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  • VI. Données morphologiques
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    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral VI. 1. Les caractéristiques morphométriques VI. 2. Le dimorphisme sexuel VI. 3. La stature VI. 4. Comparaisons VI. 5. Conclusions sur les données métriques VI. 6. Les déformations crâniennes VI. 7. Les lésions crâniennes à Vindrac Notes de bas de page Auteurs

    Les cimetières du haut Moyen Âge en Languedoc

    Ce livre est recensé par

    • Henri GAILLARD de SÉMAINVILLE, Revue archéologique de l’Est, mis en ligne le 20 février 2009. URL : https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/rae/5240
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    Table des matières

    VI. Données morphologiques

    T. Romon, P. Murail, S. Duchesne et É. Crubézy

    p. 147-171

    Texte intégral VI. 1. Les caractéristiques morphométriques VI. 1.1. Les données crâniennes VI. 1.2. Les données post-crâniennes * Mesures et indices VI. 2. Le dimorphisme sexuel VI. 3. La stature VI. 4. Comparaisons VI. 4.1. Les données crâniennes VI. 4.2. Les données post-crâniennes VI. 5. Conclusions sur les données métriques VI. 6. Les déformations crâniennes VI.6.1. Description VI. 6.2. Origine et fonction des déformations crâniennes VI. 7. Les lésions crâniennes à Vindrac Notes de bas de page Auteurs

    Texte intégral

    1L’analyse des caractères métriques participe à la reconstitution du profil biologique d’une population. L’interprétation de leurs variations permet dans un premier temps de souligner l’homogénéité ou, au contraire, l’hétérogénéité morphologique d’une série, et dans un second temps d’étudier la variabilité au sein d’une région ou d’une époque à l’aide de comparaisons. Quatre sites ont fait l’objet de cette étude, Saint-Bertrand-de-Comminges, Venerque, Vindrac et l’Isle-Jourdain.

    VI. 1. Les caractéristiques morphométriques

    VI. 1.1. Les données crâniennes

    2La distribution de l’indice crânien horizontal (fig.115) est différent selon les sites. En effet, la population de Saint-Bertrand-de-Comminges est caractérisée par la forme allongée du crâne (dolichocrâne), voire très allongée, alors que les sujets de Rivel (Venerque) se répartissent autant selon une forme allongée qu’une forme légèrement arrondie (mésocrâne), et les sujets de Vindrac selon une forme plutôt légèrement arrondie du crâne. Pour la Gravette, à l’Isle-Jourdain, il existe une différence significative (p(c_)=0,0049) entre le haut Moyen Âge (forme courte, brachycrâne) et la période médiévale (mésocrâne).

    3Selon l’indice fronto-pariétal (fig. 116), les fronts sont majoritairement représentés par des formes larges, voire même très larges1 pour la population de Saint-Bertrand-de-Comminges. La proportion de fronts de forme moyenne est cependant importante dans les populations de Venerque (27 %) et de Vindrac (39 %). Pour le site de La Gravette, la distribution de l’indice fronto-pariétal indique que les fronts sont essentiellement de forme étroite (33 %) et moyenne (43 %). Il n’existe pas de différence significative entre le haut Moyen Âge et la période médiévale (p(c_)=0,71), ni entre les sexes (p(c_)=0,53).

    4La distribution de l’indice frontal transverse (fig. 117) identifie une majorité de forme moyennement divergente du front (intermédiaire), voire exclusivement pour la population de Saint-Bertrand- de-Comminges. Les populations de Venerque, de Vindrac et de La Gravette présentent aussi dans près d’un tiers des cas une forme très divergente du front. Pour la Gravette, il n’existe pas de différence de distribution entre les périodes médiévale et du haut Moyen Âge (p(c_)=0,22), et entre les deux sexes (p(c_)=0,92).

    5L’indice mixte de hauteur (fig. 118) définit une majorité des crânes de Saint-Bertrand-de-Comminges et Vindrac de type moyen, alors que les crânes de Venerque sont en majorité de type haut. Les crânes de La Gravette sont de type bas (50 %) et moyen (50 %) sans qu’il existe de différence statistiquement significative entre les périodes médiévale et du haut Moyen Âge (p(c_)=0,85), et entre les deux sexes (p(c_)=0,14).

    6Deux sites ont fait l’objet d’une étude plus détaillée, les sites de Vindrac et de La Gravette.

    7Le site de Vindrac a permis une analyse des dimensions de la face, et une étude en relation avec les modes d’inhumation a été menée. Tout d’abord, les variables de la face définissent :

    • une face étroite ou moyenne ; elle n’est large que dans le cas d’un individu (un homme, Sp.93) ;

    • un prognathisme uniforme, selon l’indice gnathique de Flower, la majorité ayant un maxillaire non saillant (orthognathe), et les autres (22 %) légèrement saillant (mésognathe) ;

    • un nez dont les trois formes sont représentées, large à 23 % (platyrhinie), moyen à 31 % (mésorhinien), et étroit à 46 % (leptorhinien) ;

    • et enfin, une forme basse ou moyenne des orbites.

    8L’étude selon les modes d’inhumation (sarcophages ou tombes en pleine terre) a été menée sans distinction de sexe ; elle n’intéresse que la voûte crânienne. En effet, seule une face des sujets inhumés en pleine terre était étudiable, il n’était donc pas possible de tester une différence éventuelle entre les deux modes d’inhumations. Une différence statistiquement significative a été observée :

    • pour l’indice crânien horizontal (Student, a = 2 %) : les sujets inhumés en pleine terre ont une moyenne d’indice supérieure de 4 points par rapport aux sujets inhumés en sarcophages ;

    • et, pour l’indice moyen de hauteur (Student, a = 1/1000) : les sujets inhumés en sarcophage présentent des crânes bas ou moyens alors que les sujets inhumés en pleine terre possèdent un crâne haut.

    Figure 115a : Distribution de l’indice crânien horizontal.

    sites

    Ind. crânien

    n

    très allongé

    allongé

    arrondi

    très arrondi

    SBC

    F

    11

    36

    55

    9

    0

    SBC

    M

    12

    50

    42

    8

    SBC

    I

    1

    100

    SBC

    N

    24

    46

    46

    4

    4

    VEN

    F

    7

    0

    29

    29

    43

    VEN

    M

    17

    6

    47

    35

    12

    VEN

    I

    5

    40

    60

    VEN

    n

    29

    3

    41

    38

    17

    VIN

    F

    2

    50

    0

    50

    0

    VIN

    M

    9

    44

    56

    VIN

    I

    7

    29

    57

    14

    VIN

    n

    18

    6

    33

    56

    6

    GRA hma

    F

    2

    50

    50

    GRA hma

    M

    10

    100

    GRA hma

    n

    13

    92

    8

    GRA pmed

    F

    6

    17

    33

    50

    GRA pmed

    M

    8

    63

    25

    13

    GRA pmed

    n

    14

    7

    50

    36

    7

     

    sites

    très allongé

    allongé

    arrondi

    très arrondi

    SBC

    46

    46

    4

    4

    VEN

    3

    41

    38

    17

    VIN

    6

    33

    56

    6

    GRA hma

    0

    0

    92

    8

    GRA pmed

    7

    50

    36

    7

    Figure 115b : Distribution de l’indice crânien horizontal (en %).

