Les parentés juives comtadines de quelques néophytes aixois (1490-1525)
p. 75-84
Texte intégral
1Si l’on garde en mémoire le fait qu’un quart des mariages juifs aixois se réalisait à la fin du XVe siècle avec des conjoints juifs de Carpentras et d’Avignon1, il est aisé d’imaginer qu’à la veille du bannissement de 1500, plus d’une famille de Juifs aixois a des parents ou alliés en Comtat et à Avignon.
2La réitération de l’édit le 30 juillet 1501, et son application en septembre 1501 après un fébrile mois d’août porteur de grandes mutations, entraînent la conversion au christianisme imposé d’environ la moitié du judaïsme provençal, soit un millier d’individus. Pour Aix, si l’on envisage le chiffre de 200 néophytes, 170 d’entre eux (chefs de feux et familles) ont pu être identifiés2.
3Les scribes chrétiens ont conservé naturellement leur clientèle juive désormais chrétienne, et continuent comme dans le passé juif si immédiat de ces gens, à enregistrer et rapporter les actes de la quotidienneté de mêmes individus transformés par une nouvelle foi. Achats, ventes, créances, locations, etc., mais aussi bien mariages et testaments de nouveaux chrétiens sont ainsi offerts à l’observation, révélant parfois tensions ou tiraillements à l’intérieur de familles séparées par les nouveaux choix religieux des uns en Provence, et les permanences des autres, maintenues licites en territoire voisin pontifical.
Exemples observés dans deux familles de notables juifs aixois
4Chez les Gard de Bédarride, ou dans le lignage médical des La Garde, la conversion s’est produite en septembre 1501, et dans leurs documents publics confiés aux notaires, aucun sentiment ou ressentiment n’est exprimé à propos de leurs enfants demeurés juifs en Comtat.
5Nous possédons le testament de Cregut Gard de Bédarride enregistré bien avant l’expulsion, alors qu’il est juif, en mai 1483 ; par chance documentaire, nous avons trouvé en novembre 1501 son testament de tout nouveau chrétien nommé désormais Jacques Luque3.
6En 1483, parmi les filles citées (Il en a eu six ! Tâche redoutable pour les doter ! Il récupèrera d’ailleurs la dot de l’une d’entre elles, Mayrone, décédée prématurément4), il mentionnait Belloye, mariée à cette date à un médecin juif d’Avignon, maître Bendich Josse de Noves ; pour sa jeune fille Astrugie, il prévoyait alors 450 florins de dot, somme plus que confortable qui le rangeait déjà parmi les maiores5 de la communauté.
7Ses dernières volontés réexprimées en 1501, en tant que frais converti, indiquent que ladite Belloye, décédée, a laissé un fils Josse de Noves auquel il réserve cinq sous, et qu’Astrugie, qui a trouvé conjoint juif à Avignon (Salomon Ferrussol), a deux enfants Crescas Salomon Ferrussol et Bonefille auxquels le grand-père néophyte réserve également à chacun cinq sous. Tous les trois pourront disposer en outre des dots de leurs mères.
8Quant au médecin maître Salomon de La Garde, si fréquemment rencontré dans nos documents, tandis qu’étudiant il passait commande auprès d’un copiste juif d’une traduction hébraïque d’un manuscrit médical ; tandis que plus tard médecin, il était omniprésent dans les instances dirigeantes de la communauté, occupant plusieurs années consécutives le poste de baylon, ce praticien dont on connaît l’ascendance et celle de son épouse issue d’un lignage dominant6 aura lui aussi, le moment venu – celui du dernier recours –, franchi le pas de la conversion.
9Appelé au XVIe siècle maître Elzéar Louis, son testament enregistré le 5 mars 1505, mentionne l’existence d’une fille demeurée juive (sans doute en Comtat ou à Avignon), Duranta de La Garde adhuc judee, à laquelle il destine un legs de dix florins à lui verser quand il sera mort. En revanche son épouse Louise Louis, autrefois appelée Dulcieta de Carcassonne, teste en septembre 1517, mentionne leurs deux autres enfants convertis, mais passe sous silence la dite Duranta, peut-être certes décédée entre temps.
