Jacques Godechot, la Commission d’histoire de la Révolution française et le CTHS (1983-1986) : une correspondance, par Claude Mazauric
p. 77-85
Texte intégral
1Après la mort d’Albert Soboul le 11 septembre 1982, le doyen Godechot éprouva le sentiment de se trouver « assez seul » selon son propre mot, malgré le soutien sans faille de Claude Petitfrère, secrétaire de la Commission, et de Jean-René Suratteau, élu vice-président le 22 janvier 1983, pour affronter les problèmes nés de l’intégration pas seulement formelle de la Commission d’Histoire économique et sociale de la Révolution au sein du CTHS en voie de réforme et de réorganisation. À l’évidence, en effet, l’orientation initiale donnée par le pouvoir de tutelle et qu’incarnait alors Joseph Goy, vice-président du CTHS et grand maître d’œuvre de sa reconstruction intervenue en 1983 (arrêté ministériel du 28 mars 1983), impliquait non seulement une perte d’autonomie pour notre vénérable et prestigieuse Commission, mais plus sûrement sa disparition à terme par intégration dans la Section d’histoire moderne et contemporaine du CTHS.
2Je n’insisterai pas sur les motivations multiples, idéologiques ou épistémologiques, quelquefois bassement politiciennes donc inavouables, qui fondaient alors cette orientation subreptice : chacun les connaît et d’autres, comme Michel Vovelle, peuvent en parler mieux que moi.
3Mon propos est ici d’évoquer la bataille conduite et, finalement, gagnée, par Jacques Godechot et la Commission tout entière entre 1983 et 1986, une victoire assurée grâce à un compromis implicite qui portait à la fois sur l’intitulé de la Commission, la redéfinition de son statut et de ses moyens d’action spécifiques. L’arrêté ministériel du 28 mars 1983 reconnaissait, en effet, dans son article 4 le « statut particulier » de notre Commission, dite désormais « d’Histoire de la Révolution française » en faisant explicitement référence à son origine. Cette reconnaissance fut consolidée par arrêté ministériel du 27 février 1986 « portant réorganisation au sein du CTHS du statut particulier de la Commission d’Histoire de la Révolution française et de celui du Conseil d’administration de la Commission (ancienne « Sous-commission permanente » (J.O. du 7 mars 1986, p. 3554) assorti de la désignation ministérielle de nouveaux membres de la Commission. L’arrêté ministériel du 16 janvier 1991 (J.O. du 24 janvier 1991, p. 1240), portant « statut du CTHS » a renforcé, dans son article 7, la position de notre Commission, composée de 25 membres titulaires et qui est appelée, on le rappelle une nouvelle fois, à « collaborer », mais rien de plus avec la Section d’histoire moderne et contemporaine.
4Il est évident, cependant, que le point de départ de ce compromis positif grâce auquel notre Commission doit son existence renouvelée, renvoie aux dures batailles d’influence de 1982-1983 dont porte discrètement témoignage le Bulletin d’Histoire de la Révolution française (1982-1983), paru en 1985 et qui comprend l’étude de référence de Jacques Godechot (« La Commission d’Histoire économique et sociale de la Révolution française change de titre : bilan de 80 ans d’activité »). Naturellement cette bataille est à reprendre en permanence contre ceux, toujours obstinés, qui, voulant effacer la spécificité de l’histoire républicaine de la France et sa signification exemplaire, ne cessent de vouloir réduire et aligner la portée fondatrice de l’histoire révolutionnaire. Cependant de ce fait même, ce qui a été acquis en 1983 devient un point d’appui dont il serait dommageable d’oublier l’importance stratégique.
