Annexes
p. 353-368
Texte intégral
ANNEXE 1. Nomenclature des paroisses orléanaises

Nota : face au manque de définition précise des limites de la paroisse faubourienne de Saint-Marc, nous avons choisi de la représenter par un rectangle pointillé.
ANNEXE 2. L’archidiaconé d’Orléans

Source : Bernard Chevalier, « Les antécédents de la région Centre : anciens diocèses et généralités », Atlas de la région Centre, Tours, Association des maîtres et étudiants de l’institut de géographie de Tours, 1978.
ANNEXE 3. Une lecture politique de l’assemblée de paroisse : la réforme du mode de scrutin à Saint-Nicolas-Saint-Mesmin (26 décembre 1773)
1Les marguilliers représentant qu’il seroit plus convenable de faire doresnavant élection des gagiers et marguilliers par scrutin que de continuer de la faire en donnant sa voix publiquement que le Sieur curé recueilloit en mettant un point à côté des noms des habitans inscrits sur la liste faite par les marguilliers ayant remarqué que cette manière de procéder à l’election des marguilliers excite lanimosité et la haine entre les paroissiens parce que ceux qui sont élus en veulent à ceux qui ont donné leur voix contre eux et que d’autres engagent leurs amis à ne point les nommer et que la plupart des habitans ne sachant pas lire ils reprochent au Sieur curé de mettre des points à côté des noms de ceux qu’ils leur plait de choisir.
2Sur quoy les habitans ayant murement délibéré ont été unanimement d’avis et ont arrêté que des aujourdhuy on commencera de procéder par scrutin à l’election des gagiers et marguilliers au lieu et place desdits Boulaye et Sautereau dont l’exercice est finy et qua lavenir on procedera par scrutin aux elections des dits marguilliers, que le Sieur curé fera sur le banc de loeuvre des cachets avec de la cire noire et rouge, quil en sera distribué un rouge et un noir à chaque habitant qui aura droit de donner son suffrage et ce en presence de toute l’assemblée, chaque habitant mettra celui des deux cachets que bon lui semblera dans une boeste fermante a clef que lesdits Sieur curé et marguilliers auront a cet effet placée contre l’ailgle afin que chaque habitant ay la liberté de choisir le cachet quil voudra mettre dedans, avant que laditte boeste soit placée contre laigle les gagiers et marguilliers en feront louverture pour faire connaître a toute l’assemblée quil ni a aucuns cachets dedans, que de tems imméorial de cette paroisse les gagiers et marguilliers ont fait une liste de deux bandes d’habitans chaque bande composée de deux d’iceux, il sera par eux continué de faire de meme a lavenir a chaque election de marguilliers quil faudra faire quil sera écrit et lu a haute et intelligible voix que la premiere bande composée de tel ou tel habitans seront elus gagiers et marguilliers par des cachets noirs si le nombre en est plus grand dans la boeste que des cachets rouges et au contraire que la seconde bande composée de tel ou tel habitans seront elus gagiers et marguilliers par les cachets rouges si le nombre excede celui des cachets noirs, apres que chaque habitans aura mis un cachet dans la boeste les Sieurs curé et marguilliers apporteront cette boeste sur le banc de lœuvre en presence de toute l’assemblée les suffrages seront comptés par distribution des cachets noirs et des cachets rouges.
3Source : ADL, 3E10991 (Chau), assemblée du 26 décembre 1773.
ANNEXE 4. Chronique d’une opposition entre la paroisse et le curé : thèmes des assemblées de Notre-Dame-de-Recouvrance (1761-1765)
Première phase (1761-1763) : les affrontements ouverts
- 12 avril 1761 : refus de la présence conjointe du curé et du vicaire à l’assemblée et nécessité pour le curé de sortir, lorsqu’une affaire le concerne.
- 16 août 1761 : proposition du curé de prendre l’avis de tous les comparants et tumulte.
- 7 août 1762 : règlement par le parlement qui limite l’accès à l’assemblée.
- 28 novembre 1762 : proposition du curé de mettre le règlement du parlement aux voix.
- 5 décembre 1762 : injures réciproques et blocage ; affaire des billets de convocation de l’assemblée.
- 16 mai 1763 : proposition de compromis par le curé pour éviter les suites judiciaires.
Deuxième phase (seconde moitié de l’année 1763) : les escarmouches
- 29 mai 1763 : demande de comptes par le curé à la famille de son prédécesseur.
- 26 juin 1763 : refus du curé de recevoir une croix dans le trésor, donnée par Jogues.
Troisième phase (1764-1765) : la confrérie du Saint-Sacrement
- 12 juin 1764 : quête organisée par le curé pour la confrérie et proposition de réunion au grand banc par les marguilliers.
- 29 juin 1764 : poursuite d’une instance au bailliage et résumé de l’action du curé.
- 19 mai 1765 : règlement temporaire de la question des offices du Saint-Sacrement.
ANNEXE 5. L’affirmation des bancs : une tendance générale. Montant des différents revenus religieux dans les comptes
Paroisses urbaines