10Deux exemples de grandes familles de la communitas judeorum, très influentes dans le passé juif, ayant autrefois contracté des alliances matrimoniales dans les meilleurs milieux fortunés des juiveries provençales (les Gard de Bédarride, alliés aux Boniac-Cohen d’Aix, lignage de praticiens qui optera également pour la conversion et le nouveau patronyme de Dominique ; les La Garde unis aux Jacob dont l’un d’entre eux deviendra assez tôt le néophyte Aymeric de Malespine rejoint après 1501 par toute sa parenté)7, et qui en vinrent aussi à la lustration baptismale dans la Provence du XVIe siècle.
11Qu’on ne se fasse pas illusion cependant : les cinq sous consentis par Jacques Luque à chacun de ses trois petits-enfants représentent la somme minimale qu’il était d’usage d’accorder aux « mauvais enfants » héritiers ; il s’agit d’un legs infime qui prohibait toute action en supplément de part8. Par contre, on observera combien notre néophyte respecte les règles juives de restitution dotale : les dots qu’il avait octroyées à ses filles juives, leur demeurent acquises, ou dévolues aux descendants, même si lui a pris depuis un autre chemin religieux9.
12Il n’empêche que dans ces deux cas, chez le notaire, on s’est bien gardé d’émettre des appréciations ou des sentiments sur un état de fait sans doute âpre et douloureux : les uns – côté Provence française – ont fait le choix du christianisme ; les autres, enfants, petits-enfants, sont demeurés fidèles à la foi ancestrale tout à côté, tellement près, dans cette enclave papale qui tolérait des Juifs « témoins de la vérité chrétienne » dans des communautés résiduelles et marginalisées. Les legs symboliques très faibles consentis aux descendants qui ont gardé la foi hébraïque traduisent peut-être des chemins définitivement séparés.
Conversion vécue à Avignon
13Il faut dire par ailleurs que nous avons aussi d’autres cas de figures : avec une autre grande famille de praticiens de la Provence juive, les Sestier. Le père Astruc avait possédé une bien belle bibliothèque hébraïque, décrite dans l’inventaire après décès de 143910. Très tôt, dès 1430, dans un contexte de crise, un fils, Mosse s’était converti au christianisme en devenant le nouveau-Chrétien Guillaume Brici11 ; si un autre fils Josse, médecin comme son père, hébraïsant puisque c’était lui qui avait authentifié en hébreu l’inventaire notarié de 1439, mourra en tant que juif vers 1493, le troisième fils Léon (mineur en 1439)
14–également médecin conformément aux véritables dynasties médicales qui « régnaient » alors dans les quartiers juifs – sera retrouvé néophyte en 1503, sous le nom de Léonard de Gros, « médecin d’Arles, habitant Avignon »12.
15Nous avons donc là un cas de conversion, laquelle est vécue non pas dans une Provence sans Juifs, mais de l’autre côté du Rhône, à Avignon où vivaient, dans des quartiers clos, des Juifs tolérés.
Autres cas avec exhortations à la conversion
Régine de Castel
16Ce personnage dont on a pu suivre la longue destinée de 1467 à 1523, a offert au chercheur un dossier presque aussi documenté que « l’autre Régine », celle de Draguignan.
17Cette Régine-là est originaire de Haute-Provence : fille de Bellaut Davin de Castel de Sisteron, elle avait épousé en 1467, un juif arlésien, Bondias Samuel Salves, auquel elle avait été promise six mois auparavant et dont elle devint veuve trois ans plus tard. Remariée aussitôt avec Jacob de Castel, juif aixois au même patronyme, elle finira par s’en séparer dix ans plus tard en raison de la conversion de ce dernier ; devenu en 1481 le néophyte Antoine de Saint-Canadet, il lui restitue sa dot.
