Le fédéralisme dans une petite ville : le cas d’Aubagne
p. 195-202
Texte intégral
1La recherche sur le caractère politique et social des régions françaises a une longue histoire qui date de la publication du Tableau politique d’André Siegfried en 1913. En ce qui concerne le Midi, cette enquête continue grâce aux travaux de Colin Lucas, Michel Vovelle et Martine Lapied1. Tous trois s’efforcent de définir les caractères originaux des structures politiques du Midi pendant la Révolution, tout en les situant dans un contexte historique plus général. Bien que ce travail ne soit pas achevé, il est déjà possible d’esquisser une description des différences dans l’expérience révolutionnaire de deux régions. Dans l’Ouest, des luttes au sein des campagnes entre une paysannerie hostile à la Constitution civile du clergé et des patriotes ruraux se résolvent par l’intervention des villes anticléricales au coté des patriotes2. Dans le Midi, au contraire, les campagnes interviennent pour résoudre des conflits urbains – on pense par exemple à la bagarre de Nîmes. À Aubagne, les Jacobins avaient le soutien du « terroir » et, bien entendu, des Jacobins de Marseille.
2L’étude d’une petite ville permet une recherche approfondie susceptible d’éclairer des problèmes plus généraux. Parmi ces problèmes se trouve la nature du fédéralisme pendant la Révolution. Malgré une opinion contemporaine selon laquelle l’histoire d’Aubagne était unique3, il semble bien, au contraire, que la ville d’Aubagne, avec une population de 8 000 personnes en 1790, était plus ou moins typique. Là, comme ailleurs, le fédéralisme ne fut ni une manifestation de nostalgie pour des libertés provinciales perdues – pas un mot à ce sujet dans leurs manifestes – ni un « épisode, » comme on ne cesse de le répéter. Ces malentendus ont leur origine dans une historiographie toujours trop ancrée dans une vision parisienne des événements. C’étaient les Jacobins de la Convention qui traitaient de « fédéralistes » les anti-Jacobins du Midi. Cela a mené bien des historiens à voir un quasi-séparatisme dans le soi-disant fédéralisme. Par ailleurs, bien que la crise fédéraliste ait été sérieuse, elle fut de courte durée, donnant ainsi l’impression d’un simple « épisode. » Mais en étudiant la ville d’Aubagne, on se rend vite compte que le fédéralisme était en fait une manifestation d’une lutte de factions qui débuta avant la rébellion et qui continua longtemps après elle.
3Pour établir le contexte du problème, il faut se tourner vers le jacobinisme du Midi puisque le fédéralisme fut avant tout le négatif du jacobinisme. Plusieurs auteurs déjà ont signalé les aspects exagérés et extrémistes du jacobinisme méridional. La violence verbale de ses chefs ne se trouve nulle part ailleurs. Joseph Chalier de Lyon, par exemple, menaça ses ennemis en des termes pour les moins pittoresques : ces victimes « devant ensanglanter les eaux du Rhône qui portera leurs cadavres dans les mers épouvantées. »4 Depuis la version locale des massacres de septembre, on parlait de guillotiner les négociants qui refusaient du travail aux ouvriers en soie. La société populaire de la Croix-Rousse afficha les noms de ceux qui avaient refusé de signer une pétition demandant la mort de Louis XVI. Une telle publicité invitait à des représailles.
4À Marseille, le club dénonçait sans discrimination tout signe extérieur de richesse, prétendait être l’arbitre de la généalogie révolutionnaire de chacun et organisait des expéditions punitives dans toute la région.
5Dans ces deux villes l’ennemi intérieur était jugé bien plus dangereux que l’ennemi extérieur : il habitait la maison d’à coté. Il est clair aussi que peu de choses séparaient violence verbale et violence physique. Dans le cas de Toulon, par exemple, les Jacobins s’emparèrent du pouvoir municipal pendant l’été 1792 à la suite d’un massacre au cours duquel une douzaine de personnes, dont plusieurs administrateurs du département, trouvèrent la mort5. En effet, dans chacune des villes du Midi où le fédéralisme triompha au printemps de 1793, on observe qu’un massacre avait eu lieu à la fin de l’été de 1792. Même une petite ville comme Aubagne obéit à cette règle. Là, une foule « de tout âge et de tout sexe » se saisit de l’infortuné Joseph Jourdan qui avait prit refuge dans la mairie, le traîna par les cheveux dans la Grande rue, et le pendit devant sa femme et son enfant. Le crime de Jourdan n’était pas qu’il menaçait la sécurité de la ville, sur le modèle de Pierre Caron ; c’était qu’il lisait des journaux contre-révolutionnaires. Mais la signification de l’affaire ne se trouve pas dans les actes de la foule ; elle se trouve plutôt dans la réaction des autorités.
