Transcription du livre de raison d’Antoine Peint1
p. 101-172
Texte intégral
Règles utilisées pour la transcription2
1Les numéros de folios ont été ajoutés par nos soins, en caractères gras et entre parenthèses, sans rupture de texte.
2Dans le but de respecter la disposition du texte, le plus fidèlement possible, les informations figurant dans la marge en début de notice ont été placées en retrait dans la marge gauche du texte. Il en est de même des éventuelles mentions marginales des notices.
3L’existence dans le texte de blancs, de pages blanches ou de croix a été notée en italique entre parenthèses.
4Lorsque la notice est signée, la signature est précédée de (Signature).
5Les mots barrés ont été reproduits et ceux qui les remplacent au dessus mis en exposant.
6Les nombres ont été reproduits tels qu’ils se présentent dans le documents (en toutes lettres, en chiffres romains ou arabes).
7Les abréviations ont été résolues et les lettres restituées soulignées. Les plus courantes (fl pour florins, s pour sol, d pour denier, led. pour ledict ou ledit, St pour Saint) ont été maintenues.
8Les symboles utilisés pour désigner les monnaies, écus et livres, n’ont pas été reproduits, les mots ont été développés entre crochets ainsi: [écus] et [livres]. La ponctuation a été établie ainsi que les majuscules et minuscules selon les régles actuelles.
9L’accentuation, ou plutôt son absence, a été respectée globalement, cependant, dans l’objectif de faciliter la compréhension du texte, l’accent aigu a été restitué sur le « é » ou sur le « ée » dans la terminaison des participes passés et l’accent sur la préposition « à » et celui sur le pronom « où » ont été ajoutés systématiquement.
10Tréma, cédille, apostrophe ont été introduits et utilisés conformément à l’usage actuel.
11Remarque: bien que nous ayons proposé un glossaire, situé à la fin de l’ouvrage, nous avons souhaité laisser en notes de bas de page les mots anciens ou provençaux avec leur signification dans le texte d’Antoine Peint afin d’en faciliter la compréhension.
Sit nomen Domini benedictum semper
Livre de memoyres pour moy Anthoine Peint
12(fo 1)
13Primo le quatre decembre mil cinq cens soixante neuf, ay fait fere à mestre Julien Bremond, gippier3, une cheminee à la chambre de la maison regardant la traverse appelée St Jacques, à laquelle maison je habite à present, laquelle appartenant à Jehanne Vendrane ma fame, que coste dix huit florins4.
14Le quatriesme mars mil cinq cens septante, ay faict partager les biens, tant meubles que immeubles, entre ma fame et Barthelemye Vendrane, sa seur, ainsi que appert par le rapport estant dans mes papiers signé par Pierre Sauve dit Carties, Antoni Petit, Jehan Achart, Julien Mandrin, Antoni Riuy et Jaques Gues. Apres lequel rapport, aurois faict fere à la susdite maison une porte alant à la traverse de Sainct Jacques. Item, une fenestre à une chambre que regarde la court. Item, je aurois faict monter la muralhe du plus hault que, à la verite, auparavant estoit presque inhabitable pour etre la tuilisse5 presque à fleur du solue6 ne pouvant aler que à quatre piez et falait monter par (fo 1 vo) une eschelle. Ensemble, aurois faict fere une muralhe au milieu de maison que vient despuis la terre jusques au solue au plus hault, davantage aurois faict baisser le solue des deux chambres et aurois faict fere ung solue du plus hault dessus lesdits membres, que le tout se monte en somme universele six cens dix neuf florins.
15Nota que, audit an, ay payé à dono7 Catherine Chene, vefve à feu Laurens Vendran, la partie que concerne la part de madite fame, tant pour son dot donation en mariage que legat, comme de tout appert par mestre Francony notere.
16L’an mil cinq cens septante quatre et le cinq juilhet, entre le compere Jehan Monfort, Jehan Goyraud dit Figuiere et moy, avons mis en companie pour achepter d’huille la somme de 2000 fl, lequel huile a esté achepté à St Chamas8.
17Despuis nous somme rendu compte et quitte l’un de l’autre.
18Gauchier 1574
19L’an mil cinq cens septante quatre et le cinquiesme juilhet, a esté baptizé en l’églisemonsieur St Julien9 Gaucher Peint, mon premier fils, son perrin Gaucher Peint mon pere, sa merrine Joumette Vachiere fame à mestre Jaques Gues fustier.
20(fo 2)
21Philippe 1576
22L’an mil cinq cens septante six et le onziesme de mars, a esté baptizé audit St Julien Philippe Peint, mon second fils, son perrin mestre Philippe Fulconis procureur, sa merrine Jane Cagnele fame de Sire Jaques Ales.
23Barthomyeue 1578
24Le huictiesme septembre mil cinq cens septante huit, a esté baptizée Barhelemyeu Peinte à ladite église St Julien, son perrin Jehan Monfort bourgeois, sa merrine Barthelemyieue Vendrane ma bele sœur.
25Claude 1580
26L’an mil cinq cens huictante et le sixieme juilhet, a esté né et baptizé en la vile de Beaucaire, Claude Peinct10, à laquelle vile ma femme avec les sudits Gaucher et Philip y estoient fuitifz11 pour raison de la peste, que dieu nous garde, quy estoit en ceste vile d’Arle, laquelle vile d’Arles je y estois avec la susdite Barthelemyeu, courant la fortune de dieu. Son perrin feust Sire Claude Arnier, bourgeois de Beaucaire et ung des consuls dudit Beaucaire, sa merrine Claude Barbiere fame à Sire Jehan Thomas marchant.
27Eyme 1582
28Le 25 mars mil cinq cens huistante deux, jour de nostre dame, a esté baptizée à St Julien Eyme, ma seconde filhe, son perrin Sire Trophime Sarrie appothicaire, sa merrine dono Eyme Oliviere fame à mestre Philip Michel fustier12.
29Est decedée le premier juing audit an.
30(fo 2 vo)
31Anne 1583
32Le 17 de juing mil cinq cens huictante trois, a esté baptizée audit St Julien Anne, troisieme filhe, son perrin Nicolas Granier garde pour le Roy au bureau de la lieutenance des ports d’Arles, sa merrine Anne Loyse femme à Sire Jaques Romyeu bourgeois.
33Catherine 1585
34Le 23 mars 1585, a esté baptizée audit St Julien Catherine, quatriesme filhe, son perrin Monsieur Jehan Testoris greffier au bureau des portz d’Arles, sa merrine Catherine Loyse fame à Sire Xpõl13 Pilier marchant.
35Loys 1587
36L’an mil cinq cens huictante sept et le dix huict juilhet, a esté baptizé Loys Peinct, quatriesme fils, son perrin mon honcle Loys Esperon, sa merrine Louyse de Meyran fame à Monsieur de Chavari.
37(fo 3 ro) vierge
38(fo 3 vo)
39Le 20 juilhet 1584, Jehan Sonalhet muet et sourt seroit decedé et auroit delaissé deux enfans, l’ung appelé Jaques et l’autre Jehan, ausquels Monsieur le juge par sentence m’auroit promeu de tuteur outre ma volante14, de laquelle je serois esté appelant par devant monsieur le lieutenant, lequel auroit confirmé la sentence du juge et, d’abondant, me auroit creé tuteur et ordonné que, pour mes peynes, me soit balhé vingt livres toutes les annees.
40Le vingt trois de juilhet 1575, ay mis Gaucher Peint en bailo15 avec une nommée Esperite Thomete au pris de 6 florins le mois. Ladite nourrice l’a tenu audit pris l’espace de quatorze mois et pour iceux a receu huictante quatre florins.
41Le 4 may 1576, messieurs les recteurs de l’hospital d’Arles m’ont conduit pour trezorier dudit hospital, aux gaiges de deux cens cinquante florins l’annee. Et, outre ce, m’ont promis balher deux solz pour livre des legatz que je recouveray durant mon temps et aussi deux solz pour livre des lodz16 que se pourront recouvrer.
42Nota que ay demeuré neuf ans trezorier de l’hospital.
43(fo 4)
44Le dernier may mil cinq cens septante six, les gabeles17 d’Arles ont esté arrantées à Sire Peyron Loys, bourgeois d’Arles, lequel en apres auroit acuilhi18 à icelles Sires Jehan Thomas, Jehan Monfort, Jehan Goyraud dit Figuieres et moy, lesquelles gabeles se sont arrantées vingt cinq mil florins, payables de trois mois en trois mois.
45Est à noter que, pour certaines considérations, Anne Martine, fame à Jehan Aubert, faisant son dernier testament m’auroit nommé son heritier de maniere que je me serois trouvé possesseur d’une maison assise à la Majour19, confrontant le cimetiere d’icelle Majour. Despuis, pour raisons de plusieurs demandes que fezoit mestre Vincens Aubert, notere royal, audit Jehan Aubert, ils auroient accordé entre eux que je ferois vante de la susdite maison au susdit mestre Aubert au prix de 1 200 florins payables savoir : lors du contract 600 florins et les restants 600 florins en payes20 ; lesquels 600 florins que je déclaire avoir confesser la vérité est que jamais je ne n’ay reçu un liard. Mais ce que j’ay faict, ce a esté, du consentement dudit Jehan Aubert, pour n’y pretendre moy aucun interet audit heritaige et, pour mon (fo 4 vo) assurance, ledit Aubert me auroit faict une declaration reçue par ledit mestre Bruny comme je ne luy serois aucunement tenu d’aucune dedution21 pour raison de la vante de ladite maison.
