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Pays-Bas. La grand-parentalité : deux familles pour un enfant au Pays-Bas

p. 193-201


Texte intégral

Introduction

1Aux Pays-Bas, le terme jeunesse est appliqué aux enfants et aux jeunes de 0 à 25 ans. En 2015, il y a près de 5 millions d’enfants dans ce groupe d’âge.

2Les enfants aux Pays-Bas sont obligés de participer à l’enseignement à temps plein dès l’âge de 5 ans jusqu’à la fin de l’année scolaire de leur 16 ans. Au cours de l’année scolaire 2014-2015, près de 1,5 millions d’enfants ont fréquenté l’école primaire. Sur les 985000 jeunes de l’enseignement secondaire, près de 40000 ont reçu une éducation spéciale2.

3Les Pays-Bas sont actuellement au centre d’une importante décentralisation et transformation du système néerlandais de soins pour les jeunes. Cette transition permet aux municipalités néerlandaises de coordonner la plupart des services dans le domaine social.

Différents ministères, différentes responsabilités

4Au niveau du gouvernement central, le ministère de la Santé, du Bien-être et du Sport est responsable de la politique générale de la jeunesse et de la plupart des services spécialisés pour les familles et les enfants. Le ministère de la Sécurité et de la Justice est responsable de la politique de justice pour mineurs et des institutions connexes. Le ministère de l’Éducation est responsable de toutes les questions d’éducation. Le Ministère des affaires sociales et de l’emploi exécute des mesures liées au travail, y compris l’application de la Loi sur la garde d’enfants en jardins d’enfants et les aires de jeux aux Pays-Bas.

Soins adaptés aux besoins locaux et individuels

5La transition signifie que la plupart des tâches de soins aux jeunes ont été transférées aux autorités locales. Cela devrait permettre aux 393 municipalités de développer des politiques intégrées et d’offrir des soins bien coordonnés adaptés aux situations et aux besoins locaux et individuels. Il y aura un rôle plus important pour les familles et les réseaux sociaux dans le processus de soins, plus de prévention et une meilleure coordination et intégration des services. Cela devrait conduire à des services plus cohérents, plus efficaces, plus transparents et moins coûteux pour les enfants, les jeunes et les familles.

Services universels, préventifs et spécialisés

6Le système néerlandais de soins et de protection des jeunes se compose de différents services : services universels, services préventifs et services spécialisés. Les services universels englobent par exemple le travail des jeunes, les garderies et les écoles. Les services préventifs comprennent les soins de santé des enfants, le travail social en général, le soutien parental et des services spécialisés qui incluent les services de soins pour les jeunes, les services de santé mentale pour les jeunes et les services de protection de l’enfance.

7La loi sur la jeunesse (Jeugdwet, 2015) est la loi la plus importante concernant le nouveau système néerlandais. Elle stipule que, dans le cadre de leur politique de jeunesse, les municipalités locales sont responsables de la diminution du nombre d’enfants avec des prises en charge spécialisées, en augmentant la prévention et l’intervention précoce. Selon le Dutch Childrights Monitor de 2015, les chiffres pour 2014 ont montré une tendance positive avec une diminution des mesures de prise en charge spécialisées pour les jeunes, des interventions à domicile, une augmentation des placements en familles d’accueil :

  • Le nombre d’enfants (0-18 ans) avec une prise en charge spécialisée a diminué, passant de 49300 en 2013 à 47000 en 2014 ;
  • La quantité d’enfants recevant des interventions à domicile a diminué également au cours des 4 dernières années. Au 31 décembre 2014, on enregistrait 9152 enfants de moins de 18 ans avec des mesures d’aide hors du domicile contre 10578 en 2013 ;
  • Le nombre d’enfants vivant en famille d’accueil a augmenté sur la même période. Au total, 21880 enfants ont vécu dans une famille d’accueil en 2014 ; 40 % d’entre eux vivaient avec leurs grands-parents, leurs tantes, leurs oncles, leurs voisins ou leurs enseignants. Les autres enfants vivaient dans une famille d’accueil choisie par le service social de l’accueil familial.

