L’ordre des villes dans l’Italie de la Renaissance et le cas de Bologne, capitale manquée
p. 33-40
Texte intégral
1Les géographes urbains savent bien que les fonctions exercées par une ville déterminent son rang, c’est-à-dire sa position à l’intérieur d’une hiérarchie dessinée par des flux et des polarités. Si ce phénomène s’épanouit avec le capitalisme et les chemins de fer, quand l’unification des marchés et l’accélération des déplacements produisent des armatures urbaines intégrées1, quelques intuitions conceptuelles remontent à bien longtemps. En effet, le problème du rang des villes italiennes fut posé par Giovanni Antonio Magini à la Renaissance. Grand géographe et cartographe, concurrent (et vainqueur) de Galilée pour une chaire à l’université de Bologne, Magini commença en 1594 à travailler à son atlas d’Italie, qui ne sera publié qu’en 1620, après sa mort2. Outre les cartes des territoires, l’essai de géographie descriptive qui ouvre le volume revêt un certain intérêt. Voici comment Magini présente la dotation urbaine d’Italie : « Les villes de la première classe sont communément nommées avec ces épithètes qui courent quotidiennement parmi les gens, à savoir Rome la sainte, Naples la noble et gentille, Venise la riche, Gênes la superbe, Milan la grande et Florence la belle3. » C’est un texte moins impressionniste de ce qu’il semble à la première lecture.
2Creusons donc ce texte avant de passer à la « deuxième classe » de villes – et au problème constitué par Bologne. Avant tout, le critère épiscopal de la classification urbaine, fixé aux XVe et XVIe siècles par les chorographes Biondo Flavio et Leandro Alberti est abandonné4 ; car il identifiait, selon Magini, des villes qui sont « ce qu’aujourd’hui on appelle des bourgs ». L’abandon du critère épiscopal, qui aplatissait tout, permet d’introduire des distinctions où les villes sont maintenant divisées en « classes ». Un indice de laïcisation du regard géographique ? Une critique à la suprématie ecclésiastique sur l’espace italien ? Quoi qu’il en soit, la première classe de villes est qualifiée par une liste d’épithètes répandues oralement (parmi les gens). Dans sa totalité, cette liste est attestée au moins depuis 1470, quand le Génois Anselme Adorno, courtisan du duc de Bourgogne, l’introduisit dans le compte rendu de son voyage en Terra Sainte5 mais chacun des stéréotypes urbains était beaucoup plus ancien6. Publiée en 1504 par l’humaniste vénitien Marcantonio Sabellico, cette sorte de comptine se diffusa ensuite dans des compilations historico-géographiques (Münster, Ortelius, Braun-Hogenberg…) et dans des écrits littéraires et de voyage.
3En s’insérant dans la séquence textuelle, Magini rend explicite les hiérarchies sous-entendues par le cliché littéraire. Le concept de « première classe » qu’il formule s’enracine dans la réalité politique. Rentrent dans cette classe les villes capitales ou dominantes – les unes étaient le siège d’un gouvernement princier, les autres d’anciennes communes médiévales7. Mais le géographe ne prend en considération que les villes placées à la tête des six états régionaux sur lesquels se base l’équilibre de l’Italie après la paix de Lodi de 1454 : Rome, Naples, Venise, Gênes, Milan, Florence. Ces six villes étaient aussi de grands pôles démographiques et (à l’exception de Rome) des centres de commerce et de finance internationale. Ce n’est pas par hasard que juste après la paix de Lodi, le Pinturicchio peignit au Vatican pour le pape Innocent VIII une loge avec les vues de ces mêmes villes8.
4Un grade en dessous figure Bologne selon Magini : « De la deuxième classe font partie Bologne la fertile […] Ravenne la vieille, Padoue la forte, Brescia, Vérone, Crémone, Pavie, Mantoue, Ferrare, Sienne, Pérouse et quelques autres villes. » Ce sont des villes qui ne sont pas pourvues d’une pleine initiative politique, soit parce que villes sujettes, soit parce que capitales d’États mineurs. Six des huit villes citées appartiennent à l’Italie du Nord, deux à l’aire ombro-toscane, aucune au royaume de Naples. Seul le Centre-Nord bénéficie d’une hiérarchie sous-jacente et ce n’est que dans cette partie septentrionale que se trouvent trois villes dotées d’un stéréotype : Bologne, Ravenne, Padoue. La géographie de la Renaissance a pleinement conscience de la faiblesse du monde urbain dans la moitié méridionale de la péninsule italienne.
