L'épitaphe et la mémoire

Nicolas Mathieu

doi:10.4000/books.pur.108912

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L'épitaphe et la mémoire

Parenté et identité sociale dans les Gaules et Germanies romaines

Nicolas Mathieu

Fondé sur des monuments funéraires épigraphiques ou anépigraphes, cet ouvrage s'inscrit dans l'histoire sociale des trois premiers siècles de l'Empire romain. Le point de départ est un essai de définition de ce que représente l'épitaphe en tant que monument du souvenir, support d'informations entre les vivants et les morts et en conséquence véhicule de la mémoire. Pour y parvenir est étudié un corpus de plus de 700 attestations d'un vocabulaire spécifique de la parenté (ex. alumnus, genitor, nep...

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Éditeur : Presses universitaires de Rennes

Lieu d’édition : Rennes

Publication sur OpenEdition Books : 26 septembre 2019

ISBN numérique : 978-2-7535-6825-9

DOI : 10.4000/books.pur.108912

Collection : Histoire

Année d’édition : 2011

ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7535-1393-8

Nombre de pages : 502

Épigraphe

Patrick Le Roux

Préface

Nicolas Mathieu

Avant-propos

Conventions

Introduction. Une enquête sociale dans les Alpes, les Gaules et les Germanies

Première partie. Construire le souvenir

Introduction. Memoria : les lieux, les temps, l’idée d’une vie

Chapitre I. Le vivant ou le mort : le moment du choix de l’inscription

Chapitre II. L’ampleur de la commémoration : unique ou multiple

Chapitre III. Des memoriae bien ordonnées

Deuxième partie. Mémoire privée, mémoire publique ? La mémoire affichée

Introduction. Rendre publique une mémoire privée

Chapitre IV. L’identité par la parenté

Chapitre V. L’identité par la culture : mémoire classique, mémoire des origines ?

Chapitre VI. Stéréotypes familiaux, stéréotypes sociaux

Chapitre VII. Stéréotypes affectifs et moraux : la laudatio, miroir social et familial

Troisième partie. Au miroir de soi, au miroir des autres

Introduction. Texte, image, archéologie : jeux du double ?

Chapitre VIII. Selon son rang, selon son sang

Chapitre IX. Le fosterage l’autre parenté

Chapitre X. Une société en pierre

Conclusion générale

Bibliographie

Table de concordance vocabulaire-source

Annexe I. Stemmata

Annexe II. Figures hors texte

Index des noms

Table des documents

Fondé sur des monuments funéraires épigraphiques ou anépigraphes, cet ouvrage s'inscrit dans l'histoire sociale des trois premiers siècles de l'Empire romain. Le point de départ est un essai de définition de ce que représente l'épitaphe en tant que monument du souvenir, support d'informations entre les vivants et les morts et en conséquence véhicule de la mémoire. Pour y parvenir est étudié un corpus de plus de 700 attestations d'un vocabulaire spécifique de la parenté (ex. alumnus, genitor, nepta, etc.) et du vocabulaire de la famille nucléaire (pater, mater, frater, soror, etc.) selon trois axes : la construction du souvenir, la mémoire affichée, le miroir qu'elle offre pour soi-même et pour les autres. Au corpus d'épitaphes sont ajoutés également 51 arbres généalogiques (stemmata) reconstitués à partir des textes épigraphiques et une cinquantaine de photographies de monuments.

Au fil des pages on observe la diversité dans l'expression écrite ou figurée de la parenté en tenant compte des différences locales, des degrés plus ou moins profonds d'accès à la romanité, des permanences culturelles antérieures à la conquête, le dialogue entre texte et image car lire, c'est voir. On comprend aussi les ressemblances ou les différences selon les couches sociales (citoyens, élites municipales, prêtres, affranchis, etc.) et, grâce à de nombreux exemples commentés, on décèle entre les lignes une nuance au conformisme ambiant ou comment l'expression de l'identité acquise n'est jamais figée. Dans les monuments funéraires, dire sa parenté témoigne de la volonté de manifester son identité romaine ou romanisée, non seulement lorsque l'on est déjà citoyen romain, mais aussi quand on a été pérégrin et que l'on est devenu citoyen romain.

Nicolas Mathieu

Nicolas Mathieu est professeur d’histoire romaine à l’université Pierre Mendès-France Grenoble 2. Il est membre de l’USR 710 L’Année épigraphique (CNRS, Paris) et du CRHIPA (Centre de recherche en histoire et histoire de l’art. Italie, Pays Alpins). Il a publié aux Presses universitaires de Rennes, Histoire d’un nom. Les Aufidii,en 1999, et, avec Bernard Rémy, Les Femmes en Gaule romaine,Paris, Errance, 2009.

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