La Vie errante par Yves Bonnefoy (1993)
xxe siècle
p. 149-154
Texte intégral
1En poésie, depuis L'Iliade et L'Odyssée, depuis les Wanderers, l'errance est partout, dans Les Cahiers de Malte Laurids Bridge de Rilke, chez Cendrars, chez des poètes exilés comme Darwich… La vaste culture d'Yves Bonnefoy le prédisposait particulièrement à cette vocation : son engouement pour Plotin, sa passion pour Hegel, son sens du détail à la fois mystique et concret en peinture, son engagement dans la traduction comme pour une nouvelle naissance dans une autre langue1, le grand cas qu'il fait de Rimbaud, etc.
2Dans la traduction de La Quête du Graal, établie et présentée par Albert Béguin et Yves Bonnefoy2, on trouvait à plusieurs reprises des remarques comme celle-ci : "Elle pensa qu'ils étaient chevaliers errants de la Quête"3… Parle-t-il de haïku, Bonnefoy écrit :
Je pense d'abord au nomade qui erre d'une herbe rare à une autre dans les flaques de sel et les pierres du Moyen-Orient ou des steppes d'Asie centrale (…). Il n'y a guère de place dans la pensée de ces errants de toujours pour une métaphysique des mots (…). Sur les pistes du désert rien n'incite à énumérer ou à classifier4.
3De fait, on le sait, taoïsme et bouddhisme, mais également les religions monothéistes5 sont pour une part importante façonnées par l'errance.
4À l'occasion de nombreux voyages en Italie, dans les îles grecques, aux Etats-Unis ou ailleurs, notre auteur a souvent abordé ce thème et l'a mis en relation avec la notion de présence que ce soit à propos du poète grec Séféris ou pour les peintres Goya, Delacroix ou encore des contemporains : "j'ai plaisir à voir quelques peintres de notre temps, orientés par cette présence errante qui transfigure l'objet6".
5Dès son enfance, Bonnefoy lia instinctivement le langage et l'errance. Il commente ainsi ses "Débuts dans l'écriture"7 :
C'était là-haut, là au-dessus, dans un espace où le plafond et ses craquelures passait comme un vaste ciel de nuages, la foudre errait donc aussi bien dans ces régions sombres et les mots je le sentais bien, commençaient à se dissocier en moi les uns des autres8.
6Dans L'Arrière-pays ou Récits en rêve, la recherche restait placée sous le signe du mystère : "Comment dire ? Il me semblait qu'ici, où j'étais, et là, où j'allais, c'était tout ensemble ce qu'autrefois je ne situais qu'aux confins, dans l'invisible"9. La multiplicité du thème de l'errance se vérifiait dans les poèmes, avec les motifs du mouvement et de l'immobilité, du bateau ou de la barque, du carrefour, des lieux de hasard, de la voix, de l'espoir… Mais ce n'est qu'à partir de Dans le leurre du seuil que le thème de l'errance se développa vraiment. En voici trois exemples extraits de leur contexte :
Puissance errante insatisfaite par les mondes10
Nos voix, qui eurent soif de se trouver
Et ont erré côte à côte, longtemps11" :
(…) et les chemins
Luiraient dans les jardins de l'éclair, la beauté
Y porteraient ses pas errants12…
7Alors que le mot "errance" contient dans son acception ordinaire ou biblique une nuance le plus souvent péjorative voire tragique, ici le sens serait la plupart du temps positif : "Je prétends, pouvait-on lire dans L'Improbable, que rien n'est plus vrai, et plus raisonnable ainsi que l'errance, car est-il besoin de le dire ? - il n'est pas de méthode pour revenir au vrai lieu13". D'où encore ce constat : "Dans une poésie véritable ne subsistent plus que ces errants du réel14."
8En 1992, paraissait donc La Vie errante aux éditions Maeght, avec dix-neuf lithographies de Miklos Bokor. L'année suivante, l'ouvrage était repris au Mercure de France (on ne pouvait mieux choisir comme éditeur que ce Mercure, l'Hermès des Grecs, dieu à la fois des voyages, de l'éloquence et de l'hermétisme). "La Vie errante" correspond à un poème en prose de cinq courtes strophes qui donne son titre au recueil entier lequel regroupe onze autres textes, "Tout un matin dans la ville" et "Tout l'or du monde", étant ajoutés dans la nouvelle édition. Pour la collection Poésie/ Gallimard, plusieurs publications viendront encore compléter l'ensemble : "Lis le livre !" ; le triptyque des Raisins de Zeuxis ; "De vent et de fumée" ; "Deux musiciens, trois peut-être", "Le canot de Samuel Beckett".