    Image 10000000000005E600000379F89E6639.jpg

    SBC, St-Bertrand ; VEN, Venerque ; VIN, Vindrac ; GRA hma, La Gravette, haut Moyen Âge ; GRA pmed, La Gravette, période médiévale. F, Féminin ; M, Masculin ; I, indéterminé ; n, effectif total.

    Figure 116a : Distribution de l’indice fronto-pariétal.

    sites

    ind fronto-pariétal

    n

    étroit

    moyen

    large

    SBC

    F

    6

    0

    0

    100

    SBC

    M

    11

    9

    0

    91

    SBC

    I

    1

    0

    0

    100

    SBC

    n

    18

    6

    0

    94

    VEN

    F

    6

    33

    33

    33

    VEN

    M

    14

    29

    29

    43

    VEN

    I

    2

    100

    VEN

    n

    22

    27

    27

    45

    VIN

    F

    2

    0

    50

    50

    VIN

    M

    9

    11

    44

    44

    VIN

    I

    7

    29

    71

    VIN

    n

    18

    6

    39

    56

    GRA

    F

    7

    29

    71

    0

    GRA

    M

    14

    36

    29

    36

    GRA

    I

    GRA

    n

    21

    33

    43

    24

     

    sites

    étroit

    moyen

    large

    SBC

    6

    0

    100

    VEN

    27

    27

    45

    VIN

    6

    39

    56

    GRA

    0

    0

    24

    Figure 116b : Distribution de l’indice fronto-pariétal (en %).

    Image 10000000000005EB000003AEF5403401.jpg

    SBC, St-Bertrand ; VEN, Venerque ; VIN, Vindrac ; GRA, La Gravette.
    F, Féminin ; M, Masculin ; I, indéterminé ; n, effectif total.

    Figure 117a : Distribution de l’indice frontal transverse.

    sites

    ind fronto-pariétal

    n

    divergent

    intermédiaire

    parallèle

    SBC

    F

    8

    0

    100

    0

    SBC

    M

    12

    0

    100

    0

    SBC

    I

    1

    0

    100

    0

    SBC

    n

    21

    0

    100

    0

    VEN

    F

    6

    50

    50

    0

    VEN

    M

    15

    27

    73

    0

    VEN

    I

    2

    100

    0

    VEN

    n

    23

    30

    70

    0

    VIN

    F

    2

    50

    50

    0

    VIN

    M

    9

    33

    67

    0

    VIN

    I

    7

    14

    86

    0

    VIN

    n

    18

    28

    72

    0

    GRA

    F

    9

    44

    56

    0

    GRA

    M

    13

    38

    62

    0

    GRA

    I

    GRA

    n

    22

    41

    59

    0

     

    sites

    divergent

    intermédiaire

    parallèle

    SBC

    0

    100

    0

    VEN

    30

    70

    0

    VIN

    28

    72

    0

    GRA

    41

    59

    0

    Figure 117b : Distribution de l’indice frontal transverse (en %).

    Image 1000000000000534000003AAE0E3B8E3.jpg

    SBC, St-Bertrand ; VEN, Venerque ; VIN, Vindrac ; GRA, La Gravette.
    F, Féminin ; M, Masculin ; I, indéterminé ; n, effectif total.

    Figure 118a : Distribution de l’indice moyen de hauteur.

    sites

    ind moyen hteur

    n

    bas

    moyen

    haut

    SBC

    F

    10

    30

    60

    10

    SBC

    M

    12

    50

    25

    25

    SBC

    I

    1

    100

    SBC

    n

    23

    39

    43

    17

    VEN

    F

    5

    60

    0

    40

    VEN

    M

    11

    18

    36

    45

    VEN

    I

    2

    0

    50

    50

    VEN

    n

    18

    28

    28

    44

    VIN

    F

    2

    50

    50

    0

    VIN

    M

    9

    22

    67

    11

    VIN

    I

    5

    20

    40

    40

    VIN

    n

    16

    25

    56

    19

    GRA

    F

    7

    43

    57

    0

    GRA

    M

    20

    50

    50

    0

    GRA

    I

    GRA

    n

    27

    48

    52

    0

     

    sites

    bas

    moyen

    haut

    SBC

    39

    43

    17

    VEN

    28

    28

    44

    VIN

    25

    56

    19

    GRA

    48

    52

    0

    Figure 118b : Distribution de l’indice moyen de hauteur (en %).

    Image 100000000000054A0000039D500E898B.jpg

    SBC, St-Bertrand ; VEN, Venerque ; VIN, Vindrac ; GRA, La Gravette.
    F, Féminin ; M, Masculin ; I, indéterminé ; n, effectif total.

    9Ainsi, on note une division archéologique corrélée à une différenciation métrique remarquable, constatée sur la forme de la voûte du crâne. Ceci est intéressant puisque la contemporanéité des tombes en pleine terre et des sarcophages repose sur l’antériorité relative des tombes en pleine terre, mais rien ne permet leur attribution à l’Antiquité. Nous sommes donc en présence de deux hypothèses : les tombes en pleine terre ne sont pas contemporaines des sarcophages mais elles appartiennent à l’Antiquité, ou bien, il existe deux groupes de morphologie crânienne différente, et cette séparation se retrouve dans le geste funéraire. La première hypothèse n’est pas retenue car deux tombes en pleine terre ont fait l’objet de datations, l’une est datée du 3e tiers du VIe siècle (Sp. R1) et l’autre est datée entre 641 et 766 (Sp. R3). La seconde hypothèse semble alors être validée.

    10Le site de La Gravette, de par la mauvaise conservation des ossements, n’a permis l’analyse que de très peu de crânes (22), pour lesquels néanmoins 29 mesures et 15 indices ont été étudiés2. Par contre, 204 mandibules et 183 mastoïdes ont pu être exploités.

    11Il apparaît qu’aucun indice ne permet de déceler une différence significative entre le haut Moyen Âge et la période médiévale, ou bien entre les sexes. Notons toutefois que les variables de la face définissent, en plus des quatre indices évoqués plus haut :

    • une face large ou moyenne ;

    • un prognathisme qui, selon l’indice gnathique de Flower, indique une majorité de maxillaires mésognathes (52 %) et orthognathes (40 %) ;

    • un nez dont les trois formes sont représentées, large à 25 % (platyrhinien), moyen à 25 % (mésorhinien), et étroit à 50 % (leptorhinien) ;

    • des orbites généralement plus hautes chez les hommes que chez les femmes ;

    • une capacité crânienne sur le mode aristencéphale (selon la classification de Braüer, 1988) ;

    • une hauteur du crâne majoritairement basse (tapeïnocrâne, 70 %) et moyenne (métriocrâne, 30 %) ;

    • des modules mastoïdiens féminins plus faibles que les modules masculins ;

    • des mandibules dont les trois formes sont représentées à part égale, avec la forme dolichognathe (allongée) majoritaire chez les sujets féminins et la forme brachygnathe (arrondie) majoritaire chez les hommes.

    12De plus, aucune anomalie de développement ou de l’équilibre dento-facial n’a été dépisté. Quant à la possibilité de corréler types faciaux et localisation géographique des sépultures, seule une très grande similitude dans l’analyse céphalométrique de deux sujets (726,1 et 726,2) inhumés dans la même sépulture a été détecté.

    VI. 1.2. Les données post-crâniennes

    * Mesures et indices

    13On observe quelques dispersions (p (F)) statistiquement différentes pour certaines variables3 (annexes).

