La syphilis dans les publications des officiers de santé de la Marine française au xixe siècle
p. 327-336
Résumés
Les officiers de santé de Marine, au gré de leurs affectations, ont rencontré le tréponème pâle dans des situations diverses. Ils connaissent la maladie sous toutes ses formes ainsi que sa contagiosité extrême et traitent une patientèle hétéroclite, composée de marins et de vénériens des dispensaires. Mais ils ignorent encore tout de sa physiopathologie et de son traitement. Ces médecins sont en position privilégiée pour observer la syphilis dont ils connaissent les signes cliniques mais qui les interroge dans ses formes avancées, notamment neurologiques. Ils s’intéressent aux moyens de prophylaxie, influencés par l’élan hygiéniste de l’époque, critiquent les expériences de syphilisation, discutent des traitements essayés au cours de leurs affectations, en particulier du mercure utilisé avant l’antibiothérapie. Leur volonté de partager leurs réflexions médicales se traduit par une production de littérature variée : thèses, articles, ouvrages leur permettent de se faire entendre de la communauté médicale et scientifique de leur époque. Ce travail propose une analyse de ces publications sur la syphilis de 1845 à 1875. Cette période débute après la découverte par Ricord de la différence entre syphilis et gonococcie et s’achève juste avant l’âge d’or bactériologique, initié par Pasteur et poursuivi par la découverte du tréponème pâle en 1905.
As they were appointed in all kind of places around the world, French Navy medical officers inevitably happened to be confronted with syphilis treponeme (Treponema pallidum) in a lot of different situations. These officers had acquired a great knowledge of the different aspects of the disease and had to treat various types of patients like sailors or people with venereal diseases in dispensaries. Their knowledge was based on both empirical approch and the scientific breakthroughs achieved in the 20th century. Although they were fully aware of the contagiousness of syphilis, they still were unable to handle its physiopathology as no successful treatment had been discovered yet. All this put them in a favourable position to make them ideal observers of syphilis, whose clinical symptoms had been identified but advanced forms – chiefly neurological - still puzzled them. Taking a cue from the hygienist trend of the time, they started an investigative work on disease prevention and progressively became more critical about syphilisation experiments as well as they discussed about the treatments they encountered along their different assignments. The mercury-based treatment, which was commonly administered before the advent of antibiotherapy, was particularly questioned. Determined to share their knowledge, they provided a medical literature of a great variety such as theses, articles and diverse works which eventually made them known of the medical and, broadly, the scientific community of their time. This paper proposes an analysis of these publications on syphilis which were issued between 1845 and 1875, from Ricord’s key distinction between syphilis and gonorrhea until the period preceding the golden age of bacteriology, initiated by Pasteur’s crucial breakthrough and followed by the discovery of the pale treponema in 1905.
Texte intégral
Introduction
1Les populations d’Europe et de Méditerranée ont été confrontées durant tout le xixe siècle à de nombreuses maladies infectieuses, maladies aussi différentes dans leur nature et dans la réponse qu’elles supposent que la peste, le choléra, la syphilis ou la fièvre jaune. Cette confrontation mobilise l’ensemble de la communauté médicale1. Les officiers de santé de marine, en dépit de conditions d’exercice professionnel atypiques2, participent à cet effort collectif de la médecine qui aboutira, à la fin du siècle, à l’élaboration des théories pasteuriennes.
2Là où le choléra, inconnu jusqu’au début du xixe siècle en Europe, choque, surprend par sa nouveauté et désempare les médecins, la syphilis, connue depuis le xve siècle et vieille compagne du marin, est désormais une maladie familière. Associée à la notion de péché, elle demeure dans la société un marqueur d’infamie qui, dans ses manifestations visibles, stigmatise le marin et retarde sa prise en charge3.
3Au travers de la lecture des publications des officiers de santé de marine, ce travail propose de mettre en lumière le processus d’élaboration du savoir médical académique sur la syphilis à partir de l’expertise singulière des médecins de la Marine, confrontés dans l’exercice particulier de leur métier en Méditerranée à cette maladie vénérienne endémique.