9Dans "Lis le livre !" (une citation empruntée aux Confessions de saint Augustin15), un dialogue s'instaure entre un artiste et un enfant : "Je prendrai dans mes mains ton petit visage, mon Dieu. Je le tournerai vers moi, doucement. Je te dirai, rouvre les yeux, pardonne-moi d'avoir erré sur la terre16". Les références à Dieu peuvent surprendre, Bonnefoy ayant eu jusque-là l'habitude le plus souvent d'associer Dieu et les dieux soit à la matière ("Comme Dieu le soleil levant17"), soit à des connotations négatives ("Dieu ce vase vide18", "dieux du jardin désert19 etc.).
10Dans "L'Alchimiste de la couleur", un peintre vieillissant, pour qui la lumière à transcrire équivaut à l'or de l'alchimiste, laisse tomber sur sa toile par inadvertance une goutte de couleur. A proximité de cette petite tache rouge, il en pose bientôt une jaune puis une bleue. Des années plus tard il regarde le tableau, il est heureux, c'est le soir, trois anges dont les robes ont la même couleur que les taches de peinture sont là. Le peintre leur demande : "Qui êtes-vous ?" : "Nous sommes la Terre", répondent-ils. "La terre que tu crées. Nous venons nous asseoir près de toi sous la tonnelle. Offre-nous du pain et du vin. Nous avons à parler longtemps, mon ami, avant que la nuit ne tombe20".
11Le poème de cinq strophes "La Vie errante" présente le même canevas que "L'Alchimiste de la couleur". Le peintre doit prendre le bateau le lendemain pour une autre île et se demande : "Mais qu'est-ce que la beauté quand on sait que l'on va partir ?21" Il n'y a plus d'ange, seulement une analogie en rapport avec Chateaubriand qui au bord du Jourdain emplit une fiole de l'eau du fleuve… L'errance favorise une véritable découverte, permet d'arracher "un fragment du réel", "un lambeau à la robe qui a échappé comme un rêve aux doigts crispés de l'enfance22. L'art est perçu comme un salut. Mallarmé déjà… La tâche de couleur survient inopinément ; du coup, l'inconscient se libère et resurgissent des pans de l'enfance, un lambeau de robe (dans plusieurs textes de Bonnefoy, il est ainsi question d'une robe rouge). Ce qui aurait pu coïncider avec un ratage, des rebus, des débris se voit considéré comme une sorte d'art brut à la manière de Dubuffet. Se développent les notions de hasard, d'œuvres aléatoires, ouvertes ou mobiles : tout cet "imprévisible (qui se) justifie par la structure du monde où coexistent une infinité de séries partielles dans le temps, et indépendantes23". Il est alors question d'"épiphanie", "d'espoir", et même "d'espérance" (encore un mot qui n'est pas sans connotation religieuse), la "brusque poussée d'une espérance24."
12"Tout un matin dans la ville", autre poème en prose, met de nouveau en scène un voyageur et un enfant, un paysage de quai, de rive, de fleuve. A partir d'un objet en apparence anodin, le passé ressuscite (un peu à la manière de Proust) :
cette petite montre-bracelet d'acier maintenant ternie, qui a un ruban de soie noire et des aiguilles très fines : celle même que la mère de cet errant posait le soir sur la cheminée près de la pendule. Deux tic-tacs qui se répondaient, se mêlaient, mais il eût fallu l'oreille de Dieu pour entendre de là où l'enfant dormait le son des deux le plus faible et réfléchir à cet avoisinement dans la nuit25.
13Le texte suivant "La Naïda" (l'espoir en russe, autre graphie de "Nadja", ce qui renvoie au livre d'André Breton) permet de retrouver une origine à l'expression "La Vie errante". "Admirable définition de la poésie" découverte aux premières pages d'Hommes, bêtes et dieux : "l'inépuisable livre d'Ossendowski", quand celui-ci s'étant enfui seul à travers la Sibérie, rencontre un "inconnu qui lui propose de le guider pour un peu de temps dans l'immensité sous la neige26 : "C'était ma première nuit dans la forêt, à la belle étoile. Combien de nuits semblables étais-je destiné à passer ainsi pendant les dix-huit mois de ma vie errante"27.
14Pas un texte, qui, chez Bonnefoy, comme "Strabon le géographe" ou "Le dieu Glaucus" ("une voix pleine de larmes, errante parmi les rochers28") n'illustre ce même thème, notamment dans ce dialogue énigmatique : "-Je sais bien d'où tu viens, lui disait-elle. -Mais non, où aurais-je été, je ne viens pas29." Constamment le lecteur est renvoyé à des situations de reprises quasi musicales liées à la composition du poème. Selon Mark C. Taylor, ce serait là l'un des signes les plus marquants de l'errance :
L'écriture met en scène le jeu de la répétition (…). Ce n'est pas sans signification qu'Hermès, le fils de Zeus et le messager des dieux soit un voleur et l'inventeur de l'écriture à la fois. Les mots de l'écrivain sont toujours volés (…). La pensée qui vagabonde dans cet espace interstitiel sera déstabilisée et déstabilisante (…), une telle pensée est perpétuellement transitoire et toujours nomade (…). On peut alors décrire comme errante l'écriture qui s'efforce de tracer la lisière et de retracer les marges30.
