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    Plan détaillé Texte intégral Nombre de capitales potentielles Des résidences impériales mais pas de capitale de l’Empire Pourquoi l’absence de capitale d’Empire ? Notes de bas de page Auteur

    Les capitales de la Renaissance

    Ce livre est recensé par

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    Le Saint-Empire sans capitale

    Olivier Chaline

    p. 23-32

    Texte intégral Nombre de capitales potentielles Des résidences impériales mais pas de capitale de l’Empire Pourquoi l’absence de capitale d’Empire ? Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Corps politique complexe dont l’espace s’étendait sur une large partie de l’Europe, du Danemark à l’Italie, le Saint-Empire était dépourvu de capitale. Il y avait bien une ville où résidait l’Empereur, il y avait aussi nombre de cités importantes par leur population ou leur fonction économique, mais aucune ne pouvait se targuer à l’époque moderne d’être la capitale du Saint-Empire. Une telle situation tire ses racines très loin dans le Moyen Âge et ce qui prévalut alors marqua tout le développement ultérieur des siècles, même jusqu’à nos jours serait-on tenté de dire.

    2Cette question de l’absence de capitale est devenue une préoccupation des historiens allemands lorsque la réunification après 1989 a fini par rendre à Berlin le rôle acquis en 1871 et perdu en 1945. L’examen de la bibliographie n’est pas sans intérêt : c’est d’abord en 1952, donc pas si longtemps après le blocus de Berlin, que les disciples de l’illustre professeur berlinois Friedrich Meinecke offrent à leur maître pour ses 90 ans un recueil intitulé Le problème de la capitale dans l’Histoire1. Si un volume collectif est publié en 1983 sur Les capitales dans les États-nation en Europe2, c’est avec les débats sur le transfert de la capitale fédérale de Bonn à Berlin que l’intérêt des historiens se trouve stimulé. Dès 1989, une exposition a lieu à Bonn et Cologne sur le thème Capitale, centres, résidences, métropoles dans l’histoire allemande3. Puis deux ouvrages paraissent en 1993 et 1995 prenant en considération la longue durée de l’histoire germanique4. La discussion scientifique sur l’existence d’une véritable capitale allemande s’est d’ailleurs greffée sur une autre, antérieure à la réunification, celle sur la notion de Résidence utilisée pour désigner la ville dans laquelle vivent un prince et sa cour5. Bien entendu, le Saint-Empire et même encore le Reich d’avant 1918 furent caractérisés par la multiplicité de ces Résidences. Certaines d’entre elles ont aspiré à la fonction de capitale de la totalité du corps politique, sans toutefois jamais être reconnues comme telles, en dépit de leur taille, de leur richesse ou de leur beauté.

    3Beaucoup de villes importantes, qui ne sont pas toutes, loin s’en faut, le siège d’une cour, auraient pu devenir des capitales si l’Empire en avait eu besoin d’une. Lesquelles et pourquoi ?

    4La présence de l’Empereur dans une ville donnait à celle-ci un éclat tout particulier. Mais s’il y eut plusieurs résidences impériales, aucune d’elles ne devint la capitale de l’Empire, pourquoi ?

    5Il reste donc à se demander pourquoi le Saint-Empire n’a pas eu de capitale ou plus exactement pourquoi il n’en a pas eu besoin.

    Nombre de capitales potentielles

    6S’il n’y a pas eu une capitale, on ne peut manquer de remarquer que plusieurs villes ont eu des prétentions à le devenir. Il importe aussi de noter sans plus attendre que les unes sont des Résidences, avec un prince, laïc ou ecclésiastique, et une cour : Mayence par exemple, et d’autres sont des villes libres d’Empire, autrement dit des républiques urbaines députant à la diète, telles Francfort ou Nuremberg. D’autres encore sont des villes épiscopales mais non des capitales territoriales, ainsi Aix-la-Chapelle. Pourquoi des cités si dissemblables par leur statut juridique comme par leur taille ou leurs fonctions ont-elles nourri des prétentions au premier rang ?

    7L’élément commun est le rôle joué, à un moment ou un autre et plus ou moins longtemps, dans l’histoire à la fois politique et symbolique de l’Empire, les deux aspects ne pouvant ici être séparés.

    8Il y a d’abord plusieurs villes liées à la dignité impériale, au choix de ce monarque électif comme à son couronnement.

    9Depuis 1147, Francfort est la ville de l’élection impériale, avec celle d’Henri fils de Conrad III, bientôt suivie par celle de Frédéric Barberousse en 1152. La tradition fut ensuite fixée dans le droit par la Bulle d’or de Charles IV en 1356. Seuls 7 rois sur 20 ont été élus ailleurs. L’élection a lieu à partir de 1356 dans l’église Saint-Barthélemy6.