4L’expertise de ces médecins à propos de la syphilis est à l’origine d’une production d’écrits médicaux divers qui sont largement diffusés dans la communauté médicale. La portée de ce discours médical ne se limite pas à la Marine : ces écrits sont inclus dans les connaissances médicales et académiques de l’époque. La production de cette littérature médicale amène le médecin à une réflexion sur le malade rencontré dans l’exercice de sa profession.
La syphilis est un mal routinier dans l’exercice de la médecine navale
Une patientèle plurielle
5Les officiers de santé de marine sont confrontés quotidiennement à la syphilis, à la fois à bord et à terre. Le « péril vénérien » surplombe en permanence le marin à la faveur de son mode de vie, et notamment du fait de la fréquentation assidue des prostituées.
6À bord, les officiers de santé décrivent à longueur de rapport ces cas de maladies vénériennes contractées pendant la mission, parmi lesquelles les syphilis primaires sont nombreux4. À terre, dans les dispensaires et les hôpitaux maritimes des ports-arsenaux, ils font face à une patientèle plus hétéroclite. Au personnel de la Marine s’ajoutent nombre d’indigents ainsi qu’un grand nombre de prostituées. Les cas de syphilis traités y sont souvent plus sérieux. Les médecins de la Marine sont par exemple confrontés à des cas de transmission de la mère à l’enfant ou « hérédosyphilis » ; cette maladie entraine une mutiplication des avortements ainsi qu’une mortalité infantile élevée qui a été le sujet d’interrogations et d’angoisses durant tout le siècle5. C’est d’ailleurs parmi cette patientèle féminine que ces médecins trouvent des cas qu’ils valorisent dans des publications. C’est ainsi qu’Alphonse Bourgarel, lui-même spécialiste d’obstétrique, publie les conditions de la prise en charge d’un cas hydramnios – un excès de liquide amiotique – lié à un contexte syphilitique chez une patiente traitée à l’hôpital de Rochefort6.
« Le médecin militaire doit savoir rédiger »7
7C’est donc d’abord par la médiation des publications scientifiques (monographies, thèses, articles dans des revues spécialisées) que les médecins de la Marine élaborent, discutent et diffusent le discours médical naval à propos de la syphilis. Au cours de la période 1764-1875, Rey et Berger dénombrent 45 publications sur ce seul sujet impliquant 34 auteurs différents8.
8La majorité de ces publications portent sur les thérapeutiques à opposer à la syphilis (figure 1). Ces propositions de traitement reposent sur des recherches encore très empiriques. Par ailleurs de nombreuses publications rendent compte de cas marquants. L’éventail de ces publications est complété par un corpus de traités généraux sur la syphilis pour partie s’intéressant à des aires géographiques précises. Ces derniers traités sont d’ailleurs l’occasion d’observations ethnographiques révélateurs des préjugés de leurs auteurs9. Près d’une publication sur dix évoque les stratégies prophylactiques à mettre en œuvre. Ces publications sont concentrées pour l’essentiel sur la période de la fin des années 1860. On peut certainement y reconnaitre l’élan hygiéniste initié dans le milieu de la Marine par Jean-Baptiste Fonssagrives à travers son important Traité d’hygiène navale publié en 1856. Ensuite, trois publications discutent de théories médicales et s’interrogent sur les bienfaits de la vaccination, de l’inoculation et de la syphilisation en pleines années « Ricord » (1849-1860). Les publications qui concernent le diagnostic et l’histoire de la syphilis sont quant à elles plus marginales.