8Afin de nous plonger au cœur du dispositif de l’accueil familial mis en œuvre au Pays-Bas, nous prendrons l’exemple de Éric Clapton, un artiste reconnu, qui a été élevé pendant toute son enfance par d’autres personnes que ses propres parents tout en restant au sein de son réseau de parenté. Éric a été élevé par sa grand-mère, parce que sa mère n’était pas en capacité d’élever son propre enfant. Sa mère avait 16 ans quand il est né. Son père canadien était soldat quand il est revenu à la fin de la 2e guerre mondiale. La grand-mère et son époux ont décidé d’élever Éric comme leur propre enfant, en lui disant même qu’il était leur fils et que sa mère était sa sœur. Nous n’aborderons pas ici en détail l’histoire de la famille Clapton, mais elle reflète ce qui peut se passer quand les enfants sont élevés dans la famille élargie et notamment chez les grands-parents.

9Dans les paragraphes suivants, nous faisons quelques remarques sur les prises en charge en famille d’accueil non apparentées et celles assumées en famille. Nous allons exposer les résultats de trois projets de recherche qui sont liés. Cet article se termine par quelques remarques et recommandations finales.

Prises en charge par le réseau de parenté ou par des familles d’accueil non affiliées au réseau familial

10La Collaboration Campbell est un institut bien connu aux Pays-Bas. C’est une organisation à but non lucratif qui vise à aider à prendre des décisions éclairées sur les effets des interventions dans les domaines sociaux, comportementaux et éducatifs. Plus précisément, elle aide à prendre des décisions en préparant, et en diffusant des revues systématiques dans les domaines de l’éducation, de la criminalité et de la justice, de la protection sociale et du développement international.

11Dans une méta-analyse de la Collaboration Campbell (Winokur, Holtan & Batchfelder, 2014) sur les prises en charge dans la famille élargie, sont évoqués les résultats des prises en charge en famille élargie. Ils montrent plusieurs points :

  • Les chercheurs et les praticiens doivent davantage atténuer les écarts de données qui voilent l’étude des prises en charge dans la famille élargie. Par exemple : l’absence de mesure de base du comportement initial ;
  • Les parents d’accueil sont plus enclins à signaler les problèmes de santé mentale et comportementale, alors que les membres de la famille qui ont la charge d’élever l’enfant considérent les problèmes et les comportements davantage acceptables et donc moins susceptibles de les signaler comme un problème ;
  • Le faible niveau de la recherche quantitative sur les prises en charge dans la famille élargie. En particulier, les différences entre les enfants pris en charge dans le cadre de la famille élargie et ceux pris en charge en dehors du réseau de la famille.

Quelques chiffres aux Pays-Bas sur les prises en charge en placement familial

121 % des enfants néerlandais sont placés hors de chez eux (CBS, 2014). Parmi eux 58 % sont en famille d’accueil (± 23000). Le nombre total d’enfants placés en famille d’accueil a doublé depuis 10 ans. 40 % des enfants sont placés dans la famille élargie dont deux tiers chez des grands-parents (n = 6000 enfants) (Pleegzorg Nederland, 2015).

13La plupart des enfants placés en famille d’accueil aux Pays-Bas, sont placés après une crise dans la famille. Cela signifie que les enfants sont placés dans des circonstances graves.

14Le placement hors domicile parental est dans la plupart des cas le résultat d’une accumulation de problèmes : la violence psychologique, la violence physique, la toxicomanie et la négligence.

15La plupart des enfants accueillis ont des antécédents de négligence et d’abus (Van den Bergh, Weterings, 2010).

16L’université de Leiden a mené antérieurement un projet de recherche sur la base d’une enquête à partir d’une analyse des dossiers des enfants vivant en familles d’accueil apparentées ou non apparentées.

17Cette étude a fait apparaître que les enfants placés dans la famille élargie avaient moins de retard de développement (Van den Bergh, Weterings, 2010). Il faut entendre développement comme le développement physique, social, émotionnel et intellectuel. Par conséquent les enfants élevés dans le réseau familial connaissent une prise en charge plus favorable qui stimule les enfants.