    10Aix-la-Chapelle a pour elle d’être la ville de Charlemagne, avec la chapelle du Palais qui abrite la châsse de Charlemagne, mais aussi d’avoir accueilli les couronnements impériaux, de celui d’Othon Ier en 936 à celui de Ferdinand Ier en 1531. Le nouvel empereur prenait place rituellement sur le trône de Charlemagne7. À partir de 1562, Aix fut supplantée dans ce rôle par Francfort, le couronnement ayant lieu dans l’église Saint-Barthélemy déjà évoquée, le banquet dans les maisons du Römer.

    11Pourtant les insignes d’Empire ne sont pas conservés à Francfort. Une partie est restée à Aix, tels la bourse de saint Étienne, le sabre et l’évangéliaire d’Empire. Mais à partir de 1424, c’est Nuremberg qui conserve jusqu’en 1796 la couronne, le globe et le sceptre, l’épée d’Empire et celle de cérémonie, le manteau de couronnement, la croix d’Empire ainsi que les reliques : la sainte lance et les particules de la vraie croix8.

    12Mais un autre groupe de villes peut appuyer ses prétentions sur la localisation de certaines institutions impériales.

    13C’est le cas de Spire que l’historien normand Orderic Vital qualifiait en 1125 de « metropolis Germaniae ». Elle abrite auprès de sa vaste cathédrale romane à partir de 1495 et jusqu’en 1689 le Reichskammergericht, ce tribunal veillant au respect de la paix d’Empire9. Ensuite, c’est Wetzlar qui le reçoit. Mais il ne faut pas non plus négliger Mayence dont l’archevêque-électeur Berthold von Henneberg a joué un rôle important dans la réforme impériale de 149510. L’archevêque de Mayence est le chancelier d’Empire, même si un vice-chancelier se trouve en fait auprès de l’empereur, comme nous le verrons. Il y a d’autres institutions d’Empire. Certaines sont, elles aussi, dans la proximité de l’empereur donc surtout à Vienne à partir du XVIe siècle, d’autres dans des cités qui, comme Wetzlar, peuvent difficilement prétendre au rang de capitale.

    14Parmi les institutions impériales, aucune n’a joué un rôle comparable à la diète, même si celle-ci n’est devenue permanente qu’à partir de 1663. Convoquée de manière très irrégulière auparavant, elle n’avait pas de lieu de réunion obligé pourvu qu’elle fût tenue dans une ville libre d’Empire. Nuremberg accueillit plusieurs diètes, la dernière fois en 1543. Spire vit se tenir plus de cinquante diètes, la dernière en 1570 et c’est là que les luthériens déposèrent en 1529 leur fameuse protestation contre les décisions de la diète. Il y eut aussi Worms, où Luther fut mis au ban de l’Empire, et Augsbourg. Mais c’est Ratisbonne qui s’imposa peu à peu jusqu’à devenir le lieu exclusif de la diète perpétuelle et, comme tel, une sorte de congrès diplomatique permanent avec les représentants des divers états d’Empire et de puissances étrangères comme la France.

    15Enfin, c’est auprès de la personne même de l’empereur qu’on trouve le vice-chancelier d’Empire et le conseil aulique d’Empire. Chancellerie et conseil furent installés à Vienne dans une aile spécifique de la Hofburg bâtie sous le règne de Charles VI par Hildebrandt et qui forme le côté nord est de la cour In der Burg. Le vice-chancelier était choisi parmi les grandes familles de l’Empire et de plus en plus de la Monarchie (Schönborn dans la première moitié du XVIIIe siècle, mais aussi Kaunitz, Colloredo), tandis que le conseil aulique attirait des juristes réputés, protestants comme catholiques, de tout le monde germanique.

    16Resituons ces différentes villes : liées, hormis Vienne, à l’histoire du Regnum Germaniae, elles sont presque toutes localisées dans une zone réduite par rapport à la totalité de l’espace du Saint-Empire. Elles ont en commun d’avoir été, très tôt dans le Moyen Âge, des résidences impériales : Mayence, Spire et Worms au bord du Rhin, Goslar en Thuringe. De part et d’autre du Rhin, elles forment une sorte de croix de saint André entre Aix et Augsbourg, Spire et Francfort. Mais aucune d’elles ne s’est imposée. Les attributions sont demeurées partagées aussi bien pour le choix puis le couronnement de l’empereur que pour les sessions de la diète avant 1663.