    14Les indices de robustesse se répartissent de manière conforme à ce qui est observé pour les populations européennes (Olivier, 1960), les indices féminins étant généralement plus faibles que les indices masculins.

    15Les humérus sont essentiellement eurybrachiques pour les populations de Saint-Bertrand-de- Comminges (82 %) et de La Gravette (71 %), voire exclusivement pour la population de Vindrac (fig. 119). Une grande proportion de sujets de Venerque (45 %), majoritairement féminins (12/17), ont des humérus plus uniformes, avec un aplatissement de la diaphyse plus important. Il en est de même pour quelques sujets de Saint-Bertrand-de-Comminges (aussi féminins, 10/11), mais dans une proportion moindre (18 %).

    Figure 119a : Distribution de l’indice diaphysaire de l’humérus.

    sites

    Indice Humérus

    n

    platybrachie

    eurybrachie

    SBC

    F

    24

    42

    58

    SBC

    M

    35

    3

    97

    SBC

    I

    1

    0

    100

    SBC

    n

    60

    18

    82

    VEN

    F

    19

    63

    37

    VEN

    M

    22

    32

    68

    VEN

    I

    8

    38

    63

    VEN

    n

    49

    45

    55

    VIN

    F

    2

    0

    100

    VIN

    M

    8

    0

    100

    VIN

    I

    8

    0

    100

    VIN

    n

    18

    0

    100

    GRA

    F

    119

    38

    62

    GRA

    M

    149

    21

    79

    GRA

    I

    GRA

    n

    268

    29

    71

     

    sites

    platybrachie

    eurybrachie

    SBC

    18

    82

    VEN

    45

    55

    VIN

    0

    100

    GRA

    29

    71

    Figure 119b : Distribution de l’indice diaphysaire de l’humérus (en %).

    Image 100000000000052C0000039192D1E064.jpg

    SBC, St-Bertrand ; VEN, Venerque ; VIN, Vindrac ; GRA, La Gravette.
    F, Féminin ; M, Masculin ; I, indéterminé ; n, effectif total.

    16Les ulnas sont en majorité eurôlènes pour les trois sites considérés (Saint-Bertrand-de-Comminges, Venerque, Vindrac) , le site de La Gravette n’ayant pas fait l’objet de cette étude (fig. 120). Toutefois, la répartition de cet indice de platôlénie est légèrement différente entre Saint-Bertrand-de-Comminges et Venerque, où la grande majorité des sujets a un indice moyen, et Vindrac dont la distribution est plus étalée, avec notamment quelques sujets masculins présentant un ulna aplati. Cependant, il faut prendre ce résultat avec précaution en raison de la faiblesse de son échantillon (n=14). Cependant, il faut prendre ce résultat avec précaution en raison de la faiblesse de son échantillon (n=14). On note aussi que les hommes de Venerque et de Vindrac ont un ulna plus aplati alors que ceux de St-Bertrand-de- Comminges ont un ulna plutôt arrondi.

    17Pour le fémur, l’indice pilastrique détermine un pilastre faible en majorité, sauf à La Gravette où le pilastre est majoritairement nul (fig. 121). Cependant, des différences de répartition sont observées ici aussi avec, dans la population de Saint-Bertrandde- Comminges, une grande proportion également de pilastre moyen, comme à Vindrac. La distribution particulière de Vindrac est due à la faiblesse de son échantillon (n=16).

    18Le fémur se caractérise également par une diaphyse plutôt aplatie ou arrondie sous les trochanters à Saint-Bertrand-de-Comminges et La Gravette, alors que la majorité des sujets ont une diaphyse fémorale aplatie transversalement à Venerque (fig. 122). Le site de Vindrac n’a pas fait l’objet de cette étude.

    19La diaphyse tibiale a essentiellement un aplatissement inexistant, en grande majorité pour Saint- Bertrand-de-Comminges et Venerque (fig. 123). La distribution des sujets (masculins) de Vindrac est répartie entre un aplatissement faible et inexistant. Il faut garder à l’esprit que l’échantillon de Vindrac est restreint (n=13), et que ces résultats peuvent être dus simplement au faible nombre de sujets. Le site de La Gravette n’a pas fait l’objet de cette étude.

    20La répartition des données morphométriques sur le plan des nécropoles ne présentent pas d’apparentements évidents entre les sujets.

    VI. 2. Le dimorphisme sexuel

    21L’étude a été réalisée pour chacune des variables métriques (dimensions et indices) et pour chaque population. S’il n’existe pas de limite inférieure à l’effectif des groupes, nous avons cependant défini une limite arbitraire : le test sera en effet réalisé pour toute variable dont l’effectif par groupe est supérieur ou égal à 5. Ainsi, le site de Vindrac est écarté de l’analyse, et de même, pour certaines variables crâniennes et/ou infra-crâniennes dans les trois autres sites.

    22L’observation des variables et des indices crâniens montre que l’ensemble des dimensions ne présentent pas de différences significatives entre les populations masculines et féminines (Romon 1996). Néanmoins, les variables et indices de la mandibule et du module mastoïdien, uniquement mesurés pour le site de La Gravette, présentent un dimorphisme sexuel marqué.

    23L’observation des variables infra-crâniennes montre, quant à elles, que l’ensemble des dimensions présentent des valeurs significativement différentes entre les populations masculines et féminines au sein de chaque site. En revanche, les indices de forme des os longs sont identiques.

    24Ainsi, pour les trois sites considérés, les différences sexuelles se caractérisent uniquement par de fortes dimensions absolues infra-crâniennes, les dimensions crâniennes et les indices de forme étant quant à eux similaires.

    VI. 3. La stature

    25La stature moyenne des hommes est supérieure à la moyenne des femmes, conséquence du dimorphisme sexuel classique (fig. 124).

    26Toutefois, à Venerque, ce résultat est très important, il est peut-être accentué par le fait que les sujets graciles et donc petits sont souvent déterminés comme étant féminins, ainsi que par le faible échantillon étudié. Pour le site de Vindrac, la stature masculine présente une moyenne et un écart-type relativement forts, alors que les valeurs calculées pour Saint-Bertrand-de-Comminges et La Gravette à l’Isle-Jourdain sont celles communément rencontrées dans les nécropoles du haut Moyen Âge (Sansilbano- Collilieux 1994).

    Figure 120a : Distribution de l’indice d’aplatissement de l’ulna.

    sites

    Ulna

    n

    Aplati

    moyen

    arrondi

    SBC

    F

    25

    12

    68

    20

    SBC

    M

    35

    9

    74

    17

    SBC

    I

    2

    0

    100

    SBC

    n

    62

    10

    73

    18

    VEN

    F

    13

    15

    85

    VEN

    M

    22

    27

    68

    5

    VEN

    I

    7

    29

    71

    VEN

    n

    42

    24

    74

    2

    VIN

    F

    1

    0

    100

    VIN

    M

    8

    25

    63

    13

    VIN

    I

    5

    80

    20

    VIN

    n

    14

    43

    50

    7

     

    sites

    aplati

    moyen

    arrondi

    SBC

    10

    73

    18

    VEN

    24

    74

    2

    VIN

    43

    50

    7

    Figure 120b : Distribution de l’indice d’aplatissement de l’ulna (en %).

    Image 10000000000005480000037867BB5DB7.jpg

    SBC, St-Bertrand ; VEN, Venerque ; VIN, Vindrac.
    F, Féminin ; M, Masculin ; I, indéterminé ; n, effectif total.