18Les documents la concernant redeviennent abondants à la fin du siècle. Le 11 août 1501, elle vend à bon prix, pour 250 florins, sa demeure qui jouxtait la synagogue dans la Juiverie, et les longs délais de paiement qu’elle consent permettent de pressentir son choix de demeurer en Provence et donc de se convertir. En effet les cancellations de l’acte le confirment : le 12 septembre 1502, c’est la convertie Marguerite Jean qui perçoit, avec son fils Cresconus de Castel désormais appelé Louis Catherin, le premier règlement de 90 florins ; elle touchera seule le dernier remboursement de 10 florins le 30 décembre 1504, son fils Louis étant dit décédé.
19De 1505 à 1524, elle va enregistrer pas moins de six testaments, les modifiant sur dix-neuf ans : en 1506 un an après le premier ; puis à partir de 1515 au rythme de tous les trois ans13.
20Ses legs particuliers sont très éclairants.
21Son fils unique décédé avait été marié ; il semble qu’après 1501 il soit resté seul converti dans le couple, son épouse demeurant sans doute juive en Comtat Venaissin. En effet, dans ses deuxième et troisième testaments, Marguerite prévoit un legs pour sa belle-fille Tholsane Milhaud à la condition expressément formulée qu’elle se convertisse : en 1506, 30 florins lui seront accordés « aussitôt le saint-Baptême reçu », et en 1515, 20 florins. À cette date, elle est située ainsi : « sa belle-fille, juive de la cité de Carpentras, autrefois épouse de Félicis, juif ». Tholsane a dû se remarier en Comtat, et son nouveau veuvage a suscité chez son ex-belle-mère un second encouragement à la conversion14.
22Ce qui est intéressant dans ce dossier, c’est que Régine de Castel n’avait pas suivi son mari Jacob de Castel sur le chemin du christianisme en 1481 ; séparée du néophyte Antoine de Saint-Canadet, elle était demeurée seule, juive jusqu’en septembre 1501. C’est lorsque la conversion va lui apparaître inévitable, qu’elle va – dans le sillage d’une partie de la communauté juive d’Aix – devenir nunc christiana ; son exhortation concernant sa belle-fille procède vraisemblablement d’un désir de cohésion familiale, de fidélité au fils disparu en tant que nouveau-chrétien ; après tout, il ne lui restait de ce fils converti que l’épouse. Sa descendance directe éteinte, elle se résoudra à laisser ses biens à des alliés, ses nièces du côté de sa sœur Astruguette-épouse Boniac Cohen, toutes converties, vivant entre Aix et Pertuis, unies bien sûr à des lignages d’olim judei)15, et son cousin Mosse de Castel, juif dit « pauvre » en 1493, naturellement converti lui aussi avec son épouse Doucette.
Mosse et Doucette de Castel
23Ces derniers, justement, offrent le second cas d’exhortation à l’abandon du judaïsme. Devenus au moment du bannissement les néophytes Pierre et Antoinette Isnard, ils enregistrent tous deux leurs testaments, en 1502 et en 1520, à dix-huit ans d’intervalle16.
24La première fois en 1502, ils instituent leur fille « encore juive » Ruffa héritière universelle à la condition formulée qu’elle se convertisse. Leurs énoncés testamentaires du 21 mai et du 6 juillet 1502 n’indiquent pas le lieu de résidence de cette fille, mais la mère Antoinette est originaire de Carpentras (« autrefois appelée Dulciete, fille de Salomon Rodez, feu juif de Carpentras »).
25En 1520, ils expriment davantage leurs sentiments : cette fille Ruffa qui aurait pris un mari juif avignonnais dont ils prétendent ignorer le nom, persiste dans sa « perfida judaïca », ce « qui les peine et les chagrine ». Dès lors, comme en 1502, ils s’instituent l’un l’autre héritiers universels. Pierre va se résoudre à léguer à cette « fille imméritante » les cinq sous réglementaires17.