46Le vingt trois mars mil cinq cens huictante cinq,
47(le reste de la page est blanc)
48(fo 5)
49L’an 1579 et le 29 juilhet, ay achepté une terre de 3 cesteyrees22 à savoir de 200 florins la cesteyree, assise en Tresbons confrontant autre myene23 terre au prix de 200 fl la cesteyree24, acte reçu par mestre Marc Agart, que appartenoit à Jehan Esperon dit Fauconet.
50L’an 1565 et le (blanc) janvier, est (sic) receu d’Anne Magdeleyne Vendrane, dont faict acquit à Sire Laurens Vendran, tuteur de ladite Vendrane, de la somme de 197 fl 4s ainsi que appert par mestre Deaugeris notere.
51Nota que, par le vouloir de dieu, au mois de decembre 1579, le commancement de contagion a esté en Arles et, en la maison vieille de Couche, assise en carriero25 noue, et despuis s’est enflambée ladite maladie au cartier de la majour26 où y mourut beaucoup de gens. Et ce a esté par l’occazion, ainsi que l’on presupozait, par ce que27 un barrelier28 avoit charrié secretement quelques linges infetz. Et des lors, auroit esté arresté29 metre les pauvres malades à l’hospital des pestiferes et, pour les services de barbier, la vile y avoit mis un barbier suffizant appelé mestre Micheau qui y auroit demeuré un mois tant seulement et puis seroit mort de ladite maladie avec le prestre qui estoit de l’ordre des cordeliers.
52(fo 5 vo) Messieurs les consuls et subrestants30 de la ville auroient, à cette fin que les pauvres ne frequentassent pas la ville, faict un taux et, chacun selon sa qualite, estoit tenu de bailher tant de livres de pain, lequel pain estoit distribué par paroisses et par prodhommes.
53Et pource que la maladie se aprochait fort de nostre maison, j’ay mandé ma fame, Gaucher et Philip, mes enfants, au mas de Monsieur de Beaumont duquel le compere Jehan Monfort est rentier.
54Le dix huict février 1580, messieurs les consuls ont dressé cinq companies, scavoir une à chaque cartier de la vile au prix de seze florins le mois et le payoient en blé à raison de 8fl le cestier, lequel blé avoient achepté de certains marchands de Bourgougne.
55Le premier mars 1581, ay balhé a prifaict31 a mestre Jehan Rosset masson, à fere le plus hault de la maison de Jane Vendrane, ma fame, ensemble pour fere un metan32 que vient de la crotte33 jusqu’au plus ault des chambres, faict baisser deux solives (fo 6) des deux chambres, faict deux demi croisieres, une porte que va à la traverse et luy balhois de la cane du devant fete34 de tolhe35 XI fl et de la postoyre36 8 fl 6s, que le tout a monté de sa main estre achevé trois cens et treize florins.
56Le (blanc) octobre 1581, ay achepté de Barthelemy Martin dit Luzurier douze cens souches ou environ que confrontent une vigne à la costo basso, appartenant à ma fame, fezant marteau37, au pris de 45 fl, acte receu par mestre Simeon Loys notere, et faict demy eymine ordy38 de cense à Nicolas Durbane, despuis l’ay fete rompre en l’an 1584.
57Le XV août 1581, la bocherie d’Arles tant de beuf que moton nous a esté delivrée pour un an à scavoir : le beuf, à 8 patacs de rey39 la livre et le moton, despuis la St Michel jusques à caresme, à 15 patacs la livre et, despuis Pasques jusques à St Michel, 7 liards la livre40.
58Le XI novembre 1581, ay balhé à rompre41 la vigne de la costo basso, contenent deux carteyrados ou environ, confrontant le marteau que dessus et l’ay fete rompre (fo 6 vo) à 2 pans 1/2 sur le ferme42 et ay balhé 67 fl 6s pour carteyree et ay forni tous lesdits fers.
59Item, ay payé pour avoir faict cuilhir les malhous43 et fere planter. 17 fl.
60Le XIII janvier 1582, ay presté à Antoni Esperon dict Fauconet 3 fl pour achepter ung barral de vin.
61L’an 1584 1583 et du mois de mars, les gabeles d’Arles ont esté delivrées à moy, Peint, pour le temps de six ans, à accomansé le dix juing prochain et tel jour finissant, au pris de trente mil cinq cens florins, payables de trois en trois mois, et Sire Jehan Thomas a esté plege44.
62L’an mil cinq cens huictante quatre, entre le compere gardo Royron, Sire Jehan Thomas, Monsieur Brunel et moy, avons achepté une barque de Jacques Aubaresto de St Reme45, au pris de deux cens soixante escus, ainsi appert par mestre Simeon Loys.
63L’avois despuis vendues.
64(fo 7)
65L’an 1584 et du mois de janvier, je ay presté au compere Jehan Thomas la somme de douze cens florins à pension perpetuele, à raison de 6 fl 8s pour cent, appert par mestre Bruni notere46.
66Ay extingué de ladite some six cens florins, de l’acquit appert par mestre Brunj 1586.
67A extingué despuis le tout.
68Le 24 septembre 1584, ay achepté de dono Doucette de Bindray, veufve à feu Jehan Esperon, et de Antony Esperon son fils, une terro assize en Tresbons47 que me confronte au pris de 117 [escus] 20s et faict cense à l’hospital.
69Le seze juing 1586, ay esté colloqué48, en dedution de mil et six cens escus que l’hospital m’a esté reliquateur pour le despense fornie aux années 1583/1584, sur une terre assize en Tresbons appelée la terro carrado, contenent 20 cesteyrees menues49 deux destres50 à 33 [escus] la cesteyree, estant franche51, et confronte de deux pans deux chemins publics, l’un appelé de Tharascon et l’autre d’Avignon, et la terre des heoirs de dono Reyniere, appert de ce dessus à ung proaz litiratoire52.
70La susdite terre m’a esté tenue par les heoirs à feu Vincens du Destret et l’hospital m’a rendu mon fondz et fruictz.
71Le 16 novembre, ay prestat à mon oncle Loys Esperon la somme de 100 [escus] d’or sol payables à la Magdelene prochaine53, acte reçu par mestre Simeon Loys notere.
72Nota que ledit Esperon ne me doibt que 85 [escus] 24s.
73(fo 7 vo)
74(Date inconnue : le texte se place entre une notice du 16/11/1586 et une autre du 16/03/1587)
75Razeau Memorial dung razel que a esté achepté par nous, Anthone Brunel, Anthone Rasclet, Anthone Peint, la gardo Royron et Xpõl Pilier, que a cousté ce que ensuit
76Primo pour 169 dozenes posts noyer à vingt deux florins la dozene à laquelle quantite y a esté
743[escus]36s | mis 34 membrures de noyer que ont passé per posts54 costent | 743[escus] 36s |
930[escus] | Pour 155 grosses pieces tant carrees que rondos à 6 [escus] piece valent | 930[escus] |
134[escus] 24s | Pour neuf dozenes et 4 filieres de St Nazari55 ou pertioles56 à 6fl la piece | 134[escus]24s |
153[escus] | Pour cens cinquante trois charges gros doblies57 tirant cinq canes le moindre de long les apelans de la grand sorto à 1 [escu] la cha | , rge 153[escus] |
40[escus] | Pour 300 balansons dites remes58 à quarante livres le cent | 40[escus] |
170[escus] 48s | Pour 60 dozenes petites doblies à quatorze fl la dozene | 170[escus]48s |
348[escus] | Pour 290 dozenes posts blanches de fayars59 ou sap60 à 6d la dozene | 348[escus] |
772519[escus] 48s (total des montants portés au fo 7vo)
78(fo 8)
79Nous a esté doné, par dessus le marche, 9 dozenes posts blanches et vingt posts de castagne
70[escus] | Avons payé pour trois arbres apelés de galeres et entennes | 70[escus] |
36[escus] | Pour cinq palanquees et sept capes de cordes per tortoyrar61 le razeau | 36[escus] |
3[escus] | Pour 3 dozenes petits bigons62 | 3[escus] |
6[escus] | Pour cinq dozenes et quatre grandz remes | 6[escus] |
80Avons recu cinq dozenes postz de repsus63 et douze essieux pour interestz des posts de noyer
8[escus]24s | Avons achepté dudit razelier vingt ung barral vi et deux bouttes neuves | n 8[escus]24s |
3[escus]26s | Et pour certaine autre rabaste64 lui avons doné | 3[escus]26s |
81Avons receu par dessus, outre ce dessus, une boutte tirant 8 barraux, une caisse/ 4 capes de cordes, 2 broquets, deux dozenes talhaires65, deux achons66, deux taraires67, et six arpicz68.
82Les susdites sommes joinctes montent 2 646 [escus] 38s d’achept, sans y comprendre les despens faictz despuis la vente.
83126[escus] 50s (total des montants portés au fo 8 ; somme écrite en bas du fo 8)
841587
85(fo 8 vo)
86Cappeau
87Ay prestat le seze mars au couzin Brusson Cappeau, cinq escus, present ung cousturie69 de Noves que menoit le proas70 de Jehan Cappeau.