    Figure 121a : Distribution de l’indice pilastrique du fémur.

    sites

    Fém - pilastre

    n

    nul

    faible

    moyen

    allongé

    SBC

    F

    24

    25

    42

    25

    8

    SBC

    M

    27

    15

    30

    41

    15

    SBC

    I

    1

    100

    SBC

    n

    52

    19

    37

    33

    12

    VEN

    F

    19

    16

    58

    16

    11

    VEN

    M

    28

    29

    50

    21

    VEN

    I

    19

    42

    37

    16

    5

    VEN

    n

    66

    29

    48

    18

    5

    VIN

    F

    1

    100

    VIN

    M

    7

    29

    29

    14

    29

    VIN

    I

    8

    50

    13

    38

    VIN

    n

    16

    38

    19

    31

    13

    GRA

    F

    129

    93

    6

    1

    GRA

    M

    154

    87

    13

    GRA

    I

    GRA

    n

    183

    84

    15

    1

     

    sites

    nul

    faible

    moyen

    allongé

    SBC

    19

    37

    33

    12

    VEN

    29

    48

    18

    5

    VIN

    38

    19

    31

    13

    GRA

    84

    15

    1

    Figure 121b : Distribution de l’indice pilastrique du fémur (en %).

    Image 10000000000005400000039A7E9E4294.jpg

    SBC, St-Bertrand ; VEN, Venerque ; VIN, Vindrac ; GRA, La Gravette.
    F, Féminin ; M, Masculin ; I, indéterminé ; n, effectif total.

    27L’estimation de la stature à partir du squelette n’est donc pas satisfaisante pour l’étude des populations anciennes. C’est pourquoi l’analyse des données métriques directement à partir de la longueur des fémurs a été réalisée (fig. 125). Les comparaisons menées entre les sites de Saint-Bertrand-de-Comminges et Venerque montrent que la différence de longueur maximale du fémur n’est pas significative, ni pour les hommes ni pour les femmes (fig. 126). Les comparaisons menées avec le site de Vindrac n’a intéressé que les hommes, les femmes n’étant représentées que par un seul individu. Ces comparaisons montrent également l’absence de différence significative de la longueur maximale du fémur entre les hommes de Vindrac et ceux des deux autres sites.

    Figure 122a : Distribution de l’indice de platymérie du fémur.

    sites

    Fem - platymérie

    n

    très aplati

    aplati

    arrondi

    aplati transv

    SBC

    F

    25

    8

    60

    28

    4

    SBC

    M

    31

    10

    35

    55

    SBC

    I

    1

    100

    SBC

    n

    57

    9

    46

    44

    2

    VEN

    F

    21

    10

    14

    33

    43

    VEN

    M

    24

    29

    29

    42

    VEN

    I

    19

    16

    26

    11

    47

    VEN

    n

    64

    8

    23

    25

    44

    GRA

    F

    135

    21

    47

    31

    1

    GRA

    M

    172

    9

    45

    44

    2

    GRA

    I

    GRA

    n

    307

    14

    46

    38

    1

     

    sites

    très aplatie

    aplatie

    arrondie

    aplatie transv

    SBC

    9

    46

    44

    2

    VEN

    8

    23

    25

    44

    GRA

    14

    46

    38

    1

    Figure 122b : Distribution de l’indice de platymérie du fémur (en %).

    Image 1000000000000526000002EF23DCC4E6.jpg

    SBC, St-Bertrand ; VEN, Venerque ; GRA, La Gravette.
    F, Féminin ; M, Masculin ; I, indéterminé ; n, effectif total.

    VI. 4. Comparaisons

    28Les principales données métriques et indiciaires ont été confrontés à celles de 3 populations afin de mieux situer les populations étudiées dans le contexte régional, et mieux appréhender leur morphologie.

    VI. 4.1. Les données crâniennes

    29Seulement 6 variables sont communes aux nécropoles étudiées, ce sont la longueur maximale du crâne, les largeurs frontales maximale et minimale, la largeur maximale du pariétal, la largeur biastérique et la hauteur porion-bregmatique. Les comparaisons ont été effectuées tout d’abord entre trois sites étudiés, Saint-Bertrand-de-Comminges, Venerque et Vindrac, puis elles ont été élargies à deux sites régionaux supplémentaires, Beaucairesur- Baïse4 (Gers) et Montferrand5 (Aude), afin de caractériser la morphologie de ces populations. Compte tenu de l’important biais découlant du faible nombre de crânes étudiables par rapport au près de 800 sépultures fouillées, le site de La Gravette n’a pas été inclus dans cette analyse.

    Figure 123a : Distribution de l’indice cnémique du tibia.

    sites

    Tibia- cnémique

    n

    aplati transv

    peu aplati

    aplatissmt nul

    SBC

    F

    25

    8

    16

    84

    SBC

    M

    36

    14

    86

    SBC

    I

    2

    100

    SBC

    n

    63

    0

    14

    86

    VEN

    F

    17

    12

    12

    76

    VEN

    M

    19

    11

    11

    79

    VEN

    I

    14

    36

    64

    VEN

    n

    50

    8

    18

    74

    VIN

    F

    1

    100

    VIN

    M

    7

    57

    43

    VIN

    I

    5

    100

    VIN

    n

    13

    0

    31

    69

     

    sites

    aplatie transv

    peu aplatie

    aplatissmt nul

    SBC

    0

    14

    86

    VEN

    8

    18

    74

    VIN

    0

    31

    69

    Figure 123b : Distribution de l’indice cnémique du tibia (en %).

    Image 1000000000000488000002FFBC99EE7D.jpg

    SBC, St-Bertrand ; VEN, Venerque ; VIN, Vindrac.
    F, Féminin ; M, Masculin ; I, indéterminé ; n, effectif total.

    30Une première analyse, univariée, montre que :

    • entre St-Bertrand-de-Comminges et Venerque, sexes réunis, trois variables sur cinq et trois indices sur quatre présentent des différences de moyenne entre les individus, et, sexes séparés, une variable masculine et aucune féminine ne présente de différence significative, mais les trois indices restent significatifs au seuil de 5 %.

    • entre St-Bertrand-de-Comminges et Vindrac, sexes réunis, deux variables sur six et trois indices sur quatre sont significatifs, et sexes séparés, les deux variables masculines et deux indices sont différents et aucune variable ni aucun indice féminin n’est différent entre les deux populations. Cependant, il faut rappeler que l’effectif féminin de Vindrac est limité à deux sujets.

    • entre Venerque et Vindrac, sexes réunis, une seule variable est significative, et aucun indice, et sexes séparés, aucune variable ni indice n’est différent entre les deux populations, masculine ou féminine.

    31Selon les analyses univariées, nous ne mettons pas en évidence de grandes différences, ni de moyenne, ni de variabilité. Nous devons tout de même noter que pour chaque étude, la moyenne des largeurs maximales des crânes de Saint-Bertrand-de-Comminges sont toujours significativement inférieures à celles des autres nécropoles. Ainsi, la population de Saint-Bertrand-de-Comminges diffère des deux autres populations, toutefois, cette différence s’exprime moins sur le format du crâne que sur sa forme. Ces différences sont plus prononcées avec les sujets de Venerque qu’avec ceux de Vindrac. Par ailleurs, elles touchent plutôt les hommes que les femmes.