15Avec le recueil qui nous occupe, cette thématique cependant apparaît dialectique : "Il faut cesser d'avancer les yeux fermés" est-il dit dans "Sugarfoot31", "Arrêtons-nous ! Figeons nos gestes pour un instant ! Repartons d'une autre façon de ce carrefour32. L'unicité des instants qui composent le temps appelle à une réaction, au moins quand ces moments sont porteurs de beauté - mais ne le sont-ils pas tous potentiellement pour l'artiste ? Un pouvoir qui fait peur…
16Dans "Paysage avec la fuite en Egypte", titre d'un tableau de Poussin, le point de vue semble anachronique, décalé. Dans une ville d'Amérique du Nord, le narrateur, aperçoit depuis son taxi un couple et un âne qui lui rappellent Joseph et Marie, comme si décidément le réel en ce qu'il a d'authentique ne pouvait à jamais prendre appui que sur des scènes mythiques fondatrices…
17"Impressions, soleil couchant", d'après le titre cette fois d'un tableau de Monet, et "De grands blocs rouges" vont jouer sur la complémentarité entre le mouvement ("Rien qu'une masse rouge qui se déplace33", "Il rêve ainsi s'éloignant toujours34") et l'ancrage : "c'est comme si un Dieu avait paru35"… Structure close malgré tout de La Vie errante puisque le dernier texte "Tout l'or du monde" en revient au premier "L'alchimiste de la couleur" et confirme la présence de l'or entre les doigts de l'enfant endormi, une figure qui correspond à une sorte d'apothéose sans Dieu.
18Pour la suite, qui rassemble d'autres publications, à remarquer la délitescence visible dans les "Raisins de Zeuxis"36 :
Un sac de toile dans le caniveau, c'est le tableau de Zeuxis, les raisins, que les oiseaux furieux ont tellement désiré, ont si violemment percé de leurs becs rapaces que les grappes ont disparu, puis la couleur, puis toute trace d'image en cette heure de crépuscule du monde où ils l'ont traîné sur les dalles37.
19À la fin, Zeuxis "erre par les champs38", et le dernier tableau qu'il peint "c'est quelque chose comme une flaque". (…) "Que l'on remue cette eau et l'ombre des oiseaux et celle des fruits se mêlent39." Les dernières lignes sont édifiantes et valorisent encore le thème de l'errance : "Il n'aime plus dans l'œuvre des peintres que les ébauches. Le trait qui se ferme sur soi lui semble trahir la cause de ce dieu qui a préféré l'angoisse de la recherche à la joie de l'œuvre accomplie40."
20Dans "De vent et de fumée", où il est question d'Hélène de Troie, la voie sacrée du bonheur aurait-elle été enfin retrouvée ?
(…) Hélène
Erre rêveusement sous les voûtes basses
Du navire qui fuit, il semble qu'elle écoute
Le bruit de l'autre mer dans ses veines bleues
Et qu'elle soit heureuse41 (…)
21Mais cette Hélène au sang bleu, née de l'art, n'est qu'une image, qu'un leurre ! Troie, l'enfance, Rome, même l'Egypte qui associe astucieusement l'ici et le partout seraient décidément littéralement insituables42. L'artiste, pour qui la transgression de l'imaginaire constituerait la tâche à accomplir, demeure contraint à errer, et quand il parle de Dieu ou des dieux c'est de l'histoire ou plus sûrement encore de l'art.
22Errements43, errance, pensée labyrinthique (Borges), dissémination (Derrida) se sont donc propagés dans la pensée et l'art du xxe siècle. Selon Gilles Deleuze, "pour l'a-théologien il n'est pas possible d'éviter cette hérésie errante sans but. Les idées n'ont jamais de fixité, elles sont toujours en transition (…), c'est pourquoi il faudrait donner à l'a-théologie moderne le nom de "pensée nomade44".
