La nécropole de Serra Cicora (Nardò – Lecce, Pouilles, Italie)
The Serra Cicora necropolis (Nardò – Lecce, Apulia, Italy)
p. 207-215
Résumés
Serra Cicora (Nardò - Lecce) est une nécropole néolithique (Ve millénaire av. J.-C.) comprenant de nombreux monuments funéraires, parmi lesquels une tombe mégalithique (T10) est à signaler. C’est une construction à sec dont la partie supérieure s'est écroulée mais qui devait s'élever en tronc de cône, une forme connue dans l'architecture rurale actuelle du Salento. Sans mobilier, elle contenait cinq sépultures dont la dernière déposée était une femme de 21-24 ans. La nécropole est située sur un plateau surplombant la côte salentine Ionienne, en position dominante par rapport au territoire environnant. En partie ceint d'un mur, ce plateau est visible de loin et l’impact sur le paysage est considérable. En son centre, signalons également une cabane rituelle autour de laquelle étaient disposées les tombes.
Serra Cicora (Nardò - Lecce) is a neolithic Necropolis dated to the 5th millennium BC, with numerous funeral monuments, among which the burial T7 emerges for its monumentality. It is a drystone structure, whose upper part has fallen down but which likely rose with a truncated cone shape, similarly to the present rural architecture in Salento. The burial contained five individuals, of which the last laid down was a 21-24 years old female, without grave goods. The necropolis is located on the flat top of a hill facing the ionic coast of Salento, in a dominant position on the surrounding landscape. The entire area is surrounded by a wall which made the complex visible from a long distance with a remarkable impact on the landscape. At the center of the area a ritual hut has to be evidenced, around which the burials were located.
Entrées d’index
Mots-clés : Italie du Sud, Pouilles, Lecce, Serra Cicora, Néolithique, Ve millénaire av. J.-C., nécropole, tombe mégalithique, rituel funéraire
Keywords : Southern Italy, Lecce, Serra Cicora, Neolithic, 5th millennium BC, Necropolis, Apulia, megalithic grave, funerary ritual
Note de l’éditeur
Vous trouverez en annexe une version abrégée du chapitre en anglais.
Texte intégral
Le site de Serra Cicora : témoignages archéologiques et chronologie
1Le site de Serra Cicora est situé sur un plateau surplombant la côte ionienne de la Péninsule Salentine, dans la région des Pouilles, en Italie (fig. 1).
2Fréquenté dès le début du VIe millénaire avant J.-C., le site devint, à la moitié du Ve millénaire, le siège d’une nécropole organisée comprenant des espaces affectés à des pratiques cultuelles et funéraires diverses (Tiberi 2011).
3Le versant du plateau orienté vers l’intérieur des terres est délimité par un mur d’une largeur de 2,5 m à 3 m, conservé sur une longueur de 160 m et présentant une technique de construction à double parement de grands blocs de pierre avec remplissage interne de terre et de cailloux.
Les évidences du VIe millénaire av. J.-C.
4L’édification de ce mur remonte – du moins pour son versant oriental – au Néolithique ancien. Cette datation est suggérée par la présence de structures surélevées en paille adossées au parement extérieur et d’une sépulture (T7) découverte sous les blocs de fondation.
5Les évidences concernant les structures surélevées adossées au mur consistaient en quelques étages en argile cuite avec des fragments de crépi portant des traces de treillage et des trous de poteau forés dans la roche, appartenant peut-être à deux structures couvertes, mais dont il est difficile de reconstituer les dimensions et la planimétrie.
6À proximité de celles-ci, le corps d’une femme adulte (T7) avait été déposé directement sur la roche. À moitié recouvert (membres inférieurs) par les blocs de fondation du mur, il se trouvait en position de décubitus latéral droit avec orientation S/N. Comme la plupart des sépultures du Néolithique Ancien de l’Italie Méridionale, aucun dépôt n’y était associé. Étant donné la singularité de ce positionnement – au-dessous du mur – et la présence d’exemples analogues documentés dans des contextes néolithiques italiens et balkaniques, la sépulture a été interprétée comme faisant probablement partie d’un rituel de fondation célébré par le groupe qui occupa le plateau à l’origine.
7Des échantillons extraits de la sépulture T7 et des deux aires fouillées le long du mur ont été soumis à la datation au 14C. Les résultats ont fourni une datation s’échelonnant sur une période comprise entre 5700 et 5500 av. J.-C. (respectivement LTL 221 A : 6785±40 BP : 5740/5620 BC pour la sépulture et (LTL 026A) : 6762±65 BP : 5740/5550 BC et KIA 10827 : 6679±54 BP : 5670/5480 BC pour les deux aires fouillées le long du mur).