5Comme chacun sait, le doyen Godechot résidait à Toulouse où il avait exercé si longtemps. De santé fragile avec les années qui passaient, il lui était de plus en plus difficile de se rendre à Paris aux réunions de la Commission, de la Sous-commission, de la Commission des publications du CTHS et de la Commission centrale auxquelles il était régulièrement convoqué. Dès le mois de janvier 1983, en attendant que la succession d’A. Soboul fût assurée dans tous les domaines, il me demanda de bien vouloir l’aider, voire de le suppléer dans l’exercice de ses fonctions auprès du CTHS. Quoique exerçant mes fonctions de maître-assistant, puis maître de conférences à l’Université de Rouen, j’habitais alors à Paris où, dans la perspective du Bicentenaire, j’avais été appelé à diriger les Éditions Sociales (Messidor) en tant que membre du Comité Central du Parti communiste français. Malgré la lourdeur des tâches qui m’incombaient, j’acceptai sans hésiter la proposition du doyen Godechot de me mettre à sa disposition parce que je partageais entièrement sur ce plan – et sur bien d’autres, d’ailleurs, en ce temps – ses vues et son combat qui avaient été ceux de Soboul, à la fin de sa vie particulièrement. Dès lors, une véritable complicité est née entre nous que consolidaient des rencontres parisiennes, des communications téléphoniques, mais aussi une correspondance écrite plus ou moins régulière, laquelle d’ailleurs ne s’en tenait pas aux seules questions inscrites à l’ordre du jour du CTHS. Des échanges verbaux ou téléphoniques, il ne restera rien, mais les quelques lettres ci-après, datant de 1985-1986 jusqu’à la démission de J. Godechot de la présidence de la Commission où fut ensuite élu Michel Vovelle, seront peut-être une contribution utile, de nature à éclairer la conjoncture historiographique qui a vu notre Commission si menacée à l’origine, survivre et connaître un nouvel élan, corrélatif aux fastes du Bicentenaire.
6N.B. De ces lettres, ont été supprimés quelques passages traitant de problèmes personnels. Quelques notes brèves éclaireront diverses allusions qui pourraient aujourd’hui paraître ésotériques.
7Jacques Godechot à Claude Mazauric
8Toulouse, le 20 novembre 1984
9Mon cher ami,
10Je vous remercie de votre appel téléphonique dont ma femme m’a fait part, et de votre lettre du 17, reçue à l’instant. J’ai été consterné en lisant la soi-disant bibliographie de Jean Meyer1. Ne parlons pas des fautes d’orthographe (Mallet pour Malet, Bertho pour Bertaud, etc.), mais des omissions que vous signalez et de bien d’autres. En ce qui me concerne, il ignore que La Grande Nation a été rééditée et mise à jour l’an dernier, que La Contre-Révolution vient de paraître avec bibliographie mise à jour dans la collection « Quadrige », que j’ai édité les Considérations de Mme de Staël, etc.
11Mon premier mouvement a été de lui écrire. Mais, comme au début, il renvoie à mon article paru au printemps, j’ai renoncé. Mais vous pourriez le faire. Ou bien une mise au point collective ? À vrai dire, je ne crois pas que Poussou, qui a fait inscrire le sujet au programme, soit très qualifié pour le corriger.
12Nous assistons à une grande offensive contre la Révolution et la commémoration du Bicentenaire, orchestrée par Chaunu, Leroy-Ladurie (qui vient de préfacer la traduction de la Social Interprétation de Cobban), Furet et quelques autres.
13Que faire ? Je constate chaque jour qu’il n’y a plus en France qu’un nombre infime de spécialistes de l’histoire révolutionnaire. Les élèves que nous avons formés manquent de dynamisme, ou se sont tournés vers d’autres périodes. C’est très regrettable. Il faut songer à contre-attaquer.
14Bien cordialement, et merci de me remplacer aujourd’hui. J’ai vu avec plaisir la publicité dans Hist-Géo. pour nos ouvrages de la Com. d’Hist. écon.
15Toulouse, le 1er mars 1985
16Cher ami,
17Merci de votre lettre et merci de me remplacer à la Com, des publications du CTHS.
18Vous êtes très aimable de m’offrir des ouvrages publiés par Messidor. Je ne voudrais pas abuser de votre générosité. Mais je ne possède pas la toute dernière édition de la Révolution de Soboul (p. 26 du catalogue)2 et je n’ai pas reçu le livre de Vovelle sur La mentalité révolutionnaire (p. 47).
19En ce qui concerne la vente des droits de la Commission sur ses anciennes publications, s’il n’y a rien dans les Archives du CTHS, je crois que seul Bouloiseau pourrait nous renseigner. J’ai entendu parler autrefois de la vente de droits, mais à un éditeur américain et non pas hollandais. Peut-être s’agit-il d’une multinationale ?