9Ce discours médical naval est, cela a été dit, principalement diffusé par la presse specialisée : les articles des médecins de la Marine sont publiés dans des revues médicales généralistes, ainsi que dans des revues plus spécialisées mais liée au monde de la médecine militaire (les archives de médecine navale ou les annales de médecine navale et coloniale) (figure 2). Les travaux des officiers de santé de la Marine sont également constituées des nombreuses thèses soutenues dans les facultés de médecine de Paris et de Montpellier. Enfin, les ouvrages médicaux et les communications au sein des sociétés savantes complète les supports de publications investis par les médecins de la Marine.
Quel est le discours médical naval sur la syphilis ?
Un discours à l’unisson du discours académique
10La sémiologie de la syphilis est bien connue de ces praticiens. Au tout début du siècle, plusieurs travaux s’intéressent au diagnostic différentiel de la syphilis et visent à la distinguer de la blennorragie10. Une fois un diagnostic « différentiel » posé et la situation de syphilis considérée comme acquise, il s’agit de décrire les épisodes de chancres initiaux, bien connus de la population des marins, associés à des adénites. La distinction entre chancre syphilitique et chancre mou, ou d’autres infections sexuellement transmissibles, reste cependant difficile du fait de la fugacité de la phase primaire. Les modes de contamination par voie sexuelle et de la mère à l’enfant sont bien connus ; on trouve aussi l’évocation de contamination par les activités de soin. La physiopathologie du mal n’est pas encore précisément maîtrisée, mais la notion qu’une syphilis non traitée « fait partie du tempérament » et évoluera inexorablement vers une syphilis « confirmée » est publiée11. C’est bien souvent le recueil de l’anamnèse, en tête-à-tête avec le patient et en privé, qui permet de retracer l’histoire des contaminations et de faire un diagnostic clinique de quasi-certitude. Les signes cliniques des syphilis secondaires et tertiaires sont en tout cas bien connus. La population des dispensaires offre un vivier de patients défavorisés, pris en charge à des stades tardifs de la maladie : lésions osseuses, ophtalmologiques, dermatologiques, oto-rhino-laryngologiques telle que le cas de laryngite asphyxiante rapportée par Lucien Pénard pour l’Union médicale12.
11En ce qui concerne le traitement, il y a peu d’innovation thérapeutique puisque c’est le mercure qui fait l’objet de plusieurs études, alors qu’il est déjà largement utilisé au cours du siècle précédent13. Il est considéré comme la thérapie de référence et, parmi les écrits dédiés au traitement, il fait l’objet de huit publications. Une publication évoque ses potentiels effets délétères cérébraux14. Comme dans la gestion d’autres épidémies, telle le choléra, les médecins sont soucieux d’administrer le médicament au juste moment dans l’histoire de la maladie. Si le mercure était administré suffisamment tôt, dès l’apparition du chancre, le malade aurait pu guérir de la maladie selon les théories médicales en cours.
Dissensions autour des grandes théories médicales
12Ricord est fréquemment cité du fait de son expertise en tant que syphiligraphe. Cependant l’inoculation, la vaccination et la syphilisation font l’objet de discussions et de critiques, notamment dans les travaux de thèses15, preuve que le discours médical parisien et universitaire parvient jusqu’aux officiers de santé de Marine, qui en débattent.
13L’origine géographique du tréponème est elle aussi sujet à débat16. La communauté des médecins navals participe à la discussion par le biais d’une publication d’Henri Rey, « Un mot d’histoire médicale : la syphilis était connue à Rome », parue dans la Gazette médicale d’Orient.
Implication dans l’enseignement et la recherche
14Les officiers de santé de la Marine ne se contentent pas de la publication d’écrits académiques, Ils sont force de proposition de mesures concrètes qui visent à mieux acculturer les médecins à la prise en charge des syphilitiques. Il s’agit par exemple d’ouvrir les services de vénériens aux étudiants en médecine et de demander la délivrance obligatoire d’un certificat de stage pour tout étudiant qui postule pour le doctorat17. Cette proposition va dans le même sens que le rapport du docteur Lepileur en 1887 – cité par Alain Corbin – qui préconise une réforme de l’enseignement médical civil18. Le regroupement des patients vénériens dans des services dédiés (ou sous tente) est l’occasion pour l’officier de santé d’approfondir ses connaissances sur la maladie autant que de centraliser la prise en charge des patients. Le terrain reste un laboratoire où expérimenter les soins et les stratégies d’accueil des malades19.
