Table des matières
Jean-François Condette
Introduction. On ne badine pas avec l’argent de l’École. Le coût des études, nœud gordien de l’éducation ?- Combien paye-t-on, que paye-t-on et comment ?
- Qui paye, pour financer quoi et pour quelles finalités ?
- Qui peut payer et qui ne le peut pas ?
- Entre ancien tabou et obsession actuelle. Le coût des études : une vieille question qui pose des soucis à l’historien
- L’importance des dépenses d’éducation
- La pluralité des financeurs, la variété de leurs intentions et la complexité des montages financiers
- L’importance de l’investissement éducatif des familles
- L’importance des contextes locaux et des « bricolages financiers »
- Les implications pédagogiques du coût des études sont importantes
- Garçons et filles longtemps inégaux devant les dépenses éducatives
- Les implications sociales du coût des études sont lourdes : la question de la gratuité et les finalités complexes des bourses d’études
- Les impératifs financiers n’expliquent pas tout
- Une invitation à poursuite les explorations sur ce territoire
Première partie. Le financement des institutions éducatives : des modalités évolutives et des combinaisons complexes
Boris Noguès
Le financement des collèges d’humanités en France à l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècle)- Les sources de financement traditionnelles
- L’entretien du personnel enseignant
- Les dépenses à la charge des familles
- Nouveaux acteurs et nouvelles structures de l’économie de l’éducation aux XVIIe et XVIIIe siècles
- Villes et État
- Congrégations et pensionnats : de nouveaux cadres pour l’éducation
- Une typologie des établissements à travers l’origine de leurs recettes
Philippe Moulis
Devenir prêtre, le coût des études dans les collèges et les séminaires ecclésiastiques. L’exemple des diocèses d’Arras, de Boulogne-sur-Mer et de Saint-Omer (XVIIe-XVIIIe siècles)- Le coût de la scolarité du collège à l’université
- Les collèges, les pensionnats et les universités
- Estimation du coût des études dans les collèges et les universités
- Le coût de la formation dans les séminaires
- Le prix de la pension
- Estimation du coût de la formation
- Les bourses et les aides
- Les bourses dans les collèges
- Les bourses dans les séminaires
- Les aides en faveur des ecclésiastiques
Joël Ravier
L’instruction primaire à Roubaix au XIXe siècle. L’enjeu majeur de son financement- Le difficile développement des structures scolaires primaires à Roubaix
- De la Révolution à 1830 : peu d’intérêt et d’argent pour l’école
- Les premières écoles communales (1830-1849)
- Les causes de la non-fréquentation scolaire
- De Falloux à Duruy (1850 à 1863)
- La marche vers la gratuité à Roubaix : les salles d’asile puis l’école primaire
- Les salles d’asile de Roubaix et la gratuité
- La gratuité dans les écoles primaires : une situation contrastée
- L’école à Roubaix dans les débuts de la IIIe République (1871 à 1900)
- Les écoles « de Mollins » (1877-1879)
- Le rapport Anthoine (1878)
- La République laïque (1882-1891)
Johann-Günter Egginger
L’introduction de l’enseignement des sciences à l’école primaire et ses implications financières dans les écoles normales rénovées de la France septentrionale (1881-1940)- Nouvel enseignement obligatoire, nouvelles dépenses conséquentes
- Fonder ou rénover des écoles normales dans la France septentrionale
- Concevoir et construire des bâtiments spécifiques...