8En revanche, le reste des sépultures datées à ce jour remonte à la période comprise entre 4600 et 4300 av. J.-C.
La nécropole du Ve millénaire av. J.-C.
9Les évidences funéraires et cultuelles du Ve millénaire av. J.-C. se concentraient au centre du plateau et dans l’aire située le long du mur, là où il s’incline brusquement vers l’intérieur.
10Dans l’aire centrale, cinq cercles funéraires (fig. 2a) et une sépulture reposant à même la roche étaient disposés autour d’une petite cabane sur le seuil de laquelle le corps d’un homme adulte avait été déposé. Il s’agissait d’une reproduction à échelle réduite d’une architecture domestique caractérisée par des murs bas en argile et un toit en paille.
11Les autres sépultures étaient individuelles (T2) et plurielles (T3, T5, T6, T12), parfois accompagnées de dépôts appartenant au mobilier funéraire tels que des vases de style Serra d’Alto (Cassano 1993) et Diana, des outils en pierre ou des offrandes alimentaires (une omoplate et un métatarse de Bos ont été trouvés dans deux des sépultures ; Manfredini s.p.).
12Au bord de l’aire funéraire se trouvaient des installations en terre crue et en bois de nature cultuelle et/ou funéraire ainsi que des cavités rocheuses probablement destinées à la consommation de repas rituels, comme en témoigne la présence de fragments de récipients céramiques contenant des os d’animaux calcinés, dont cinq carapaces de tortue.
13Dans l’aire située le long du mur et en relation avec celui-ci, se trouvaient la sépulture d’une femme adulte (T4), un monument mégalithique avec un couloir d’accès accueillant 5 individus (T10), les sépultures secondaires de deux adultes, respectivement une femme (T8) et un homme (T13), et le dépôt individuel d’un homme adulte (T9).
14Les sépultures datées du Ve millénaire ont fourni les restes de 32 individus, dont 14 femmes et 10 hommes, le sexe des autres individus n’ayant pu être déterminé : il s’agissait d’adultes, dont certains d’un âge avancé (une femme était d’âge supérieur à 60 ans).
L’organisation spatiale de la nécropole
Les espaces funéraires
15On ne peut manquer d’être frappé par la dispersion des structures funéraires dans l’espace ; en effet, sur une superficie totale d’environ deux hectares, elles se concentrent sur deux aires seulement : le long d’un segment du mur et au centre du plateau qui, avec l’installation d’espaces couverts à l’intérieur et à l’extérieur de l’aire funéraire proprement dite, se présente comme le cœur des activités rituelles.
16Au centre et le long du mur, trois sépultures se distinguent des autres : T2 et T3 dans l’aire centrale, avec leur rangée circulaire de pierres, et la sépulture T10, le long du mur,.
17La sépulture T3 accueillait trois individus, dont deux femmes adultes (toutes deux de 40-49 ans) et un adulte de sexe indéterminé, représenté par quelques restes. L’une des deux femmes tenait entre ses mains une petite jarre de style Serra d’Alto (fig. 4).
18Dans la sépulture T2, un jeune garçon de 10 à 14 ans avait un métatarse bovin pour mobilier funéraire.
19La sépulture T10 est une construction à sec d’aspect monumental, en partie adossée au mur, dont il reste la partie inférieure composée de quatre assises de pierres superposées en demi-cercle avec un seuil d’entrée (fig. 5). On y accédait par un couloir d’environ 4 m de long constitué, d’un côté, par le substrat rocheux et, de l’autre, par une rangée de pierres de moyenne dimension (fig. 3).
20Non loin de là se trouvaient les restes de structures en terre crue et en bois, ainsi qu’une aire portant des traces évidentes de calcination, dont un plan de combustion aménagé dans une concavité de la roche.
21L’éboulis de pierres tout autour de la sépulture T10 donne à penser que celle-ci devait être beaucoup plus élevée, bien qu’il est difficile d’en imaginer exactement l’architecture.
22Elle accueillait en son centre une femme de 21-24 ans (probablement la dernière à être inhumée) et quatre réductions le long des parois. Celles-ci consistent en une femme et un homme (tous deux âgés de 40-49 ans), et en deux autres adultes, l’un de sexe masculin et l’autre de sexe indéterminé.
23De même, la sépulture T10 se distingue des tombes qui l’entourent et semble même être plus complexe encore que T2 et T3.