15Les propositions des médecins de la Marine ont également pour but d’améliorer les pratiques d’hygiène. Des mesures de prophylaxie sont spécifiquement appliquées aux populations de marins : le docteur Berchon recommande une visite médicale spéciale lors de l’arrivée dans les ports, des visites inopinées des équipages, l’établissement d’un certificat médical concernant les maladies transmissibles au moment des congés définitifs ou temporaires20. Ce train de mesures, qui vise à protéger les familles de marins de la contamination, repose sur la confiance accordée aux traitements locaux (onguents) et à l’administration du mercure dès le stade initial de la maladie. Il insiste sur la responsabilisation du patient marin qui devra se présenter à l’infirmerie dès les premiers symptômes identifiés du mal. On peut y voir un début d’éducation thérapeutique.
Syphilis et rapport à l’autre dans la médecine navale
Un autre chargé de préjugé : illustration par l’article d’Alfred Le Roy de Méricourt, professeur à Brest et fondateur des archives de médecine navale21
16Cet article décline des mesures prophylactiques contre les maladies vénériennes à destination des marins mais illustre également certains préjugés qui ont cours dans le milieu de la Marine. Il écrit dans cet article qu’un homme dans la force de l’âge « plus ou moins momentanément dégagé des liens de famille » qui débarque après une longue abstinence et une solde à dépenser va de manière quasi systématique avoir des relations avec les prostituées des ports, sans jugement moral de la part de l’auteur. Les prostituées sont, à le suivre, à considérer comme la source de la contamination et les responsables de la propagation du tréponème. Ces « femmes suspectes » sont d’ailleurs soumises à des visites sanitaires dans les ports, parfois effectuées par les médecins de la Marine, par exemple à Rochefort. Il va même plus loin en incriminant non seulement les prostituées mais aussi les marins de la marine commerciale qui propageraient la maladie de port en port bien davantage que leurs homologues militaires.
17Le marin est considéré comme passif dans la propagation de la maladie : « les matelots de bâtiments de guerre français sont bien plutôt les victimes de cette maladie que ses actifs propagateurs. » Ainsi l’auteur stigmatise les prostituées et les marins de la marine de commerce, qui seraient les actifs propagateurs du tréponème de port en port. Il les distingue des marins de la marine de guerre considérés comme assujettis à un mode de vie pénible et victimes d’un fléau transmis par les aléas de la vie dans les ports. Le réglementarisme engendre l’idée que la syphilis puisse être circonscrite à des espaces clos et soumis à contrôle22. L’auteur va plus loin en suggérant que la syphilis c’est l’autre et que le marin est contaminé à cause des autres dans les lieux qu’il est forcé de fréquenter durant ses escales.
18D’autre part, le médecin naval véhicule au travers de ses publications une vision de l’autre étranger chargée de préjugés : « […] les médecins militaires ont en effet à observer des cas venus d’horizons considérablement diversifiés ». Léon Dauvin caricature l’indigène de Madagascar et « ses appétits génésiques assez développés23 ». Comme pour d’autres épidémies, les contacts avec les indigènes font émerger de nouvelles thérapeutiques locales, telle l’Hachba en Algérie, sur fond de défiance vis-à-vis des remèdes occidentaux24. À la fin du siècle, les foyers de virulence syphilitiques seraient en Asie, en particulier au Japon du fait de la politique locale encourageant le commerce des prostituées, et dans l’armée de terre anglaise, du fait du « respect excessif de la liberté individuelle25 ».
