1 Paola Tabet, « Fertilité naturelle, reproduction forcée », La construction sociale de l’inégalité des sexes, Paris, L’Harmattan, 1998, p. 91. Ces caractères spécifiques, qui s’ajoutent à une infertilité relative de l’espèce humaine, sont les suivants : absence de synchronisation entre moment de l’ovulation (donc moment de fertilité) et pulsion sexuelle, absence de signalisation du moment de fertilité, forte variabilité du cycle ovulatoire et forte proportion de cycles anovulaires. Le mariage constitue dans ces conditions « l’institution qui semble garantir le maximum de probabilité de fécondité », p. 88-91.
2 Claude Levi-Strauss, Les structures élémentaires de la parenté, Paris, PUF, 1949.
3 Odile Journet, « Les hyper-mères n’ont plus d’enfants. Maternité et ordre social chez les Joola de Basse Casamance », dans Nicole-Claude Mathieu (dir.), L’arraisonnement des femmes, essais en anthropologie des sexes, Paris, EHESS, coll. « Cahiers de l’homme », 1985, p. 25.
4 Ibid.
5 Cité par Anne Guillou, « Corps utile, corps fertile », Les cahiers du LERSCO n° 7, université de Nantes, CNRS-LERSCO-GIRI, 1985, p. 59.
6 A. R. Radcliff-Brown, Daryll Forde, Systèmes familiaux et matrimoniaux en Afrique (traduction révisée par M. Griaule), Paris, PUF, coll. « Bibliothèque de sociologie contemporaine », 1953 (1950).
7 Ces formes particulières de mariage ont été rencontrées par Evans-Pritchard chez les Nuers.
8 Françoise Héritier, « Fécondité et stérilité : la traduction de ces notions dans le champ idéologique au stade préscientifique », dans Évelyne Sullerot (dir.), Le fait féminin. Qu’est-ce qu’une femme ?, Centre Royaumont pour une science de l’homme, Paris, Fayard, 1978, p. 392.
9 L’un et l’autre sexe. Les rôles d’homme et de femme dans la société, Paris, Gonthier, coll. « Grand format médiation », 1966.
10 Rappelons, dans un autre contexte, qu’en Chine, l’obligation légale faite à tout adulte de pourvoir ses parents d’un héritier mâle n’est abrogée qu’en 1930.
11 Claude Meillassoux, Femmes, greniers et capitaux, Paris, Maspero, 1975, p. 112.
12 A. R. Radcliffe-Brown et Daryll Forde, op. cit., p. 63.
13 « La femme, inépuisable source de richesse… », Le Monde diplomatique, mai 1993, p. 20.
14 Anne Guillou, op. cit., p. 64. Notons que ce genre d’aphorisme se rencontre tout aussi fréquemment dans les pays occidentaux. Par exemple dans le sud de l’Italie : « Pour garder ta femme à la maison, cache ses chaussures et engrosse-la » ; dans les campagnes toscanes : « Un an la mamelle, un an le gros bide, ça va bien la coincer » cités par Paola Tabet, op. cit., p. 61 ; ou dans les provinces françaises du XIXe siècle : « Si vous ne voulez pas d’adultère, enfermez-la au foyer et faites-lui des enfants » cité dans Femmes égalité, de 1789 à nos jours, Paris, Messidor, 1989, p. 106.
15 Georges Balandier, Sociologie des Brazzavilles noires, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1985.
16 Georges Duby et Michelle Perrot (dir.), Images de femmes, Paris, Plon, 1992, p. 39-44.
17 France Le Corsu, Plutarque et les femmes dans les « Vies parallèles », Paris, Les Belles Lettres, 1981, p. 37.
18 Michel Rouche, « Mythes et mystères, de l’Antiquité au monde médiéval », Images de femmes, op. cit., p. 46.
19 France Le Corsu, op. cit., p. 9.
20 Plutarque, cité par France Le Corsu, op. cit., p. 17-18.
21 France Le Corsu, op. cit., p. 37.
22 Ibid., p. 259.
23 Georges Duby, « Préface », dans Jack Goody, L’évolution de la famille et du mariage en Europe (The development of family and marriage in Europe), Paris, A. Colin, 1985 (1983), p. 6.
24 Ibid., p. 6-7.
25 À cette époque, la notion d’inceste englobe l’idée d’inceste par contamination, s’appliquant aux relations entretenues avec une personne avec laquelle un parent a eu une relation.
26 Georges Duby, « Notes brèves sur le fait féminin au XIIe siècle », dans Évelyne Sullerot (dir.), Le fait féminin. Qu’est-ce qu’une femme ?, op. cit., 1978, p. 423.