Paroisses rurales



ANNEXE 6. La mission comme reconduction de l’histoire sainte : la mission de Saint-Péravy selon une lettre de Robert-Joseph Pothier à Daniel Jousse (1739)
4« Adam marchait à la tête de la procession : on avait choisi pour le représenter l’homme le mieux fait de la paroisse […] ; il tenait à la main une grande branche d’arbre à laquelle on avait attaché cinq ou six pommes […] ; venait ensuite une image de la Vierge portée sur un brancard par deux filles qui avaient chacune une grande nappe sur la tête en forme de voile et par dessus une couronne de fleurs et beaucoup de rubans. Suivaient 24 vierges, 12 petites de 9 à 10 ans et 12 grandes, de 15 à 20 ans […] ayant également des couronnes de fleurs sur la tête. Venait ensuite saint Jean-Baptiste, couvert de peaux de moutons et tenant à la main une croix de bois ; il était suivi par les 11 apôtres, car on avait exclu Judas de la procession ; ces apôtres étaient vêtus d’aubes avec de grands rubans rouges passés en croix, par devant et par derrière […]. Chacun, pour signifier l’apôtre qu’il représentait en particulier, portait à la main, quelque marque ; l’un portait une épée, l’autre une hache, un autre portait une scie […]. Les apôtres étaient suivis du Saint-Sacrement portés sous un dais, à l’ordinaire. Ensuite venait la croix de la mission […]. Elle était portée par les six derniers mariés de la paroisse, revêtus d’aubes et nuds-pieds. C’est dans cet ordre que la procession a été au lieu où la croix a été plantée au bruit de toute la mousqueterie du village. Le bon missionnaire vient apparemment de Flandre où l’on fait des processions beaucoup plus ridicules que celle-ci. Au ridicule près, tout s’est passé avec assez de dévotion. »
5Source : Denis Lottin, Recherches historiques sur la ville d’Orléans depuis Aurélien, l’an 274, jusqu’en 1789, t. 2 : De la Saint-Barthélemy à la Révolution, Orléans, Alexandre Jacob, 1837, p. 290-291.
ANNEXE 7. Un exemple de terrorisme orléanais : la mort du pécheur et l’enfer chez Jacques de Goillons-Vinot, curé de Saint-Cyr-en-Val
La mort du pécheur
6Le désespoir du mourant : « Helas tout m’est présent actuellement je men ressouviens et ce souvenir me desespere, malheureux je croiois que ce n’étoit rien que doffenser Dieu, je regardois comme des bagatelles le mensonge, la colere, la haine, et la vengence et tout cela me paroit actuellement comme des monstres qui m’investissent. »
7La mort physique : « Sil se considere lui-même quelle fraieur ne doit pas lui causer les tristes simpthomes d’une mort prochaine qui le menace comme les palpitations frequentes d’un cœur qui se meure, cette suffocation de sa poitrine, sa respiration precipitée cette sueur froide qui se repend partout son corps lequel commence deja a sentir le cadavre, ses joues abatues, son teint livide, ses cheveux tout humides de la sueur de la mort, ces yeux enfin enfoncez. »
8Vers l’enfer : « On mavoit parlé dira til du jugement de Dieu helas je le vois je le sens je le touche on mavoit parlé de l’enfer j’en vois deja la fumée et j’en aperçois les flammes et bientôt j’en éprouverai les tourmens […] je me perd a force de regarder je n’en apersoit que lombre et cet ombre maccable et me desespere […] au milieu de ce trouble et de cette confusion ce malheureux se meurt et desja il agonise des qu’on s’en apperçoit on lui dit de penser à Dieu on tache de lui suggérer des motifs de confiance en sa misericorde on lui crie Jésus Maria, mais inutils secours, il perd tout a coup l’usage de ses sens il n’entend ni ne voit plus et abandonné en proie a ces remords et a son desespoir, il ferme les yeux […] a ce moment expire avec lui tous les desseins de conversion […] a ce moment finis le tems et commence pour lui l’épouvantable éternité. »
L’Enfer
9« Représentez-vous dis-je, un de ses malheureux au milieu des brasiers ardents de l’enfer quel etat plus deplorable que le lieu ensevely tout vivant et imobile comme un rocher au milieu de ces flammes, il souffrira tout à la fois dans chaque parties de lui même des maux non moins incomprehensibles et infinis dans leurs grandeurs que dans leur durée le feu lui entrera par les yeux et par les oreilles il l’attirera en respirant, il le soufflera par la bouche, tout son corps sera comme un tison ardent. »
10Source : BMO, Ms1292, p. 147-196 et 298-352.
ANNEXE 8. Nomenclature des principales rues d’Orléans