88Suis esté payé.
89Delafont
90Le 7 juilhet, ay prestat au compere Antony Delafont cinq florins.
91Monfort
92Ay vendut au compere Jehan Monfort, vingt sercles apelés de St Gilles à 2s ½ piece, valant cinquante solz.
93Suis esté payé.
94Sarrus
95Ay prestat le 12 octobre 1587, au compere Trophime Sarrus 9 [escus]. Suis esté payé.
96Rosset
97Ay donat à mestre Jehan Rosset, masson, en dedution du traval que faict à la mezon, soixante sept florins.
98Ay despuis faict comte.
99Monfort
100La velhe de la Toussans an susdit, ay prestat au compere Guilhaume Monfort 125 [livres] sans aucune cedule71 ni tesmoingz. Suis esté payé.
101Espoux
102Ay prestat à Sire Guilhaume Espoux, trois escus et ay deux aneaux en gaige.
103Payé.
104Marqueze
105Ay prestat à la commere Marqueze, treze florins. Suis esté payé.
106(fo 9)
107Grognard
108Ay prestat le XXI novembre au compere Balthezard Grognard, vingt escus. Suis esté payé.
109Gouniet
110Ay prestat au compere Gouniet, 4[escus]. Suis esté payé.
111le parent de la bailo
112Le parent de la bailo, apelé Philip, me doibt 1[escu] 25s, per reste de plus grand somme que luy ay forni lors qu’il estait en prizon.
113Nota que, despuis Gaucher a tenu ung fils du susdit parent où, par ce moyen, je le quitte72.
1141588 Cappitaine Mondon
115La velhe de St Antony 16 janvier 1588, ay prestat au Cappitaine Mondon 15 fl que a mandat73 querir per son filz. Ay receu en dedution, quatre livres en deux cestiers poumoule74 à quarante solz le cestier75.
116Chivalier76
117Ay prestat au compere Girard Chivalier, septante cinq escus pour les doner au recepveur des deniers. N’ay point de cedule. Suis esté payé en pinatelles noues77.
118Semence de poumoule
119Nota que, a occazion que le rosne a nye78 le blé que avions mis à la terre de tresbon, y avons retourné semer 10 cestiers poumoule. Et puis, au mesme an, comme la poumoule estoit preste de la fere couper, vint une tempeste que aclapa79 presque tout.
120(fo 9 vo)
121Loys notere
122Le 24 mars 1588, ay prestat au compere Simeon Loys, dans le logis du cheval blanc80 à Salon, 15 [escus] d’or et un teston81 pour paye ung cheval qu’il avoit achepté au trompette de monsieur de la Valette82. Suis esté payé.
123Verdier
124Ay prestat le mesme jour à mestre Noel Verdier, 35s pour despense fete au susdit logis83.
125Payé.
126Toche
127Le XI may 1588, ay prestat au compere Pierre Toche vingt escus pour employer en anisses84 Suis esté payé.
128Vendrane
129Ay fornit per ma sorre Bourthomieue Vendrane, quarante sols pour cher85 de bœuf que luy ay mandat au mas.
130(Décès de la femme d’Antoine Peint : la notice est entourée au dessus et en dessous de deux croix de forme grecque et il y en a une autre dans la marge) Le sabmedi 4 juing 1588, velhe de la Pantecouste, Jehanne Vendrane ma fame est decedée de ce monde et a esté enterrée au couvent de l’Observance86/ Je prie dieu que face paix a son ame.
131Chartrat
132Le 8 juing, ay vendut au Chatras 30 cestiers blé à 7fl 3s le cestier, me doibt payer par tout ce mois. Payé.
133(fo 10)
134Vendrane
135Le VIII juing, ma sorre m’a declaré qu’elle debvoit à ma feue femme 3 [escus]. Les a despuis rendus.
136Esperon
137Mon honcle Loys Esperon m’a aussi declaré qu’il debvoit à ma feue femme 9 [escus]. Les a despuis rendus.
138Davignon
139La commere Magdalene de Jehan Davignon m’a aussi declaré qu’ele debvoit à ma feue fame demi quintal farine. Les doibt encores.
140Delavabre
141Ay prestat à Sire Gabriel Delavabre, 8 voutos87 bone pastoyre88 et a promis me les rendre ou bien payer. Suis esté payé.
142Tavian
143Le 10 de juing, ay vendut à Monsieur Tavian, 30 cestiers blé à 7 fl 3s le cestier, à payer par tout ce mois89. Suis esté payé.
144L’heritier
145Ay vendut à L’Heritier, le fornier90, 30 cestiers blé à 7 fl 3s le cestier, à payer par tout ce mois de juing. Suis esté payé.
146Monfort
147Le 13 novembre juing 1588, ay vendut au compere Monfort 15 barraux vin, à quatre florins le barral91, que valent (fo 10 vo) 60 fl et sera en dedution de 408 fl que lui doibz de la gabele92. Suis esté payé.
148Derile
149Le 17 juing an susdit, ay prestat au compere Derile de Beaucayre, fuitif93 de ceste vile pour raizon de la peste, 10 [escus], pour employer, ainsi que a dict, à l’achept de cordelhat94 pour fere les robes des obsequies du compere Jehan Fournel dit Vaqueyras, son beau pere, decedé en ceste vile. Suis esté payé de la vefve, tant des susdits dix escus que autre argent que j’avois forni comme gaigue95.
150Lagnel
151Ay prestat à mon frere Lagnel, ung volame96.
152sorre
153Ay mandat à ma sorre, per lou cozin Cavalier, à son mas, ung membre de mouton, coste 9 s.
154Monfort
155Ay balhat au compere Monfort, neuf cestiers blé à 7 fl le cestier, mesuratz par Jehan Peyrot, en dedution toujours97/ valent 63 fl. Suis esté payé.
156Chavary
157Le II juilhet, ay prestat à mademoyselle de Chavary dix escus que a mandat querir par sa grand filhe. Suis esté payé.
158Chames
159Ledit jour, ay vendut à Estienne Chames deux pieces de cordelhat que montent 20 [escus] 21s. Suis esté payé.
160(fo 11)
161Pierre de Beaucayre
162Pierre de Beaucayre, que a prins Peyronne que demeuroit ici, me doibt 8 [livres] argent prestés que valent 13 florins 4s98. Receu, tant en peze99 que escoubes100, 3 [livres]. Receu dudit, 25 [livres] pezes et 25 [livres] castagnes101.
163Bastiment Memorial de ce que coste la cane102 de ce que ay faict bastir à la maison / primo la cane de queyron coste 13fl et n’y a au grenier 8 canes et quelques pans que costent 108 fl 10s et, au dessus qu’est la cambre103, 10 canes de demy bujet104 à onze florins la cane et, au fond du grenier, y a six canes de bardat105 que costent 15 fl de fasson pour ce que ay forni les bardz106.
164Le corradour107 coste 21 fl 6s.
165Peyron
166Le XVI juilhet 1588, ay prestat au compere Loys Peyron six escus, qu’il dict vouloir pour son beau frere. Suis esté payé.
167Froment
168Ay prestat au compere Froment vingt six escus testons108, present le compere Pierre Toche109. Suis esté payé.
169Toche
170Le 18 juilhet, ay prestat au compere Pierre Toche 10 [escus] pour balher à son gendre, ainsi qu’il a dit. Suis esté payé.
171(fo 11 vo)
172Chavary
173Le XXVI juilhet, ay prestat à Monsieur Robert de Chavary110 20 [escus], qu’il dizoit vouloir balher à Monsieur Sabatier. Suis esté payé.
174Piquet
175Le 3 aoust 1588, ay prestat à Sire André Piquet la somme de 69 [escus], pour balher à Sire Bernardet, present compere Jehan Thomas. Lesquels 69 [escus] despuis ledit Piquet me les a mis en comte pour 50 cestiers blé que a faict conduyre à Marselhe et desquels m’en bailhera proffit ou perte. Et outre ce, luy ay doné 5 [escus] 22s 1/2, que fait le tout 74 [escus] 22s 6d que monte le pris desdits cinquante cestiers blé. Ay heu comte et proffit.
176Sage
177Le XI aoust 1588, ay prestat au compere Sage 100 [escus], appert par mestre Simeon Loys notere. Suis esté payé en blé à 8 fl 3s 1/2 cestier.
178Cavalier
179Ay balhat au couzin Cavalier, 36 [escus] en pieces de 8111 pour les changer. Ay heu rezon.
180Chivalier
181Le 27 aoust, ay prestat au compere Girard Chivalier 50 [escus].
182Suis esté paye.
183(fo 12)
184La Toche fils112
185Le 29 aoust 1588, ay prestat a Nicolas la Toche, fils du Cappitaine La Toche, vingt six escus, lesquels ay donés pour luy à Laurens des Craniecz pour reste de 54 [escus] qu’il luy debvoit pour ung cheval.
186Le 8 octobre 1589, suis esté payé des mains dudit Cappitaine pere.
187Arnaud
188Le XXX aoust an susdit 1588, ay prestat à Jehan Darnaud 7 [escus]. Suis esté payé.
189Estienne
190Ay vendut au compere Estienne, 12 cestiers blé à 8 fl cestier, à payer par tout le mois.
191Suis esté payé.