    32Une analyse en composantes principales, réalisées sur tous les individus et pour toutes les variables (fig. 127), montre que si chaque groupe forme un ensemble cohérent, tous se recoupent. Ainsi, les cinq populations sont plutôt homogènes et partagent un même « pool » commun. Sur un diagramme hiérarchique, nous retrouvons cette homogénéité. Nous devons quand même noter le grand éloignement entre les hommes et les femmes de Montferrand. Cet éloignement peut s’expliquer par un problème méthodologique. En effet, les individus de ce cimetière ont été sexés sur des critères crâniens, méthode aujourd’hui abandonnée, amplifiant artificiellement les différences entre les sujets de la basilique cémétériale de Montferrand.

    VI. 4.2. Les données post-crâniennes

    33Les éléments de comparaisons régionaux sont assez rares. En effet, aucune nécropole ne présente suffisamment de données et correspond à la période et au milieu géographique concernés. Les comparaisons ont donc été réalisées tout d’abord entre les sites de Saint-Bertrand-de-Comminges, Venerque, et Vindrac, puis ensuite avec La Gravette de l’Isle- Jourdain et ses différents groupes chronologiques (francs, autochtones, et carolingiens)6.

    Figure 124 : Estimation de la stature à Saint-Bertrand-de-Comminges (SBC), Venerque (VEN), Vindrac (VIN) et La Gravette (GRA).

    sites

    sexe

    n

    moy (cm)

    écart-type

    SBC

    M

    33

    168,7

    5,6

    F

    25

    155,5

    6,2

    VEN

    M

    17

    174,8

    4,9

    F

    13

    155,3

    8,4

    VIN

    M

    18

    173,8

    10,4

    F

    1

    166,0

    GRA

    M

    113

    172,5

    4,14

    F

    90

    160,2

    3,83

    F, Féminin ; M, Masculin.

    Figure 125 : Distribution de la longueur des os longs.

    Image 100000000000076E000005888E47F798.jpg

    SBC, St-Bertrand ; VEN, Venerque ; VIN, Vindrac ; GRA, La Gravette.
    F, Féminin ; M, Masculin.

    Figure 126 : Distribution de la longueur maximale du fémur

    comparaisons

    n SBC

    n VEN

    M SBC

    M VEN

    et SBC

    et VEN

    F

    p (F)

    ddl

    t

    p (t)

    M

    22

    12

    451

    453

    23,1

    42,08

    0,3

    0,02

    32

    0,15

    0,86

    F

    15

    10

    410

    416

    17,68

    22,67

    1,65

    0,39

    23

    0,79

    0,42

    comparaisons

    n SBC

    n VIN

    M SBC

    M VIN

    et SBC

    et VIN

    F

    p (F)

    ddl

    t

    p (t)

    M

    22

    7

    451

    467

    23,1

    27,83

    0,35

    0,01

    27

    0,97

    0,15

    comparaisons

    n VEN

    n VIN

    M VEN

    M VIN

    et VEN

    et VIN

    F

    p (F)

    ddl

    t

    p (t)

    M

    12

    7

    453

    467

    42,08

    27,83

    1,15

    0,91

    17

    0,68

    0,51

    SBC, St-Bertrand ; VEN, Venerque ; VIN, Vindrac F, Féminin ; M, Masculin ; en gras : test significatif au seuil de 5 %.

    Figure 127 : Analyse en composantes principales pour les variables crâniennes.

    Image 10000000000006E200000451A60315BB.jpg

    Saint-Bertrand-de-Comminges (triangle vert), Venerque (triangle bleu), Vindrac (triangle cyan), Montferrand (carré jaune), et Beaucaire-sur-Baïse (losange rose).
    Les variables sont représentées par des points roses (axe 1, 46,5 %, axe 2, 20,8 %).

    34L’analyse univariée montre que l’ensemble des dimensions et des indices présentent des valeurs significativement différentes entre les populations, et même en tenant compte séparément des hommes et des femmes (fig. 128). Les comparaisons menées entre les trois populations, sexes réunis, indiquent que la population de Vindrac est la plus différente, et notamment avec la population de Saint-Bertrandde- Comminges. Les études menées sexes séparés montre que :

    • pour les hommes, la population masculine de Saint-Bertrand-de-Comminges est la plus différente des trois, tandis que les deux autres sont assez proches. Les hommes de Saint-Bertrand-de-Comminges présentent plus de différences sur la forme des os que sur le format avec les hommes de Venerque, contrairement à ceux de Vindrac où les différences s’expriment davantage sur le format des os.

    • pour les femmes, seule la comparaison entre Saint-Bertrand-de-Comminges et Venerque est possible, Vindrac ne présentant que deux femmes. La population féminine entre ces deux sites présente moins de différences que les hommes, tant sur le format que sur la forme des os.

    35Selon les analyses univariées, la population de Vindrac semble donc former un groupe bien distinct, de même que les hommes de Saint-Bertrandde- Comminges.

    36Une analyse en composantes principales a été réalisée pour toutes les variables, et avec les sujets de La Gravette de l’Isle-Jourdain. L’étude des sujets (fig. 129) montre une homogénéité bien que chaque population forment un ensemble cohérent. En effet, on reconnaît la population de Vindrac dont les sujets (presque tous masculins) sont groupés, celle de Saint-Bertrand-de-Comminges dont les sujets sont plus dispersés, celle de Venerque dont les sujets sont plus éparpillés encore. Ainsi, les trois populations sont plutôt homogènes et partagent un même « pool » commun. Enfin, la population de La Gravette recouvre la totalité de la variabilité de nos trois populations, cela étant due sans doute aux différentes phases chronologiques.

    Figure 128 : Représentation des différences entre les populations étudiées, selon les dimensions et les indices.

    comparaisons

    mesures

    %

    indices

    %

    ttes variables

    %

    SBC/VEN

    13/30

    43

    5/11

    45

    18/41

    44

    pop totale

    SBC/VIN

    19/20

    95

    4/10

    40

    23/30

    77

    VEN/VIN

    15/20

    75

    2/10

    20

    17/30

    57

    SBC/VEN

    11/30

    37

    5/10

    50

    16/30

    53

    M

    SBC/VIN

    13/20

    65

    4/10

    40

    17/30

    57

    VEN/VIN

    6/20

    30

    1/10

    10

    7/30

    57

    F

    SBC/VEN

    9/26

    35

    3/9

    33

    12/35

    34

    SBC, St-Bertrand ; VEN, Venerque ; VIN, Vindrac.
    F, Féminin ; M, Masculin.

    Figure 129 : Analyse en composantes principales pour les variables infra-crâniennes.

    Image 100000000000051F0000049F617D2A9B.jpg

    Représentation des sujets.
    Saint-Bertrand-de-Comminges (triangle vert), Venerque (triangle bleu), Vindrac (triangle cyan), La Gravette de l’Isle-Jourdain (rond noir).

    37L’étude des populations confirme l’homogénéité précédente puisque que les trois sites étudiés sont regroupés au centre de l’analyse (fig. 130). Si les zones sont « éclatées » par rapport à nos populations, c’est que l’une d’elles est plus différenciée.

    38L’échantillon de La Gravette de l’Isle-Jourdain se différencie davantage de nos populations, et même entre ses groupes chronologiques.