- ... aux aménagements de plus en plus perfectionnés
- Nouvel enseignement obligatoire, nouveaux enseignants à recruter et à payer
- Faire appel à des « professeurs externes » au prix d’une dépense accrue
- Préférer alors des professeurs de l’ordre des sciences
- Recourir aux services du « professeur départemental d’agriculture »
- Nouvel enseignement obligatoire, nouveaux matériels à destination des élèves-maîtres
- Acheter dans un premier temps des collections scientifiques manufacturées
- Constituer de nouveaux fonds en impliquant professeurs et élèves-maîtres
- S’appuyer sur de nouveaux ouvrages scolaires
- Annexe 1
Gérard Bodé
Les budgets des établissements d’enseignement technique sous la IIIe République (1870-1940)Bruno Poucet
Le financement du secteur privé d’éducation au XXe siècle en France- L’enseignement privé ne reçoit qu’un financement réduit de la part de la puissance publique
- L’enseignement primaire
- L’enseignement secondaire
- Une législation spécifique pour l’enseignement technique
- Des établissements particuliers et des situations singulières
- « Le moment Vichy » : Développer l’aide publique aux établissements privés
- Des secours, d’abord
- Une aide exceptionnelle
- Un jugement contrasté
- Une situation financière de plus en plus préoccupante (1945-1959)
- Des tentatives limitées et des situations particulières
- La généralisation de l’accès aux bourses nationales : les lois Marie-Barangé
- Le cas particulier du collège Stanislas à Paris
- La loi Debré (1959) et ses conséquences
- Fonctionnement
- Dans le Premier degré
- Dans le Second degré
- Les aides aux familles
- Investissement
- L’enseignement supérieur
Seconde partie. L’investissement éducatif et ses enjeux multiples : intérêts des familles, enjeux locaux et nationaux, stratégies des entreprises
Philippe Marchand
Les familles et le coût de la mise en pension dans les collèges de la France septentrionale (1750-1789)- Le coût du pensionnat dans la France septentrionale
- Des tarifs de pension élevés et à la hausse
- L’importance des dépenses complémentaires
- Les parents et le coût de la mise en pension
- Les origines sociales des pensionnaires et le prix de pension
- La volonté d’aider à la réussite de son enfant
- Rentabiliser l’investissement : la surveillance de la réussite des enfants
- Modérer les dépenses du fils
Pierre Caspard
Homo œconomicus et ses enfants. Raisons et modalités de l’investissement éducatif dans les milieux populaires (1700-1870)- Pourquoi instruire ses enfants ? L’information des acteurs
- L’école communale, entre financement collectif et privé
- Le financement d’un service public
- La contribution financière des familles
- Le dispositif d’instruction, entre temps et argent
- L’offre commerciale
- « Il n’est d’économie que du temps »
- Les faux frais de l’instruction
- Logique familiale, logique d’État : une transition
Yves Verneuil
Les cours secondaires et le collège de jeunes filles de Troyes : difficultés matérielles, pédagogiques et financières (1867-1914)- Des cours secondaires au collège de jeunes filles de Troyes
- La tentative de 1867
- L’évolution des cours secondaires de jeunes filles (1880 à 1905)
- Le collège de jeunes filles de Troyes
- Le budget de l’enseignement secondaire féminin troyen
- Organisation financière des cours secondaires de jeunes filles
- Le rôle de l’État dans le financement des cours secondaires
- Le fonctionnement budgétaire du collège de jeunes filles
- Le poids des dépenses salariales
- Logique concurrentielle et volontarisme républicain
- Attentes du public et concurrence
- Primat du politique sur l’économique
- La question sociale
Marianne Thivend
Le financement de l’enseignement technique post-primaire. Filles et garçons face aux coûts des formations à Lyon durant l’entre-deux-guerres- Au sortir de la guerre, des formations féminines faiblement soutenues
- Une municipalité très engagée pour les formations industrielles et commerciales
- Des financements patronaux plus ciblés en direction de l’industrie
- La taxe d’apprentissage et l’accentuation des priorités de formation
- Une nouvelle ressource pour développer l’enseignement technique local
- Les fusions et nationalisations renforcent les filières industrielles masculines
- Des formations privées de garçons très soutenues
- Une nébuleuse de formation privée féminine en mal de subventions
Marc Suteau
Le financement des formations artisanales, l’exemple de la Loire-Atlantique (1945-1972)- L’apprentissage artisanal : définition et place dans le système de formation
- Le financement des formations artisanales de 1945 à 1954 : la recherche du moindre coût
- Une reconnaissance de l’apprentissage artisanal en trompe l’œil : 1954-1967
- Vers une redéfinition de l’apprentissage artisanal : 1967-1972
Troisième partie. Le coût des études et ses implications sociales : enjeux de la gratuité et finalités paradoxales des bourses d’études
Véronique Castagnet
Gratuité et enseignement confessionnel aux XVIe-XVIIIe siècles. La question des bourses sous l’Ancien Régime- Trouver de l’argent pour financer des places gratuites
- Des interventions ponctuelles en faveur de la scolarisation des pauvres
- Le rôle essentiel des oligarchies urbaines
- Le soutien essentiel des Églises
- Une faveur ou de lourdes conditions imposées aux candidats et à leur famille ?
- Les critères pour devenir boursier
- L’insuffisance dénoncée du soutien financier
- La bourse comme un moyen de « capture » du titulaire au profit des Églises ?
