1Venu de l’imprimerie d’Angers, Ernest Mame (cf. pl. IV, n^o 7) arrive à Tours en 1829 par son mariage avec sa cousine Célestine, fille d’Amand Mame. Fils unique, il a 24 ans, une belle fortune, mais il a vécu une jeunesse bien difficile. Son père Philippe Auguste Mame qui « pétillait d’esprit1 », mais au caractère quelque peu agressif, a sombré dans la folie.

L’imprimerie d’Angers, Philippe Auguste et Louis Mame

2Charles Pierre Mame en 1801 avait transmis son imprimerie d’Angers à ses deux fils, Charles Mathieu et Philippe Auguste. Si les échanges de courrier avec la préfecture dans les années 1806-1809 sont signés Mame frères2, il semble bien que ce soit le père d’Ernest, Philippe Auguste, qui conduise l’affaire. Et il ne cesse de récriminer : les « Affiches d’Angers ne rapportent que peu », quatre cents abonnés seulement en 1807, il faudrait pouvoir « puiser dans les autres journaux3 » écrit-il encore en février 1809 (ce qui est interdit).

3Son « grand registre » commence le 3 j