    VI. 5. Conclusions sur les données métriques

    39L’étude de la variabilité des données métriques montre pour le Sud-Ouest de la France, au haut Moyen Âge, des populations relativement homogènes, avec un dimorphisme sexuel classique, identique à ceux observés lors de toute étude de populations médiévales ou même actuelles. Même si ces populations se différencient les unes des autres (par exemple, Vindrac ou les hommes de Saint-Bertrand-de-Comminges), elles appartiennent à un même ensemble, et partagent un même noyau commun. Ce résultat n’est vrai qu’à un niveau d’analyse « populationnel » ; à un niveau individuel, il serait impossible à un anthropologue, de pouvoir donner la provenance géographique d’un individu isolé.

    Figure 130 : Analyse en composantes principales pour les variables infra-crâniennes.

    Image 1000000000000597000008B030EE85F4.jpg

    Représentation des populations
    (SBC, Saint-Bertrand-de-Comminges, VEN, Venerque, VIN, Vindrac, FRA-WIS-CAR, francs, autochtones et carolingiens de l’Isle-Jourdain).

    VI. 6. Les déformations crâniennes

    40Dans la nécropole de Rivel à Venerque, sept déformations crâniennes artificielles ont été identifiées à ce jour (fig. 131). Elles correspondent, sur les 31 crânes observables, à une fréquence de 22 % ; elles font actuellement de la nécropole de Rivel le site où cette fréquence est la plus forte pour le haut Moyen Âge en Europe Occidentale.

    VI.6.1. Description

    41Les déformations crâniennes relevées à Venerque sont de même type, antéro-postérieure oblique, plus ou moins marquée (très marquée pour les sujets 30, 103 et 110, moins pour les sujets 15, 66, 116, 122) (fig. 131). Le frontal est plus ou moins aplati, étiré vers l’arrière, sauf les sujets 103 et 122 qui ont un frontal anguleux. La région occipitale est verticale, à l’exception du sujet 66. Les bosses pariétales sont atténuées, excepté les sujets 15 et 103. Certains possèdent une ensellure bregmatique (30, 66, 110, 122) tandis que d’autres ont seulement un aplatissement au niveau du bregma (103 et 116).

    42Le degré de déformation dépend du sexe : les crânes féminins sont très déformés alors que les crânes masculins le sont moins.

    43La répartition dans l’espace funéraire ne semble pas indiquer de distribution particulière, cependant l’échantillon est trop pauvre pour affirmer ou infirmer cette hypothèse.

    44Deux sujets à Vindrac présentent une déformation crânienne. Pour l’un, le sujet 110, qui est la tombe la plus ancienne de la nécropole (fin Ve-1e tiers VIe siècle), la déformation se rapporte au type antéro-postérieur oblique, rapporté par Imbelloni (1923) et repris par Falkenburger (1938) (Crubézy, Murail, Viguier à paraître). Dans ce cas, le frontal et l’occipital sont inclinés de manière parallèle. Dans le cas étudié, le frontal n’est pas affecté de manière flagrante. Cette déformation non contestable a donc un caractère particulier, résidant dans l’aplatissement et la dépression très marquée des ptérions. Le sujet 94 présente une voûte allongée et une dépression post-bregmatique qui concerne les pariétaux sur toute la dimension latérale. Le diagnostic est difficile puisque la dépression, nette au toucher, n’apparaît que peu sur le profil sagittal.

    45Pour affiner le diagnostic, nous avons comparé les indices corde/arc pour les parties frontale, pariétale et occipitale, d’une part avec la population adulte comme référence et d’autre part avec une population archéologique d’enfants de 5, 6 et 8 ans (Stloukal et al 1984). Nous avons employé la méthode de l’écart-réduit, avec ajustement des limites en fonction du nombre d’individus par la table de Student, afin de conclure à l’appartenance ou non d’un individu à la variation de la population (fig. 132).

    46L’indice occipital de l’enfant 110 est toujours exclu de la variation pour les trois populations de référence âgées de 5, 6 et 8 ans (a =2 %, 2 %, 9/1000). L’indice pariétal de l’enfant 110 est de même exclu de ces populations ainsi que de celle de Vindrac (a = 4 %, 2 %, 6 %, 5 %). Ces résultats indiquent que la déformation peut être « décrite » par certains indices de la voûte crânienne.

    47En revanche, les indices de l’enfant 94e ne sont exclus d’aucune population. Cela nous incite d’autant plus à ne pas considérer comme une déformation la dépression observée.

    Figure 131 : Déformations crâniennes

    Image 100000000000028B000001D29674D243.jpg
    Image 100000000000055F000006B9DDE8AF23.jpg

    (a : tombe 103, masculin ; b, tombe 110, féminin ; c, tombe 116, masculin ; d, tombe 122, masculin ; e, tombe 15, masculin ; f, tome 30, féminin ; g, tombe 66, masculin).

    Figure 132 : Comparaisons des indices corde/arc pour les parties frontale, pariétale et occipitale (Vindrac).

    Image 10000000000005A3000006AC1C273350.jpg

    VI. 6.2. Origine et fonction des déformations crâniennes

    48Les déformations crâniennes relevées à Venerque et à Vindrac sont toutes de même type antéro-postérieur oblique, et les crânes féminins sont beaucoup plus déformés que les masculins sur le premier site. E. Crubézy (1986) interprète ce fait comme la conséquence du port de la coiffe. Appliquée dès leur plus jeune âge chez les filles, elle accentuerait leurs déformations alors que chez les garçons, ces déformations seraient moins marquées puisque aucun facteur de compression n’agirait après la sortie du berceau. Cependant, cette hypothèse souffre de la faiblesse de notre échantillon.

    49Ce type de déformation, antéro-postérieur oblique, est du aux pressions exercées par les sangles qui maintiennent l’enfant dans son berceau (Buchet 1988). E. Crubézy (1986) a ainsi pu rechercher la position des moyens de contention à partir du crâne du sujet 30. Il s’est inspiré de figurines en terre cuite blanche gallo-romaines parmi lesquelles on connaît des représentations de plusieurs bébés dans leurs berceaux. Ces berceaux comportent des systèmes de sanglages permettant de maintenir le nourrisson : ils sont connus pour être à l’origine de malformations crâniennes. Ils étaient encore en usage à l’époque moderne dans nos campagnes. L’ensemble des pressions a pu être exercé par un minimum de deux bandeaux : un fronto-occipital passant au-dessus des orbites, peut-être accompagné d’une planchette, et un autre sensiblement dans le plan frontal passant en arrière de la fontanelle bregmatique (fig. 133).

    50Les raisons de telles déformations sont bien sûr inconnues, mais deux hypothèses, l’une n’excluant pas l’autre, peuvent être envisagées (Crubézy 1990) :

    • tout d’abord, un rôle protecteur des moyens de contention contre le froid et les chocs du crâne particulièrement fragile au niveau des fontanelles. La déformation crânienne résultante est alors un effet secondaire ;

    • la seconde, une recherche esthétique des formes résultantes, les déformations sont alors l’effet primaire.

    51Le site de Venerque présente la plus haute fréquence de déformations crâniennes en Europe pour le haut Moyen Âge, 22 % des crânes observables sont déformés. Sa période d’utilisation, VIe et VIIe siècles, est postérieure aux grandes invasions, et donc aux grands brassages de populations qu’elles ont entraînées. Ceci est confirmé par l’homogénéité du groupe et celle de l’ensemble des populations contemporaines du Sud-Ouest de la France. La répartition des individus porteurs de déformations dans l’espace funéraire est aléatoire.