192le Chatrat
193Le 3 septembre ay vendut au Chatras, 12 cestiers blé à la rezon et paye que dessus113.
194Suis esté payé.
195Laugiere
196Ay prestat à la commere de Laugier, 1 [escu] de la reyno114 pour doner à sa commere de la campane115, le 18 septembre 1588.
197Suis esté payé en dix gerbes bois.
198(fo 12 vo)
199Francilhon
200Ay vendut à mestre Bernard Francilhon, 12 cestiers ble à 7 fl 6s le cestier, doibt payer par tout ce mois.
201Suis esté payé.
202Randon
203Ay vendut à mestre Randon, 12 cestiers ble à 7fl 6s, à payer par tout ce mois. Suis esté payé.
204Vendrane
205Nota que ma sorre a prins, apres la mort de ma feue fame, à qui dieu face paix, une pere de passeman116 pour servir à fondaux117 ou aurelhies118 de la grosseur d’ung petit balon avent119, pour les payer quand sera accordé.
206Monfort
207Le XX septembre, ay prestat au compere Monfort quarante cinq solz pour jouer.
208Suis esté payé.
209Le XXV septembre, ay prestat au compere Balthezard Grognard 20 [escus] per anar120 querir de vin à Eyragues121.
210Sans cedule.
211Suis esté payé.
212Mauchin
213Le XXV septembre 1588, ay donat à patron Frances Bonevie122 d’Arles cinq escus pour me les employer (fo 13) en de canebe de Nisse123 à occasion que ne s’en treuve point de Lyon.
214En ay receu ung balon auquel y avoit cinq rupz124 et pezoit cent et cinq livres, revenoit à 3 s la livre et ledit Bonevie vendoit le susdit à 4 s la livre à son arribado au port.
215Peyron
216Le XXIIII septembre 1588, ay donat au compere Loys Peyron 30 [escus] pour employer à la moytie de sa part d’une companie qu’il a faict entre Anthone Berardi, Laurens Yzoard et Capeto, laquelle companie conciste
217en achept de vin que sont ales querir à Massilhan125 sur la grand barque dudit Capeto et de ce, luy m’en a faict declaration estant à la liasse126.
218Ay receu mon principal et 3 [escus] 54s de proffit.
219Rosset
220Ay prestat à mestre Jehan Rosset, ung bolhedour127.
221Garapon
222Ay vendut à mestre Noe Garapon, norante quatre livres et demye layne noyre, à raison de cinquante florins le quintal, et, en outre, cinq livres et demy quart de layne filado à 17s la livre et dix livres de layne en ramo128. Doibt payer le tout à Noel prochain.
223Suis esté payé.
224(fo 13 vo)
225fornier
226Ay balhat à nostre fornier pour notre cuizage de pan et per ung an que finira à St Michel 1588. 7 fl
227Monfort
228Ay prestat au compere Jehan Monfort per une dindo manjado au cuie129. Suis esté payé. 2 fl 1s
229taulissier
230Au donat à mestre Antoni Jognet per aver toulissat130 lou petit ostau131 et ay forni les tuiles. 22 fl
231Chivalier
232Le dernier octobre 1588, ay prestat au compere Girard Chivalier 21 [escus] 53s lesquels sont esté receus par Antoni Gros dict Bossicaud.
233Suis esté payé.
234Monfort
235Ay donat au compere Monfort, toujours en dedution, 30 [escus] 16s. Ay soudat132 conte133 le 27 fevrier 1589.
236Rosset
237Ay donat le 10 novembre 1588, à mestre Jehan Rosset per traval que a fech au petit ostau de la traverse de Monfort, savoir pour 7 canes 2 pans massonerie à 7 florins 6 solz la cane et ay fornit la peyre134. Item per 4 canes 6 pans de queyron à treize florins la cane, per 3 canes 1 pan (fo 14) demy bujet et per la fasson de deux portes et pour les degres135, au tout 287 fl 6s. Ledit Rosset me doibt onze voutes136 peyres menudo137 à 7s la voute. Me les a despuis rendues et sont esté employés au necessary138 de la petite mezon.
238Observantin
239Ay prestat au payre139 mestre140 de l’Observance, ung escu.
240Palhado
241Mestre Honorat Palhado me doibt tant pour les interestz de quarante deux escus qu’il, comme plege de la commere Magdalene sa seur, me debvoit que pour la despens faictz à l’exation141 desdits 42 [escus], la somme vingt florins.
242Y a papiers de ce dessus à la liasse.
243Laugier
244Ay prestat le 28 novembre au compere Daniel Laugier, 10 [escus]. Suis esté payé.
245Lamanon
246Ay prestat au fils de Sire Loys Lamanon 10 [escus]. A faict cedule. Suis esté payé.
247(fo 14 vo)
248Pilier
249Ay prestat le VI decembre 1588, à Sire Xpõl Pilier nonante neuf escus vingt solz pour semblable somme qu’il debvoit à Sire Andre Piquet de Marselhe. Receu le XIIII dudit mois, 80 [escus] et quelques jours apres le tout.
250Sage
251Ay prestat le 10 decembre 1588, au compere Sage 100 [escus] ; appert par mestre Simeon Loys notere.
252Suis esté payé en blé.
253Ayguin
254Le XII decembre 1588, ay prestat à Antoni Ayguin, vinatier de Frontignan, 30 [escus], appert par mestre Loys notere.
255Suis esté payé.
256testo verdo142
257Ay vendut l’herbe de la petite terre que ero de pommoule, espessado espousado143 en la saison derniere 1588, à occazion de la tempeste que gastet Tresbons et ung cartier de la Crau ; des vagues et la raisse144 passet despuis le mas romput que es a la costo basso en hault. Et ay receu de la susdite herbo, 30 fl qui est à rezon de 2 fl per cesteyrade, desquels 30 fl en ay donat la moytié au fachier145.
258(fo 15)
259Mestre Honnorat
260Ay prestat au compere Honnorat, le fornier, vingt escus pour payer de ble qu’il avoit achepté de dono Magdalene, la forniere146.
261Payé.
262Bagno
263Ay prestat à Jehan Bagno, vingt florins pour payer de logadiers147 qu’il tenoit au bout de l’escalo148.
264Payé.
265Frere Jehan
266Le vingt huict decembre, ay prestat à frere Jehan le Mouront149 trente florins pour balher à Philip Vachier, en dedution du plantier150 que le couvent faict fere en Crau et pres du mas de Meyne151.
267Suis esté payé.
268Capeludo
269Le II janvier 1589, ay vendut à la commere Capeludo, ung rup de canebo pezant 20 [livres] au meme pris que me coustoit qu’est 5 fl 2s 6d.
270Suis esté payé long temps apres.
271(fo 15 vo)
272Monfort
273Ay donat au compere Monfort, tousjours en dedution, 3 [escus] que a donat à Monsieur de Beaumont152
274Suis esté payé.
275sorre
276Ay balhat à ma belle sorre, 39 [livres] canebe pigne153 sans fere aucune marche154.
277Mestre Honnorat
278Ay prestat au compere Honnorat, le fornier, 20 [escus] pour employer en ble achepté à Tharascon.
279Suis esté payé.
280Marqueze
281Le commere Marqueze me doibt 1 [escu] 7s 6d per un rup canebe que luy ay vendu.
282Suis esté payé.
283frere Jehan
284Le XII fevrier 1590 (sic), ay prestat à frere Jehan le Mouron, 30 fl per donar aux rompisseyres155 du plantier156 de Crau.
285Suis esté payé.
286Monfort
287Ay payé pour le compere Monfort 6 fl 3s, per une esporto157 pans. Suis esté payé.
288(fo 16)
289Monfort
290Le 10 mars, ay prestat au compere Monfort vingt six escus que sont esté receus par Reymond Campanon, vinatier de Frontignan.
291Suis esté payé.
292Monfort
293Je doibz au susdit compere Monfort, pour vante de XI cestiers ble, prins à la mezon du compere Lavabre, à 7 fl le cestier, 77 fl/ promets luy en fere rezon. Ay soudat158 conte avec ledit Monfort et l’ay payé le 22 fevrier 1590.
294frere Jehan
295Ay prestat le 28 mars à frere Jehan le Mouron, 6 [escus] 13 pinatelles doubles159.
296Suis esté payé.
297Bocherie
298Nota que suis sorti de la companie de bocherie, à laquelle companie ay demeuré despuis l’année 1580 et par St Michel jusques à present qu’est per caramentran160 1589, et ay heu à ma part 102 motons et les ay vendus à Esteve Brunet, bocher nouvau, à 7 fl piece et ma part des azes161 et leur rabaste162 est par dessus.
299Suis esté payé de Pierre Massebeuf tresorier de ladite bocherie.
300Chivalier
301Ay prestat au compere Gerard Chivalier 30 [escus], doibt payer dans huict jours.
302A payé.
303(fo 16 vo)
304Companie
305Le XIIII juilhet 1589, ay donat à Sire Restouran 31 [escus] 32s 6d pour toiles qu’il a balhé pour fere fere des sacs pour metre farine que avons faict fere en companie avec la gardo Royron et autres, pour pourter au Martegue, à occazion que les molins dudit Martegue sont esté rompus par les gens de Monsieur de la Valette163.