6On commença bien une information sur l’affaire. Mais elle n’aboutit à rien parce que les autorités publiques coupèrent court. Le jour même de la pendaison, le procureur syndic du district de Marseille informa la municipalité d’Aubagne que « … la fin tragique du malheureux Jourdan, son imprudence peut avoir occasionner son sort mais la vengeance publique doit se contenter d’une seule victime... La mort d’un coupable est une calamité publique lors même qu’elle est nécessaire à la société... »6
7Retenons donc l’échec des autorités publiques à poursuivre l’enquête judiciaire. L’autre facette de la réponse au jacobinisme méridional s’observe au niveau local, dans les réactions face à la crise du printemps 1793. Au niveau national, la réponse à la législation « terroriste » de mars-avril fut plus ou moins tiède. Dans le Midi, la réponse fut immédiate et originale. Souvent même dès avant la législation passée par la Convention, les Jacobins réagissent avec passion à la crise du printemps de 1793, c’est-à-dire au soulèvement de la Vendée, à la trahison de Dumouriez et à la résistance à la levée de 300 000 hommes. À Lyon la municipalité forma un comité de salut public, établit une armée révolutionnaire, choisit les membres des comités de surveillance, imposa un emprunt forcé sur les riches, et tenta d’établir un tribunal révolutionnaire. Comme toujours, les chefs jacobins ne cachèrent pas leur intention d’employer ces institutions contre l’ennemi intérieur, un ennemi qui n’était pas seulement composé d’aristocrates et de riches, mais aussi des gens parfaitement ordinaires. À Marseille, les autorités locales et le club formèrent un tribunal révolutionnaire, imposèrent des emprunts forcés et des taxes révolutionnaires, désarmèrent les suspects, et formèrent une petite armée des sans-culottes7. La révolte fédéraliste fut une révolte contre ces démarches inquiétantes.
8À Aubagne aussi, on prit des mesures arbitraires et souvent illégales. En mars 1792, on prit une demi-douzaine de bourgeois en otage et on demanda un paiement 8 000 livres pour leur liberté. L’objectif était d’équiper des volontaires de la garde nationale pour une expédition pour soutenir les révolutionnaires d’Arles. En fait, les gardes nationaux saccagèrent le château de Velaux, mais à part quelques jours dans les prisons d’Aix, ils restèrent impunis. En même temps, selon Marguerite de Guin, on plaça un mannequin dans la Grande rue et on menaça de pendre tous les honnêtes gens de la ville8. Selon Jacques Rastignac, « une infinité de peuples qui se réjouissaient des dites atrocités, vinrent le prendre chez lui pour le forcer d’aller avec eux faire une farandole dans toutes les rues de cette ville. »9 Marie Barthélemy déposa qu’au printemps de 1792, Charles Bœuf, juge de paix et jacobin enthousiaste, « monta en chaise et dit à l’auditoire, “frères et amis, vous savez qu’il a été nommé des commissaires de subsistances pour se porter chez tous les citoyens de cette ville, à l’effet de les faire contribuer pour le soulagement des pauvres nécessiteux...” »10
9On menaça aussi les riches de la ville. Ces menaces mêlaient toujours une haine de classe particulièrement rude à une extrême violence verbale. Jean-André Valentin déposa qu’au printemps de 1792, une compagnie de grenadiers du 1er bataillon de cette commune [donc le bataillon « bourgeois »] furent « chez lui pour le désarmer [et que] Renaud aîné... traita le déposant... de bougre, de coquin [et lui dit] “je voudrais trouver des gens de violence comme vous et nous verrons ce qui arriverait...” »11 Il y avait des menaces plus directes aussi. Lors de la fête qui célébra la mort de Louis XVI, la municipalité força tous les prêtres à prêter serment à la République. L’officier municipal et vétéran de la marche des Marseillais à Paris en août 1792, Dominique Pichou, sabre à la main, dit à la foule, « Ils ont pris serment, autrement ils seraient obliger de rester ici. » Dans l’église, le curé bénit la foule, mais Pichou resta derrière lui, le sabre au dos, en disant à un compagnon, « Finissons donc, nous devrons le tuer. »12
10On rencontre beaucoup d’autres actes d’hostilité à l’encontre de l’élite locale. On accusa Antoine Moulard de dire à ses amis patriotes, « Nous devrons soutenir la patrie, employer nos sabres, tuer ces bourgeois inutiles. » Son beau-frère, Victor Amiel, déclara, « Si vous ne le faites pas, je vous couperai la gorge. »13 Trois de ceux qui marchèrent sur Paris en août écrivirent une lettre « atroce et incendiaire » au club d’Aubagne pour le « persuader de désarmer et faire main basse sur les bourgeois de la ville, les pendre, les écraser, les casser… c’est la loi parisienne. » Suzan, leur compagnon de route, prétendit que la fête de Ste. Apolonie « est une fête joyeuse et pour la bien célébrer, il faudra pendre au moins une douzaine [de bourgeois]. »14
11Peut-on prendre au sérieux de telles accusations ? Presque tous les témoins étaient hostiles aux Jacobins locaux et ils avaient intérêt à exagérer et même à inventer ces propos. Un historien trop crédule risque d’être leur dupe. En revanche, nous savons que les Jacobins d’Aubagne étaient en effet des hommes violents. Comme nous le verrons, la pendaison de Jourdan ne fut pas un acte isolé. Il est difficile de croire que de telles actions ne s’accompagnaient pas de paroles violentes et que les simples menaces n’étaient pas encore plus répandues. Pour le moins, les faits montrent que les anti-jacobins avaient raison d’avoir peur.