18Après un an de prise en charge, le développement est de nouveau examiné et les enfants accueillis en famille « étrangère » sont à égalité de développement avec les enfants élevés dans la famille élargie. Cependant les enfants élevés en famille d’accueil dite « étrangère » atteignent un meilleur développement que les enfants élevés dans le réseau parental. On peut faire l’hypothèse que les enfants élevés dans le réseau parental ont moins de problèmes que les autres enfants ou que les parents d’accueil sans lien de parenté ont porté plus d’attention et de soins aux enfants confiés comparativement à ceux placés dans le réseau parental.

19Un autre point remarquable est que le repérage formel de la prise en charge dans le réseau de la famille élargie survient après le placement de l’enfant, parfois un an après le début du placement. Pour une part de ces accueils, la décision des services sociaux ne vient pas valider la possibilité de maintenir l’accueil par insuffisance des capacités parentales.

La perception des petits-enfants (n = 24)

  • Âge moyen de l’enfant : 10,6 ans ;
  • Âge moyen grand-père : 64 ans ;
  • Âge moyen grand-mère : 60 ans ;
  • Nombre d’années d’accueil dans la famille grand parentale : 8,3 années ;
  • Âge moyen d’entrée en placement : 2,3 ans.

20À partir de la recherche que nous avons réalisé Van den Bergh & Weterings (2010), nous avons constaté que le placement chez leur(s) grand(s)-parent(s) donne aux enfants un sentiment de sécurité de base et donc leur développement peut se faire de façon positive. Le placement leur donne la stabilité dans leur vie, ce qui leur avait fait défaut en étant chez leurs parents. Le plus remarquable, c’est que les enfants reconnaissent l’amour de leurs grands-parents et l’attention qu’ils leur accordent. La relation avec leurs propres parents reste pourtant difficile. Il y a par ailleurs des contacts entre les parents et l’enfant. Mais malgré ces contacts restreints, les enfants veulent avoir des contacts avec leurs parents bien qu’ils soient déçus par leur relation passée et actuelle. Tout ne va pas pour le mieux pour autant en ce qui concerne l’accueil dans le réseau familial de parenté. Il existe beaucoup de facteurs de risques. Ils sont sensibles au fossé des générations. Ils ont conscience que les questions de santé et de vieillissement de leurs grands-parents viennent gêner la capacité à s’occuper d’eux et à les faire grandir.

21Ils disent aussi que l’éducation qu’ils reçoivent est plus stricte que celle donnée par leurs parents. Ils éprouvent des difficultés à discuter sur ce qui achoppe entre eux. Ils ressentent leur placement sous la forme d’un sentiment de perte, occasionnant du déni, des regrets et de la déception résultant de leurs expériences passées. La relation à leur parent est ressentie comme un manque.

La perception des grands-parents (n = 32)

22La plupart des grands-parents étaient âgés de 55 à 65 ans. Nous avons demandé aux grands-parents pourquoi ils ont accepté d’élever leur petit enfant. Tous les grands-parents disent que leur choix s’est imposé de fait. Ils ont fait ce choix pour leurs petits-enfants afin d’éviter qu’il soit placé dans une famille inconnue car ils veulent maintenir l’identité culturelle et sociale de la famille.

23Les grands-parents ont un discours très négatif au sujet du comportement des parents à l’égard de leurs petits-enfants. Il est remarquable cependant, malgré le discours négatif des grands-parents envers leurs propres enfants, de voir que les parents préfèrent malgré tout le placement de leur enfant chez les grands-parents. Les causes du placement en dehors du foyer parental étaient les suivantes : vie chaotique des parents, décès de l’un des parents, abus d’alcool et de drogues, négligence de l’enfant ou problèmes psychiatriques.

24Concernant leur santé, les grands-parents ressentent de l’inconfort physique lié à l’âge, ils ne ressentent aucun stress parental malgré les problèmes de comportement de l’enfant. Mais les grands-parents sont très inquiets de l’avenir. Que se passerait-il pour l’enfant s’ils n’étaient plus en mesure de s’occuper d’elle ou de lui ? Certains grands-parents se sentent diminués : ils se sentent âgés, leur santé n’est pas vraiment bonne, ils manquent de sommeil, et ils sont plus vulnérables aux infections. Toutefois, certains grands-parents estiment qu’ils ont aujourd’hui un mode de vie sain. Ils mangent mieux et marchent plus.