306Le susdite companie a esté absolue164 et ay heu à ma part 64 sacz de 3 eymines piece, dont nay vendu 50 au compere Honnorat à credit, à XI fl la piece, et le reste pour le service de la mezon. Suis esté payé.
307Mestre Honnorat
308Le XV aoust, ay prestat au compere Honnorat, le fornier165, 30 [escus], present le compere Laugier.
309Suis esté payé.
310Fornier
311Ay payé à nostre fornier pour nous avoir cuit ung an que finira à la Toussaint 1589 7 fl
312(fo 17)
313terre de Crau tenue par Loyse Jane pour laquelle me faict 8 fl a chacun St Michel et le fondz est de 120 fl
3141584/1585
3151586/1587
3161588/1589
3171590/1591/1592
3181593/1594/1595
3191596/1597/1598
3201599/1600
321Memoyre comme Loyse Jane, femme de mestre Jehan Mestral cordier, heritiere à feu mestre Jehan Jehan166 son pere, me fait une pention de 8 fl à tous les St Michel pour le fondz de 120 fl, deubz pour l’achept d’une vigne assize en Crau et pres de la croix du molin paradour167, laquelle vigne avoit esté vendue par feue dono Ysnarde dou tanpo168 de laquelle je suis esté heritier, comme appert par mestre Francony notere, à un Maurice Sanet, travalheur, lequel Sanet l’a remise à Fransons Riche et, iceluy Riche, au susdit Jehan à charge de payer la susdite pention ; de la remise appert par le susdit Francony l’an 1565 et second novembre, estant à la liasse de mes papiers dans lequel il y a ung acquit, faict par moy au susdit Mestral, mari de ladite Jane, receu par mestre Simeon Loys notere l’an 1584 et le 7 janvier et les autres luy faict manuelz de ma main169.
322Mezon pres de l’evesquat170, tenue par Mestre Bruni notere 46 fl 2s de pention pour le fonds de 660 fl/1587171
323Messire Jehan Brun, en son vivant chanoyne de la Ste eglise d’Arles, ou bien ses heoirs, font une pention de 46 fl 2s 6d à toutes les sains michel aux heoirs à feue Jane Vendranne, ma feue fame, pour le fonds de (fo 17 vo) six cens soixante florins deus pour reste du pris d’une mezon, vendue par feu Laurent Vendran au susdit messire Bruni, le payement de laquelle pention est deu par mestre Jehan Bruni, notere et heritier du susdit messire Brunj, despuis l’an 1583 jusques en l’an 1589, contre lequel ay faict prendre condempnation à la fin de la paye de l’an 1588 que sont cinq ans d’arreyrages avec les intheretz et despens, comme appert du indicat172 signé par mestre Magne greffier, estant à la liasse avec l’achept de pention de la susdite mezon receu par mestre Derodez 1565 et le 24 may.
324doibt d’arreyrages 55 [escus] 27s
325Ay faict aussi condempner ledit Bruni pour la paye de l’an 1589, appert du indicat signé par mestre Ovuzier173 greffier.
326Nota que suis esté payé jusques en l’an 1592.
327Thomas pention de 40 fl pour le fondz de 600 fl
3281588/
3291589/
3301590/1591
331A acquité
332Sire Jehan Thomas, marchant, me faict une pention de quarante florins, pour la moytie de huictante, pour le fonds de douze cens florins que lui avons balhé à pention. Despuis, en a balhé six cens (fo 18) florins/ lesquels 40 fl se payent annuellement à chacun premier de janvier, appert de l’achept de pention par mestre Bruni notere, 1584 et le XIIII janvier.
333Sabatier pour 1080 fl
334Richard de Sabatier, escuyer, et Fransons du Port, aussi escuyer, plege du susdit Sabatier, me doibvent 216 [escus], appert par mestre Raybaud notere en l’an 1587 et le 27 avril. Le XXII mars 1591, ay receu à bon compte 100 [escus].
33585 [écus] 24s
336Ay receu 5[écus] 24s a bon comte
337L’an 1586 et le 18 novembre, mon honcle Loys Esperon est obligé de la somme de 200 [escus], appert par mestre Simeon Loys notere. De la susdite somme, ne me doibt que 85 [escus] 24s pour reste/ Suis esté payé de Anthome et autre Anthome Esperon, ses heritiers.
338froment 138 [écus]174
339Le susdit Esperon m’a balhé en soult et paye175 de la somme de 400 [escus] qu’il me debvoit, y comprins ce que dessus/ une partie de 226 [escus] que Jehan et autre Jehan Metras, pere et fils, lui debvoient, desquels Metras en ay receu 138 [escus] et les autres 138 [escus] doibvent encore, que m’ont promis payer à la Magdalene 176 1590 ; du susdit bail en paye, appert par mestre Simeon Loys 1587 et le 13 avril. Suis esté payé.
340(fo 18 vo)
341Suis paye des interetz pour 1589/1590 et terme de novembre 1591
342400 [écus]
343Messieurs les recteurs de l’hospital m’ont bailhe en soult et paye la somme de 400 [escus], deue par Damoyselle Anne de Varadier, Dame de Chantercyer, laquelle estoit condempnée payer icelle avec les interestz aux susdits recteurs, ainsi que appert au greffe des appelations en l’an 1587 et le 27 janvier, en ay fait extraite le ditton177 estant à la liasse et dans le susdit bail en paye receu par mestre Bruni 1588 et le 6 aoust.
344Verdier 239 [écus]
345Mestre Noe Verdier, notere royal, me doibt 239 [escus] que sont esté receuz par Sire Pochon, marchant du Montelimar, qui estoit colloqué178 pour plus grand somme sur la mezon et fourt du susdit Verdier, de l’obligation appert par mestre Simeon Loys notere, 1588 et le 17 decembre. Le terme tombe à St Michel 1590.
346Ay faict comte, appert cy apres.
347froment 60 [écus]
348Sire Jehan et autre Jehan Metras, pere et fils, me doibvent 60 [escus], appert par mestre Simeon Loys, 1588 et le dernier d’octobre.
349Suis esté payé.
350Gaige 30 [écus]
351Fransois Gaige, mesnager, me doibt 30 [escus], appert par mestre Loys, 1588 et le 7 novembre.
352Suis esté payé.
3531589 (en haut du folio)
354(fo 19)
355froment 60 [écus]
356Le 19 janvier 1589, Jehan Metra et Fransois Gaige, son beau filz, me doibvent 60 [escus], appert par mestre Simeon Loys notere.
357Suis esté payé.
358Lagnel 108 [écus]
359Le XI avril 1589, Sire Jacques Lagnel, mon beau frere, est obligé à moy en 108 [escus], appert par mestre Simeon Loys.
360Lagnel 54 [écus]
361Le 17 juing 1589, le susdit Lagnel est obligé en 54 [escus], appert par ledit Loys.
3621589179
363gabeles
364Les gabeles de la vile d’Arles m’ont esté arrantées pour le temps de six ans qui finiront l’an 1595 et au dix de juing, au pris de trente sept mil cinq cens florins payables de trois en trois mois.
365Lagnel 432 [écus]
366Sires Jacques et Claude Lagnel se sont obligés à moy en la somme de 432 [escus], appert par mestre Cavalier, le 30 aoust 1589.
367Vial 6 [écus]
368Laurens Vial, teysseran180, mary de la chambriere de la crotto181, me doibt 6 [escus], appert par mestre Cavalier, le premier septembre 1589.
369(fo 19 vo)
370Auphant 40 [écus]
371Reymond Auphant, mesnager, me doibt 40 [escus] ; a faict cedule estant à la liasso.
372Suis esté payé.
373La Toche 26 [écus]
374Le Cappitaine La Toche me doibt 30 [escus], faict cedule estant à la liasso. Ay receu à bon compte 4 [escus].
375Receu, outre ce, 20 [escus] pour une cavale182.
376Gaige 15 [écus]
377Fransois Gaige, mesnager, me doibt 15 [escus], appert par cedule estant à la liasse.
378Suis esté payé.
379Metra 8 [écus] 20s
380Jehan Metra le Jeune doibt 8 [escus] 20s, appert par cedule estant à la liasse. Suis esté payé.
381froment 13 [écus] 20s
382Jehan Metra le Vieux doibt 13 [escus] 20s, appert par cedule à la liasse. Suis esté payé.
383Yzoard 54 [écus]
384Laurens Yzoard, hoste de la Croix Blanche, doibt cinquante quatre [escus] ; y a cedule à la liasse.
385Taulamesse doibt seze [écus] durant six ans 1587 1588 1589 1590 15911592 Suis paye
386Par la redition des comptes de la tutelle que j’ay administrée de Jacque Sonalhet, par rapport il m’a esté relicateur (fo 20) et, pour mon relica183, luy ay faict prendre en gaigerie184 une pention de seze escus que luy faict toutes les années et à chascun St Michel, Sire Richard Taulamesse bourgeois, pour le temps de six ans que finiront l’an 1592 et suis esté payé de trois ans qu’est 1587, 1588, 1589, despuis 1590/1591.
387Garapon Teissier 101 [écus] 52s
388Le premier decembre 1589, mestre Noe Garapon, Domergue Teissier, Pierre Torrel, George Trouchet et Jehan Peyron, tous cardeurs, me doibvent 101[escus] 52s, appert par mestre Gille notere. Suis esté payé.
