Lyon et la mer au XVIIIe siècle
Connexions atlantiques et commerce colonial
Ville de foires et place bancaire de renom international au temps de ses marchands-banquiers italiens, Lyon s'impose au cours du XVIIIe siècle comme une ville manufacturière de premier plan, capitale européenne de la soierie. Au moment où les pôles d'impulsion de l'économie-monde glissent vers les ports de l'Atlantique, la cité du Rhône se repositionne par rapport aux nouveaux systèmes d'échanges que génère l'atlantisation de l'économie. Animée par une réelle dynamique commerciale, Lyon se tou...
Éditeur : Presses universitaires de Rennes
Lieu d’édition : Rennes
Publication sur OpenEdition Books : 16 septembre 2019
ISBN numérique : 978-2-7535-6830-3
DOI : 10.4000/books.pur.111165
Collection : Histoire
Année d’édition : 2011
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7535-1464-5
Nombre de pages : 386
Gérard Le Bouëdec
PréfaceVille de foires et place bancaire de renom international au temps de ses marchands-banquiers italiens, Lyon s'impose au cours du XVIIIe siècle comme une ville manufacturière de premier plan, capitale européenne de la soierie. Au moment où les pôles d'impulsion de l'économie-monde glissent vers les ports de l'Atlantique, la cité du Rhône se repositionne par rapport aux nouveaux systèmes d'échanges que génère l'atlantisation de l'économie. Animée par une réelle dynamique commerciale, Lyon se tourne vers les villes-ports afin de rechercher de nouveaux débouchés pour ses précieuses étoffes, ses rubans de soie, or et argent, ses articles de mercerie et de confection. Mais il lui faut aussi assurer ses approvisionnements en denrées et marchandises d'outre-mer, car les modes de consommation évoluent : le café et le sucre s'imposent désormais dans le quotidien des Lyonnais, autant que les épices et les belles cotonnades des Indes. De son côté la Grande Fabrique exige de nouvelles matières tinctoriales, de l'indigo, de la cochenille et des bois de teinture, ainsi que les fils d'or et d'argent indispensables à la confection de ses étoffes les plus luxueuses, en attendant l'essor des manufactures de coton. Aussi, au cours du XVIIIe siècle, Lyon intègre-t-elle l'Atlantique français à son espace commercial, mais s'ouvre aussi sur l'Atlantique espagnol, principalement à partir du port de Cadix, tête de pont de la Carrera de Indias, où s'implante une importante colonie de marchands lyonnais.
L'étude des relations économiques, commerciales et financières qui se mettent alors en place entre Lyon et les espaces océaniques permet de comprendre comment une ville de l'intérieur qui fut un pôle d'impulsion du grand commerce maritime au XVIe siècle réagit à l'essor de l'économie atlantique au cours du XVIIIe siècle, comment elle s'adapte à un contexte nouveau dans lequel l'impulsion est donnée par les villes-ports, quelles connexions s'établissent avec le négoce portuaire et quelles interactions peuvent jouer entre elle et les espaces ultramarins.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Un constructeur de la France du xxe siècle
La Société Auxiliaire d'Entreprises (SAE) et la naissance de la grande entreprise française de bâtiment (1924-1974)
Pierre Jambard
2008
Ouvriers bretons
Conflits d'usines, conflits identitaires en Bretagne dans les années 1968
Vincent Porhel
2008
L'intrusion balnéaire
Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)
Johan Vincent
2008
L'individu dans la famille à Rome au ive siècle
D'après l'œuvre d'Ambroise de Milan
Dominique Lhuillier-Martinetti
2008
L'éveil politique de la Savoie
Conflits ordinaires et rivalités nouvelles (1848-1853)
Sylvain Milbach
2008
L'évangélisation des Indiens du Mexique
Impact et réalité de la conquête spirituelle (xvie siècle)
Éric Roulet
2008
Les miroirs du silence
L'éducation des jeunes sourds dans l'Ouest, 1800-1934
Patrick Bourgalais
2008