20Bien cordialement.
21Toulouse, le 21 novembre 1985
22Mon cher ami,
23Je suppose que vous avez reçu, comme moi, la convocation de la Commission centrale du CTHS pour le mardi 10 décembre prochain à 9 h 30. Je n’ai pas l’intention d’aller à Paris ce jour-là. Pourrez-vous me remplacer ? Je vous en remercie d’avance.
24À l’ordre du jour, ne figure pas la ratification des statuts de la Commission Jaurès, tels que nous les avons modifiés en juin. Il faudrait l’introduire dans le point 5 de l’ordre du jour ou dans les questions diverses, et ne plus admettre aucun changement.
25On m’a dit que vous étiez en URSS. J’espère que vous avez fait un voyage intéressant et fructueux.
26Bien cordialement.
27Claude Mazauric au Doyen J. Godechot
28Le 24 novembre 1985
29Monsieur le Doyen,
30J’ai bien reçu votre lettre du 21 novembre alors que je m’apprêtais à vous écrire. Bien entendu, je me rendrai à la réunion du CTHS le 10 décembre prochain à 9 h 30 et je défendrai les positions que vous m’indiquez et qui, d’ailleurs, sont exactement les miennes.
31Je me suis déjà rendu à la réunion de la Commission des publications mercredi dernier. Je vous en fais un compte rendu succinct :
Parutions : les Actes du Congrès de Montpellier ont paru et les communications de notre Commission sont insérées dans les 3 volumes consacrés à l’Histoire moderne et contemporaine ; les Bleus d’Anjou3 et le Bulletin 82-83 ont également paru ; le reste du programme suit son cours (fort lent !).
Propositions relatives au financement des publications : la subvention totale serait divisée en 4 sous-ensembles :
8% irait au secrétariat du CTHS (4 % fonctionnement ; 4 % publications communes) ;
54 % irait aux six sections, soit 9 % par section ;
28 % irait aux 4 « Commissions », soit 7 % par com, (dont la nôtre) ;
10 % irait à un fonds de réserve pour aléas divers.
32En valeur, cette répartition nous donnerait dans le cadre d’une subvention identique à celle de l’année en cours, soit 1,40 MF, 98 000 F.
33J’ai cru devoir approuver cette répartition qui stabilise nos ressources en les plaçant à un niveau (ou presque) de celles d’une « section » et nous permettra de produire un livre et un bulletin par année. Mais j’ai demandé, et cela a été accordé, que les communications aux Congrès des S.S. soient prises en charge par la Section d’histoire moderne et contemporaine et, d’autre part, conformément à notre délibération antérieure, que tout le produit de la vente du patrimoine de la « Commission Jaurès » jusqu’à la création du CTHS, nous revienne intégralement. Cette question fera l’objet d’un nouveau débat en session plénière avec la discussion de nos statuts.
34Dans l’ensemble, le « taux d’écoute » a été correct et favorable... J’ai dû quitter la réunion à 11 heures pour prendre mon train mais, après mon départ, il semble que rien de dommageable ne se soit produit.
35Avant la réunion du 10 décembre, je vous propose de m’écrire une lettre que je lirai, car votre autorité est incomparable, me donnant mandat de défendre nos statuts et la liste de nos membres comme nous les avons établis et de veiller à la stabilité de nos ressources propres comme à l’intégrité de notre patrimoine : cela me sera évidemment d’un grand secours et je vous en remercie d’avance.