389Impost 357 [écus] 30s
390Receu au premier cartier, pour ma part, 322 [livres] 6s
391Receu au second cartier fini le dernier mars 1590, à ma part, 187 [livres]
39218s 6d
393Au tiers cartier, receu 247 [livres] 6s 3d
394Au quatrieme cartier, a rendu 365 [livres] 2s 6d
395L’an 1589 et en septembre, Monsieur de Ventabren, Monsieur de Cabanie, Sire Nicolas de la Riviere et Simon Nicolay bourgeois, consuls de la presente vile, m’ont arranté le droit d’impost du beuf et moton que se tuera à la bocherie durant ung an, acommansant à St Michel prochain et finisssant semblable jour, à ung liard la livre du moton et ung patac de rey la livre du beuf, pour le pris de quatorze cens trente escus payables comtans. Et y ay accuilhi le compere Jehan Gavot, Xpõl Pilier, Jehan Julien et Monsieur le secretere Aubert et lequel Aubert (fo 20 vo) n’a forni aucune chose et, nous quatre, avons faict la susdite partie, que monte pour chacun, trois cinquante sept escus et trente solz, bailhé à Sire Loys Tavernier trezorier, dont sommes acquités, comme appert à l’arrantement estant à la liasse receu par le susdit Aubert secretere et ay mis, pour se prandre garde et prandre le poix185, le compere Pierre Bonaud auquel je bailhe, du consentement de mes compagnons, vingt escus pour ses gaiges.
396Vigne à la coste basse ou l’achept de treze cens souches ou le rompre, coste 270 fl
397Le seze octobre 1581, ay acheptat de Barthelemy Martin dit Luzurier la quantite de treze cens souches ou environ, que fezoient marteau à la vigne de la costo basso, qu’est de la contenance de 2 carteyrees, lesquelles treze cens souches avec les susdites deux carteyrees ay faict planter de nouveau à 70 fl par carteyrade et ay fornit les ferres et malhous186/ de l’achept dudit Martin appert par mestre Simeon Loys notere, ledit an et jour susdit, estant à la liasse.
398(fo 21)
399terre en Tresbons 600 fl
400L’an 1579 et le vingt neuf de juilhet, ay achepté de Jehan Esperon dict Fauconet une terre de trois cesteyrado assize en tresbons à deux cens florins la cesteyrée, appert par mestre Marc Agard notere, estant à la liasse.
401terre en Tresbons 117 [écus]
402L’an 1584 et le 24 septembre, dono Doucette de Bindray187 et Anthome Esperon, son fils, m’ont vendu une faisso188 de terre confrontant la dessus189, contenant quatre cesteyrees pour le pris de 117 [escus] 20s, appert par mestre Simeon Loys notere, l’acte est à la liasse.
403terre en tresbons 182 [écus]
404mezon pres de St Ciles 256 [écus]
405Je me suis faict colloqué190 sur sept cesteyrees de terre, confrontant les deux faisses que dessus, pour neuf cens et dix florins, estant icelle terre de l’heritaige de mon feu pere et ce, en dedution de plus grand somme que avois à prendre sur ledit heritaige, de ce, appert au preaz literatoyre191 et autres papiers estant à la liasse.
406En outre, me suis colloqué sur une (fo 21 vo) petite mezon, pres du petit pont de l’Observance, estant du susdit heritaige, laquelle mezon ay changé avec une mezon, que confronte l’eglise St Ciles192 pres de la Cavalerie, estant du compere Damon, franche de toute charge, et, pour la plus value, luy ay rendu 256 [escus] de l’exchange ; appert par mestre Simeon Loys notere, l’an 1587 et le 8 avril.
4071588-1589
408Je loue ladite mezon audit Damon à douze escus toutes les annees, et suis payé de la sortie et antree de St Michel 1589.
409bastiment de la grande et petite mezon 215 [écus] 57s
410Mestre Jehan Rosset, masson, a confessé avoir heu et receu de moy la somme de deux cens quinze escus cinquante sept solz en plusieurs et diverses fois et ce, pour bastiment qu’il a faict tant à la grande que petite mezon de mes enfants, ainsi que appert de l’acquit receu par mestre Simeon Loys notere, l’an 1588 et le dernier de novembre.
4119 [écus]
412Nota que, en l’an 1590 et au mois de (fo 22) novembre, ay faict fere une crotte servant de necessary à la petite mezon que me coste quarante cinq florins193. N’ay point d’acquit.
413Turri sarrurier 36 [écus]
414Mestre Jaques Turri, sarrurier194, m’a faict acquit de la somme de 36 [escus] pour besougne qu’il a employé aux susdites deux mezons, appert de l’acquit par mestre Simeon Loys notere, 1589 et le 7 janvier.
415Tinel fustier 108 [écus] 30s
416Mestre Laurens Tineau, fustier195, a receu de moy la somme de cent huict escus trente solz tant pour avoir faict les couvertz196 des deux tuilisses de la grand mezon, abaissé les soliers197 de quatre pans des deux chambres, faict le solier de la chambre neufve, le couvert d’icelle, les portes et fenestres y necesseres, ensemble le solier de la petite mezon à 22 fl la cane, portes et fenestres d’icelle, de laquelle somme n’ay poinct d’acquit, à occazion que ledit mestre Laurens moreut198 subit et en fezant le solier de la petite mezon, touteffois la besougne y est et se voit.
417(fo 22 vo)
418teulissier 32 [écus]
419Mestre Antony Jonquet, taulissier199, a receu trente deux escus tant pour avoir faict et forni la teulisse du devant de la grand mezon a tuilo bagnat200, la tuilisse de la chambre neufve, la teulisse de la petite mezon, manonat201 la chambre pres de la sale de la grand mezon et enblanchy. N’ay aucun acquit.
420turcz 40 [écus]
421Le IX octobre 1590 entre le compere Pierre Bonaud, patron Mermet, Mascaron, le Mauchin, et moy, avons achepté neuf Turcz et unes veles202 que costent 200 [escus], lesquelz Turcz sont esté prins tant par le compere Verambon que autres203 et, apres les avoir acheptés, avons treuvé vingt sept escus d’or sur ung d’iceux. Ay fornit pour ma part 40 [escus], desquels quarante escus en ay receu 13 [escus] 20s du cozin Cavalier, lequel y entre de ma part pour ung tiers.
422Receu204 ce 4 may 1590, pour ma part du principal 13 [escus] 20s. (Signature) : Cavalier
423Nota que aux susdits Turcz y a heu 53 [escus] de proffit.
424(fo 23)
425Surian 13 [écus]
426Le 12 decembre 1589, ay faict obliger à ma faveur, pour la somme de treze escus, Barthelemy Surian bourgeois, appert par mestre Mossus / le bilhet est à la liasse.
4271590 (sic)205
4286 [écus] deaugeris à la liasse
429Le XXII janvier 1590, ay prestat à Jehan Vole de augeris206 et à Fransois Coutonet 6 [escus] ; ont faict cedule/ à la liasse.
430Payé des mains de la mere dudit deaugeris.
431Auphant 20 [écus]
432Le 29 janvier 1590, ay prestat au compere Reymond Auphant la somme de vingt escus ; a faict cedule. Et, outre ce, m’a balhé deux peres de cheyne d’or, qu’il dict que sont du Cappitaine Ycart, en gaige de certaine somme que ledit Ycard luy doibt pour le pris d’ung cheval.
433Suis esté payé.
434Jonquet 15 [écus]
435Le II fevrier 1590, mestre Antony Jonquet, teulissier, m’a faict cedule de 15 [escus] à payer par tout de ce mois et, lesquels 15 [escus] Monsieur de Romyeu me doibt, et ay cancelé iceluy Romyeu et ay prins ledit Jonquet en payement.
436Receu le dernier fevrier, 7 [escus] 30s en dedution.
437Receu, en outre, 5[escus].
438Payé du tout.
439(fo 23 vo)
440Aubert 4 [écus]
441Ay prestat le IIII fevrier 1590, à Monsieur le secretere Aubert, comme appert à la cedule 4 [escus].
442Suis esté payé.
443Cerneau 20 [écus]
444Ledit jour, ay prestat à Monsieur le benefficier207 Cerneau la somme de vingt escus qu’il dict vouloir pour fornir à quelques arreyrages208 de la chapelle de St Marcial ; ay cedule à la liasse.
445Receu le premier mars, 16 [escus] en dedution.
446Receu d’abondant 4 [escus] en despanse que Claude a faict à sa mezon209.
447Levaderie 700 [écus]210. Interetz payes pour 1590/1591
448Le V fevrier 1590, ay prestat à Trophime d’Uzane, Guilhaume d’Anthonelle, escuyers, Jehan Borrel, fils de Loys, bourgeois, tant leur propre et privé nom que comme procureurs de plusieurs nommés à la procure receu par mestre Brunj ; ce211 sont obligés à moy à la somme de 700 [escus] à payer à la Magdalene, appert de mestre Bruni, estant à la liasse.
449Suis esté payé ce 3 octobre 1592, lequel payement ay balhé, de main en main, Sire Loys Tavernier pour le pris ou en dedution de sa mezon que ay achepté de luy.