    Des résidences impériales mais pas de capitale de l’Empire

    17Si nous nous tournons désormais vers la clé de voûte du système politique, l’Empereur, nous ne trouverons pas davantage de capitale. Mais nous pourrons dénombrer une série de châteaux impériaux çà et là à travers l’Empire, voire au dehors. N’oublions pas que Charles Quint se fit édifier à Grenade un somptueux palais Renaissance jouxtant l’Alhambra.

    18Plusieurs éléments entrent ici en ligne de compte. Il y a d’abord l’histoire séculaire de l’Empire avec des empereurs appartenant à plusieurs dynasties aux préoccupations et à l’espace d’exercice de l’autorité fort variés, donc sans véritable capitale. En plus du palais (disparu, hormis sa chapelle) de Charlemagne à Aix-la-Chapelle, plusieurs forteresses portent le titre de Kaiserpfalz ou Kaiserburg. Mais passé le XIe siècle, l’empereur a très bien pu ne plus jamais y venir. C’est le cas du château de Goslar, tombé en ruines, avant d’être relevé au temps de Guillaume Ier.

    19Ensuite, il faut tenir compte du caractère électif de la couronne impériale. L’heureux élu ne quitte pas ses terres pour se rendre dans une capitale préexistante, mais c’est sa propre ville de résidence qui devient ipso facto celle de l’empereur sans se muer en capitale de l’Empire. C’est parce que Charles IV de Luxembourg, roi héréditaire de Bohême, est élu empereur en 1356 que les Hradčany, le château de Prague, sont élevés au rang de résidence non plus royale mais impériale.

    20Par conséquent, la notion de résidence impériale, soit le lieu où l’empereur tient sa cour, est éminemment mobile. Elle peut varier d’un empereur à l’autre, comme pendant le règne d’un seul. La vie de Charles Quint à partir de 1519 ayant été une longue itinérance, sa résidence n’a cessé de changer. Mais, inséparable de sa personne, elle est toute là où il se trouve : à Augsbourg comme à Bruxelles, à Bologne comme à Tunis… Il y a là un aspect essentiel qui a traversé les siècles : l’empereur est supposé itinérant. Cette caractéristique qui, en général s’est effacée plus ou moins tôt au cours de l’histoire dans les autres constructions politiques, a perduré bien au-delà de la disparition du Saint-Empire en 1806. Les actes impériaux, encore sous le règne de François-Joseph, étaient datés de Vienne désignée dans la diplomatique impériale et royale comme das Kaiserliche Hoflager11. Le mot Lager signifie le camp. La notion de Hoflager veut donc dire le lieu où la cour s’est posée. Par conséquent, l’itinérance est implicitement désignée comme le propre de l’empereur et de tout ce qui l’entoure : aujourd’hui ici, hier là-bas, demain ailleurs. Survivance liée à la diplomatique d’une dynastie conservatrice ? Pas seulement : rappelons que la double monarchie comptait plusieurs capitales et qu’à côté de Vienne et de Budapest, Prague demeurait la tête de la Bohême.

    21L’essor considérable de Vienne à partir du milieu du XVIIe qui permit à cette ville modeste, enserrée dans ses remparts et exposée au péril ottoman, de devenir la métropole danubienne, ne doit pas faire oublier que les Habsbourg, une fois commencée leur remarquable série élective de rois des Romains et d’empereurs n’eurent pas qu’une seule capitale12. Cette préoccupation fut manifestement absente sous Maximilien Ier puis sous Charles Quint. Lorsque la dignité impériale se trouva du côté de la branche cadette de la Maison d’Autriche, à partir de l’abdication de Charles Quint, la résidence la plus fréquente de son frère cadet et déjà roi des Romains Ferdinand fut Vienne. Mais cette ville n’était pour le nouvel empereur qu’une des capitales, et pas la plus grande, de la monarchie autrichienne qu’il avait édifiée à partir de 1526-1527. Si Presbourg, la capitale de la Hongrie royale, était une ville modeste, Prague avait les caractéristiques d’une vraie métropole. Jusqu’au début du XVIIIe siècle, il suffisait de comparer la Hofburg de Vienne avec les Hradčany pour saisir du premier coup d’œil que seuls ceux-ci étaient véritablement une résidence royale et impériale. La nature même de la monarchie autrichienne, faite de territoires en union personnelle avec à la fois le patrimoine héréditaire Habsbourg qu’étaient les Autriches et les deux couronnes électives, de Bohême d’une part, de Hongrie et Croatie de l’autre, empêchaient l’existence d’une unique capitale. Même en l’absence de l’empereur et roi de Bohême qui y venait de temps à autre, Prague demeurait capitale. Rodolphe II y établit sa cour en 1583, redonnant à la quadruple ville des bords de la Vltava un éclat de résidence impériale durable perdu depuis les Luxembourg. Elle avait aussi l’avantage par rapport à Vienne d’être à l’abri des entreprises des Ottomans. Si la résidence impériale est fixée pour quelques décennies dans la capitale des pays de la Couronne de Bohême, Vienne ne cesse pas d’être capitale territoriale et un archiduc y réside avec une petite cour. Inversement, la déchéance puis la mort de Rodolphe en 1612 n’ont pas signifié l’abandon du Château de Prague. La cour impériale s’y rend encore sous Mathias et c’est seulement le spectaculaire épisode de la Défenestration, le 23 mai 1618, qui éloigne véritablement l’empereur des Hradčany.