26Ce couple destinait-il un tel langage au scribe chrétien et à des actes publics par excellence ? Ou était-il véritablement sincère en invoquant « l’incroyance juive » de leur fille ?
Des Juifs comtadins se fabricant une identité nouvelle en Provence
27Comme aux temps du roi René où se rencontraient à Pertuis des néophytes originaires d’Avignon (tels René de Valoys, fils de médecin Bonjues Nathan d’Avignon alors décédé et petit-fils du célèbre lettré Isaac Nathan d’Arles) ou René Danjou de Pertuis « néophyte d’Avignon habitant Pertuis », filleul du roi (d’où son patronyme prestigieux)18, au XVIe siècle, nous avons trouvé deux cas de convertis venus des terres pontificales voisines :
28Citons d’abord le courtier Pierre de Sarrians, autrefois appelé Vitalis de Stella, venu de Carpentras, et repéré chez les notaires d’Aix (date de première mention : 1507), avec tous les siens : Sibillia son épouse, sa fille Jeannette de Sarrians mariée au mégissier Pierre Estienne (ex-Léon de Bédarride).
29Citons encore Antoine de Saint-Jean alias de Modena, repéré en 1509, fils de Bonivesis de Noves d’Avignon et de Bonafilia. Il fut le deuxième époux de Jeanne Luque, dont le père Jacques Luque (ex-Cregut Gard de Bédarride) a été évoqué supra. Ce dernier avait doté cette fille Dulciete de 400 florins en 1483 lorsqu’elle épousa Durant Astrug Cohen, appelé à se convertir lui aussi sous le nom de Raymond Dominique, et dont le décès est mentionné en mars 1506. De sa première union, Jeanne naguère appelée Dulciete de Bédarride eut trois enfants (Aymeric, Gui et Aventurin Dominique) ; de son second mariage avec Antoine de Saint-Jean, naîtront Jean et Jeanne de Saint-Jean19.
Dernier cas : passage dans le Comtat avant l’installation en Italie
30Il est un dernier cas, qui mérite l’attention : celui du premier mari juif de Régine Abram de Draguignan. J’ai beaucoup écrit sur Régine, prenant même son dossier comme axe central d’une thèse d’État. Issue d’une famille richissime de Provence orientale et proche des milieux de la Cour, elle a permis l’approche de ces oligarchies médicales éprises de livres (son père promettra à son futur gendre en complément nuptial une biblia judaica de 40 florins), dont la propension à la conversion « précoce » a été observée, et qui dès l’époque du roi René prend le chemin de l’intégration en Provence.
31Avec Bonet Astrug de Lattes, l’époux juif auquel elle demeura unie durant deux courtes années et demies (s’en séparant après conversion et remariage avec Gillet Gilibert écuyer des cuisines royales et… convertisseur invétéré si l’on en croit des missives royales), nous avons affaire à un autre comportement des Juifs de Provence.
32Bonet, après la conversion spectaculaire de sa femme, a poursuivi à Aix avec sa mère Claroye les activités commerciales et monétaires du père Astrug de Lattes ; médecin en 1475, et baylon de sa communauté dès 1476, il acquit très vite un rôle de notable, faisant partie de la maior et sanior pars de son groupe. C’est à ce titre qu’il fut impliqué dans les conséquences des émeutes d’Arles de 1484 : en effet à la suite de ces événements meurtriers survenus dans la Provence française, quelques juifs arlésiens et tarasconnais avaient trouvé refuge dans le Comtat Venaissin justement. Bonet se trouva parmi les témoins requis en 1487 pour sommer ces victimes de revenir en Provence, y rétablir leurs domiciles pour satisfaire aux devoirs fiscaux et payer la tallia judeorum.