12Le fédéralisme d’Aubagne était évidemment une expression de cette peur15. Le parallèle avec les quatre grandes villes fédéralistes est clair. Dans celles-ci, le jacobinisme s’exprima dans des institutions illégales comme l’armée révolutionnaire locale ou des tribunaux non-autorisés. Aubagne ne possédait pas ce genre d’institution, bien sûr, mais, comme dans les grandes villes, le club était le moteur qui animait toute la vie politique locale. Comme ailleurs, le club s’empara de la municipalité au cours de l’année 1792, et comme ailleurs ce fut fait par des moyens violents. Le parallèle est donc exact. Qui plus est, on trouve même à Aubagne une institution illégale : un comité de surveillance. Ce comité opérait en dehors des structures établies par la loi de 21 mars 1793, qui ordonnait la création de comités dans toute la France. Le comité aubagnais n’était pas élu et il opérait en secret. Son but était la « surveillance et [pour] recevoir des dénonciations relatives à la République. »16 Plus tard, ses membres décidèrent d’ouvrir le courrier suspect et de saisir les journaux suspects. Plus tard encore, le comité et la municipalité demandèrent aux autorités de Marseille de leur livrer huit individus suspects, dont Georges Cartier, notaire, anti-Jacobin notoire, plus tard soupçonné d’être un soutien important de la bande d’Aubagne. Le but du retour de ces suspects, déclara le comité central du comité de surveillance, était « de leur faire apprendre à danser la Carmagnole. »17
13Mais ici, comme ailleurs, l’arrogance jacobine précipita la réaction. À Marseille les sections imposèrent un lent coup d’état aux autorités jacobines. À Aubagne, la municipalité jacobine soutint ses confrères de Marseille en rappelant aux sections marseillaises l’importance de leur serment « à mourir sous les ruines de la République, une, indivisible… » Mais peu après, les trois sections d’Aubagne commencèrent à former un gouvernement parallèle. La municipalité n’avait plus les moyens de résister, sans doute parce que la fleur de la garde nationale avait quitté le pays en réponse à la levée de 300 000 hommes. Des commissaires arrivèrent de Marseille pour soutenir les sections. Une grande réunion dans la salle de l’hôpital vit la formation d’un autre comité de surveillance, cette fois sous l’autorité des sections, et ce comité choisit un comité général. Tous les présents prêtèrent un serment pratiquement identique au serment civique, de « maintenir de tout notre pouvoir la liberté, l’égalité et la République, une et indivisible, et de rester à notre poste… » Puis, on ajouta ce codicille : « … de garder un secret inviolable sur toute matière qu’on nous assigne. »18 Le gouvernement anti-jacobin ne serait pas plus transparent que celui de ses ennemis.
14La répression fédéraliste à Aubagne fut moins sévère qu’ailleurs, sans doute parce que la ville échappa aux rigueurs d’un siège. Elle fut pourtant sérieuse et significative. On arrêta des centaines de personnes, dont des Jacobins notoires comme Bœuf – l’ancien procureur de la commune –, Domergue – l’ancien maire –, et bien sur Dominique Pichou (du bataillon du 10 août). On ferma le club, sa tribune fut brisée, et les morceaux furent distribués aux sections. Finalement, on brûla les morceaux. De plus, la ville fut illuminée et on chanta un Te Deum. On cria, « Vivent les sections, Vive le bon ordre ! Vive la justice, Vive Marseille, Vive la République ! » Finalement, on mit les biens des membres de l’ancienne municipalité jacobine sous séquestre19.
