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Mame et l’école publique (1870-1890) : l’annonce d’une fracture éditoriale

p. 175-183


Extrait

1Dans le cadre de l’instauration d’une démocratie encore fragile et controversée, la troisième République accorde une place centrale au livre comme moyen privilégié de diffusion des idées nouvelles et à celui qui en est l’intermédiaire principal, le maître. Toute notion de monopole éditorial est perçue comme dangereuse, surtout s’il est exercé par des éditeurs conservateurs comme Mame. La sécularisation de l’instruction publique est posée comme un principe sur lequel l’État ne peut transiger. La laïcité s’étend aux programmes, aux locaux, aux enseignants. Les jésuites sont chassés de leurs anciens collèges en 1881, même s’il s’agit surtout de laïciser l’enseignement populaire1. La loi du 30 octobre 1886 oblige le gouvernement à remplacer les instituteurs publics congréganistes par des laïques dans un délai de cinq ans, et les institutrices au fur et à mesure des vacances de postes. En corollaire, le contrôle de l’ouvrage scolaire, parce qu’il « imprime » à la fois l’esprit du m

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