33Il se trouve donc très au fait de la dégradation de la situation des Juifs provençaux. Tandis qu’il assista sans doute en 1486 à l’exode de nombreux coreligionnaires marseillais vers la Sardaigne20 – il aurait trouvé seconde épouse à Marseille, dans le milieu des médecins juifs phocéens – il va disparaître de la documentation notariale aixoise dans les années 1490, vendant vigne et demeure (1489, janvier 1490) et donnant procuration en mai de la même année à un juif de Marseille, Ysrael du Caylar, pour récupérer toutes ses créances, « tant à Aix qu’ailleurs »21.
34Avant de le retrouver à Pise où il achète le 29 novembre 1490 une maison22, puis à Rome où il va s’installer et poursuivre une carrière médicale et scientifique exceptionnelle dans l’entourage pontifical23, c’est Carpentras qui a constitué pour lui une étape avant l’exil et l’installation en Italie.
35S’il m’a été donné de trouver nombre d’éléments sur « sa vie aixoise » de 1469 à 149024, en revanche son passage à Carpentras25 que signalent tous les historiens de « la vie romaine » de Bonet26 mérite encore des recherches.
36Telles furent les destinées du judaïsme provençal.
37Il y a eu ceux qui parièrent pour l’intégration en Provence ; ceux qui eurent la solution de demeurer juif tout à côté, sur le sol comtadin et avignonnais, sans devoir s’arracher aux terres du Midi27 ; pour tous, cela n’alla certes pas sans renoncements et déchirements familiaux.
38Bonet Astrug de Lattes offre à la réflexion un autre choix, une autre solution aux conditions infligées aux minorités juives en fin de siècle. N’optant pas pour la Loi dominante imposée, ayant osé quitter la Provence dès la montée des périls, il a pu être suivi de Carpentras à Pise puis Rome, où il gravite à son tour, mais dans sa Foi conservée, dans les plus hautes sphères italiennes, devenant médecin et astrologue officiel du pape, en même temps d’ailleurs que commentateur biblique et, appelé en hébreu Jacob ben Immanuel de Lattes, chef de la communauté juive de Rome.
39Son fils, lettré également, portant dans son nom « d’Isaac ben Immanuel de Lattes de Carpentras, le Provençal » les racines méridionales, reviendra souvent en Comtat, ne coupant finalement pas les liens avec le Midi natal, témoignant par là de la réussite d’un exil, d’un « faux » exil en fait puisque l’attachement à la « Provencia » est pérennisé28.
40De Lattes en Languedoc dont ses ancêtres furent natifs, à Aix-en-Provence où Bonet se forgea un rôle dirigeant que nous décrivent avec force détails les notaires, le cheminement de ce Juif si pleinement provençal vers l’Italie via le Comtat, fut un succès qui ne le coupa ni de ses racines juives, ni de son attachement aux terres du Midi où son fils –dans l’enclave comtadine – viendra se ressourcer.
41Mais même en Comtat Venaissin, une mesure d’expulsion – certes avortée – viendra rattraper les communautés juives à la fin du XVIe siècle, tant et si bien que les archives marseillaises évoquent un mouvement d’émigration vers la Terre Promise de Juifs comtadins et avignonnais venus à Marseille pour embarquer vers le Levant29.
Notes de bas de page
1 D. IANCU-AGOU, « Relations matrimoniales entre Juifs provençaux et comtadins à la fin du XVe siècle », Armand Lunel et les Juifs du Midi, Dir. C. IANCU, Montpellier (Université P. Valéry), 1986, p. 155-180, et Juifs et Néophytes en Provence. L’exemple d’Aix à travers le destin de Régine Abram de Draguignan (1469-1525), Préface de G. DUBY, Paris-Louvain, 2001, chapitre I, p. 12.
2 D. IANCU-AGOU, Juifs et Néophytes…, op. cit., chapitre V intitulé « La vague de convertis “du dernier recours” (1501-1525) » et chapitre VI, p. 294-297.