15Le dénouement est bien connu. Ici, comme ailleurs, on refusa de reconnaître la légitimité de la Convention après le 31 mai. On emprunta 6 000 livres pour équiper des volontaires pour le bataillon de Marseille. Le but de cette seconde marche sur Paris était de « restaurer la liberté à la Convention nationale que les factions ont usurpé. »20 Malgré ces sentiments élevés, la petite force d’Aubagne fut dissipée près de Roquevaire. Le 25 août, l’armée de Conclaux entra dans Marseille. C’était la fin de l’épisode.
16Mais la fin du fédéralisme ne fut pas la fin des fédéralistes. La répression de l’An II n’élimina qu’une minorité des anciens fédéralistes et une majorité revint à Aubagne après Thermidor. Peu à peu, ils établirent leur domination sur la ville. Au cours de l’An IV et l’An V, sous le « règne » du général Willot, ils s’emparèrent de la municipalité. En même temps, Georges Cartier, notaire, anti-Jacobin dès 1792, suspect, émigré rentré, devint commissaire du directoire exécutif. On l’accusa d’abuser de cette position pour protéger la bande des meurtriers. Paul, comme juge de paix, faisait la même chose. Martinot, avocat, frère d’un prêtre émigré, ancien émigré lui-même, choisit, dit-on, les victimes de la bande.
17Le personnel fédéraliste avait aussi un passé. Par exemple, onze des douze membres du comité général fédéraliste avaient assisté à la fête des oliviers en février 1792. Cette fête était une réunion de tous ceux qui voulaient protester contre la victoire des Jacobins dans les élections municipales de novembre 1791. Ses organisateurs avaient été parmi les plus importants chefs du conseil municipal de l’Ancien Régime. Comme tels, ils convoquèrent l’assemblée du tiers état de la ville et plusieurs d’entre eux furent guillotinés le 5 floréal An II21.
18Continuité de personnel, continuité des obsessions politiques aussi. Cette fois le témoignage est direct et abondant. Pendant toute la période qui va de la fête des oliviers à la réaction thermidorienne, on rencontre parmi les fédéralistes la même culture politique : finances publiques bien gérées, répartition égale des impôts selon les capacités au lieu de critères politiques, dénonciation de l’anarchie, dénonciation de la municipalité jacobine qui, prétendait-on, avait été installée par la force, dénonciation du désarmement des bons citoyens, plaintes contre les contributions forcées, plaintes contre la démagogie et la dévastation de la propriété, etc.22 L’anti-Jacobin voulait une restauration du passé récent, un passé bouleversé par l’irruption démocratique de 1792. Il voulait une restauration du bon ordre traditionnel23.
19Du point de vue parisien, tout le monde dans les villes fédéralistes était coupable, sauf une très petite et très faible minorité de patriotes. La conséquence de cette perception des choses fut une répression impitoyable. Mais au niveau local, les villes fédéralistes étaient en fait déchirées par deux factions à peu près égales. Le fédéralisme était un chapitre dans cette lutte mais celle-ci n’était pas nouvelle. De ce point de vue, Aubagne est tout à fait typique. Des luttes fratricides caractérisèrent les villes du Midi. On en trouve des exemples à Arles, à Tarascon, à Salon, dans le Comtat, et dans les plus petits villages24. Le problème devient donc de déterminer dans quelle mesure ces divisions intestines remontaient à l’Ancien Régime, si oui, sous quelle forme, et comment la Révolution bouleversa les relations d’amitié, de mariage et de contacts professionnels des futurs jacobins et fédéralistes. Loin d’être celle d’un épisode, l’étude du fédéralisme nous ramène aux structures les plus profondes de l’histoire locale.
Notes de bas de page
1 Colin Lucas, « The Problem of the Midi in the French Revolution, » Transactions of the Royal Historical Society, XXVIII (1978), 1-25. Michel Vovelle, La découverte de la politique : géopolitique de la Révolution française, Paris, La Découverte, 1993. Martine Lapied, Le Comtat et la Révolution française : naissance des options collectives. Aix-en-Provence, Université de Provence, 1996.
2 Voir notre mise au point dans « The Social Origins of Counter revolution in Western France », Past and Present, n° 99 (1983), 65-87 rédigé avec T.J.A. Le Goff.
