1 Il expliqua qu’« au pays », une femme (noire) dans une situation délicate de ce type n’avait aucun recours juridique. Si elle intente un procès en paternité, le juge lui demande si le père l’a violentée. Si elle reconnaît que cela n’a pas été le cas, le juge rend un non-lieu.

2 Stanton et cette femme (qui n’a aucun lien de parenté avec lui) s’appellent « frère et sœur ». Voir p. 112-113.

3 Dans la mesure où, il s’agit de tenter de catégoriser les relations entre père et enfant plutôt que de les juger, il n’est pas pertinent de considérer que la volonté du père de rester avec enfants et de subvenir, tous les jours, à leurs besoins, peut être un meilleur critère pour évaluer l’homme en tant que père que son comportement éloquent dans les contacts face-à-face avec ses enfants.

4 Sauf, bien sûr, si l’homme viole les règles de la vie quotidienne et maltraite l’enfant intentionnellement.

5 C’est le cas, dans chacun des exemples, des caractéristiques que sont le sexe, l’âge ou la couleur de peau de l’enfant, qu’il soit légitime ou non. C’est également le cas du nombre de frères et sœurs, de leur sexe, de leur écart d’âge et de la couleur de leur peau, ainsi que de l’âge et du statut marital du père, de son degré d’instruction, de celui de l’enfant ou des autres adultes concernés (en matière de communication écrite), de l’accessibilité ou la distance géographique, de variables de personnalité et ainsi de suite. Les données sont généralement trop minces pour que l’on puisse mesurer leur poids respectif mais, elles suggèrent qu’aucun de ces facteurs ne contrôle la relation ou n’y joue un rôle primordial. Parmi ceux-ci, la couleur de peau semble, toutefois, être l’un des plus importants. L’enfant de couleur claire est préféré à celui qui a la peau sombre. La préférence pour l’enfant légitime s’affirme également, mais l’illégitimité n’est pas, en soi, une obstruction à une étroite relation entre père et enfant. Si le sexe de l’enfant est important pour certains hommes, les uns préfèrent les filles et les autres les garçons. La plupart des relations étroites entre père et enfant que j’ai pu observer concernaient des filles, mais leur nombre total est trop peu élevé et la quantité d’autres variables trop importante pour que cela garantisse ne serait-ce qu’une généralisation provisoire. Pour une discussion de la couleur de peau dans les relations entre parents et enfants, voir St. Clair Drake et Horace Cayton, Black Metropolis, p. 498 sqq., en particulier p. 503. L’étude, menée par Morris Rosenberg, sur les enfants d’une école publique de l’état de New York fournit des preuves solides que les pères des classes populaires ont tendance à être plus proches de leurs filles que de leurs fils (Society and The Adolescent Self-Image, p. 42 sqq.).

6 Bien sûr, Pearl n’était pas non plus sa mère. Je suppose que l’enfant utilisait ici le terme « mère » afin de signifier la femme de son père ou sa belle-mère. Aucune de mes notes ne précise si l’enfant appelait Pearl « Maman ». J’imagine que non puisqu’elles n’étaient ensemble que durant l’été.

7 Toutes choses étant égales par ailleurs, les enfants compromettent également la valeur marchande des veuves ou des femmes divorcées des classes moyennes ou ouvrières.

8 Une pratique qui tend à étayer l’argument de la primauté de la relation entre homme et femme sur la relation entre père et enfant.

9 « Même parmi certaines des familles les plus pauvres, la vie affective de la mère peut-être centrée sur un fils ou une fille […]. Son comportement offre souvent un contraste surprenant en relation à celui du père » (E. Franklin Frazier, The Negro Family in the United States, p. 468, l’emphase a été ajoutée).