Allocutions d’ouverture
(congrès de Fréjus des 4-5 octobre 2008)
p. 7-10
Texte intégral
Françoise Cauwel
1Mesdames et Messieurs les élus. Monsieur le Président Bresc, Monsieur Boyer, Monsieur le Président Bernard Pradeau, Mesdames et Messieurs les membres de l’association Connaissance du Patrimoine, Mesdames et Messieurs les membres de la Société d’histoire de Fréjus et de sa région, cher public constitué de chercheurs et d’amateurs, au sens noble du mot « amateur », tout simplement Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, c’est avec un bien grand plaisir que je me trouve ici, aujourd’hui, pour ouvrir le colloque consacré à la Provence et à Fréjus sous la première Maison d’Anjou.
2Monsieur le Sénateur-Maire Élie Brun m’a demandé de parler en son nom, car il est actuellement retenu par d’autres obligations. Je vous demande de bien vouloir excuser son absence. Cependant, connaissant les activités de vos associations, mon cher Bernard, et le remarquable travail que vous réalisez à leur service, je considère véritablement le fait de me trouver avec vous comme un grand honneur.
3Un septième colloque, à bien considérer, ce n’est pas un événement banal. Dans le champ abordé, dans ce domaine un peu savant de la Culture avec une majuscule, on pouvait craindre quelque lassitude, peut-être un manque de public réceptif sur des sujets quand même assez pointus. Eh bien ! il n’en est absolument rien ! C’est au contraire pour cela que la réussite a été grandissante. Dès son annonce, le présent colloque a connu le succès. Au demeurant, il faut insister sur le caractère coutumier de semblables congrès érudits dans le paysage culturel de Fréjus.
4Même si la date n’est pas anniversaire, puisqu’elle ne se termine pas par un zéro ou par un cinq, je trouve qu’il faut malgré tout considérer un septième colloque comme une célébration, et comme une célébration d’importance. Je dirais comme une apothéose que nous devons à l’énergie et au talent de tous ceux qui l’ont portée, avec à leur tête Bernard Pradeau. Le résultat est là. Assurément, nous pouvons en être collectivement fiers. Le bilan, tout à fait impressionnant, de l’œuvre accomplie par vos associations, je le porte au crédit de la mobilisation de chacun :
Je cite d’abord l’ensemble des chercheurs, universitaires, maîtres de conférences, professeurs, conservateurs du patrimoine, administrateurs, venus aujourd’hui. Je souhaite les remercier pour l’effort accompli, pour l’énergie et pour l’attention accordées aux sujets traités, pour le goût de la perfection qu’ils apporteront encore dans la mise en œuvre de notre colloque historique, enfin pour le travail qu’ils vont mettre à disposition de la ville de Fréjus.
Je m’adresse autant à l’ensemble des services sur lesquels je m’appuie tous les jours, pour animer et pour faire vivre la politique culturelle de notre belle cité. Je désire aussi leur manifester ma vive gratitude. Je me réjouis qu’ils soient aujourd’hui effectivement représentés par Mademoiselle Cécile Vincenti, par Monsieur Didier Carettero et par toute l’équipe constituée de Philippe, de Damien, de Brigitte. Le rayonnement de ce colloque doit beaucoup aux services municipaux dont, notamment, à celui de la communication et à ceux de la Villa aurélienne, qui nous accueillent en ce lieu prestigieux.
5Je souhaite à tous que nos échanges, sur le thème si passionnant de l’histoire médiévale, soient les plus fructueux possibles. J’espère qu’ils contribueront à enrichir le diagnostic et à conforter les perspectives à l’avantage d’une politique patrimoniale comme politique d’avenir, dans un contexte néanmoins moderne, sans qu’il y ait là paradoxe ou antinomie.
6En conséquence, je désire marquer mon soutien renouvelé et affirmé aux journées des 4 et 5 octobre. Je ne doute pas que le passé et le présent, surtout à Fréjus, sont complémentaires. Dans notre respect pour l’un comme pour l’autre réside l’un des secrets d’une société harmonieuse, pour nous et poulies générations à venir. Faut-il finalement se contenter du monde comme il est et de l’histoire comme elle vient ? Je crois que non. Nous avons besoin, pour comprendre le monde et pour agir, de la connaissance historique.
