L’État-providence, la société du risque et les fondements de la communauté politiqueStéphane Castonguay
Risques, dangers et catastrophes naturellesTroisième partie. La fabrique de la civilité. Le risque criminel dans la modernité industrielle et avancée
Xavier Rousseaux
(Se) gouverner par les risquesRéflexions sur la police et le crime dans les sociétés modernes
Donald Fyson
Agathe Goscha (trad.)
Le « Gros Village » et la MétropoleConstructions réciproques du crime, du danger et du risque à Québec et à Montréal, du milieu du XIXe siècle aux années 1920
Jean Bérard et Gilles Chantraine
L’enfermement à l’épreuve de la gestion des risquesUne réforme contemporaine des prisons françaises
Mariana Valverde
Agathe Goscha (trad.)
Conclusion. Analyser les risques et la gestion du risque en dehors de l’opposition binaire entre tradition et modernitéLe texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.