25Leur situation de travail ne subit pas de modification du fait du placement de l’enfant. La plupart des grands-parents sont satisfaits de l’allocation financière d’entretien qu’ils reçoivent. Mais certains grands-parents ne peuvent pas gérer les coûts financiers du placement. Malgré tout et en général, les besoins des enfants sont assez bien pris en compte.

26Assumer l’éducation d’un enfant à titre principal provoque un grand changement du rôle de grand-parent. Les grands-parents estiment que ce changement de rôle vers un rôle d’éducation est très difficile. Un des petits-enfants rencontré a dit : « Avant, tu étais beaucoup plus détendue, grand-mère ». C’est aussi un changement de mode de vie. Les grands-parents ne peuvent pas faire ce qu’ils veulent en dehors des enfants. Ils ont également moins de temps pour leurs activités de loisirs.

Résultats des études de cas

27Six études de cas ont été analysées. Nous avons interviewé 24 personnes dont 6 grands-parents, 7 parents, 6 soignants et 5 enfants. Que nous disent les grands-parents, les parents et les enfants ?

Relation grand-parent et petit-enfant

28Presque tous les enfants vivent avec plaisir chez leurs grands-parents. Dans ces études de cas, les grands-parents estiment difficile le passage du rôle de grand-parent à celui de parent, ils estiment que cela représente une perte. Toutes les personnes interrogées disent que le style d’éducation parentale des grands-parents est basé sur la réactivité, la stimulation et l’acceptation. Ils ont également dit qu’il y existe un lien fort entre les grands-parents et le petit-enfant. Les personnes concernées aiment les activités partagées et la plupart apprécient l’accès facile avec les parents de l’enfant pour rentrer en contact.

Relation parent – enfant

29Dans les situations de placement en famille d’accueil, les enfants et les parents ont le droit de se voir. Dans ces études de cas, le contact de la mère avec l’enfant est souvent problématique. Les mères se sentent coupables. Elles montrent un comportement que l’on peut qualifier de « comportement revendiquant ». Ainsi elles revendiquent la présence de l’enfant auprès d’elles, notamment par de nombreux bisous et des embrassades.

30Mais malgré tous les problèmes rencontrés les enfants veulent maintenir ce contact. Le contact avec le père est moins problématique. Les grands-parents stimulent en général le contact parent-enfant. Tous ont dit que le contact parent-enfant ne représente pas une menace pour la relation grand-parent et petit-enfant.

Relation grand-parent – parent

31Dans l’ensemble, il n’y a pas de relation de « coopération » entre les grands-parents et les parents. Il n’y a pas de participation active des parents dans la situation d’éducation de leur enfant et tout le monde est d’accord pour que l’éducation reste la tâche exclusive des grands-parents.

32Le contact entre grand-parent et parent se fait avec beaucoup de tensions et c’est surtout la relation grand-mère/fille qui est problématique. Il y a une relation de dépendance de mère à fille. Mais il y a aussi beaucoup de honte et de colère à propos du comportement de la mère. Les mères semblent être la cause de tous les problèmes. D’autre part, le contact entre grand-père et fils est positif. Ils parlent avec respect l’un de l’autre. Les grands-parents sont fiers.

La prise en charge des enfants par la famille des grands-parents

33Les grands-parents ne veulent pas d’aide pour eux-mêmes. Ils ont du mal à collaborer avec les services sociaux. S’aggissant de l’enfant, les grands-parents sont plus enclins à demander de l’aide, mais seulement si elle est nécessaire. Les grands-parents ne veulent pas d’aide pour ce qui concerne l’éducation, et donc les travailleurs sociaux ont moins d’influence sur la situation de l’enfant. Les grands-parents sont parfois positifs au sujet de la relation avec le travailleur social ; parfois pas. Alors ils disent que les travailleurs sociaux sont arrogants ou bien qu’ils ne sont pas pris au sérieux.

34Les travailleurs sociaux eux sont en général positifs sur la situation des petits-enfants élevés par les grands-parents. Ils trouvent que les grands-parents sont adaptés dans leur façon d’éduquer et de répondre de façon adéquate à leur besoin.