24À côté de ces tombes s’élève la cabane à usage rituel sur le seuil de laquelle avait été déposé le corps d’un adulte, dont le positionnement, presque au centre des tombes, lui confère un sens particulier, peut-être une tentative d’exorciser l’inéluctabilité de la mort.
Les espaces du rituel
25Autour des tombes, de nombreuses évidences renvoient à la réalité des rites et des cérémonies collectives. Par exemple, l’usage contrôlé du feu est attestée par la présence d’aires de combustion bien définies et par la découverte d’outils en pierre utilisés pour allumer le feu puis abandonnés sur le lieu des incendies. À cela s’ajoute l’installation de structures en terre crue et en bois destinées à des pratiques rituelles telles que, par exemple, l’exposition de la dépouille ou la déposition des offrandes et la manipulation d’ossements humains (comme le documentent les sépultures secondaires et les réductions), ce qui impliquait la réouverture des tombes et, dans ce cas, également l’obéissance à des règles codifiées. Enfin, la consommation de repas rituels est attestée par la présence de deux trous creusés dans la roche à proximité des tombes et remplis de fragments de vases et de restes de repas, en partie calcinés.
26En outre, on remarquera que seules certaines tombes contenaient un mobilier funéraire, à savoir : deux vases Serra d’Alto dans les tombes T2 et T3 (destinés à deux femmes, l’une âgée de 40 à 49 ans, l’autre de 30 à 39 ans), une omoplate de bovin dans la tombe d’un sujet adulte (T12), un métatarse, de bovin également, associé à la tombe d’un jeune garçon (T2), deux lames de silex à côté d’un homme adulte dans la T13, un bol, et enfin un outil en silex et un outil en pierre polie, associés au restes d’une femme adulte (T5).
27Ces dépôts funéraires représentent un indice des différents rôles attribués au sein de la société. Les vases du type Serra d’Alto sont répandus à partir de la première moitié du Ve millénaire av. J.-C. dans toute la péninsule italienne : on peut les trouver non seulement dans plusieurs contextes méridionaux, comme par exemple la tombe de San Martino (Matera) (Ingravallo 1976), mais aussi, dans plusieurs nécropoles du nord de la Culture des Vases à Bouche Carrée, où les analyses archéometriques ont montré qu’ils ont été produits avec des argiles locales (Cannavò et al. s. p.).
28En particulier le tombeau VI de La Vela (Mottes 2002) et les tombes émiliennes de Vicofertile, Le Mose, Collecchio et La Razza di Campegine (Bernabò Brea et al. 2010) ont fournis des exemplaires identiques à ceux découverts dans le Sud de l’Italie et en particulier à Serra Cicora. Ces petits vases, souvent pourvus d’une petite cuillère à l’intérieur et, pour cette raison, considérés comme des récipients pour parfums ou baumes, accompagnaient, dans les nécropoles émiliennes, des sépultures de femmes. On retrouve le même phénomène à Serra Cicora où les petits vases Serra d’Alto sont également associés à des femmes, comme dans le cas des tombes T3 et T6. Ceci montre bien qu’ils étaient considérés comme un élément de distinction et étaient réservés à des femmes appartenant à une certaine condition sociale.
29Pour ce qui concerne les offrandes animales, il faut considérer qu’au Néolithique, comme à d’autres époques, le rapport homme/animal allait bien au-delà de la simple valeur économique ou alimentaire (Manfredini sous-presse).
Conclusion
30Ainsi, la nécropole de Serra Cicora offre un exemple emblématique d’une société du Néolithique ancien, caractérisée, comme toutes les sociétés de son époque, par la présence du rituel comme pivot idéologique autour duquel se déroulait toute une gamme d’activités et de relations. C’était aussi une société où l’économie se spécialisait progressivement et qui percevait les dangers impliqués par son organisation interne.
31En effet, c’est précisément au cours du Néolithique moyen et récent que se répandent les nécropoles. Elles deviennent alors des « lieux identitaires » : en offrant la preuve de l’implantation d’un groupe déterminé dans un territoire, elles lui garantissent le droit d’en contrôler les ressources et d’en gérer les échanges.
32Ce n’est pas un hasard si les mobiliers de Serra d’Alto ont été retrouvés dans de nombreuses sépultures des sociétés des VBQ (vases bouche carrée). Il s’agit là aussi de communautés structurées dont les dépôts associés aux sépultures reflètent leur appartenance aux différentes conditions sociales : c’est bien là tout l’intérêt des mobiliers funéraires.