23Avec Yves Bonnefoy aussi, dans La Vie errante, "la tâche d'espérance"45 de la poésie demeure inachevable, et c'est ce qui contribue à en faire le prix (d'ailleurs dans le mot "espérance" il y a "errance"). En ce processus, l'auteur encore récemment des Planches courbes (Mercure de France, 2001), aura été l'un des meilleurs passeurs de son temps46. Pour lui, reconnaître la "poésie", ce "nom que l'on n'aime plus parmi ceux qui errent/ Aujourd'hui dans les ruines de la parole47", c'est "accepter de penser que l'indéfait, le transverbal, ont valeur pour l'existence et en sont même le fondement", c'est "rouvrir à la recherche des lois la dimension perdue qui d'un coup la recentrerait48". A quand cette ouverture d'esprit ?
Notes de bas de page
1 Voir par exemple ce qu'en dit Dimitri T. Analis, traducteur grec dans "Visage d'une errance", Sud, 1985, p. 407-410.
2 Yves Bonnefoy, in La Quête du Graal, Seuil 1965.
3 Ibid., p. 210.
4 Yves Bonnefoy, in Haïku, Fayard, 1978, p. XI.
5 Psaumes 36, 95, 119 ; Isaïe 35, 53 ; Jérémie 50…
6 L'Improbable, Mercure de France, 1957, p. 291.
7 Le Cœur-espace, éd. Léo Scherer, Tours 2001, "Débuts dans l'écriture", entretien avec Maria Silvia Da Re, p. 44.
8 Ibid.
9 Rue traversière, Mercure de France, 1977, p. 97.
10 Dans le leurre du seuil, in Poèmes, Mercure de France, 1978, p. 263.
11 Ibid., p. 280.
12 Ibid., p. 295. Dans Ce qui fut sans lumière : "L'enfant semblait errer au sommet de l'arbre", Mercure de France, 1987, p. 91.
13 L'Improbable, op. cit., p. 128.
14 Ibid., p. 125.
15 "Augustin, tourmenté, entend une voix dans le jardin "Prends ! Lis ! Prends ! Lis !" Je pris le livre, l'ouvris, et lus tout bas le premier chapitre où se jetèrent mes yeux : Ne vivez pas dans les festins, dans les excès de vin, ni dans les voluptés impudiques, ni dans les querelles et les jalousies mais revêtez-vous de Notre Seigneur Jésus-Christ, et ne cherchez pas à contenter la chair dans ses convoitises. Je ne voulus pas en lire davantage, je n'en avais plus besoin. Ces lignes achevées, il se répandit dans mon cœur comme une lumière de sécurité qui dissipa toutes les ténèbres de mon incertitude", Livre VIII, 8-29. p. 200.
16 La Vie errante, op. cit., p. 16.
17 Dans le leurre du seuil, op. cit., p. 263.
18 Ibid., p. 280.
19 Ibid., p. 304.
20 La Vie errante, op. cit., p. 25.
21 Ibid., p. 26.
22 Ibid.
23 Cournot in Notions philosophiques, PUF, 1990-1998, p. 1118.
24 La Vie errante, op. cit., p. 22.
25 Ibid., p. 31.
26 Ibid., p. 33.
27 Ibid., « La Vie errante » est aussi le titre d’un récit de voyages de Maupassant.
28 Ibid., p. 36.
29 Ibid., p. 37.
30 Mark C. Taylor, Errance, Lecture de Derrida, Cerf, 1985, p. 27.
31 La Vie errante, op. cit., p. 40.
32 Ibid.
33 Ibid., p. 42.
34 Ibid., p. 46.
35 Ibid., p. 41.
36 Voir Anne Mortal, Le Chemin de personne, L'Harmattan, 2001. Etude sur Y. Bonnefoy et J. Gracq, les chapitres 1 et 4 intitulés "La vie errante" et "Perspective déroutante, vie errante", p. 9-21 et 99-106.
37 La Vie errante, op. cit., p. 57.
38 Ibid., p. 88.
39 Ibid., p. 89.
40 Ibid., p. 69.
41 Ibid., p. 94.
42 Voir aussi Patrick Née, Poétique du lieu dans l'œuvre d'Yves Bonnefoy ou Moïse sauvé, PUF, 1999, p. 126-128.
43 "Que d'errements et de solitude", Dans le leurre du seuil, op. cit., p. 318.
44 Gilles Deleuze, in The New Nietzsche, éd. Allison, New York, 1977, p 142.
45 Ce qui fut sans lumière, Mercure de France, 1987, Poésie/ Gallimard, p. 103.
46 Les Planches courbes, Mercure de France, 2001. Voir précisément dans cet ouvrage le poème en prose intitulé "Les Planches courbes" qui met en présence un passeur (d'une rive à l'autre d'un fleuve) et un enfant.
47 Ibid., p. 78.
48 Yves Bonnefoy, "Le siècle où la parole a été victime", in Y. B. et l'Europe du xxe siècle, PU de Strasbourg, 2003, p. 491.
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