5Dans cette deuxième classe trône Bologne. Son gouvernement, que le Sénat citadin et le Légat papal partageaient, était défini comme « mixte » par les juristes. Sur la base des chapitres concédés par le pape Nicolas V en 1447, on exaltait le dévouement spontané et les sentiments de parité qu’aucune autre ville pontificale ne pouvait vanter. On en voyait la preuve dans l’envoi d’un ambassadeur bolonais à Rome, comme le faisaient les États souverains9. La ville plus importante d’Italie non capitale ou dominante reçoit de Magini cette curieuse parenthèse : « Bologne la fertile (qui mérite d’être parmi les premières, comme nous le dirons dans la troisième partie, quand nous en parlerons). » Nous savons que l’intention originale de Magini était de « décrire toute l’Italie selon la domination des princes régnants10 ». Mais déjà ses cartes d’Italie, plutôt que de suivre des partitions politiques abstraites, recoupent souvent des espaces naturels ou ethnicohistoriques ou centrés sur une ville (comme, précisément, le Territorio di Bologna). Quant à Bologne, Magini comprend que la donne politique l’unit à la deuxième classe ; mais, indépendamment de sa forme « mixte », il retient d’autres paramètres : la démographie, l’économie, la culture, la réputation, l’accessibilité. Chacun d’eux rendrait Bologne plus proche de la première classe. Par conséquent Magini, insatisfait d’un seul facteur de classification, résout de façon empirique le problème en plaçant Bologne hors de la liste, à cheval entre les deux classes. Le rang, oscillant, de cette grande ville non-capitale met en difficulté la classification urbaine.
6Bien que moins explicitement, le cosmographe frioulan Giuseppe Rosaccio partageait la même appréciation lorsqu’il composa en 1607 une carte d’Italie encadrée d’une trentaine de petits plans de villes11. Et peu importe ici que la carte de Rosaccio, aujourd’hui rarissime, ait été tout de suite éclipsée par le mérite des travaux de Magini. Seul compte ici le classement proposé de trente villes. Les six premières positions sont occupées par les grandes capitales bien connues ; à la septième place il y a Bologne, à la huitième Vérone, et de la neuvième à la quatorzième les capitales et les villes dominantes mineures ; après lesquelles se pressent les petites et moyennes villes sujettes, alors que la conscience d’une hiérarchie s’affaiblit. Bref, même ici, Bologne est à la queue du groupe de tête et en tête au groupe de queue.
7La « troisième partie » de l’atlas, là où Magini promet d’argumenter sa décision concernant Bologne, a été perdue, nous privant du détail de sa pensée12. Cependant nous pouvons tenter de nous aider par un autre biais. L’historien de la régionalité médiévale, J. -C. Russell, a remarqué à quel point la position de Bologne était anomale. À la rigueur, elle ne formait pas une région à elle seule, n’ayant pas réussi à ébranler l’équilibre poléographique cispadan établi par les Romains. Dépourvue d’une région propre, Bologne cependant n’appartenait pas à une région d’autrui ; mais elle offrait son potentiel aux bords des territoires de Venise, Milan, Florence ; et occupait le cœur de leur système de communications réciproques13. Bref, c’était un site à cheval sur plusieurs frontières géopolitiques ; un nœud de rapports parmi d’autres destinations plus importantes. Marginalité et centralité reviennent à dire ambiguïté de rang : Magini avait vu juste.
8Pour être exhaustif, citons enfin le troisième niveau du système urbain d’Italie, composé « d’un grand nombre de terres ceintes et de bourgs opulents et très peuplés qui rassemblaient beaucoup de villes ». Les exemples choisis par Magini, un peu au hasard, sont Prato, Fabriano, Chiavari, Barletta, Crema14.