    22L’empereur, chef de la branche cadette de la Maison d’Autriche, n’avait pas dans la seconde moitié du XVIe siècle la volonté de former un État centralisé commandé depuis Vienne, voire Prague. L’illustration la plus éclatante en est le partage des territoires qui s’opère en 1564 après la mort de Ferdinand Ier. Si l’aîné, Maximilien II, reçoit la haute et la basse Autriche ainsi que les couronnes électives de Bohême et de Hongrie, Charles obtient l’Autriche intérieure (dite improprement Styrie en prenant la partie pour le tout) et Ferdinand le Tyrol et les Vorlande. Par conséquent, chacun des archiducs a désormais sa capitale, Maximilien II, l’empereur, en ayant même plusieurs. Charles s’établit à Graz et Ferdinand à Innsbruck. On peut parler à partir des années 1560 d’une véritable constellation de cours Habsbourg en Europe centrale, un phénomène qui n’est d’ailleurs pas nouveau, puisqu’il s’annonçait déjà sous Ferdinand dans la première moitié du siècle, quand un autre Ferdinand de Tyrol, nommé lieutenant du roi à Prague, y tint une véritable cour. Cette multiplicité des cours secondaires Habsbourg ne s’effaça qu’au cours du XVIIe siècle lorsque Ferdinand de Styrie, Ferdinand II comme empereur, hérita de Mathias en 1619, puis avec l’extinction de la branche tyrolienne sous Léopold Ier.

    23Vienne ne s’imposa donc que tardivement comme la première ville de la monarchie autrichienne et la résidence impériale. Encore faut-il noter que l’itinérance resta de rigueur, même dans un rayon limité autour du clocher du Stefansdom13. Jusqu’à la première moitié du XVIIIe siècle, à cause du goût des Habsbourg pour la chasse et sans doute aussi sous l’effet de la relative exiguïté de la Hofburg, la cour impériale se transportait d’un château à l’autre selon la saison. Elle passait l’hiver à la Hofburg, le printemps à Laxenburg, l’été et l’automne à la Favorita, avec encore un court séjour cynégétique à Ebersdorf. L’alternance Hofburg – Schönbrunn ne se mit en place qu’à partir de Marie-Thérèse.

    24Tant qu’il n’y eut pas la volonté ferme et constante de faire de la Monarchie un tout centralisé autour de Vienne, la résidence impériale ne pouvait pas devenir la capitale exclusive de cet ensemble politique. Elle risquait encore moins de devenir celle du Saint-Empire qui n’avait jamais cessé d’être polycentrique.

    Pourquoi l’absence de capitale d’Empire ?

    25La nature même du Saint-Empire excluait l’existence d’une unique capitale. On peut même dire qu’un tel corps politique n’en avait pas besoin et donc n’a pas cherché à en avoir une. L’Empire repose sur une dualité : Kaiser und Reich, telle qu’il y a d’une part l’empereur, d’autre part les États d’Empire (Électeurs, prélats, comtes, villes libres…) dont l’énumération est fournie par les matricules d’Empire successifs. Or ces États si divers, représentés à la diète, donnent au territoire de l’Empire un caractère très hétérogène qui résista à toutes les tentatives impériales pour faire de ce corps politique une monarchie comme les autres.

    26L’Empire est un corps féodal et l’empereur le suzerain des princes. C’est lui qui donne l’investiture pour les fiefs d’Empire. Cela peut paraître très formel et suranné au XVIIe ou au XVIIIe siècle, mais on ne comprendrait pas sans cela l’insistance des rois de France à obtenir au début du XVIe l’investiture impériale pour le Milanais ou la crise de Mantoue en 1627. Dans un rapport suzerain – vassaux, l’existence ou non d’une capitale est indifférente. Ce qui compte, c’est le lien juridique d’homme à homme, peu importe que l’empereur soit itinérant ou fixé.