Soigner la syphilis se révèle être une médecine de l’intime à risques
19Les travaux d’Alain Corbin ont profondément contribués à attirer l’attention la manière dont la syphilis interrogeait les rapports d’altérité et induit des changements dans la relation médecin-patient. Dès le début du xixe siècle siècle, portés par l’idée que le mercure pourrait stopper les ravages causés par la syphilis, les médecins ont à cœur de diagnostiquer au plus tôt et, au besoin, d’administrer du mercure, parfois même dans une action préventive à des patients atteints de simple blennorragie.
20Par ailleurs les expérimentations sur la syphilis, les inoculations de Ricord et les syphilisations d’Auzier de Turenne, sont connues de toute la communauté médicale. Les accidents d’inoculation posent la question de la balance du bénéfice et du risque dans l’emploi d’un moyen diagnostique. Jean-Baptiste Lassou évoque le cas de femmes défigurées par la pratique d’une inoculation et amorce une réflexion importante sur l’expérimentation sur l’homme qui ne devrait pas être entreprise pour « satisfaire une vaine curiosité, un orgueilleux désir d’innovation26 ».
21Enfin, la confrontation quotidienne avec une maladie jugée honteuse pousse le médecin naval à reconsidérer le respect de l’intimité du marin. Il devient alors plus soucieux d’humaniser les soins proposés, comme l’évoquait déjà le docteur Parent-Duchâtelet27. Ainsi des visites médicales sont proposées en tête-à-tête avec le patient afin de favoriser les confidences et de recueillir au mieux la précieuse anamnèse de la maladie28. Il insiste aussi sur la nécessité de l’arrêt de la stigmatisation du marin vénérien par des mesures vexatoires pour faciliter la prise en charge de la maladie.
Conclusion
22Les officiers de santé de la Marine sont des médecins qui publient : les conditions d’exercice extrême, la patientèle rencontrée au gré des affectations, la solitude contrainte de l’exercice en mer et l’espoir d’une carrière sont autant de motivations d’écrire et de communiquer avec l’ensemble de la communauté médicale. Lorsqu’il s’agit de la syphilis, leur démarche est classique et peut être scandée en plusieurs phases : observations dans le cadre de leurs consultations, réflexions théoriques puis propositions thérapeutiques et enfin formalisation de ces pratiques dans des publications diverses. Leurs écrits reflètent les interrogations, les incertitudes et les grands paradigmes de la pensée médicale de leur temps : recherche ardente d’un traitement spécifique de la syphilis, interrogations sur la marche de la maladie, appui de la réflexion sur le rapport de cas cliniques. Leur action contre la syphilis relève également d’une volonté de valoriser leur expertise dans les domaines de l’enseignement et de l’hygiène. Les écrits des médecins de la Marine sont enfin le miroir d’un rapport à la santé et à l’altérité réinterrogés : préjugés raciaux, sociaux, de genre se conjuguent dans leurs écrits à une stigmatisation courante des malades. Pour nuancer ce dernier point, leurs publications sont aussi l’occasion de premières réflexions sur les droits des patients et d’interrogation sur les conditions de l’expérimentation sur l’homme. La médecine navale propose alors une appréhension holistique du patient vénérien, à la confluence des interrogations médicales, anthropologiques et éthiques.
Notes de bas de page
1 D. Panzac, « Pratiques anciennes et maladies nouvelles : la difficile adaptation de la politique sanitaire au xixe siècle », Bulletins et mémoires de la Société d’anthropologie de Paris, no 10, (1-2), 1998, p. 56.
2 C. Fredj, « Cerner une épidémie : le travail des médecins militaires sur la fièvre jaune au Mexique en 1862 et 1867 », Genèses, no 38, 2000, p. 79-104.
3 C. Quétel, « Syphilis et politiques de santé à l’époque moderne », Histoire, économie et société, 3e année, no 4, 1984, p. 543-556.
4 Gandelin, « Un cas rare de syphilis secondaire observé », Archives de médecine navale et coloniale, no 60, Paris, Octave Doin, 1893.