3 AN, F7 7170, Gén. Willot à Jourdan, 7 pluviôse An V. AhG, B 13 71, Gén. Bon à Gén. Pille, 29 vendémiaire An VI.
4 C. Riffaterre, Le mouvement antijacobin et antiparisien à Lyon et dans le Rhône-et-Loire en 1793 : (29 mai-15 août). Genève, Mbegariotis Reprints, 1979, 23 n° 3.
5 Malcolm Crook, Toulon in war and Revolution: from the ancien regime to the Restoration 1750-1820, Manchester-New York, Manchester University Press, 1991.
6 AN F7 36593, lettre du 18 septembre 1792 (copie).
7 John B Cameron, « The Revolution of the Sections of Marseille. Federalism in the Department of the Bouches-du-Rhône in 1793. » Ph. D, University of North Carolina, 1971, p. 48-9. Georges Guibal, Le mouvement fédéraliste en Provence en 1793. Paris, Plon-Nourrit, 1908, p. 33-5, 50. Jacques Guilhaumou, Marseille républicaine (1791-1793). Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1992. Jean-Louis Laplane, Journal d’un Marseillais : 1789-1793. Marseille, J. Laffitte, 1989, p. 206. C. Lourde, Histoire de la Révolution à Marseille et en Provence : de 1789 au Consulat. Marseille, Laffitte, 1974, III, p 122, 130-3, 175, 188.
8 AD, Bouches-du-Rhône L 1974, dénonciation de Marguerite de Guin, s.d.
9 Ibidem, dénonciation de Jacques Rastignac, s.d.
10 Ibidem, dénonciation de Marie Barthélemy, s.d.
11 Ibidem, dénonciation de Jean-André Valentin 3 nivôse An II.
12 Ibidem, Extrait des dénonciation [sic] du citoyen Augustin Seigneur et faite au comité infernal des sections contre Pichou.
13 Ibidem, Extrait de dénonciation de Claire Monier contre Moulard, père, patriote, 15 juillet 1793.
14 Ibidem, L 3556, procès-verbal contre Étienne Suzan, 22 juillet 1793.
15 Comparer cette conclusion avec celle de Riffaterre, op. cit., I, 356.
16 AC, Aubagne, registre des délibérations, f. 140v, 9 février 1793.
17 AD, Bouches-du-Rhône, L 1974, Comité central d’Aubagne aux « Citoyens frères républicains de Marseille » 19 mars 1793.
18 AD, Vaucluse, 8L 103, dossier Antoine Toureau.
19 AD, Bouches-du-Rhône, Extrait du registre des délibérations du comité général des sections de la ville d’Aubagne, 9 juin 1793.
20 AC Aubagne, registre des délibérations, f. 169, 24 juin 1793.
21 Ibidem, p. 107, 29 mars 1789.
22 AD, BR, L 292, « À messieurs les administrateurs du directoire du district de Marseille » 23 janvier 1792. AN, F1b II Bouches-du-Rhône 11, « Cartie commissaire du directoire exécutif, auprès de l’administration municipale du canton d’Aubagne à ses concitoyens », s.d.
23 Voir les remarques de Véronique Autherman, « Formes politiques et mouvements fédéralistes au village : le fédéralisme dans les Alpilles - mai-octobre 1793 », Les fédéralismes : réalités et représentations, 1789-1874, actes du colloque de Marseille, septembre 1993. Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, 1995, p. 182. Colin Lucas « Themes in southern Violence after 9 thermidor » dans Lewis, Gwynne et Colin Lucas, eds. Beyond the Terror: essays in French regional and social history, 1794-1815. Cambridge Cambridgeshire ; New York, Cambridge University Press, 1983, p. 181 et son « Violence thermidorienne et société traditionnelle. L’exemple du Forez » Cahiers d’histoire, 1979, p. 39-41.
24 Fabio Sampoli, « Politics and Society in Revolutionary Arles: Chiffonistes and Monnaidiers. », PhD, Yale University, 1982, passim. AN F7 7171, Général Mille, « Tableau de la situation des Bouches-du-Rhône… Tarascon » s.d. [An V]. Guilhaumou, Marseille républicain, op. cit., p. 150-56. Lapied, Le Comtat et la Révolution française, op. cit., p. 144-60 et son « La crise fédéraliste dans le ‘ci-devant’ Comtat », Les Fédéralismes, p. 157-66, René Moulinas, « Le fédéralisme au village : le cas de Caromb (Vaucluse) en juillet 1793 » ibidem, p. 167-85. Timothy Tackett, « Women and Men in Counterrevolution: The Sommières Riot of 1791 » The Journal of Modern History 59, no. 4 (1987), p. 680-704.
Auteur
University of Maryland
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