27 Jack Goody, L’évolution de la famille et du mariage en Europe, Paris, A. Colin, 1985, p. 75..
28 Ibid., p. 76.
29 Intervention de Paulette Lhermitte-Leclercque sur Arte le 4 juillet 1993, dans un documentaire intitulé, Filles d’Ève et épouses du Christ. Brève histoire du monachisme féminin.
30 Anne-Marie Helvetius, « Les béguines. Des femmes dans la ville aux 13e et 14e siècles », dans Eliane Gubin et Jean-Pierre Nandrin (dir.), La ville et les femmes en Belgique. Histoire et sociologie, Bruxelles, Publications des facultés universitaires Saint-Louis, 1993, p. 17-40.
31 Georges Duby, op. cit., 1978, p. 423.
32 Peter Laslett, « Le rôle de la femme dans la famille occidentale », Le fait féminin. Qu’est-ce qu’une femme ?, op. cit., 1978, p. 455-459.
33 Dans W. C. Fields, Votez pour moi !, (Fields for president, 1939), Paris, Champ libre, 1973, p. 36-37 :
« De 7 h à 8 h : Levez-vous sans bruit, nettoyez le fourneau, garnissez-le, préparez le petit-déjeuner – quatre minutes exactement pour les œufs, deux sucres dans le kawa !
De 8 h à 8 h 10 : Réveillez mari en douceur, en chantonnant sotto voce. Pour moi ce serait de préférence “Narcisse” ou “Douce nuit”.
De 9 h à 10 h : Conduisez mari à la gare, faites le marché pour le dîner et attention surtout à ne pas commander quoi que ce soit que le mari pourrait choisir pour le déjeuner.
De 10 h à 12 h : Tondez la pelouse, faites la lessive, repassez les chemises du mari, arrangez ses costumes, peignez les persiennes, ensemencez le jardin, chassez les mouches.
De 12 h à 14 h : Rangez la cave, lavez les vitres, mettez la maison en ordre, secouez les tapis.
De 14 h à 14 h 15 : Prenez un déjeuner très simple.
De 14 h 15 à 17 h 30 : Bêchez le jardin, reprisez les chaussettes, lavez Médor, faites des confitures, astiquez la voiture, brûlez les mauvaises herbes, nettoyez les boiseries, peignez le garage, faites briller les enjoliveurs.
De 17 h 30 à 19 h : Allez en voiture chercher mari à la gare, préparez les cockktails, la cuisine pour le dîner, lavez la vaisselle.
De 19 h à minuit : Restez occupée – un constant sourire aux lèvres – car, comme tous les hommes le savent, le mari est fatigué. »
34 Martine Segalen, Sociologie de la famille, Paris, A. Colin, 1981.
35 Patrice Bourdelais, « Femmes isolées en France, 17e-19e siècles », Madame ou mademoiselle…, op. cit., 1984, p. 61-78.
36 Alfred Sauvy, Théorie générale de la population, vol. 2, Paris, PUF, 1959.
37 Pierre Roussel, Système physique et moral de la femme, 1775, cité dans Yvonne Knibhieler et Caroline Fouquet, La beauté pour quoi faire ? Histoire de la beauté féminine, Paris, Messidor, coll. « Temps actuels », 1982, p. 88.
38 Olga Wormser, Les femmes dans l’histoire, Paris, Corrêa, 1952, p. 81-82.
39 Jack Goody, op. cit., p. 190.
40 Cécile Dauphin, « Histoire d’un stéréotype, la vieille fille », Madame ou mademoiselle…, op. cit., 1984, p. 212.
41 Yvonne Knibiehler, « Le célibat. Approche historique », dans François de Singly (dir.), La famille ; l’état des savoirs, Paris, La Découverte, coll. « Textes à l’appui », 1991, p. 78.
42 Cité par François de Singly dans Fortune et infortune de la femme mariée, Paris, PUF, 1987.
43 Pierre Rosanvallon, « L’histoire du vote des femmes. Réflexion sur la spécificité française », dans George Duby et Michelle Perrot (dir.), Femmes et histoire, Paris, Plon, 1993, p. 83.
44 Littéralement : toute la femme est dans sa matrice.
45 Cité par Wanda Bannour, « L’idéologie du corps médical français au 19e siècle », Cahiers du GRIF, n° 47, 1993, p. 53.
46 Ibid., p. 55. Sur la biologisation et la sexualisation du genre et de la différence des sexes, l’assignation des femmes à leur sexe, voir aussi Thomas Laqueur, La fabrique du sexe. Essai sur le corps et le genre en Occident, Paris, Gallimard, 1992.