    27L’Empire est aussi une monarchie élective. L’habileté politique et la force des choses ont fait qu’à la fin du Moyen Âge et à l’époque moderne, ce monarque électif a été choisi dans la maison d’Autriche, avec pour une unique exception l’empereur bavarois Charles VII en 1742. Si, fictivement, à chaque nouvelle élection, l’empereur peut être choisi dans une dynastie d’Empire différente, la Résidence impériale est susceptible de changer et donc avec elle la localisation d’une partie des institutions d’Empire. En 1742 justement l’élection de Charles VII entraîne le déplacement de Vienne à Munich (en fait à Francfort, car la Résidence bavaroise est occupée par les troupes de Marie-Thérèse) du vice-chancelier d’Empire et du Conseil aulique d’Empire14. Ce qui fut alors vécu à Vienne comme un choc montre bien qu’il n’y a donc aucune continuité géographique nécessaire de la résidence impériale.

    28Mais il y a en Europe d’autres monarchies électives. Or, la spécificité de l’Empire est qu’il n’y a pas de capitale préalable à l’élection, contrairement à la Pologne. Les raisons de cet état de fait sont très anciennes, l’époque moderne vivant dans un cadre établi depuis longtemps et qu’elle n’a pas fondamentalement modifié.

    29Le caractère de monarchie itinérante (Reisemonarchie) des rois de Germanie puis empereurs, a duré bien plus longtemps qu’ailleurs et empêché l’émergence d’une véritable capitale impériale. Il n’y a pas eu non plus, comme en France ce lien si fort entre une dynastie et un territoire donné, l’Île de France, ni comme en Angleterre avec Londres l’émergence précoce d’un centre de pouvoir que les changements politiques et dynastiques n’ont jamais remis en question. Rudolf Schiefer a donné des cartes des voyages de Charlemagne, d’Othon le Grand et de Frédéric Barberousse dans l’espace germanique15. Ces empereurs se sont déplacés de la Meuse au Danube, voire jusqu’à l’Elbe. Mais il n’en est résulté aucune capitale durable ni au nord ni au sud des Alpes. Cette situation ne résulte pas d’un choix délibéré, mais d’une évolution politique telle que la formation d’un État comme organisme englobant se fait à l’échelle de chaque territoire et non de l’Empire. Très tôt, les princes l’ont emporté sur l’empereur et ils ont multiplié les villes résidences, tant ecclésiastiques et que laïques. Les empereurs ont fait de même sur leurs propres territoires.

    30On remarque la dualité entre, d’une part, ce qu’on peut appeler un centre dynastique et qui a pu varier : Vienne, mais aussi Prague, voire à certains moments d’autres villes, et, d’autre part, des centres royaux et impériaux qui, eux, furent beaucoup plus stables dans la longue durée : Aix, Francfort, Nuremberg, plus tardivement Ratisbonne et Wetzlar16. Une telle situation est perceptible, nous disent les médiévistes, dès le Xe siècle. Elle est très bien illustrée par la bulle d’or de Charles IV en 1356 qui évoque quatre villes vraiment importantes : Nuremberg, Francfort, Aix et Prague.

    31On n’aura garde d’oublier que plusieurs des cités qui ont joué un rôle important, tant comme centre impérial que comme métropoles économiques, étaient des villes libres d’Empire, représentées à la diète et n’étant sujettes ni de l’empereur ni d’un quelconque prince territorial.

    32L’aspiration à une capitale est un phénomène minoritaire et plutôt tardif. Qui songe à doter l’Empire d’une capitale ? Des humanistes, mais les projets utopiques qu’on peut rencontrer dans la seconde moitié du XVe siècle, sont souvent suscités par tel ou tel prince qui entend faire de sa propre capitale celle de tout l’Empire. Il y eut, par exemple, celui présenté par Léopold von Ranke dans son Histoire de la Réforme : « Der Weg, wie man das rych uffbringen », ou comment choisir une grande ville au milieu de l’Empire dans laquelle l’empereur résiderait, en prenant pour modèle Paris, Londres ou encore Rome. L’idée est de concentrer en un seul lieu l’empereur, le tribunal suprême d’Empire et les organes financiers. Mais tout cela ne rejoint jamais le réel.