9Si la source de chaque épithète utilisée par Magini est retracée, il reste à comprendre l’origine de l’idée centrale, diviser les villes en classes : trois dans son texte, mais au moins cinq classes, comme symboles visibles, sur sa carte d’Italie15. Un nom inattendu se présente tout d’abord à nous, avec tout son poids : Montaigne. Le 24 novembre 1580, ayant visité Sienne, Montaigne commenta : « Elle est du nombre des belles villes d’Italie, mais non du premier ordre, de la grandeur de Florence16. » Montaigne connaissait la comptine avec les épithètes des villes. Dans l’exemplaire de la Cosmographia de Münster qui lui appartenait (une traduction française datée Bâle 1568), elle est même soulignée à l’encre, sans qu’on sache si cela fut fait par lui17. En outre, il existe deux références textuelles à un élément de la comptine. Toujours en 1580, déçu par Florence, Montaigne s’était demandé : « Je ne sçay pourquoy cette ville soit surnommée belle par privilège ; elle l’est, mais sans aucune excellence sur Boulongne, et peu sur Ferrare, et sans comparaison au-dessous de Venise. » Sauf pour changer d’opinion un an plus tard (en italien) : « À la fin je confessai qu’il est juste de dire de Florence la belle18. » À Sienne, cependant, le voyageur introduit une nouveauté dans la comptine. Il divise les villes en un « premier ordre » et, implicitement, au moins en un deuxième ; Florence appartient à l’un, Sienne à l’autre, tout comme elles appartiennent aux deux classes distinctes de Magini.
10Le voyage en Italie de Montaigne ne fut publié qu’en 1774, de sorte que s’il se fait l’écho d’idées reçues, on ne peut pas le considérer comme une source de Magini, à la différence de Giovanni Botero. En 1592 fut publiée la seconde partie de ses Relationi universali, un répertoire d’anthropogéographie avant la lettre. L’intérêt de Botero pour la géographie ecclésiastique était très fort, ainsi que celui pour la géographie de l’État de l’Église19. En effet, Botero écrivait des villes pontificales : « Les plus importantes sont Rome, chef du monde, qui peut compter cent mille âmes ; Bologne, qui en compte plus de quatre-vingt mille ; Pérouse, Ancône, Ravenne, Rimini… », et une autre cinquantaine de villes encore20. Les Relationi consolidèrent la réputation européenne de l’auteur de la Raison et gouvernement d’Estat : dix-sept éditions se succédèrent en dix années21.
11Entre-temps, en 1599 Botero publia un bref Discorso intorno allo Stato della Chiesa présentant les villes des états pontificaux : « Il y a une ville de la première classe d’Italie, qu’est Rome ; une de la deuxième, qu’est Bologne ; beaucoup de la troisième, Ferrare, Pérouse, Ascoli, Ancône, Forlì, Ravenne, Fermo, Viterbe22. » Cette formulation de Botero doit être considérée comme une importante contribution à la pensée de Magini, d’autant plus que ce Discorso aussi sera republié plusieurs fois au cours des années suivantes. En effet, l’attribution de Rome et de Bologne à leur classe est à la lettre la même chez les deux auteurs, à l’exception de la touche d’ambiguïté que Magini donne au cas de Bologne.
12L’idée se répandra simplifiée. Bologne sera confirmée dans la deuxième classe, même si dans la limite supérieure. Telle sera l’opinion, en 1729, d’un visiteur dont il n’est pas nécessaire de magnifier la perspicacité, Montesquieu : « Peu de princes ont une ville en second comme Bologne : 70 000 habitants23. »
13Pendant des siècles, la thèse de Montesquieu fut utilisée politiquement, aussi bien dans les disputes de priorité avec les ambassadeurs de petits États comme Malte, Ferrare ou Sienne (dans ce cas, fut même produit un petit traité)24 que dans les revendications autonomistes de l’élite bolonaise. Au XVIIe siècle, à l’occasion d’un conflit juridictionnel entre le Sénat et le Légat papal, un polémiste proclamait qu’il n’existait « peut-être aucun prince qui ait dans ses États une ville de deuxième rang, qui n’étant capitale d’un royaume ou d’une grande principauté, ait le prestige et le mérite de Bologne25 ». En outre, tous se rappelaient que la ville avait été détruite cinq fois, de 1334 à 1511, et la forteresse de Porta Galliera, érigée par ses dominateurs successifs. Tous rapportaient le dicton « Bolonais sans fisc et citadelle », car l’absence d’une forteresse du prince s’accompagnait de nombreuses exemptions fiscales26. Ils remarquaient que les raisons institutionnelles empêchèrent la ville d’accueillir l’urbanisme de puissance, qui ailleurs reflétait l’absolutisme politique. Ils se réconfortaient à la pensée qu’un État territorial désarticulé comme celui de l’Église contrôlait mal cette ville tournée vers la vallée du Pô. Ils évoquaient les rendez-vous internationaux que Bologne avait su accueillir, du sommet entre Léon X et François Ier en 1515 au couronnement impérial de Charles Quint en 1530, jusqu’aux sessions du concile de Trente en 1547-154827. Ils se complaisaient au souvenir des fréquentes visites des ducs de Modène, qui à Bologne cherchaient la mondanité dont leur capitale était dépourvue28. Ils valorisaient les différents aspects de l’identité municipale et de la religion civique,29 la devise Libertas exhibée sur l’écusson, les portraits sténographiques de la ville dans les mains des saints protecteurs30. Pour conclure, avec le voyageur astronome Joseph-Jérôme de Lalande en 1769, que Bologne conservait « une espèce de forme républicaine et d’autres prérogatives honorables » qui ont fait parfois craindre qu’elle « ne voulût reprendre son ancienne indépendance31 ».