450(fo 24)
451Gauchier
452Le 8 fevrier 1590, ay balhé en apprentissaige à Sire Fransois Tiran de Marselhe, Gaucher Peint pour luy servir en chozes ecrites selon son pouvoir et est partit ledit jour et ont prins une barquete que a passé à la Favolhano212 pour aler coucher à Foz213 et, d’icelle sont alés audit Marselhe. Dieu le veuilhe conduyre.
453Nota que ledit Gaucher a demeuré ung an au susdit aprentissage.
454Toche 100 [écus]
455Le dernier fevrier 1590, ay prestat au compere Pierre Toche dict le Sage 100 [escus] pour employer au rachept de son bestail lanut214 que ceux que treuvent Salon et au party de Monsieur de la Valette215 luy ont prins, à 20s pour beste de rachept ; y a cedule à la liasse.
456Suis esté payé en ble à 7 fl 8s1/2 le cestier.
45760 [écus] Florens
458Le XIIII mars 1590, ay prestat à Segne216 Jehan Florens la somme de soixante escus, lesquels doibt payer aux festes de pasques prochaines, pour lequel Florens le compere Pierre Bonaud c’est rendu caution, appert par mestre Jehan Giles notere ; le bilhet est à la liasse.
459Receu du compere Bonaud 50 [escus], receu, outre ce dessus, dudit Bonaud de son argent217 10 [escus] que faict l’entier payement.
460(fo 24 vo)
46125 [écus] Froment
462Le 17 mars 1590, ay prestat au compere Jehan Froment le Vieux la somme de vingt cinq escus qu’il m’a promis payer à la Magdalene ; y a à la liasse obligation, appert par Simeon Loys.
463Payé.
4642 [écus] Gerfroict
465Le 23 mars, ay prestat au compere Gerfroict Morel 2 [escus] ; a promis payer à Pasques prochaines ; a faict cedule, estant à la liasse.
466Suis esté payé.
467Robaud 10 [écus]
468Le 23 mars 1590, ay prestat à Monsieur Robaud dix escus ; a promis payer au mois de may, a faict cedule, estant à la liasse.
469Suis esté payé.
47050 [écus] Froment
471Le XXVI mars 1590, ay prestat au compere Jehan Froment et à son fils, obligés l’ung pour l’autre, la somme de 50 [escus], appert par mestre Simeon Loys notere ; y a bilhet à la liasse.
472Suis esté payé.
47347 [écus] 30 s
474Le 27 mars 1590, ay balhat à Sire Jehan Antoni, marchant de Marseilhe, la somme de quarante sept escus et trente solz lesquels sont esté convertis en achept de 25 cestiers ble à 9fl 6s le cestier, lesquels 25 cestiers ay mis (fo 25) sur la barque dudit Antoni, patronejade218 per patron Guilhen Goyraud dudit Marseilhe, lequel s’en va debiter 400 cestiers, y comprins les susdits vingt cinq, à Narbonne/ Et, ayant vendu audit Narbonne, employer l’argent en achept de sardines ou fer en Espagne/ Et, pour, tant que pourront rendre les susdits 25 cestiers ble, m’en balher proffit et, de la marchandise qu’ils achepteront, estant larrisc sur moy219.
475Nota que ay mis à la part le cozin Cavalier, duquel ay receu 23[escus] 45s. Receu dudit Sieur Peinct les susdits 23 [escus] 45s (Signature) : Cavalier220.
47652 [écus] 30s Sire Jehan Antony
477Le susdit jour, ay prestat au susdit Sire Jehan Antoni, cinquante deux escus et trente solz, present Sire Antoni Betandier, marchant dudit Marselhe. Sans aucune cedule ne obligation, prometant me les mander221 à la premiere commodité de Marselhe.
478Le 5 may 1590, receu du susdit Antoni tant les 47 [escus] 30s, convertis en ble222, que les susdits 52 [escus] 30s prestés. Et, pour raison du proffit, n’y a point heu à occazion que ne sont pas alés à Narbonne à occazion des fragates que Monsieur de Momorancy a dressé223.
479(fo 25 vo)
48015 [écus] Buffin
481Le XI avril 1590, ay prestat au compere Buffin quinze escus que a mandat querir per sa bele mere et m’a ballhé, per gaige, quatre pieces d’argent, savoir deux salieres et deux couppes rompues, prometant me les rendre à pasques prochaines.
482Le 27 juing 1590, suis esté payé.
483Le susdit jour, ay prestat à Claude Fain, nostre fachier, une fichoyre224 à tres pucos225 toute neufve.
48430 [écus] Grognard
485Le XVI avril 1590, ay prestat au compere Balthezrad Grognard, hoste226, la somme de trente escus pour payer de vin, ainsi qu’il a dict, et a promis payer à la Magdalene, appert par mestre Jehan Giles notere, le bilhet est à la liasse.
486Suis esté payé.
48750 [écus]
488Le XXVIII avril 1590, ay prestat à mestre Antoni (blanc) dict Canard, fustier, la somme de cinquante escus ; a promis payer à la Magdalene, appert par mestre Simeon Loys notere du (sic) bilhet à la liasse.
489Receu 5 [escus] 6s, savoir : 4 [escus] à la boutique de mestre Simeon Loys et despuis 1[escu] au soleil227. Receu le 27 juilhet, 25 [escus] en dedution. Suis payé du tout.
490(fo 26)
4913 [écus] Fain
492Le premier may 1590, ay prestat à Claude Fain, nostre rentier, trois escus pour fornir, ainsi qu’il a dict, pour fere guerir ung sien mulet qui a la maladie apelée le fic228, prometant de payer à la Magdalene.
4932 fl
494Me doibt ledit229, deux florins pour mon quart de huit florins qu’il a receu de mestre Barthelemy Couque pour une estime au Moleyres230.
4951 [écu] Romyeu
496Le IIII may, ay prestat à Monsieur de Romyeu ung escut et m’a balhé une bague en gaige.
497Payé et ay rendut l’aneau à son serviteur.
4983 [écus] frere Jehan
499Le XIII may, ay prestat à frere Jehan le More 3 [escus] pour payer les vigneyrons, ainsi qu’il a dict ; present le compere Buffin.
500Le premier juing suis esté payé.
5018 [écus] Verdier
502Le 20 may 1590, ay prestat au compere Noe Verdier notere huict escus pour payer le travail de ses vigneyrons, ainsi qu’il a dict ; a faict cedule, estant à la liasse.
503Suis esté payé.
504(fo 26 vo)
5059 [écus] Aubert
506Le XXIII may, ay prestat à Monsieur le secretere Aubert neuf escus que a mandé querir pour son fils et m’a balhé pour gaige 4 doblons d’Espagne231. Je suis payé.
5074 [écus] Aubert
508Le II juing 1590, ay prestat au susdit Monsieur Aubert quatre escus, appert à ung bilhet estant à la liasse.
509Je suis payé.
510Peinct (signature de Peint)
511Le II juing 1590, ay empruntat du compere Nicolas Granier, mestre de l’hospital, la somme de quarante neuf escus dont luy ay faict cedule, à payer par tout ce mois.
512Le XIX juilhet, j’ay balhé la susdite partie, du consentemant du susdit mestre de l’hospital, à Sire Jehan Dame.
513Peinct (signature de Peint)
514Ay aussi empruntat, du compere Pons Verambon, la somme de neuf cens florins sans aucune cedule. Je les dois payer à la Magdalene prochaine.
515La susdite partie a esté payée pour semblable somme que ay donat pour ledit Verambon à Antoni (Goyraud a été effacé) laboreur.
516(fo 27)
5173 [écus] canonier
518Le V juing 1590, ay prestat à mestre Honnorat Bernard, canonier, la somme de 3 [escus] pour payer ung vinatier232, ainsi que a dict, et m’a promis payer en ung mandement de la vile.
519Ay receu le mandement et par consequant payé.
5203 [écus] Marqueze
521Ledit jour, ay prestat à la commere Marqueze trois escus pour employer à de tamarisse233 que a achepté et doibt payer à St Michel.
522Payé.
52330 s Moyne
524Le IX juing 1590, ay prestat à Sire Antoni Moyne 30s, present Sire Charles Negre dict Avignon, et a promis payer dans ung mois.
52510 [écus] Loys notere
526Le XIII juing 1590, ay prestat au compere Simeon Loys notere 10 [escus] à payer par tout ce mois ; a faict cedule, estant à la liasse.
527Suis esté payé.
5282 [écus] 12s
529Ay prestat au compere Jehan Aubert 2 [escus] 12s per pagar234 de vinatier. Payé.
530(fo 27 vo)
5312 [écus] Fain
532Le XX juing 1590, ay prestat à Claude Fain, nostre fachier235, 2 [escus] per donar aux meyssoniers que an trabalhat au moleyres236.
533Ay faict comte cy apres.
5343 [écus] 10 s Grognard
535Le compere Balthezard Grognard me doibt 3 [escus] 10s per tres barraux et dix pechiers237 vin.
536Suis esté payé.
53730 [écus] Chavary
538Le 28 juing 1590, ay prestat à Monsieur Robert de Chavary238 la somme de trente escus qu’il m’a demandé pour payer à certain plegement239 qu’il avoit esté et, les a mandés querir per damoyselle Marguerite, sa filhe.
539Bailhés en pinatelles240, present Frances Bonevie dict Mauchin/ N’ay poinct de cedule.
540Payé.