    33À l’époque moderne, les États territoriaux n’ont cessé de s’affirmer à l’intérieur du corps politique impérial, si bien que les plus importants ont mis en avant leur propre capitale qui se trouvait être ville de résidence : Munich, Dresde, Berlin, voire Mannheim, Cassel ou Hanovre. Vienne, même si elle est la Résidence de l’empereur, n’échappe pas à la règle car son développement est davantage celui de la capitale de la Monarchie autrichienne, soit une des grandes puissances européennes. Mais ce n’est pas avant le XVIIIe siècle que Vienne et Berlin rejoignent le cercle des véritables métropoles européennes, alors qu’elles demeuraient très en dessous encore au XVIe siècle. Ce reclassement correspond à un double phénomène. Il y a, d’une part, le glissement des républiques marchandes aux capitales politiques, étant entendu que les territoires d’Empire trouvent leur centre politique moins dans une capitale que dans une cour17. Il se produit, d’autre part, un rattrapage démographique des plus grandes villes de l’Empire sur celles de l’Europe occidentale. En 1618, seules Cologne, Nuremberg, Augsbourg, Vienne, Prague, Dantzig et Hambourg dépassent les 40 000 habitants. Par comparaison, Venise en a 200 000. Mais dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, Vienne et Berlin sont dans la catégorie des plus de 150 000, même si elles sont encore fort loin de Paris, a fortiori de Londres.

    *

    34En conclusion, il paraît important de mettre en évidence quelques éléments essentiels pour la compréhension de ce qu’était le Saint-Empire, au-delà même de la notion de capitale. Le Saint-Empire n’en a pas eu de véritable parce qu’il n’en avait pas besoin. La nature même de corps politique et féodal non seulement n’impliquait pas l’existence d’une métropole rassemblant l’empereur et sa cour en même temps que les organes de gouvernement et de représentation, mais encore elle l’excluait. Il faut prendre dans toute sa profondeur l’expression Kaiser und Reich. Très tôt, il y a eu trop de pôles, religieux, politiques, économiques, dans l’Empire pour qu’une capitale puisse se dégager en unissant toutes ces fonctions. Même lorsqu’une dynastie parvenait à se maintenir dans la dignité impériale, elle-même n’avait pas nécessairement une seule capitale. Enfin, le Saint-Empire offre un cas tout à fait particulier de formation politique sans capitale et ne devenant jamais une organisation d’État centralisé. Le débat sur la définition de l’Empire et la catégorie dans laquelle il convient de le ranger à l’intérieur d’une typologie des régimes a fait rage, surtout parmi les historiens allemands18. Mais il me semble plus simple et plus pertinent de considérer que le Saint-Empire romain germanique était en dehors de toutes les catégories concevables et que c’était là justement son originalité et son intérêt.

    Notes de bas de page

    1 Das Haupstadtproblem in der Geschichte. Festgabe zum 90. Geburtstag Friedrich Meineckes. Gewidmet vom Friedrich-Meinecke-Institut der Freien Universität Berlin, Tübingen, 1952. Voir en particulier le texte de Berges W., « Das Reich ohne Hauptstadt », p. 1-29.

    2 Schieder T. et Brunn G. (éd.), Hauptstädte in europäischen Nationalstaaten, Vienne/Munich, R. Oldenbourg, 1983, Studien zur Geschichte des neunzehnten Jahrhunderts, Bd 12.

    3 Baumunk B.-M. et Braun G. (éd.), Hauptstadt. Zentren, Residenzen, Metropolen in der deutschen Geschichte, catalogue d’exposition, Bonn/Cologne, 1989.

    4 Schulz U., Die Hauptstädte der Deutschen. Von der Kaiserpfalz in Aachen zum Regierungssitz Berlin, München, Beck, 1993 ; Körner H.-M. et Weigand K. (éd.), Hauptstadt. Historische Perspektiven eines deutschen Themas, Munich, Dtv, 1995.

    5 Voir Neitmann K., « Was ist eine Residenz ? », dans Johanek P. (éd.), Vorträge und Forschungen zur Residenzfrage, Sigmaringen, 1990, 11-43, ainsi que le recueil collectif dirigé par Andermann K., Residenzen – Aspekte hauptstädtischer Zentralität von der frühen Neuuzeit bis zum Ende des Monarchie, Oberrheinische Studien, 10, Sigmaringen, 1992, publication des actes d’un colloque tenu à Karlsruhe en 1988 et qui comprend notamment l’article de Stürmer M., « „Wir fürchten uns vor einer Hauptstadt“. Das Hauptstadtproblem in der deutschen Geschichte », p. 11-23. Il s’agit ici d’une citation de Goethe, des paroles qu’il fait dire à Léonardo dans les Wilhelm Meisters Wanderjahre.