14À tout cela les malveillants opposaient leurs arguments. Ils rappelaient le jugement de François Guichardin, gouverneur pontifical de Bologne en 1531-153432. Selon lui le pape Jules II, en 1506, « soumit totalement à l’obéissance de l’Église cette ville, une des plus célèbres d’Italie », tout en lui réservant « nombreux signes et images de liberté33 ». Naturellement l’histoire ne se concluait pas avec le centralisme de Guichardin. Le gouvernement citadin continua à faire preuve d’anticurialisme et eut souvent des frictions avec Rome. Toujours contre Guichardin, l’idole polémique des autonomistes, un juriste bolonais publia un siècle plus tard une protestation34. Malgré tout cela, la ville subissait un déclassement objectif par rapport aux capitales de plein titre. D’autant plus que le crédit de l’institution républicaine avait baissé dans l’opinion commune, par rapport aux principautés, jugées plus efficaces et splendides35. Le jour du couronnement de Charles Quint, les Romains présents à Bologne raillaient : « On ne l’appellera pas Imperator Romanorum mais Imperator Bononiensium36. » Et aux jacasseries locales faisait suite un renforcement des relations de clientélisme entre la cour papale et les sénateurs bolonais37. Les pratiques quotidiennes consumaient aussi bien les images consolatrices que les sophistications juridiques.
15Mais revenons à Botero. Il nous importe peu qu’il place dans la troisième classe des villes comme Ferrare, Pérouse et Ravenne, qui pour Magini sont dans la deuxième ; et que dans une édition de 1605 du Discorso il arrive à parler de « troisième et quatrième classe », en articulant mieux les bas niveaux de la hiérarchie38. Ce qui compte, malgré les oscillations, c’est que tous les auteurs préfèrent le rythme ternaire. Ici intervient sans doute l’influence de Ptolomée, qui avait divisé les villes en trois groupes : grandes, moyennes et petites. Mais on peut aussi entrevoir une référence à la structure sociale de l’Ancien Régime, centrée précisément sur les trois ordres. Dans la patrie principale du modèle de société tripartite, la France, ce type de classification urbaine aura un grand succès au XVIIIe siècle39. Pour le moment nous en avons trouvé déjà chez Montaigne à Sienne une trace linguistique : « premier ordre ». Vu sous cet angle, le cas de Bologne s’éclaircit encore, grâce à une convergence entre l’histoire urbaine et l’histoire politico-institutionnelle. En fait, la position intermédiaire entre la première et la deuxième classe de villes peut renvoyer à une attribution, à son tour intermédiaire, entre le premier et le deuxième ordre de la société, entre la noblesse et le clergé : qui étaient, sous le nom de Sénat et de Papauté, les deux détenteurs de la souveraineté mixte sur Bologne.
16En 1860 l’écrivaine Louise Colet, l’amie de Flaubert, séjournait à Bologne chez l’ingénieur français Jean-Louis Protche, l’auteur du projet du chemin de fer transapennin. De sa demeure elle pouvait facilement observer la naissance du réseau ferroviaire italien, qui aurait relancé sous de nouvelles formes le rôle central de Bologne. Et elle hasardait un pronostic : « Bologne, avec l’unité, sera pour l’Italie ce qu’est Lyon pour la France, une cité centrale où rayonneront le Nord et le Midi ; géographiquement parlant, Bologne semblerait même indiquée plutôt que Rome pour être la capitale de l’Italie. On en a dit autant pour Lyon à l’égard de Paris ; mais les grands souvenirs historiques d’un peuple l’emporteront toujours, pour le choix d’une capitale, sur la position topographique40. » Un langage raisonnable et concret (« géographiquement ») se juxtapose à des arguments immatériels (« les grands souvenirs »). La force des fonctions pratiques et la faiblesse des charismes n’arrivent pas à se concilier dans les cas parallèles de Bologne et de Lyon. Mais depuis la Renaissance, fonctions et charismes sont tous deux demandés à une capitale qui veut affirmer sa puissance régionale, même quand elle est importante41. Il n’est pas certain que cela suffise. L’association symbolique entre deux grandes villes non-capitales, Bologne en Italie et Lyon en France, nous le confirme une fois de plus.