Conclusion

35Le résultat le plus impressionnant de la recherche est l’engagement sans réserve des grands-parents pour leurs petits-enfants. Il est question d’amour inconditionnel et de disponibilité inconditionnelle et même de façon plus remarquable qu’ils ne l’auraient fait pour leur(s) propre(s) enfant(s). Tous les enfants expriment le sentiment d’avoir été « sauvés » par leurs grands-parents. On constate un sentiment général de sécurité de base chez eux et donc tous les petits-enfants poursuivent normalement leur développement.

36Éduquer son petit enfant réclame de devoir passer du rôle du grand-parent au rôle de parent et ce changement est difficile. Les grands-parents sont plus sévères en matière d’éducation. Les petits-enfants trouvent qu’il est difficile de discuter des points d’achoppement avec les grands-parents. L’argent est parfois un problème. Les enfants expriment leur relation aux expériences du passé par des sentiments de manque, de déni ou de regret. La relation à leurs parents leur manque. Les grands-parents s’inquiètent de l’avenir surtout s’ils tombaient malades ou viendraient à disparaitre. Le contact reste problématique entre les parents et l’enfant, en particulier avec la mère. Les grands-parents ont des expériences variées avec les travailleurs sociaux. Ils estiment qu’ils accordent le plus souvent plus d’importance aux parents qu’aux grands-parents. Ils ressentent comme de l’arrogance chez eux. Sur la base de ces résultats, nous pouvons être critiques sur les modalités de suivi des familles d’accueil apparentées. Parce qu’accueillir un enfant c’est davantage qu’« un lit, un bain et du pain ». L’accueil familial c’est aussi « ouvrir son cœur », c’est davantage que le lien du sang. Les familles qui accueillent leurs petits enfants travaillent dur pour assurer le bon développement de l’enfant, la relation d’attachement est très forte (Van den Bergh, Weterings, 2010).

37Les prises en charge dans le réseau familial de parenté n’est pas la solution à tous les problèmes. Il existe des avantages, mais aussi des inconvénients, liés au fait de rester dans le même contexte social et culturel. Le petit-fils est-il un enfant de deux familles ou est-ce l’enfant d’une seule famille ? Le repérage des situations d’accueil intra familial se fait une fois l’accueil mis en place de façon informelle et non officialisé et cela reste un problème. Par conséquent, l’accueil de l’enfant dans le réseau de parenté n’est pas toujours dans le meilleur intérêt de l’enfant ni de « ses » familles. Il y a un travail à faire pour améliorer les relations entre les services sociaux et les grands-parents, notamment en impliquant les grands parents plus tôt dans le placement de l’enfant. Selon la dernière étude, tous les parents veulent être plus activement impliqués dans l’éducation de leurs enfants. Nous devons y réfléchir. Nous devons proposer plus de possibilités pour soulager les grands-parents. Les études recueillies montrent qu’ils ne veulent pas être en relation avec les services sociaux. Les pères semblent plus souples : ils ont un rôle positif envers l’enfant et les grands-parents. Les mères semblent être plus rétives et opposées. Peut-être que rien n’a changé depuis le siècle dernier de ce point de vue.

38Si des problèmes d’allocations insuffisantes versées aux grands-parents subsistent, ces problèmes doivent pouvoir être résolus. L’avenir de l’enfant est parfois difficile en raison des conditions matérielles de vie des grands-parents. Nous devons anticiper la situation qui va être celle des grands-parents qui accueillent et donc celle du petit-enfant accueilli.

39Il faut pouvoir mener des recherches plus rigoureuses et plus exhaustives sur le placement familial, que ce soit en famille élargie ou en dehors du réseau familial de parenté, sur la base d’échantillons plus importants et ce dès le début du placement, pour pouvoir dire que le placement familial représente un moyen qui a sa place en tant qu’alternative et qu’il peut se révéler efficient. Pour cela, il faut parvenir à la créations d’outils normalisés d’évaluation fiables et validés sur une base commune dès le début du placement.

Notes de bas de page

1 Adaptation par Nathalie Chapon.

2 Cette introduction prend appui sur les données chiffrées du “Dutch Child and Youth Care system” on the website NJI (Dutch Youth Institute) : www.nji.nl

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