3 Ibid., tableaux nos 49 et 50.
4 D. IANCU-AGOU, « Le trousseau de Mayrone. Aix-en-Provence, 1482 », Les Nouveaux Cahiers, n° 101, 1990, p. 24-28.
5 D. IANCU-AGOU, « La communauté juive aixoise à l’extrême fin du XVe siècle. Dissensions internes et clivage social », Proceedings of the Seventh World Congress of Jewish Studies, Jérusalem, 1981, p. 13.
6 D. IANCU-AGOU, « Médecins juifs et néophytes en Provence (1460-1525) », Vesalius, Acta Internationalia Historiae Medicinae, Bruxelles, vol. IV, Numéro spécial, 1998, p. 28-36 ; N. COULET, « Un lignage dominant de la Juiverie d’Aix-en-Provence, Mordacaysse Salomon de Carcassonne et sa famille », La famille juiveau Moyen Âge, Provence historique, t. XXXVII, fasc. 150, 1987, p. 513-530.
7 D. IANCU-AGOU, Juifs et Néophytes…, op. cit., tableaux nos 52 et 53.
8 R. AUBENAS, Le testament en Provence dans l’Ancien Droit, Aix, 1927, p. 83 et suivantes.
9 La conversion d’un Juif au christianisme ne libérait pas les membres de sa famille des obligations que la loi hébraïque lui imposait. Cf. A. TOAFF, Le marchand de Pérouse. Une communauté juive au Moyen Âge, Paris, 1993, p. 45.
10 D. IANCU-AGOU, « L’inventaire de la bibliothèque et du mobilier d’un médecin juif d’Aix-en-Provence au milieu du XVe siècle », Revue des Études Juives, CXXXIV (1-2), 1975, p. 47-80.
11 N. COULET, « Une vague d’émeutes antijuives en Provence au XVe siècle. Manosque-Aix, 1424-1430 », Michaël XII, Tel-Aviv University, 1991, p. 64.
12 D. IANCU-AGOU, Juifs et Néophytes…, op. cit., tableau n° 32.
13 Ibid., p. 127-129, et dans le tableau n° 44, cf. les différents notaires chez lesquels elle a testé.
14 Ibid., tableau n° 51.
15 L’une d’entre elles est l’épouse de Foulques d’Orgon, juriste à Pertuis, fils de René d’Orgon repéré néophyte en 1487, et dont je sais enfin l’identité juive grâce à l’aimable courrier d’Alain Servel (14 octobre 2001) : « René d’Orgon, marchand de Pertuis » d’après un notaire d’Apt en date du 14 mars 1485, « s’appelait autrefois Boniac de Tournon ». Pour le détail des legs de Marguerite Jean, cf. D. IANCU-AGOU, « Juives et néophytes aixoises : leurs testaments, 1467-1525) », Eleventh World Congress of Jewish Studies, Jérusalem, 1994, p. 169-170.
16 D. IANCU-AGOU, Juifs et Néophytes…, op. cit., tableaux nos 44 et 45.
17 Ibid., tableaux n° 30 et 87-88, et D. IANCU-AGOU, Être Juif en Provence au temps du Roi René, Paris, Albin-Michel, 1998, p. 160-161.
18 Ibid., p. 98-99 et tableau n° 16.
19 Ibid., tableaux n° 36 et n° 50.
20 D. IANCU-AGOU, ibid., p. 123, note 41 et « Les Juifs exils de Provence (1486-1525) », Judenvertreibungen in Mittlealter und früher Neuzeit, dir. Fr. BURGARD, A. HAVERKAMP, G. MENTGEN, Hanovre, 1999, p. 119-134.
21 D. IANCU-AGOU, Juifs et Néophytes…, op. cit., p. 125-127 et tableau n° 69, p. 403.
22 M. LUZZATI, « Bonet de Lattes a Pisa nel 1491 », Italia, Studi e ricerche sulla storia, la cultura e la letteratura degli ebrei d’Italie, In memory of Giuseppe Sermoneta, vol. XIII-XV, R. BONFIL ed., Jérusalem, 2001, p. 117-124.