Source : Nouveau plan d’Orléans (1778).
Ce plan correspond à l’état des rues en 1778, c’est-à-dire après les travaux d’aménagement, principalement le percement de l’axe rue Royale/pont (1754-1762) destiné à remplacer l’ancien axe rue Sainte-Catherine/ancien pont (représenté ici en pointillés).
Du religieux au politique : le parcours de la procession du 8 mai (1746-1785)
L’affirmation de la rue Sainte-Catherine (1746)

L’impact des aménagements urbains (1772)

L’effacement des quais (1785)

ANNEXE 9. Une limite à l’esprit de parti : la vision des querelles de Pierre-Étienne Brasseux
11« C’est être bien hardi que de prendre un parti décidé dans les disputes qui divisent l’église, qui troublent la Religion et qui par le feu qu’elles allument, previennent, alliennent les esprits, desunissent les familles et troublent enfin la société ; mais sans s’arrêter a de vaines déclamations contre la Constitution et contre ceux qui la rejettent, les fideles ne doivent pas s’embarrasser dans ces contestations qui ne servent de part et d’autre qu’à alterer la charité ; et ils doivent suivant l’avis de saint Augustin, se tourner du côté de la priere ; Tolle jurgia, convertire ad preces. Admirer et suivre les effets de la grace sans vouloir penétrer les moiens dont Dieu l’opere en nous ; laisser ces disputes de l’école aux Théologiens et aux docteurs ; enfin ils doivent, comme a dit encore le même saint Augustin, les aider, je le repete, a les soutenir par leurs prières ; nos disputamus pro vobis, vos orate pro nobis. Voilà selon moi, le parti que l’on doit prendre dans les circonstances présentes, lorsque l’on est ni theologiens ni docteurs, et gemir devant Dieu de tant d’ignorants qui prennent feu pour l’un ou l’autre parti par préjugé ou par entetement, sans avoir ni pu étudier, ni avoir eté capables d’étudier, ces sortes de matieres dans le pour et dans le contre, dont les écrits sont si nombreux de part et d’autre, et que nous pouvons dire, a la honte de plusieurs, n’avoir jamais bien médité. »
12« La foiblesse de l’homme n’a point de fonds, réduit a lui même il est incapable d’aucun bien ; il ni a que la grace que Dieu ne refuse a personne qui puisse lui donner des forces et l’elever au dessus de sa corruption naturelle, ce sont des presens de Dieu seul. Ce qu’il y a de surprenant c’est que quand il s’agit d’un evangile qui met la nature a l’étroit et qui combat des passions, ils ont peine a servir Dieu sur sa parole, ils voudroient penetrer des misteres, qui sont plus l’afaire de cœur que de l’esprit qui passent l’intelligence humaine et que Dieu s’est réservé à lui seul. »
13Source : BMO, Ms733, Mémorial pour mes enfans, p. 45-46.
ANNEXE 10. Une hiérarchisation du ciel : la recommandation de François Vaillant (1709)