36J’ai effectué une mission d’enseignement de 5 semaines en URSS (à l’invitation de la chaire d’histoire française de la Faculté d’Histoire de l’Université Lomonosov) : accueil austère, mais chaleureux et des étudiants spécialisés dans l’histoire française ou de jeunes chercheurs remarquables, tous bien intelligents et bien formés. Je dois vous transmettre les plus amicales salutations de MM. Ado, Narotchinski, Kutcherenko... Vos œuvres sont là-bas très appréciées et bien connues : les étudiants avaient La Grande Nation (en français) et « potassent » dans les Institutions... ! Ce voyage était diablement intéressant, aussi bien pour la découverte de la vieille Russie toujours vivante (ou re-naissante ?) que par la confrontation vécue avec le « socialisme réel » : grande égalité de vie, démocratie quotidienne, ordre très bureaucratique mais peu efficace dans l’existence journalière, une grande et apparente sécurité de vie, beaucoup de quiétude chez les gens, les collègues, les étudiants, mais aussi, au delà des besoins fondamentaux d’un pays pas très moderne, peu de disponibilités ni de superfluités. Serait-ce notre « honnête médiocrité » ? Mais j’ai vécu aussi 5 semaines de grande amitié et de chaleureuses discussions. Pendant que j’étais à Moscou, Victor Daline est mort. J’ai eu beaucoup de peine. J’ai assisté aux obsèques, rassemblé des données et rapporté de quoi rédiger la notice nécrologique pour les AHRF : je viens de la faire parvenir à J.R. Suratteau4.
37Si vous venez à Paris, faites-le moi savoir pour nous rencontrer.
38Je vous dis bien fidèlement...
39Le 26 novembre 1985
40Monsieur le Doyen,
41Suite à ma lettre d’hier, je vous fais parvenir copie de la proposition de M. Laissus, responsable de la Commission des publications (...).
42Comment pensez-vous que nous devrions agir ?
43Il nous faut obtenir, ou bien que notre Commission obtienne le même pourcentage de crédits qu’une section, ou bien qu’il soit clairement dit que la section de moderne publiera nos contributions aux congrès des S.S... sinon après 86, qu’adviendra-t-il ?
44Quant au reste, il nous faut demander qu’on établisse un bilan chiffré des ventes par section et commission, avec l’indication des périodes : avant 1983, depuis 1983... Si nous nous en tenions à une répartition proportionnelle des rentrées de fonds, nous serions en droit de réclamer peut-être 40 ou 50 % de la dotation faite au CTHS !
45Exigeons, je crois, cette comptabilité, si nos propositions sont refusées. Je me permets de vous demander de m’écrire – ou d’écrire à M. Laissus – pour nous faire connaître votre sentiment : je me ferai, le cas échéant, votre porte-parole.
46Veuillez, Monsieur le Doyen, me croire votre fidèle et dévoué...
47Le président de la Commission d’Histoire économique et sociale de la Révolution française, fondée par Jean Jaurès en 1903, à Claude Mazauric.
48Toulouse, le 3 décembre 1985
49Mon cher ami,
50Merci de vos deux lettres. Tout ce que vous m’écrivez de votre voyage en URSS m’a vivement intéressé. Vos impressions concordent avec celles que j’avais eues en 1969 et 1970. Après la mort de Daline, il est heureux que des jeunes s’intéressent à la Révolution française. Je pense qu’Ado et Kutcherenko ne sont pas les seuls spécialistes de cette période. Il y a aussi Tugan-Baranovoki, que je ne connais pas personnellement. En 1961, il enseignait à Saratov et avait écrit un bon livre sur Napoléon et les républicains. Avez-vous entendu parler de lui ?
51La prochaine réunion du Conseil d’adm. de notre Commission est fixée au vendredi 24 janvier, à 15 h ( ?) ou 17 h ( ?). En tout cas, Vovelle et Petitfrère sont d’accord pour la date. Elle devra discuter des problèmes soulevés par la lettre de Laissus. En ce qui me concerne :
Pour les communications présentées aux congrès du CTHS, sur la Révolution, jusqu’à présent elles avaient été publiées par le CTHS, à son compte.
À propos du « patrimoine » de la commission :
j’ignore si le « stock » de la Commission a été réuni ou non à celui du CTHS,
j’ignore qui a pris en charge sa « maintenance » depuis le déménagement de 1982,
je ne sais à quelle époque la « ligne budgétaire » de la Commission a été supprimée, et la Commission intégrée au CTHS. On ne m’a jamais averti de tels changements, et c’est assez scandaleux !
52En conséquence, j’estime que le président du CTHS doit nous présenter un rapport sur ces changements, et comme vous le dites un bilan chiffré des comptes, que nous n’avons jamais pu obtenir. Je vous prie donc de présenter ces observations à la prochaine Commission centrale. Si vous n’obtenez pas satisfaction, le Conseil d’administration du 24 janvier se prononcera, en délibérera et sa délibération sera envoyée à M. Laissus.