Notes de bas de page
1 Juillard E., « Espace et temps dans l’évolution des cadres régionaux », Études de géographie tropicale offertes à Pierre Gourou, Paris/La Haye, 1972, p. 29-43.
2 L’introduction de Almagià R., (p. v-xxix) à l’édition en fac-similé, par Maranelli F. : Magini G. A., Italia. Bologna, 1620, Amsterdam, 1974.
3 Magini G. A., Italia […] data in luce da Fabio suo figliuolo, Bologne, 1620, p. 5.
4 Gambi L., « Per una rilettura di Biondo e Alberti, geografi », Il Rinascimento nelle corti padane. Società e cultura, Bari, 1977, p. 259-275 ; Bocchi F., « Le città di Leandro Alberti : una fonte diretta per la storia urbana », dans Donattini M. (dir.), L’Italia dell’Inquisitore. Storia e geografia dell’Italia del Cinquecento nella Descrittione di Leandro Alberti, Bologne, 2007, p. 357-370.
5 Heers J. et De Groër G., Itinéraire d’Anselme Adorno en Terre Sainte (1470-1471), Paris, 1978, p. 50 ; Petti Balbi G., Una città e il suo mare. Genova nel Medioevo, Bologne, 1991, p. 55.
6 Ricci G., « Cataloghi di città, stereotipi etnici e gerarchie urbane nell’Italia di antico regime », Storia urbana, 18, 1982, p. 3-15 ; Maçzak A., Viaggi e viaggiatori nell’Europa moderna, trad. it. Rome/Bari, 1992, p. 224-225.
7 Berengo M., L’Europa delle città. Il volto della società urbana europea tra Medioevo ed Età moderna, Turin, 1999, p. 3-38.
8 Frugoni C., Una lontana città. Sentimenti e immagini nel Medioevo, Turin, 1983, p. 126.
9 De Benedictis A., Repubblica per contratto. Bologna: una città europea nello Stato della Chiesa, Bologne, 1995, p. 107-136, 231-250; De Benedictis A., « Il governo misto », dans Prosperi A. (dir.), Storia di Bologna, III-I, Bologne, 2008, p. 201-269.
10 Magini G. A., Italia… op. cit., p. 5, 24.
11 Almagià R., Monumenta Italiae cartographica, Florence, 1929, p. 54 (Pl. LVI).
12 Almagià R., L’“Italia” di Giovanni Antonio Magini e la cartografia dell’Italia nei secoli XVI e XVII, Naples, 1992, p. 114.
13 Russell J. C., Medieval Regions and their Cities, Newton Abbott, 1972, p. 40-41, 46, 63, 65, 73.
14 Magini G. A., Italia, op. cit., p. 5. ; Ricci G., « Sulla classificazione delle città nell’Italia del Rinascimento », Storia urbana, 64, 1993, p. 5-17 et en part. p. 13.
15 Gambi L., « Le prime geoiconografie con esplicite informazioni politiche », dans Tocci G. (dir.), Persistenze feudali e autonomie comunitative in stati padani fra Cinque e Settecento, Bologne, 1988, en part. p. 38-39.
16 Montaigne, Journal de voyage, éd. F. Rigolot, Paris, 1992, p. 86.
17 Lestringant F., « Montaigne topographe et la description de l’Italie », Montaigne e l’Italia, Genève, 1991, en part. p. 628-631 (l’exemplaire BNF, Rés Z Payen 494).
18 Montaigne, Journal, op. cit., p. 83, 186.
19 Carta P., « I cartografidella cristianità. Geografia e politica nelle nunziature apostoliche », Laboratoire italien, 8, 2008, en part. p. 104-105.
20 Botero G., Delle relationi universali parte seconda, Rome, 1592, p. 271.
21 Firpo L., « Botero, Giovanni », Dizionario Biografico degli Italiani, XIII, Rome, 1971, p. 357-359 ; Baldini A. E. (dir.), Botero e la “ragion di Stato”, Florence, 1992.