    52Toutes ces constatations semblent écarter les liaisons entre cette pratique et la présence d’individus allochtones dans la nécropole. Les déformations crâniennes de Venerque sont de simples faits culturels, elles ne peuvent servir de marqueur ethnique pour démontrer la présence d’étrangers dans la nécropole. En effet, longtemps les archéologues et anthropologues ont voulu voir dans les déformations crâniennes mérovingiennes la preuve de l’influence des Barbares venus de l’Est (Zirov 1940 ; Wermer 1956 ; Sauter 1954 et 1961 ; Nemeskeri 1976 ; Simon 1979, cités par Crubézy 1990), tout particulièrement celle des Huns emmenant avec eux une coutume dont l’origine était, pensait-on, orientale. D’autres, comme E. Crubézy (1990), n’adhèrent pas à cette hypothèse, la coutume étant connue dans le monde entier, dans des lieux et à des époques différentes (déjà plusieurs millénaires avant notre ère, Kiszely 1978).

    Figure 133 : Venerque, sujet de la tombe 30 (enfant dans son berceau).

    Image 100000000000070000000620C16969DC.jpg

    Essai de reconstitution, E. Crubézy, 1986.

    53Les liens entre différentes époques et différentes régions sont difficiles à retrouver, nous étudierons deux exemples : les déformations des XVIIIe et XIXe siècles dans la même région, la déformation Toulousaine (Crubézy 1986 et 1990), étaient très différentes : par sa forme, généralement de type circulaire, par son intensité, beaucoup plus faible, et par sa fréquence, la majorité de la population était déformée. Ces observations s’opposent toutes à celles effectuées sur la série de Venerque. Ce phénomène s’apparente plus à une mode vestimentaire où la déformation n’est que secondaire, qu’à une réelle volonté de déformation. Cependant, nous ne pouvons émettre d’hypothèse à ce sujet pour la population étudiée, ni affirmer une filiation directe entre ces deux pratiques.

    54les déformations crâniennes étudiées par D. Castex (1994) dans la nécropole de Saint-Etienne-de- Beaune (Ve et VIe siècles), de même période d’utilisation que celle de Venerque, présente aussi quelques différences, notamment de contexte. Il s’agit en effet d’un site suburbain où deux groupes peuvent être séparés aussi bien par les pratiques funéraires que culturelles. Seuls trois sujets, tous féminins, présentent des déformations crâniennes. Vis à vis du mobilier, ils appartiennent tous les trois à l’ensemble supposé burgonde. Une fois encore ces observations s’opposent à celles effectuées à Venerque. Dans ce cas la pratique des déformations crâniennes se rapproche plus de celle définie par L. Buchet (1986), c’est-à-dire, la survivance de coutumes dans un petit groupe qui témoigne le désir de se distinguer des communautés voisines.

    55Dans le cas de Vindrac, la présence d’une déformation crânienne affectant l’un des rares enfants présents dans la nécropole n’est sans doute pas un hasard. En effet, aucun des adultes étudiés ne présente une quelconque déformation de la voûte crânienne.

    56Cette constatation est d’ailleurs renforcée par le caractère exceptionnel du sarcophage de l’enfant 110. Selon M. Bessou, le sarcophage a été façonné pour un enfant : « La cuve est exceptionnellement large. Le fond est rigoureusement plat pour asseoir le lit de 1,40 x 0,40 où l’enfant repose habillé. Au-dessus de lui, la face inférieure du couvercle est également creusée en berceau. Cet ensemble constitue une véritable chambrette funéraire », ceci est encore plus marqué lorsqu’on le met en parallèle avec la chronologie, puisqu’il s’agit d’une des tombes les plus anciennes de la nécropole (fin Ve- début VIe siècle), avec des pièces de parure de type wisigothique.

    57Cette attention particulière pour l’inhumation d’un enfant, l’un des rares de la nécropole et la déformation crânienne qui l’affecte, confèrent à l’inhumation de cet enfant un caractère exceptionnel.

    VI. 7. Les lésions crâniennes à Vindrac

    58Sur le site de Vindrac, trois crânes de sujets adultes ont fait l’objet d’une attention toute particulière, en effet ils présentaient des lésions originales. Si l’une d’entre elles, de type infectieuse, est inhabituelle, les autres sont tout à fait exceptionnelles.

    Le sarcophage 100

    59Deux crânes proviennent du sarcophage 100 : ils étaient en position remaniée, issus des réductions de corps qui ont eu lieu au sein de la tombe.

    60Le crâne du sujet 3, intact, présente un orifice sur le pariétal gauche. Le bord antérieur est situé à 18 mm en arrière de la suture coronale et le bord droit recoupe la suture sagittale pour un tiers de la lésion. Cet orifice, de 15 mm de diamètre antéropostérieur et de 13 mm de diamètre transverse, présente des bords nets. Sa taille est identique entre les faces interne et externe du crâne. Autour de cette lésion, on observe sur la face externe un piqueté, qui commence à 10 mm de la suture coronale et se termine à 37 mm. Cette modification de la surface de l’os mesure 25 mm de diamètre antéro-postérieur et 30 mm de diamètre transverse. Elle ne dépasse pas 1 mm de profondeur, avec un maximum situé à l’engrènement de la suture sagittale. Sur la face interne, le piqueté, très léger, n’altère pas la surface de l’os. Cette lésion évoque un foyer d’ostéite, une infection non spécifique, d’origine externe et superficielle.

    61Le crâne du sujet 2, intact, présente sur le côté droit du crâne un coup porté latéralement avec un objet tranchant. Ce dernier a sectionné l’occipital, provoquant une écaille des lignes nuchales inférieures jusqu’au foramen magnum. Il a ensuite tranché le temporal droit, rabotant le processus mastoïde, la partie terminale du processus stylo-mastoïdien et la branche montante de la mandibule sur 3 cm, sans fracture complète mais avec détachement de la partie inférieure (l’angle goniaque) (fig. 134). L’orientation du coup permet d’évoquer en l’absence des vertèbres cervicales une atteinte certaine de l’atlas, au niveau du processus transverse droit. Sur le plan dentaire, toutes les dents étaient présentes avant la mort. Il manque par la chute post mortem les premières incisives supérieures, la première incisive inférieure gauche et la canine inférieure droite. La première molaire inférieure droite est présente à l’état de racine (sans doute une carie). Aucune dent ne présente d’éclatement ou de fissuration en liaison avec le coup. Le coup aurait pu être porté par derrière, dans le dos, et légèrement descendant, de droite à gauche, sous un angle de 15° par rapport à l’horizontale. Il est probable que le geste ait été réalisé pour une décapitation, avec la tête posée sur un billot.

    Le crâne isolé

    62Le troisième crâne a été découvert, isolé, dans le sédiment entre les sarcophages 3 et 4. Incomplet, il n’est représenté que par la voûte (frontal, pariétaux et écaille de l’occipital). Il présente cinq orifices, trois complets et circulaires, un quatrième incomplet et circulaire, et un cinquième complet et irrégulier. Si les quatre premiers semblent suggérer des trépanations, le dernier est plus équivoque. En dehors de ces lésions, aucune trace de traumatismes ou fractures n’est visible.

    Figure 134 : Vindrac, sarcophage 100, sujet 2, coup sur la base du crâne du à une probable décapitation.