53Encore merci, et bien cordialement.
54N.B. La Commission centrale du CTHS devra aussi se prononcer sur les statuts que nous avons modifiés, pour la satisfaire, en juin dernier.5
55Toulouse, le 19 décembre 1985
56Mon cher ami,
57Je vous remercie de votre lettre du 11 décembre et du c.r. de la Commission centrale du CTHS. J’ai écrit à Bouloiseau afin de savoir s’il se souvenait que Julien Cain avait fait supprimer en 1956 la ligne budgétaire relative à la Commission Jaurès. En tout cas, j’ai les documents prouvant que les droits de reproductions offerts de nos collections avaient été vendus et intégralement affectés à nos publications vers 1960. Le CA de notre Commission se réunira le vendredi 24 janvier dans l’après-midi. Vous recevrez une convocation vous donnant l’heure exacte après consultation par Petitfrère de Mme François. Le CA devra prendre, à mon avis, une position très ferme à l’égard du CTHS qui, j’en ai l’impression, veut nous « grignoter ».
58Encore merci. À bientôt et bien cordialement. Bonne année.
59Toulouse, le 16 octobre 1986
60Mon cher ami,
61Je vous remercie beaucoup de votre lettre du 28 septembre et du tiré à part de votre article sur l’enseignement de l’histoire à l’Université de Moscou6. Je l’ai lu avec d’autant plus d’intérêt que je connais les lieux puisque le Congrès international de 1970 a été tenu dans ces bâtiments. Par ailleurs, Carbonel, qui vous avait précédé en 1984, m’avait fait part de ses impressions qui concordent avec les vôtres. Ce qui me frappe, c’est d’une part la sélection très sévère à l’entrée et, d’autre part, le nombre excessif d’heures de cours.
62J’espérais vous voir à la prochaine réunion de la Commission Jaurès, fixée, d’après une lettre de Mme François au 7 novembre. Mais le cardiologue que j’ai vu hier, tout en me trouvant en bien meilleur état qu’en juin, me recommande d’éviter toute fatigue, et surtout un voyage à Paris. Je ne serai donc pas là le 7. J’enverrai à Petitfrère une lettre qu’il lira au CA, par laquelle je donne officiellement ma démission de président et demande à être remplacé7 (...).
63Je vous envoie mon dernier livre, enfin publié chez Privat8. J’ai eu du mal à chercher des illustrations exclusivement méridionales. (...) À bientôt, tout de même et bien cordialement.
Notes de bas de page
1 La question suivante avait été mise au programme de l’Agrégation d’Histoire et du CAPES d’Histoire-Géographie pour les années 1985-86 : « L’Europe à la fin du XVIIIe siècle ; vers 1750-1802 (à l’exception des pays Scandinaves, de la Russie et de l’Empire ottoman »). Jean Meyer, professeur à l’Université de Paris-Sorbonne avait établi la traditionnelle bibliographie du Concours pour la revue de l’Association des professeurs d’Histoire-Géographie Historiens et Géographes (cf. n° 301, 1984, p. 57 et suivantes). Cette bibliographie partielle, inattentive et partiale visait à démontrer que « l’Europe refusait » la Révolution française, laquelle était réduite à une excentricité gallicane. La revue reçut de multiples protestations et publia dans le numéro suivant une motion produite par les participants du séminaire de l’IHRF, dirigé par Michel Vovelle. La lette ci-dessus traduit l’émotion de J. Godechot.
2 Réédité depuis dans la collection « Tel » de Gallimard.
3 Ouvrage de Claude Petitfrère.
4 AHRF, 1986, p. 87-90.
5 Approuvés, ces statuts ont paru au J.O. du 7 mars 1986, p. 554.
6 Cf. Cahiers d’histoire de l’IRM, 1986, n° 24. p. 143-153.
7 Michel Vovelle fut élu le même jour président de la Commission, responsabilité qu’il a exercée au cours de deux mandats successifs (1986-1996).
8 La Révolution française dans le Midi toulousain, Toulouse, 1986.
Auteur
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