- Des débouchés professionnels entendus : la carrière ecclésiastique
- Vers la poursuite d’études à l’étranger
- Choisir une autre voie après avoir remboursé le montant de la bourse
Dominique Picco
Gratuité des études et fait du prince : le cas de Saint-Cyr (1686-1793)- Un projet original et durable
- Une fondation pérennisée dans son existence et dans ses objectifs
- La prise en charge de la scolarité par l’État
- Des spécificités perçues par les contemporains
- Les ressources financières de Saint-Cyr
- Revenus primitifs
- Donations royales
- Acquisitions
- Le coût de l’éducation des filles nobles
- Des besoins estimés aux réalités
- Répartition des dépenses par postes
- Faiblesse des dépenses éducatives
Jean-François Goubet
La destination savante d’un étudiant pauvre méritant. Expériences et réflexions fichtéennes sur le coût des études- Le parcours académique de Fichte en tant qu’étudiant pauvre
- La pauvreté comme frein au parcours académique
- Répercussions sur les représentations sociales
- Fichte était-il destiné à être jacobin ?
- Le plan de 1807 pour la création de l’université de Berlin
- La question pécuniaire et l’institution universitaire
- Société de privilèges ou société ouverte ?
- La communauté académique comme modèle de la future République
Arnaud Costechareire
Recrutement social et bourses d’études. Les élèves des classes préparatoires littéraires à Lyon entre 1924 et 1968- Dans l’entre-deux-guerres : boursiers et boursières issus des classes moyennes
- Des enfants issus des classes moyennes
- Le coût des études et le système des bourses entre 1924 et 1944
- Une majorité d’élèves aidés
- De 1945 à 1968 : recrutement social et évolution du système des bourses
- Le recrutement social des khâgnes lyonnaises après la Seconde Guerre mondiale
- Le coût des études et l’évolution du système des bourses en CPGE
- Boursiers et boursières des lycées de Lyon
Stéphane Lembré
Bourses et boursiers de l’enseignement technique dans le Nord et le Pas-de-Calais (1900-1940)- Les bourses d’enseignement technique, un élément d’importance croissante
- Les aides du conseil général du Nord
- L’importance des financements croisés
- Un système essentiellement empirique
- Les modalités de l’investissement dans les bourses
- Les critères d’attribution des bourses et les motivations des financeurs
- Le processus de décision à l’échelle locale
- Mythe et réalités du « boursier conquérant »
- Le sens des bourses ?
- L’exemple des bourses de la Compagnie du chemin de fer du Nord
Jean-François Condette
« Le bon levain. » Les étudiants boursiers en France de 1877 à 1914- Une figure nouvelle dans l’enseignement supérieur : l’étudiant boursier
- La création des bourses de licence (1877) et d’agrégation (1880)
- D’autres types de bourses viennent compléter le dispositif républicain
- La réforme de 1904 : un renforcement de l’élitisme républicain
- Les bourses dans les facultés professionnelles : une réalité insignifiante ?
- Le boursier : une figure ambivalente dont la présence demeure très relative
- Le boursier : une figure célébrée ou détestée
- Les boursiers à la faculté des lettres de Douai-Lille : une présence limitée
- Les boursiers à la faculté des sciences de Lille : une faible présence ?
- Quelques « boursiers conquérants » des facultés septentrionales
- Le boursier : fils du peuple ou enfant du sérail ? Réalité et limites de la méritocratie
- Une élite sur-sélectionnée : l’échelon local
- La seconde étape : La sélection ministérielle
- « Tel père, tel fils » ? Les origines socio-professionnelles des boursiers
- Une population sous étroite surveillance et qui se doit d’être performante
Philippe Rocher
De la scolarisation des enfants de « familles honorables » aux nouveaux externats jésuites : l’apostolat éducatif de la Compagnie de Jésus et le coût des études secondaires (1850-1960)- La scolarisation des enfants de « familles honorables » : les études, leur coût et l’héritage de l’apostolat scolaire jésuite
- L’expérience des petits séminaires et des collèges d’exil
- Le dilemme de la loi Falloux (1849-1850)
- Les nouveaux externats de la défaite bouleversés par les épreuves (1870-1920)
- Nouveaux externats et moindre coût pour le renouvellement de l’apostolat jésuite
- L’influence du débat sur l’École unique
- L’ombre de la crise économique et sociale
- Une importance réflexion sur la gratuité
- Réorienter l’apostolat éducatif, réduire le nombre des collèges et revenir à l’externat (après 1940)