22 Botero G., « Discorso intorno allo Stato della Chiesa », Dell’uffitio del cardinale, Rome, 1599, p. 146.
23 Montesquieu, Voyage de Gratz à La Haye, dans Œuvres complètes, éd R. Caillois, I, Paris, 1964, p. 778.
24 Morandi B., De laudibus Bononiae contra Senenses, Bologne, 1481.
25 Monti A., « La microfisica degli stati padani : l’eccezionalismo geopolitico bolognese in Età moderna », dans Fregni E. (dir.), Archivi territori poteri in area estense (secc. XVI-XVIII), Rome, 1999, en part., p. 354-357.
26 Tuttle R. J., Piazza Maggiore. Studi su Bologna nel Cinquecento, Venise, 2001, p. 58-63 ; De Benedictis A., Una guerra d’Italia, una resistenza di popolo. Bologna 1506, Bologne, 2004, p. 159-160.
27 Alberigo G., « Il Concilio di Trento a Bologna », Storia di Bologna, op. cit., III-II, p. 1177-1212.
28 Frati L., Il Settecento a Bologna, Palerme, 1923, p. 125-126.
29 Terpstra N., Lay Confraternities and Civic Religion in Renaissance Bologna, Cambridge, 1995 ; Mazzone U., Dal primo Cinquecento alla dominazione napoleonica, dans Prodi P. et Paolini L. (dir.), Storia della Chiesa di Bologna, I, Bologna, 1997, p. 209-212 ; « Renaissance Studies », XIII, 4, 1999 (Civic Self-Fashioning in Renaissance Bologna : historical and scholarly contexts, par Terpstra N.).
30 Comelli G. B., Piante e vedute della città di Bologna, Bologne, 1914 ; Emiliani A., « Per una storia del “ritratto” felsineo », dans Bologna/Centro storico, Bologne, 1970, p. 46-49 ; Ricci G., Bologna. Storia di un’immagine, Bologne, 1976, p. 150, 259-269, 274-277, 284-290 ; Brighetti A., Bologna nelle sue stampe. Vedute e piante scenografiche dal Quattrocento all’Ottocento, Bologne, 1979 ; Bologna F., La coscienza storica dell’arte d’Italia, Turin, 1982, p. 47-53 ; Roncuzzi Roversi Monaco V., « La raccolta di piante della città e di carte del territorio bolognese conservate nella Biblioteca Comunale dell’Archiginnasio », L’Archiginnasio, LXXVIII, 1982, p. 199-222 ; Ricci G., Bologna. Le città nella storia d’Italia, Rome/Bari, 19852, p. 167-173 ; Bocchi F. et Smurra R. (dir.), Imago urbis. L’immagine della città nella storia d’Italia, Rome, 2003.
31 De Lalande J.-J., Voyage en Italie, II, Paris, 17862, p. 239-240.
32 Mazzone U., « Francesco Guicciardini governatore laico nello Stato della Chiesa », dans Pasquini E. et Prodi P. (dir.), Bologna nell’età di Carlo V e Guicciardini, Bologne, 2002, p. 433-456.
33 Guicciardini F., Storia d’Italia, éd. C. Panigada, II, Bari, 1929, p. 181 ; Prodi P., Il sovrano pontefice, Bologne, 1982, p. 108.
34 Certani G., La verità vendicata cioè Bologna difesa dalle calunnie di Francesco Guicciardini, Bologne, 1659.
35 Spagnoletti A., Le dinastie italiane nella prima età moderna, Bologne, 2003, p. 91-110.
36 Prodi P., « Carlo V e Clemente VII : l’incontro di Bologna nella storia italiana ed europea », dans Pasquini E. et Prodi P. (dir.), Bologna nell’età di Carlo V, cit., p. 343.
37 Reinhardt N., « Quanto è differente Bologna ? La città tra amici, padroni e miti all’inizio del Seicento », Dimensioni e problemi della ricerca storica, 2, 2001, p. 107-146.
38 Botero G., Relatione della Repubblica venetiana […] con un Discorso intorno allo Stato della Chiesa, Venetia, 1605, p. 110 v°.
39 Lamarre C., Petites villes et fait urbain en France au XVIIIe siècle. Le cas bourguignon, Dijon, 1993, p. 23.
40 Colet L., L’Italie des Italiens, II, Paris, 1862, p. 373-374.
41 Léon P., « La région lyonnaise dans l’histoire économique et sociale de la France. Une esquisse (XVIe-XXe siècles) », Revue historique, XCI, 1967, p. 38-50.
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