Les capitales de la Renaissance
La Renaissance a rêvé de la cité idéale, a bâti de nouvelles villes et en a refaçonné beaucoup à partir d'une réflexion politique et artistique revivifiée par l'exemple de l'Antiquité et la relecture des Anciens. Mais l'époque fut aussi marquée par une analyse de la grande ville et de la capitale, produite par des chorographes, par des penseurs comme Botero, l'un des théoriciens de la raison d'État ou par des commissions établies par le pouvoir politique. En effet, certaines capitales furent a...
Éditeur : Presses universitaires de Rennes
Lieu d’édition : Rennes
Publication sur OpenEdition Books : 18 septembre 2019
ISBN numérique : 978-2-7535-6799-3
DOI : 10.4000/books.pur.108801
Collection : Histoire
Année d’édition : 2011
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7535-1389-1
Nombre de pages : 194
Jean-Marie Le Gall
IntroductionPremière partie. Espaces sans capitale
Olivier Chaline
Le Saint-Empire sans capitaleGiovanni Ricci
L’ordre des villes dans l’Italie de la Renaissance et le cas de Bologne, capitale manquéeDeuxième partie. Capitales en questions
Jean-Marie Le Gall
Paris à la Renaissance : capitale ou première des bonnes villes ?Philippe Hamon
Quelle(s) capitale(s) pour la Bretagne (XVe-XVIIe siècle) ?Troisième partie. Choisir une capitale
Przemyslaw Mrozowski
Cracovie-Vilnius-Varsovie : Les trois capitales de l’État polono-lituanien au XVIe sièclePierre Ragon
De Tenochtitlan à MexicoMarie-Karine Schaub
Capitale et idéologie impériale en Russie : De Kiev à Saint-PétersbourgQuatrième partie. Déplacer la capitale
Maria José Del Rio Barredo
Le transfert de la cour de Madrid à Valladolid et le débat sur l’établissement d’une capitale permanente en Espagne vers 1600Paolo Cozzo
Isabelle Brian (trad.)
De Chambéry à Turin : Le transfert de la capitale du duché de Savoie au XVIe siècleAlain Cabantous
Conclusion. Les seuils des villes capitalesLa Renaissance a rêvé de la cité idéale, a bâti de nouvelles villes et en a refaçonné beaucoup à partir d'une réflexion politique et artistique revivifiée par l'exemple de l'Antiquité et la relecture des Anciens. Mais l'époque fut aussi marquée par une analyse de la grande ville et de la capitale, produite par des chorographes, par des penseurs comme Botero, l'un des théoriciens de la raison d'État ou par des commissions établies par le pouvoir politique. En effet, certaines capitales furent alors fondées ou déplacées par lui, en fonction des évolutions géopolitiques ou de l'affirmation de l'État moderne.
L'analyse fonctionnaliste des réseaux urbains, qui définit la capitale par l'accumulation de populations attirées par la concentration des fonctions politiques, administratives, économiques, culturelles en un lieu ne rend que très imparfaitement compte de ce qu'est une capitale à la Renaissance.
Une approche nominaliste montre leur inégale répartition sur l'espace européen et parfois la fragilité de leur établissement. La réputation héritée de l'histoire, la présence de rituels politiques, la résidence du prince, le lieu de réunion d'assemblées, la possession de telle ou telle institution politique, judiciaire, religieuse ou intellectuelle sont autant de critères pouvant illustrer la métropolité, mais qui ne sont pas systématiquement réunis en un même lieu.
Cet ouvrage montre que s'il existe des capitales, il est difficile de dresser l'idéal-type d'une capitale de la Renaissance car les configurations politiques sont diverses dans une Europe qui compte des monarchies, des empires, des républiques urbaines ou cités-états, des monarchies composites… Aussi, loin d'une analyse exclusivement fonctionnaliste, sont retenues des capitales de la Renaissance qui ne le sont plus forcément aujourd'hui, invitant ainsi le lecteur à échapper à une histoire des capitales qui ne soit que le récit téléologique de celles qui le demeurent encore.
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