7J’en profite pour vous remercier derechef bien sincèrement. Monsieur Pradeau, pour votre flatteuse invitation et pour l’engagement de votre équipe. Pour finir, je remercie chacun de son attention et je souhaite à tous un agréable colloque.
Bernard Pradeau
8Monsieur Élie Brun, Sénateur-Maire de Fréjus représenté par Madame Françoise Cauwel, adjointe déléguée à la Culture et au Patrimoine, Monsieur Henri Bresc, professeur d’FIistoire médiévale à l’Université de Paris X, président de ce colloque, Mesdames et Messieurs les adjoints, Mesdames et Messieurs les conférenciers, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs et chers amis, avant que la parole ne soit donnée à nos divers intervenants, permettez-moi de vous dire un grand merci d’être tous ici, regroupés dans cette splendide Villa aurélienne, autour d’un thème cher aux Provençaux : la Provence et Fréjus sous la première maison d’Anjou (1246-1382). Tel est en effet le sujet proposé par la Société d’histoire de Fréjus et de sa région et par l’association Connaissance du patrimoine, qui organisent ce VIIe Colloque historique de Fréjus.
9Créée à partir d’une première réunion, le 26 janvier 1999, la Société d’histoire de Fréjus et de sa région, qui compte cent vingt adhérents, a déjà édité vingt bulletins (annuels et hors série) ou instruments de recherche. L’association Connaissance du patrimoine, forte de cent membres, organise des conférences et divers voyages depuis 1992. Ces deux institutions ont pu honorer certains des grands hommes de l’histoire fréjusienne : Riculfe, Fleury. De là, l’idée leur est venue, tout naturellement, de situer Jean XXII, pape et ancien évêque de Fréjus, dans le cadre élargi de la Provence angevine. En effet, rappelons brièvement le contexte historique de ce colloque.
10Au célèbre traité de Verdun en 843, la Provence se trouve comprise dans le lot de Lothaire. Puis, le beau-frère de Charles le Chauve, Boson, devient roi de Provence, en 879. Toutefois, il doit fuir en 880, devant la réaction des carolingiens. Le royaume de Bourgogne-Provence renaît bientôt, en 890. Il se fond avec la Bourgogne-cisjurane en 933. L’empire absorbe l’ensemble en 1032. Dans le sud du royaume de Bourgogne, cependant, la réalité du pouvoir passe, dès les années 970, à la première maison des comtes et marquis de Provence. A l’extinction de cette famille, avec Douce de Provence, comtesse d’Arles, arrive la dynastie des Catalans. En effet. Douce épouse en 1112 Raymond Bérenger III, comte de Barcelone. Cette dynastie catalane règne donc en Provence jusqu’en 1245, au décès de Raymond Bérenger V, comte de Provence.
11Ce dernier avait eu quatre filles. Marguerite, l’aînée, avait épousé SaintLouis. Ses deux premières sœurs, par l’ordre de naissance, étaient mariées : pour l’une à Henri III d’Angleterre, pour l’autre à son frère, Richard de Cornouailles. La quatrième fille de Raymond Bérenger V, Béatrice, encore célibataire au décès de son père, héritait le comté de Provence. Elle épousait, en 1246, Charles Ier, frère de Saint Louis et bientôt investi des comtés de Maine et d’Anjou. La première maison d’Anjou accédait ainsi au comté de Provence. Elle le gardait jusqu’en 1382, au décès de la reine Jeanne.
12Le VIIe Colloque historique de Fréjus traite donc essentiellement de la période marquée par le gouvernement de la première maison d’Anjou. De la sorte, vous retrouverez, amis auditeurs, notre cher évêque Jacques Duèze (1300-1310), devenu le pape Jean XXII, lors des conférences qui vont maintenant se dérouler pour votre plus grand bonheur.
13Je vous souhaite à toutes et à tous la bienvenue dans notre cité plus que bimillénaire et un très bon colloque. Je n’en doute pas, vu la richesse et la densité des conférences, qu’il vous remplira d’une intense joie intellectuelle. Aussi voulons-nous en publier les actes, dès que nos honorés conférenciers nous les auront adressés.
14Je vous sais gré de votre attention.
Auteurs
Adjointe à la culture et au patrimoine de la ville de Fréjus
Président de la Société d’histoire de Fréjus et de sa région et de l’association Connaissance du patrimoine
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