    6 Schembs H.-O., « Frankfurt „Den besten Ruhm in Teutschland hat“. Kaiserkrönung, Deutsche Bundesversammlung und Paulskirchenparlament », dans Baumunk B.-M. et Braun G. (éd.), op. cit., p. 109-131.

    7 Theissen A., « „Nova Roma“. Die Stadt Karls des Grossen », dans ibidem, p. 43-49.

    8 Endres R., « „Carissima civitas“Kaiserstadt und Aufbewahrungsort der Reichsinsignen », dans ibidem, p. 72-87.

    9 Theissen A., « Speyer „Metropolis Germaniae“ », dans ibidem, p. 63-67.

    10 Theissen A., « Mainz „Diadem des Reiches“ », dans ibidem, p. 146-152.

    11 Mikoletzky J., « Das „Kaiserliche Hoflager“– Wien als Sitz zentraler Reichsbehörden » dans ibidem, p. 198-208 ; Karl Otmar Freiherr von Aretin, « Das Reich ohne Hauptstadt ? Die Multizentralität der Hauptstadtfunktionen im Reich bis 1806 », dans Schieder T. et Brunn G., op. cit., p. 5-13.

    12 Voir notamment Spielman J.-P., The City and the Crown. Vienna and the Imperial Court 1600-1740, West-Lafayette, 1993, pour la période décisive et plus largement les pages synthétiques de Vocelka K., « Die Stadt und die Herrscher », dans Csendes P. et Opll F. (éd.), Wien. Geschichter einer Stadt. t. II, Vocelka K. et Traninger A. (éd.), Die frühneuzeitliche Residenz (16. bis 18. Jahrhundert), Vienne/Cologne/Weimar, 2003.

    13 Vocelka K., « Die Stadt und die Herrscher », op. cit., p. 26.

    14 Von Aretin K. O. F., « Das Reich ohne Hauptstadt? Die Multizentralität der Hauptstadtfunktionen im Reich bis 1806 », dans Schieder T. et Brunn G., op. cit., p. 5-13.

    15 Schieffer R., « Regieren ohne Hauptstadt. Ambulanz von Herrschaftsformen in der frühen deutschen Geschichte », dans Baumunk B.-M. et Braun G. (éd.), op. cit., p. 25-38.

    16 Voir Boockmann H., « Mittelalterliche deutsche Hauptstädte », dans Körner H.-M. et Weigand K. (éd.), op. cit., p. 29-45.

    17 Cette évolution a été clairement mise en évidence par François É., « Des républiques marchandes aux capitales politiques », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 25, 1978, p. 587-603. Voir aussi Fehn K., « Hauptstadtfunktionen in der Mitte Europas. Politische, kulturelle und wirtschaftliche Standortveränderungen zwischen 1250 und der Gegenwart », dans Baumunk B.-M. et Braun G. (éd.), op. cit., p 474-480, qui donne une série de cartes fort intéressantes.

    18 Toute la première journée du colloque tenu à Oxford en 2006 sur le Saint-Empire fut encore consacrée à cette question.

    Auteur

    Olivier Chaline

    Centre d’histoire de l’Europe centrale, EA 25 94/université Paris IV Sorbonne

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    1 Das Haupstadtproblem in der Geschichte. Festgabe zum 90. Geburtstag Friedrich Meineckes. Gewidmet vom Friedrich-Meinecke-Institut der Freien Universität Berlin, Tübingen, 1952. Voir en particulier le texte de Berges W., « Das Reich ohne Hauptstadt », p. 1-29.

    2 Schieder T. et Brunn G. (éd.), Hauptstädte in europäischen Nationalstaaten, Vienne/Munich, R. Oldenbourg, 1983, Studien zur Geschichte des neunzehnten Jahrhunderts, Bd 12.

    3 Baumunk B.-M. et Braun G. (éd.), Hauptstadt. Zentren, Residenzen, Metropolen in der deutschen Geschichte, catalogue d’exposition, Bonn/Cologne, 1989.

    4 Schulz U., Die Hauptstädte der Deutschen. Von der Kaiserpfalz in Aachen zum Regierungssitz Berlin, München, Beck, 1993 ; Körner H.-M. et Weigand K. (éd.), Hauptstadt. Historische Perspektiven eines deutschen Themas, Munich, Dtv, 1995.