47 Jean-Pierre Peter, « Les médecins et les femmes », dans Jean-Paul Aron (dir.), Misérable et glorieuse, la femme du 19e siècle, Paris, Fayard, 1980, p. 89.
48 Arlette Farge, « Les temps fragiles de la solitude des femmes à travers le discours médical du 18e siècle », Madame ou mademoiselle…, op. cit., 1984, p. 261-262.
49 Cécile Dauphin, op. cit., 1984, p. 219.
50 Michelle Perrot, « De la vieille fille à la garçonne : la femme célibataire au 19e siècle », Autrement, n° 32, « Célibataires », 1981, p. 223.
51 Propos d’un intervenant au premier congrès sur le métier d’institutrice, en 1880, rapporté par Françoise Amosse, « Les premières maîtresses d’école », Femmes égalité, de 1789 à nos jours, Paris, Messidor, 1989, p. 137.
52 Dominique Lacan, « Quand la mariée n’était pas à la noce », Femmes égalité, de 1789 à nos jours, op. cit., 1989, p. 102.
53 Cité par Michelle Perrot, « En marge, célibataires et solitaires », dans Philippe Ariès, Georges Dubuy (dir.), Histoire de la vie privée, vol. 4, « De la Révolution à la Grande Guerre », sous la direction de Michelle Perrot, Paris, Le Seuil, 1987, p. 298.
54 Yannick Ripa, La ronde des folles. Femme, folie et enfermement au 19e siècle, Paris, Aubier, 1986.
55 La retraite au féminin, Paris, Pierre Horay, 1983, p. 15.
56 Cité par Cécile Dauphin, « Femmes seules », Histoire des femmes en Occident, vol. 4, Geneviève Fraisse, Michelle Perrot, « Le 19e siècle », Paris, Plon, 1991, p. 446-448.
57 Michelle Perrot, op. cit., 1987, p. 287.
58 Joan Scott, « La travailleuse », Histoire des femmes en Occident, vol. 4, op. cit., 1991, p. 419-444.
59 Joan W. Scott, « L’ouvrière, mot impie, sordide… Le discours de l’économie politique française sur les ouvrières, 1840-1860 », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 83, « masculin/féminin 1 », 1990, p. 6. Voir aussi Anne-Marie Sohn, « L’émancipation féminine entre les sphères privée et publique », La place des femmes, les enjeux de l’identité et de l’égalité au regard des sciences sociale, Ephesia, Paris, La Découverte, 1995, p. 177-181.
60 Voir à ce sujet Julie-Victoire Daubié, La femme pauvre au 19e siècle. Trois tomes consultables sur Gallica (site de la BNF), 1859.
61 Joan W. Scott, op. cit., 1990, p. 3-4.
62 Ibid., p. 6.
63 Jules Simon, L’ouvrière, Paris, Hachette, 1861, p. 5.
64 Cité par Marie-Hélène Zylberberg-Hoccquart, « D’Adam Smith à Taylor, les ouvrières entre l’aiguille et le chronomètre », communication au colloque Crises et métamorphoses de la classe ouvrière, Nantes, 8-10 octobre, 1992.
65 Cécile Dauphin, op. cit., 1991, p. 452.
66 Anne Martin-Fugier, « La bonne », Misérable et glorieuse, op. cit., 1980, p. 27-39 et Geneviève Fraisse, « Le service domestique, solitude définitive », Madame ou mademoiselle ?…, op. cit., 1984, p. 111-116.
67 Anne Martin-Fugier, « La bonne », Misérable et glorieuse…, op. cit., p. 27-39.
68 Jean et Yvonne Chabot, Domestiques en 1900, Paris, Belfond, 1977, p. 33.
69 Cécile Dauphin, op. cit., 1991, p. 452.
70 Serge Jaumain, « La boutique à la fin du 19e siècle », Cahiers marxistes, n° 191, « Femmes et histoire au tournant du siècle », 1993, p. 122.
71 Françoise Parent-Lardeur, « La vendeuse de grand magasin », Madame ou mademoiselle…, op. cit., 1984, p. 97.
72 Claudie Lesselier, « Employées des grands magasins à Paris (avant 1914) », Le mouvement social, n° 105, « Travaux de femmes », 1978, p. 109-126 ; Françoise Parent-Lardeur, op. cit. ; Serge Jaumain, op. cit.
73 Pierrette Pezerat, Danielle Poublan, « Femmes sans mari, les employées des postes », Madame ou mademoiselle…, op. cit., 1984, p. 121.
