La rumeur au Moyen Âge
Du mépris à la manipulation, Ve-XVe siècle
Fausses nouvelles de la mort du roi, révélations de complots contre la chrétienté, dénonciations des mœurs légères des reines et princesses, accusations de crimes sexuels contre des ecclésiastiques, multiplications de miracles autour de tombes, portraits flatteurs ou infamants de grands et de petits que rien ne vérifie en dehors d’affirmations transmises à l’oral comme à l’écrit, entre voisins, amis, courtisans, guerriers et hommes d’Église : la rumeur est omniprésente au Moyen Âge. Elle n’épa...
Éditeur : Presses universitaires de Rennes
Lieu d’édition : Rennes
Publication sur OpenEdition Books : 20 septembre 2019
ISBN numérique : 978-2-7535-6784-9
DOI : 10.4000/books.pur.119604
Collection : Histoire
Année d’édition : 2011
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7535-1285-6
Nombre de pages : 352
Myriam Soria
PrésentationClaude Gauvard
IntroductionPremière partie. La rumeur, matériau des constructions historiographiques et littéraires
François Clément
Écrire la rumeur : les marqueurs d’accréditation dans les sources arabes médiévalesDelphine Boyer-Gardner
La réputation face à la rumeur. Fama épiscopale et mémoires ecclésiales aux XIe-XIIe sièclesBrindusa Gregoriu
Rumeurs et amours courtoises. Voix du XIIe siècleDeuxième partie. La rumeur dans les pratiques de gouvernement
Marie-Céline Isaïa
Rumor ad nos magnum pervenit. Information et circulation des nouvelles aux origines du royaume francNicole Brocard
La rumeur, histoire d’un concept et de ses utilisations à Besançon et dans le Comté de Bourgogne aux XIVe-XVe sièclesGilles Lecuppre et Élodie Lecuppre-Desjardin
La rumeur : un instrument de la compétition politique au service des princes de la fin du Moyen ÂgeTroisième partie. La rumeur dans les constructions identitaires : violences et discours de haine
Quatrième partie. La rumeur en réseau : ruralité et sainteté
Stéphane Boissellier
La circulation réticulaire de l’information en milieu rural : historiographie et pistes de réflexionFrédéric Boutoulle
« Il est un meilleur roi que le roi d’Angleterre. » Note sur la diffusion et la fonction d’une rumeur dans la paysannerie du Bordelais au XIIIe siècleThomas Deswarte
La rumeur de sainteté : Herménégilde (VIe-XIIIe siècle)Nicholas Vincent
Conclusion. Rumeur à l’anglaiseFausses nouvelles de la mort du roi, révélations de complots contre la chrétienté, dénonciations des mœurs légères des reines et princesses, accusations de crimes sexuels contre des ecclésiastiques, multiplications de miracles autour de tombes, portraits flatteurs ou infamants de grands et de petits que rien ne vérifie en dehors d’affirmations transmises à l’oral comme à l’écrit, entre voisins, amis, courtisans, guerriers et hommes d’Église : la rumeur est omniprésente au Moyen Âge. Elle n’épargne aucun pan de la société, aucun groupe humain et elle est de tous les temps entre le Ve et le XVe siècle.
Elle s’inscrit dans les sources textuelles de toute sorte, qui lui répondent, la confortent, la relaient ou simplement la disent avec des mots bien spécifiques. Pourtant, les médiévistes ont souvent considéré qu’ils ne pouvaient saisir dans la documentation plus que le souvenir de la rumeur. Sujet à la mode, la rumeur médiévale a principalement été étudiée, jusqu’ici, dans le cadre des rapports entretenus entre le peuple et les autorités à la fin du Moyen Âge. Envisagée sur le fond des grandes crises (guerres, révoltes), associée au défaut d’information et à la sédition, jugée caractéristique et révélatrice de l’opinion des gens de peu en rupture momentanée avec les gouvernants, la rumeur a rarement été abordée comme un phénomène de communication entre égaux (chez les élites comme chez les humbles), dans des usages socialement constructifs et révélateurs de craintes, mais aussi de revendications, d’espoirs, d’imaginaires et de croyances. C’est pour tenter de renouveler et de compléter cette approche historique, que les auteurs du présent ouvrage ont croisé les résultats de recherches menées sur le statut, la construction, les usages et la portée d’une rumeur qui n’est, au Moyen Âge, caractéristique d’aucun groupe social, économique, politique ou d’opinion spécifique. Le mépris affiché par les élites à son égard, lorsqu’elle émane des petits et de leurs ennemis, ne suffit pas à faire oublier que la rumeur est avant tout un moyen de fédérer.
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