14« Considérant l’infirmité de l’homme, subjet qu’il est à la mort sans en pouvoir pénétrer l’heure ny le moment le seigneur seul se l’estant réservé dans les secrets infinis de sa toute puissance dans cette veue et aultres bonnes considerations, ne voulant décedder sans au préalable disposer de mes dernières volontés et de si peu de bien qu’il a pleu à Notre-Seigneur me faire la grace de gaigner. »
15« Je recommande mon âme à Dieu, Père Fils et Saint-Esprit et suplie très humblement la Bienheureuse Marie, saint Michel arcange, saint Pierre, saint Paul, saint François mon patron et mon bon ange gardien de vouloir présenter mon âme lorsqu’elle aura quitté mon corps mortel au pied du trône de la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ et d’intercédder pour moy afin que par les mérittes infinis de sa mort et Passion il daigne me pardonner mes fautes. »
16Source : ADL, 3E10927 (Changeux), testament olographe de François Vaillant, receveur de l’abbaye de Saint-Mesmin, du 28 janvier 1709, déposé le 14 décembre 1713.
ANNEXE 11. L’importance de la transmission : le testament de Marie Leberche (1740)
17Elle lègue à
- Paris Le Roy, son cousin : un tableau de saint François en bois doré
- Mademoiselle Salomon, sa cousine : deux petits tableaux : Notre-Seigneur et la Sainte-Vierge en bois doré
- Mademoiselle de Chanteloup, fille Malherbe : un prie Dieu de bois de noyer et un petit tableau de l’Ecce homo
- Mademoiselle Gruneau : une Sainte Madeleine de Pazzi en bois
- Marie Leberche, sa nièce : un Enfant Jésus
- Pierre Leberche, son neveu : un christ sur velours
- sa domestique : un christ sur bois et la Vie de Jésus-Christ en quatre tomes.
18Source : ADL, 3E10539 (Poullain), testament de Marie Leberche, fille majeure, olographe du 14 mai 1740, déposé le 14 mai 1740.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Un constructeur de la France du xxe siècle
La Société Auxiliaire d'Entreprises (SAE) et la naissance de la grande entreprise française de bâtiment (1924-1974)
Pierre Jambard
2008
Ouvriers bretons
Conflits d'usines, conflits identitaires en Bretagne dans les années 1968
Vincent Porhel
2008
L'intrusion balnéaire
Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)
Johan Vincent
2008
L'individu dans la famille à Rome au ive siècle
D'après l'œuvre d'Ambroise de Milan
Dominique Lhuillier-Martinetti
2008
L'éveil politique de la Savoie
Conflits ordinaires et rivalités nouvelles (1848-1853)
Sylvain Milbach
2008
L'évangélisation des Indiens du Mexique
Impact et réalité de la conquête spirituelle (xvie siècle)
Éric Roulet
2008
Les miroirs du silence
L'éducation des jeunes sourds dans l'Ouest, 1800-1934
Patrick Bourgalais
2008