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Que faire des restes des exécutés ?

p. 43-57


Extrait

1Lorsque le grand cérémonial de la mort infligée en public a connu son paroxysme, lorsque le condamné à la peine capitale est mort, un problème se pose : que faire de ses restes ? Question macabre que je préfère formuler ainsi pour trois raisons. D’abord parce que certains supplices anciens, tel celui de la roue ou l’écartèlement, le démembrement ou le bûcher, mettent vraiment le corps de celui qui les subit à l’état de restes. Et aussi parce que les restes ne comprennent pas que le corps des exécutés : la corde du pendu pose sous l’Ancien Régime d’autant plus problème qu’elle est entourée d’usages considérés comme « superstitieux » qui la parent d’une éventuelle efficacité magique. Le sang est revêtu d’une signification symbolique. L’exécution de Louis XVI en apporte une preuve, il est vrai exceptionnelle1. Enfin, parce que la racine latine de restes, reliquiae, a donné un doublet qui est reliques. Les reliques sont initialement les restes de martyrs, donc de suppliciés2. Ce q

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