5 A. Corbin, « L’hérédosyphilis ou l’impossible rédemption. Contribution à l’histoire de l’hérédité morbide », Romantisme, no 31, 1981, p. 131-150.
6 A. Bourgarel, « Hydrocéphalie interne et externe compliquée d’une anomalie de l’occipital ; hydramnios causée par une syphilis congénitale », Archives de médecine navale, no 10, Paris, Baillière, 1868.
7 C. Fredj, op. cit.
8 C. Berger, H. Rey, Répertoire bibliographique des travaux des médecins et des pharmaciens de la Marine française 1698-1873, Paris, Baillères et fils, 1874.
9 J. Léonard, « Médecine et colonisation en Algérie au xixe siècle », Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, no 84, (2), 1977, p. 481-494.
10 V. Calixte, Du catarrhe uréthral, considéré sur le point de vue de l’identité de son virus avec celui de la vérole, thèse de doctorat de la faculté de médecine de Montpellier, 23 décembre 1814.
11 L. Lassou, Considérations générales sur la syphilis, thèse de doctorat de la faculté de médecine de Montpellier, 17 août 1850, p. 52.
12 L. Penard, « Laryngite chronique syphilitique compliquée de violents accès de dyspnée simulant des accès d’asthme, imminence de suffocation, opération de trachéotomie, guérison », Union médicale, 1853, p. 363.
13 C. Quétel, op. cit.
14 A. Reynaud, De la présence de mercure dans le cerveau à la suite de l’emploi des préparations mercurielles. Histoire d’un syphilitique qui, quelques mois avant sa mort, avait subi plusieurs traitements mercuriels, Cherbourg, s.e., 1839.
15 J.-B.-P. Dauzon, Quelques considérations sur l’inoculation du virus syphilitique et sur son emploi dans le diagnostic des maladies vénériennes, thèse de doctorat de la faculté de médecine de Montpellier, 5 décembre 1849, p. 11. Et L. Lassou, op. cit., p. 20.
16 J.-N. Biraben, « Le rôle des maladies sexuellement transmissibles en démographie historique », Population, 51e année, no 4-5, 1996, p. 1048-1049.
17 Krantz, « Mesures à prendre pour arrêter la propagation de la syphilis », Archives de médecine navale, no 50, 1888, p. 468.
18 A. Corbin, Les filles de noces. Misère sexuelle et prostitution au xixe siècle, Paris, Flammarion, 2015p. 415.
19 P. Hudon, « Les soldats vénériens pendant la Révolution et le premier Empire les défis de la médicalisation », Les Cahiers du centre de recherches historiques, no 12, 1994.
20 A. Le Roy de Mericourt, « Étude critique des mesures prophylactiques contre la maladie vénérienne proposées spécialement à l’égard des marins par le Dr Le Roy de Méricourt », Archives de médecine navale, t. 10, Paris, Baillières, 1868, p. 432-448.
21 Ibid., p. 432-448.
22 A. Carol, « Médecine et eugénisme en France ou Le rêve d’une prophylaxie parfaite (xixe - première moitié du xxe siècle) », Revue d’histoire moderne et contemporaine, no 43, (4), 1996, p. 618-631.
23 L. Dauvin, Quelques mots sur la syphilis, à la Réunion et à Sainte-Marie de Madagascar, thèse de doctorat de la faculté de médecine de Montpellier, 8 juillet 1873, p. 9.
24 J. Léonard, op. cit.
25 A. Le Roy de Mericourt, op. cit., p. 436-438.
26 L. Lassou, op. cit., p. 30-31.
27 A. Corbin, Les filles de noces, op. cit.
28 Krantz, op. cit., p. 468.
Auteurs
UMR 7268 ADES Anthropologie bio-culturelle, droit, éthique et santé - Aix Marseille Université / CNRS / EFS - Marseille, France
UMR 7064 Mesopolhis – Sciences Po Aix – Aix Marseille Université, Aix-en-Provence, France
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