33Au cours du Ve millénaire, aux sépultures isolées s’ajoutent les grottes artificielles ainsi que la réalisation d’architectures monumentales comme, précisément, la sépulture T10 de Serra Cicora.
34Les grottes artificielles et les architectures monumentales reflètent un phénomène propre à une grande partie de l’Europe Occidentale de la moitié du Ve millénaire av. J.-C., où se produit un changement des coutumes et des structures funéraires.
35Un exemple entre tous est représenté par les dolmens du sud de la Bretagne, témoignage irréfutable du changement idéologique qui s’est produit chez les paysans néolithiques (Large 2009). Outre la Bretagne, d’autres régions comme le Languedoc, la Catalogne, l’Almeria et d’autres qui nous sont plus proches, comme la Sardaigne et la Corse (Melis 2009), présentent la même tendance à la monumentalisation.
36Les raisons de cette mutation sont à rechercher dans la complexité croissante des sociétés néolithiques qui, trouvant dans les rites et dans les architectures funéraires prétexte à l’autocélébration, ont engagé une compétition dont l’enjeu était de construire une image et une interprétation du passé allant tout à l’avantage du présent.
37C’est un panorama complexe qui, par la variété des rituels et par la tendance à la monumentalisation des typologies funéraires, annonce un changement important et marque le prélude à l’âge des métaux.
Bibliographie
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Mottes 2002, MOTTES E., Influssi culturali peninsulari nel repertorio ceramico dei gruppi della cultura dei Vasi a Bocca Quadrata del Trentino, in : Atti della XXXIII Riunione scientifica dell'Istituto di Preistoria e Protostoria, Firenze, 2002, p. 279-285.
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Annexe
Abridged version
The Neolithic site of Serra Cicora (Nardò - Lecce) is situated on a limestone plateau overlooking a broad coastal plain, at 50 m above sea level. The entire area is surrounded by a wall that made the complex visible from a long distance with a remarkable impact on the landscape.
The plateau of Serra Cicora was occupied for the first time at the beginning of the 6th millennium BC. In the first half of the 5th – together with Serra d’Alto-Diana – it acquired an organised necropolis, with spaces used for various practices of a ritual and funerary nature.
Three parts of the plateau – with a total area of about two hectares – were found to be archaeologically interesting. One was in the centre and the other two near a double curtain wall made of large blocks, about 160 m long and in some points 3 m wide, that ran along the inland side of the plateau. The wall – at least the eastern stretch – dates back to the early Neolithic. This is suggested by the burial of a woman (T7) discovered beneath it – perhaps evidence of a foundation rite – and some structures next to the inner curtain, indicated by fragments of plaster with traces of wattle and holes for stakes. The evidence suggests the presence of one or two covered structures, the size and layout of which are however hard to reconstruct.
Carbon dating of evidence from Burial T7 and samples of charcoal taken from the two areas excavated along the wall points to a period between 5700 and 5500 BC. However, it is difficult to establish the nature of this early occupation, i.e. whether this place was used for habitation, worship/funerary purposes, or both. The other burials that have so far been dated have been attributed to the period 4600-4300 BC.
The funerary and religious artefacts from the 5th millennium were concentrated in the centre of the plateau and in the area along the wall, near the point where it turns sharply inwards.
In the central area, five funerary circles and a burial on the bedrock were arranged around a hut of small dimensions which is believed to have had a ritual function. These graves were single (T2) or multiple (T1, T3, T5, T6, T12), in some cases accompanied by objects such as pots (Serra d’Alto and Diana) and/or stone tools.
On the margins of the funerary area were structures of a religious and/or funerary nature in wattle and daub. Natural cavities in the bedrock were possibly used for the consumption of ritual dishes, as indicated by fragments of ceramic containers and burnt animal bones discovered inside them.
Located along the wall and near it are burial T4, a megalithic monument with an access corridor (T10), two secondary burials (T8 and T13) and another grave (T9).
Among funeral monuments, the burial T10 emerges for its monumentality. It is a drystone structure, whose upper part has fallen down but which likely rose with a truncated cone shape, similarly to the present rural architecture in Salento. The burial contained five individuals, of which the last laid down was a 21-24 years old female, without grave goods.
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Fonctions, utilisations et représentations de l’espace dans les sépultures monumentales du Néolithique européen
Ce livre est cité par
- Witcher, Robert. (2016) New Book Chronicle. Antiquity, 90. DOI: 10.15184/aqy.2016.128
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