23 D. GOLDSCHMITT, « Bonetto de Latis e i suoi scritti latini e italiani », Scritti in memoria di Enzo Sereni : Saggi sull’ebraismo romano, a.c. di D. CARPI, A.MILANO et U. NAHON, Gerusalemme, 1970, p. 88-94 ; et J.-C. MARGOLIN, « Bonet de Lattes, médecin, astrologue et astronome du pape », Ecumenismo della cultura III : L’umanesimo e l’ecumenismo della cultura – Atti del XIV Convegno internazionale del Centro di Studi Umanistici, Montepulciano, Palazzo Tarugi, 1977, a.c. di G. TARUGI, Firenze, 1981, p. 107-148.
24 Outre les documents sur son mariage avec Régine et la dissolution de cette union avec toutes les étapes de restitution dotale, cf. p. 383-404, les tableaux 67-69 sur ses activités de prêt et de commerce, et la carte n° 6 sur la géographie de sa clientèle.
25 Dans les listes de tailles de 1522 à Carpentras, est relevé un Bonet de Lattes (cf. I. LOEB, « Les Juifs de Carpentras sous le gouvernement pontifical », Revue des Études Juives, XII, 1886, p. 197). Mais Bonet selon J.-C. MARGOLIN, « Bonet… », op. cit., serait décédé en 1515. Cf. aussi R. SEGRE, « Familles judéo-françaises en Italie du Nord », Archives Juives, 1967-68, 4, p. 38, qui signale fin XVIe à Cunéo l’existence de familles de médecins ayant pour nom : Lattas, de Lattas.
26 Cf. également A. ESPOSITO, « Gli ebrei a Roma tra quattro e cinquecento », Quaderni Storici, 54, 1983. A. TOAFF, Le marchand…, op. cit., p. 53, en citant cet auteur, parle d’un troisième mariage richissime de Bonet, mais selon M. LUZZATI, « Bonet… », op. cit., p. 119, il s’agirait du mariage du fils de Bonet.
27 D’autres Juifs provençaux désireux de « quitter la Provence et d’habiter une autre patrie » selon les propos en septembre 1502 du juif aixois Beton Bonafos d’Istres, durent se diriger vers des horizons encore plus lointains, levantins ou maghrébins. Cf. L’expulsion des Juifs de Provence et de l’Europe méditerranéenne (XVe-XVIe siècles). Exils et conversions, dir. D. IANCU-AGOU, Actes du Colloque des 10-12 septembre 2001 à l’Université P. Valéry, à paraître.
28 S. SCHWARZFUCHS, « Rabbi Isaac Joshua ben Immanuel of Lattes and the Jews of the Apostolic States », Estratto da Italia Judaica. Gli ebrei nello Stato pontificio fino al Ghetto (1555), Roma, 1998, p. 66-79.
29 D. IANCU-AGOU, « Marseille et le départ des exilés juifs vers le Levant (XVe-XVIe siècles) », Juifs, Arméniens et Chrétiens orientaux : typologie des diasporas, dir. G. DEDEYAN et C. IANCU, Montpellier, Université P. Valéry (Colloque de mai 1999) à paraître.
Auteur
Université de Paris, UMR 8584 (CNRS-CERL)
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Les sans-culottes marseillais
Le mouvement sectionnaire du jacobinisme au fédéralisme 1791-1793
Michel Vovelle
2009
Le don et le contre-don
Usages et ambiguités d'un paradigme anthropologique aux époques médiévale et moderne
Lucien Faggion et Laure Verdon (dir.)
2010
Identités juives et chrétiennes
France méridionale XIVe-XIXe siècle
Gabriel Audisio, Régis Bertrand, Madeleine Ferrières et al. (dir.)
2003
Des hommes à l'origine de l’Europe
Biographies des membres de la Haute Autorité de la CECA
Mauve Carbonell
2008