    Image 100000000000071A00000518B767233B.jpg

    63Sur la partie gauche de la voûte, trois orifices circulaires sont présents. Un premier orifice, incomplet, est situé en arrière de l’orbite gauche, à la jonction fronto-zygomatique. Il mesure 25 mm de diamètre. L’ouverture laisse apparaître les tables interne et externe, le diploé et la partie interne de l’arcade. La table interne à la partie supérieure de l’orifice est parfaitement lisse, comme polie. Le second orifice, antérieur, est situé sur le frontal à 8 mm de la ligne virtuelle de la suture métopique, et son bord postérieur est à 30 mm de la suture coronale. Il mesure 18 mm de diamètre. Les ouvertures des tables interne et externe sont pratiquement de même taille : l’orifice interne est supérieur de 1 mm sur toute la circonférence. Le troisième orifice, postérieur, est tangent à ligne virtuelle de la suture métopique, et son bord postérieur est à 4-5 mm de la suture coronale. Son diamètre est de 22 mm. Les ouvertures interne et externe ont la même taille (fig. 135).

    64Sur le pariétal droit, deux orifices sont présents. Le premier, circulaire, est situé à 25 mm au-dessus de l’astérion. Son diamètre est de 23 mm. Les ouvertures interne et externe ont la même taille. Le second est situé à 50 mm en arrière de la suture coronale et son bord gauche est à 10 mm de la suture sagittale. L’orifice, irrégulier, est oblique selon un axe antéro-postérieur, de droite à gauche, avec un angle de 45°. Son grand axe mesure 35 mm. La partie postérieure est régulière, la partie antérieure est irrégulière, sur 30 mm et de 5 à 10 mm de largeur. Il recoupe en partie la trace calcifiée de ce qui a pu être un niveau de matière organique dans la cavité crânienne. La calcification concerne partiellement le bord postérieur de l’orifice (le bord inférieur en position d’inhumation). Cette situation permet de dire que l’orifice a été constitué avant la mort (fig. 136).

    65La forme des orifices permet d’exclure une trépanation par grattage, par incision ou par multiples petits orifices. Leur forme régulière, à l’exception de la dernière ouverture, évoque l’utilisation d’un outil, le trépan. Le crâne présente des trépanations complètes. Les orifices de trépanation ne sont pas associés à un traumatisme justifiant l’intervention. Aucune trace de découpe du scalp n’a été relevée. Il n’y a pas de trace de cicatrisation, ce qui permet d’évoquer un décès au cours de la trépanation ou peu de temps après, ou encore une intervention post mortem (à distance de la mort).

    Figure 135 : Vindrac, crâne isolé, localisation des orifices sur la face latérale gauche.

    Image 100000000000072A00000517990F8CA9.jpg

    66L’orifice antérieur situé sur le frontal présente la particularité d’avoir une ouverture de la table interne plus grande (rayon +1 à 2 mm) que la table externe. Cette dernière présente deux discrètes irrégularités osseuses (saillies de 0,5 à 1 mm), peu compatibles avec une action débutée sur la table externe. Ainsi, cette ouverture a vraisemblablement été pratiquée post mortem, depuis la table interne.

    Figure 136 : Vindrac, crâne isolé, localisation des orifices sur la face latérale droite.

    Image 100000000000071E00000571832F216C.jpg

    Notes de bas de page

    1 En effet, les variables définissent un indice supérieur à 73, caractérisant un front très large (Olivier, 1960).

    2 La téléradiocéphalométrie a été utilisée, et trois types d’analyses céphalométriques de profil (Downs 1948 ;Wylie et Johnson 1952 ; Bimler 1957) et une analyse céphalométrique de face (Sassouni 1958) ont été effectuées.

    3 Pour Saint-Bertrand-de-Comminges, 9 variables sur 56, soit 16 %, pour Venerque 13 variables sur 50 soit 26 %, et pour Vindrac aucune sur 16 variables.

    4 Larrieu et al, 1985.

    5 Audy et Riquet, 1962.

    6 Chaque population est également identifiée par une zone comme le site de l’Isle-Jourdain (Z2, dans l’église, Z3, autour de l’église, Z4, enclos franc, et Z5, autre espace funéraire éloigné de l’église et au-delà du fossé défensif), à savoir Z10, Venerque, Z11, Saint-Bertrand-de-Comminges, et Z12, Vindrac.

    Auteurs

    T. Romon

    Assistant d’étude et d’opération, Inrap, UMR 5199, PACEA, Université de Bordeaux 1

    P. Murail

    Anciennement Pr. en anthropobiologie, laboratoire d’anthropobiologie de Bordeaux I

    S. Duchesne

    Chargée d’opération et de recherches, Inrap, UMR 5288, AMIS, Université de Toulouse

    É. Crubézy

    Pr. d’anthropobiologie, UMR 5288 CNRS, Université de Toulouse

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    1 En effet, les variables définissent un indice supérieur à 73, caractérisant un front très large (Olivier, 1960).

    2 La téléradiocéphalométrie a été utilisée, et trois types d’analyses céphalométriques de profil (Downs 1948 ;Wylie et Johnson 1952 ; Bimler 1957) et une analyse céphalométrique de face (Sassouni 1958) ont été effectuées.

    3 Pour Saint-Bertrand-de-Comminges, 9 variables sur 56, soit 16 %, pour Venerque 13 variables sur 50 soit 26 %, et pour Vindrac aucune sur 16 variables.

    4 Larrieu et al, 1985.

    5 Audy et Riquet, 1962.

    6 Chaque population est également identifiée par une zone comme le site de l’Isle-Jourdain (Z2, dans l’église, Z3, autour de l’église, Z4, enclos franc, et Z5, autre espace funéraire éloigné de l’église et au-delà du fossé défensif), à savoir Z10, Venerque, Z11, Saint-Bertrand-de-Comminges, et Z12, Vindrac.

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    Ce livre est cité par

    • Crubézy, Éric. (2019) Archéologie de la santé, anthropologie du soin. DOI: 10.3917/dec.frome.2019.01.0081

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    Romon, T., Murail, P., Duchesne, S., & Crubézy, É. (2015). VI. Données morphologiques. In S. Duchesne & Éric Crubézy (éds.), Les cimetières du haut Moyen Âge en Languedoc (1‑). Presses universitaires de Perpignan. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pupvd.2445
    Romon, T., P. Murail, S. Duchesne, et É. Crubézy. « VI. Données morphologiques ». In Les cimetières du haut Moyen Âge en Languedoc, édité par Sylvie Duchesne et Éric Crubézy. Perpignan: Presses universitaires de Perpignan, 2015. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pupvd.2445.
    Romon, T., et al. « VI. Données morphologiques ». Les cimetières du haut Moyen Âge en Languedoc, édité par Sylvie Duchesne et Éric Crubézy, Presses universitaires de Perpignan, 2015, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pupvd.2445.

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    Duchesne, S., & Crubézy, Éric (éds.). (2015). Les cimetières du haut Moyen Âge en Languedoc (1‑). Presses universitaires de Perpignan. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pupvd.2425
    Duchesne, Sylvie, et Éric Crubézy, éd. Les cimetières du haut Moyen Âge en Languedoc. Perpignan: Presses universitaires de Perpignan, 2015. https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pupvd.2425.
    Duchesne, Sylvie, et Éric Crubézy, éditeurs. Les cimetières du haut Moyen Âge en Languedoc. Presses universitaires de Perpignan, 2015, https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pupvd.2425.
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