    5 Voir Neitmann K., « Was ist eine Residenz ? », dans Johanek P. (éd.), Vorträge und Forschungen zur Residenzfrage, Sigmaringen, 1990, 11-43, ainsi que le recueil collectif dirigé par Andermann K., Residenzen – Aspekte hauptstädtischer Zentralität von der frühen Neuuzeit bis zum Ende des Monarchie, Oberrheinische Studien, 10, Sigmaringen, 1992, publication des actes d’un colloque tenu à Karlsruhe en 1988 et qui comprend notamment l’article de Stürmer M., « „Wir fürchten uns vor einer Hauptstadt“. Das Hauptstadtproblem in der deutschen Geschichte », p. 11-23. Il s’agit ici d’une citation de Goethe, des paroles qu’il fait dire à Léonardo dans les Wilhelm Meisters Wanderjahre.

    6 Schembs H.-O., « Frankfurt „Den besten Ruhm in Teutschland hat“. Kaiserkrönung, Deutsche Bundesversammlung und Paulskirchenparlament », dans Baumunk B.-M. et Braun G. (éd.), op. cit., p. 109-131.

    7 Theissen A., « „Nova Roma“. Die Stadt Karls des Grossen », dans ibidem, p. 43-49.

    8 Endres R., « „Carissima civitas“Kaiserstadt und Aufbewahrungsort der Reichsinsignen », dans ibidem, p. 72-87.

    9 Theissen A., « Speyer „Metropolis Germaniae“ », dans ibidem, p. 63-67.

    10 Theissen A., « Mainz „Diadem des Reiches“ », dans ibidem, p. 146-152.

    11 Mikoletzky J., « Das „Kaiserliche Hoflager“– Wien als Sitz zentraler Reichsbehörden » dans ibidem, p. 198-208 ; Karl Otmar Freiherr von Aretin, « Das Reich ohne Hauptstadt ? Die Multizentralität der Hauptstadtfunktionen im Reich bis 1806 », dans Schieder T. et Brunn G., op. cit., p. 5-13.

    12 Voir notamment Spielman J.-P., The City and the Crown. Vienna and the Imperial Court 1600-1740, West-Lafayette, 1993, pour la période décisive et plus largement les pages synthétiques de Vocelka K., « Die Stadt und die Herrscher », dans Csendes P. et Opll F. (éd.), Wien. Geschichter einer Stadt. t. II, Vocelka K. et Traninger A. (éd.), Die frühneuzeitliche Residenz (16. bis 18. Jahrhundert), Vienne/Cologne/Weimar, 2003.

    13 Vocelka K., « Die Stadt und die Herrscher », op. cit., p. 26.

    14 Von Aretin K. O. F., « Das Reich ohne Hauptstadt? Die Multizentralität der Hauptstadtfunktionen im Reich bis 1806 », dans Schieder T. et Brunn G., op. cit., p. 5-13.

    15 Schieffer R., « Regieren ohne Hauptstadt. Ambulanz von Herrschaftsformen in der frühen deutschen Geschichte », dans Baumunk B.-M. et Braun G. (éd.), op. cit., p. 25-38.

    16 Voir Boockmann H., « Mittelalterliche deutsche Hauptstädte », dans Körner H.-M. et Weigand K. (éd.), op. cit., p. 29-45.

    17 Cette évolution a été clairement mise en évidence par François É., « Des républiques marchandes aux capitales politiques », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 25, 1978, p. 587-603. Voir aussi Fehn K., « Hauptstadtfunktionen in der Mitte Europas. Politische, kulturelle und wirtschaftliche Standortveränderungen zwischen 1250 und der Gegenwart », dans Baumunk B.-M. et Braun G. (éd.), op. cit., p 474-480, qui donne une série de cartes fort intéressantes.

    18 Toute la première journée du colloque tenu à Oxford en 2006 sur le Saint-Empire fut encore consacrée à cette question.

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    • Gall, Jean-Marie Le. (2015) Les funérailles princières en Europe. DOI: 10.4000/books.pur.117014
    • (2018) L'Europe au XVIe siècle. DOI: 10.3917/arco.assan.2018.01.0289
    • SWERTS, ELFIE. (2019) Spatial Deployment of the Chinese Property Market (2010–2016). Issues & Studies, 55. DOI: 10.1142/S1013251119500061

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    Le Gall, Jean-Marie, éd. Les capitales de la Renaissance. Rennes: Presses universitaires de Rennes, 2011. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pur.108801.
    Le Gall, Jean-Marie, éditeur. Les capitales de la Renaissance. Presses universitaires de Rennes, 2011, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pur.108801.
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