74 Ibid. ; Dominique Bertinotti, « Carrières féminines et carrières masculines dans l’administration des Postes et des Télégraphes à la fin du 19e siècle », Annales ESC, 1985 ; Slava Liszek, « Les pionnières des PTT », Femmes égalité…, op. cit., 1989, p. 51-57.
75 Yvonne Knibiehler, « Vocation sans voile, les métiers sociaux », Madame ou mademoiselle…, op. cit., 1984, p. 163-176.
76 Ibid. ; Slava Liszek, « Infirmières, la difficile naissance d’une profession », Femmes égalité…, op. cit., 1989, p. 21-25.
77 Cécile Dauphin, op. cit., 1991, p. 445-459.
78 Françoise Amossé, « Les premières maîtresses d’école », Femmes égalité…, op. cit., 1989, p. 135-140 ; Cécile Dauphin, op. cit., 1991.
79 Cécile Dauphin, op. cit., 1991, p. 453.
80 Le célibat, état supérieur, 1923, Brochure 9 pages (bibliothèque M. Durand).
81 Cécile Dauphin, op. cit., 1991, p. 457.
82 L’ouvrière, Paris, Hachette, 1861, p. 71.
83 Histoire morale des femmes, 1869, cité par A. Martin-Fugier « La maîtresse de maison », Misérable et glorieuse…, op. cit., 1980, p. 118-119.
84 Suzanne Faludi, Backlash ; la guerre froide contre les femmes (1991 ; Backlash, the undeclared war against women), Paris, Édition des femmes, 1993, p. 101.
85 Jean-François Condette, « Les Cervelines, ou les femmes indésirables. L’étudiante dans la France des années 1880-1914 », Carrefours de l’éducation, n° 15, 2003, p. 59.
86 Isabelle Grellet, Caroline Kruse, Des jeunes filles exemplaires. Dolto, Zaza, Beauvoir, Paris Hachette Littérature, 2004, p. 177-178.
87 Anne Higonnet, « Créer, créées ; 19e-20e siècles », Images de femmes, op. cit., p. 142.
88 La réforme sociale en France, cité par Pierre Guillaume, Individus, familles, nations. Essai d’histoire démographique, 19e-20e siècles, Paris, CDU et SEDE, 1985, p. 170.
89 Jacques, 1843. Sur ce point, voir aussi Christine Planté, La petite sœur de Balzac. Essai sur la femme auteur au 19e siècle, Paris, Le Seuil, 1989.
90 Dominique Lacan, « Les femmes au temps des cerises », Femmes égalité…, op. cit., p. 42-44.
91 Cécile Dauphin, op. cit., 1991, p. 458.
92 Roger-Henri Guerrand, « Espaces privés », Histoire de la vie privée, vol. 4, op. cit., 1987, p. 394.
93 La femme en Europe (1948, Die frau in Europa).
94 Michelle Perrot, « Identité, égalité, différence. Le regard de l’histoire », La place des femmes…, op. cit., 1995, p. 44.
95 Sur la définition stricte des rôles féminins en temps de guerre, voir Françoise Thébaud, La femme au temps de la guerre de 14, Paris, Stock, 1986 ; et « La grande guerre, le triomphe de la division sexuelle », Histoire des femmes en Occident, vol. 5, Françoise Thébaud (dir.), Paris, Plon, 1992, p. 31-75. Voir aussi M. H. Higonnet, J. Jenson, S. Michel, M. C. Weitz, Behind the lines : gender and the two World Wars, New Haven & Londres, Yale University Press, 1987.
96 Sur la révolution nationale et la politique en direction des femmes mères, voir Hélène Eck, « Les françaises sous Vichy. Femmes du désastre, citoyennes par le désastre ? », Histoire des femmes en Occident, op. cit., vol. 5, p. 185-213.
97 Manuel de philosophie. Logique – Morale, Paris, Beauchesne et ses fils, 1944.
98 Ibid., p. 333.
99 Haury, Pour que la France vive, cité p. 333.
100 E. Masson, Manuel de philosophie…, op. cit., 1944, p. 325.
101 Ibid., p. 328.
102 Chapitre « La mère et l’enfant », p. 209, Édition 1961.
103 Chapitre « La femme et la vie sociale », p. 223.
104 Lettre ouverte à une femme d’aujourd’hui (1967), Paris, Rombaldi, 1973, p. 206-207.
105 Marcelle Kanner, Encyclopédie de la femme, op. cit., 1961, p. 133.
106 Arlette Farge et Christiane Klapisch-Zuber, « Présentation », Madame ou mademoiselle, op. cit., p. 8.