5412 [écus] 24s Rieus
542Ay vendut à mestre Guilhaume Rieus, couziayre241, deux cuirs de beuf à douze florins que me doibt payer par toute la sepmaine prochaine.
543Suis esté payé.
5442 [écus] Guey
545Le dernier juing ay prestat à Franses Guey, mezurayre242, 2 [escus], sans cedule.
546Suis payé.
547(fo 28)
5483fl 9s Aubert
549Ay pagat à ung vinatier d’Aigues Mortes, per lou compere Jehan Aubert, 45s.
550Payé.
5512 [écus] Guey
552Le dernier juing, ay prestat à Franses Guey, mezurayre, 2 [escus], present Charles Avignon.
5531 [écu]
554Ay prestat à Antoni le barralier 1 [escu] per anar de meissons243.
5557fl 2s Antoni
556Le 20 juilhet 1590, ay prestat à Jehan Antoni, lou mezurayre, 7 fl 1s et ce, per crompar244 ung cestier de blat245 per ses meyssoniers, ainsi que a dict.
557Suis esté payé.
5581 [écu] 7s1/2 Aubert
559Ay balhat à ung vinatier de Frotignan246, per lou compere Jehan Aubert, 5fl 7s1/2 per ung barrau et demy vin.
560Payé.
561vermel
562Le susdit jour, entre le couzin Loys Cavalier, Sire Antoni Bego le jeune et moy, avons faict comte de la quantite de dix quintaux soixante livres247 ou environ de vermel248 que avons achepté par commun à 3, 4, 5, 6, 7, 8 et à neuf sols la livre que, ou pour l’achept ou manufature d’iceluy, (fo 28 vo) avons forni trente huict escus pour home249 et a rendut estre acoutrat trois quintaux de grane et cinquante livres fraisseau250.
563Ay mandat, per patron Jaumet Bonfort251, le susdit vermel à Sire André Piquet à Marselhe pour le debiter le mieux qu’il pourra.
564Le susdit vermel a esté vendu à 28s la livre.
5658 [écus] 44s Messire Sabatier
566Nota comme messire Gabriel Sabatier252 me doibt pour arreyrages de pentions qu’il faict à l’hospital et desquels arreyrages je suis chargé/ la somme de 8 [escus] 44s, lesquels me sont deubz despuis l’année 1586.
567Ay receu au mois d’avril, en quatre ducatons et une reale de huict253, que valent 31fl 6s.
56833 [écus] 20s Campanon
569Le XXI juilhet 1590, ay prestat à Jehan Campanon, marchant vinatier de Frontignan, la somme de cent livres254, qu’il dizoit vouloir doner à ung marchant pour aler à la foyre de la Magdalene 255. Je n’ay poinct de cedule.
570Suis esté payé.
57126 [écus] Loys
572Le dernier juilhet, ay prestat au compere Simeon Loy vingt six escus qu’il m’a promis payer, avec dix escus qu’il me doibt par cy devant256, en peu de jour et en ble s’il faut pour moy.
573Suis esté payé.
574(fo 29)
57534 cestiers ble
576Le XIII aoust 1590, ay acheptat du fachier du mas des aubos257 34 cestiers ble, à 7fl 6s le cestier rendu à mon grenier, que valent cinquante et ung escus que ay balhe au Cozin Cavalier comme trezorier de la correje258.
57770 cestiers ble
578Dudit jour, ay acheptat du compere Sage septante cestiers ble à sept fl 8s 1/2 le cestier, tant en payement de cent escus qu’il me debvoit par cedule que argent que luy ay balhé du reste259.
57950 cestiers
580Ay acheptat du compere Jehan Froment le jeune la quantite de cinquante cestiers ble à 7 fl 4s le cestier.
58144 cestiers ½
582Ay acheptat de Fransois Gaige, quarante quatre cestiers et demy ble à 7fl 6s le cestier.
5835 cestiers1/2
584Dudit, ay acheptat 5 cestiers ½ ble au pris que dessus.
585(fo 29 vo)
58624 cestiers
587Ay acheptat du compere Simeon Loys 24 cestiers ble à 7fl 9s le cestier.
58844 cestiers ½
589Ay acheptat du compere Reymond Auphant, 44 cestiers ½ ble à 7fl 4s le cestier260.
59050 [écus] Antheaume
591Le 24 aoust 1590, ay prestat au compere Honnorat Antheaume la somme de cinquante escus pour balher au Sage pour achept de ble, ainsi que a dict, et a promis payer dans huict jours. Ny a poinct de cedule.
592Suis esté payé.
59332 cestiers segle
594Le 24 aoust 1590, ay acheptat du compere Balthezard Grognard, dict lou Carme, trente deux cestiers de segle, que loudit Grognard a acheptat du Cappitaine Durand de Tharascon, commandant à ung fort, à 1 [escu] le cestier.
59518 cestiers ble
596Ay acheptat de Monsieur le trezorier Sabatier261, 18 cestiers ble à 7fl 3s cestier.
59740 cestiers ble
598De Romany, le procureur, 40 cestiers ble à 7 fl 6s, rendut au grenier.
599(fo 30)
6002 bouttes
601Ay prestat à mestre Franses, le pintre, deux bouttes de six barraux la piece. 40 cestiers
602De Madame de Gou, ay crompat quarante cestiers ble à 7fl 5s, rendut au grenier.
603Loage de mezon à St Ciles
604Le dernier septembre 1590, ay receu du compere Pierre Damon 12 [escus] et ce, pour la sortie et antree de la mezon qu’il tient de moy, pres de St Ciles262, dont pour la presente annee le quitte.
60516 cestiers
606Ay achepte de Sire Trophime Mandon, seze cestiers ble à 7fl 8s le cestier, rendut au grenier.
60750 cestiers
608Ay achepte de Sire Jaques Vacherin, du lieu de Ste Luce, cinquante cestiers ble à 7fl 4s1/2, rendut au grenier ; ay balhat à Martin, le corratier263, vingt sols d’arres.
6091590264
610Ay heu du vin clar265 en Crau, quarante cinq baraux et six de destret266. Et outre, ay acheptat 6 barraux per ulhar267 que coste 4fl 6s le barral.
611(fo 30 vo)
612Ay receu de la commere Marguerite six escus et ce, pour la sortie et entree de la petite mezon qu’est le tinau268, et ce, pour l’annee 1590.
613Ay prestat au compaire Carmo, une arquebuse serpantine sans aucun forniment, marcade à la culate d’ung M et ung B.
614debte que je dois de 250 [écus]
615Je ay faict comte avec le cozin Cavalier, ce XVIII octobre 1590, jour de St Luc, de ce que avons heu affere ensemble jusques aujourd’huy où je luy dois la somme de deux cens cinquante escus, present le compere Pierre Bonaud.
616Receu en saudement269, ce 18 juing 1591, la susdite somme. (Signature) : Cavalier.
617Le 13 octobre 1590, ay prestat au compere Balthezard Grognard, dict Carme, 18 cestiers ble au pris que vandra par tout le mois d’avril prochain, appert par mestre Simeon Loys notere.
618Payé.
619(fo 31)
620Nota que ay balhé à Claude Fain, nostre fachier, cinq cestiers ble que a mis per ma part à la terre de tresbons et a esté semé le XX octobre 1590.
621Le susdit ble à la saison a rendu d’ung neuf et davantaige270.
622Nota que ay faict mourro271 la quantite de dix huict cestiers ble au molin de Laigue272 et avons accomansé à en manger à la toussaint 1590.
623terro
624Le XXVI octobre 1590, ay achepté, de mestre Janon Martin et de son frere, une terre de contenence de trois cesteyrees au pris de 39 [escus], laquelle terre confronte nostre plantier273, acte receu par mestre Raybaud notere, les an et jour susdits.
62530 [écus] Arnaud
626Le XXVIII octobre 1590, au compere Jehan Darnaud la somme de trente escus pour ung mois et m’a donné en gaige 15 doublons marrabes274.
627Paye et rendu ses gaiges.
628(fo 31 vo)
62943 [écus] 20s Gaige
630Le dernier octobre 1590, ay prestat au compere Franses Gaige 43 [escus] 20s pour payer ses serviteurs, à payer à la Magdalene/ appert par mestre Simeon Loys notere.
631Payé.
632rompido
633Le premier novembre 1590, ay donat à priffait au compere Nicolas Pupan à fere rompir la terre que ay crompat de mestre Janon Martin et sera tenu fere le fosse275 de 4 pans276 de large et de 2 pans et demy d’auteur277 et luy done 70 fl de la carteyrade, à planter à mon plezir.
634Ay donat audit Pupan en dedution278 10 [escus]
635Le 2 decembre audit 15 [escus]
6361 [escu]
6378 [écus] Arnaud
638Le 22 novembre 1590, ay prestat au compere Jehan Darnaud huict escus sans aucun escript.
639Payé.
64027 [écus] Malhet pour terre au moleyres
641Le 24 novembre 1590, ay vendut trois cesteyrees de terre du moleyres, prenent279 le droict de la Ste Jenolhade jusques au pré de St Laze280, à Jehan Malhet, laboreur, pour le pris de 9 escus la cesteyree que valent 27 [escus] et me doibt payer la moytie à St Michel prochain et l’autre moytie dudit jour en ung an281. Appert par mestre Simeon Loys notere.
642Receu ce II octobre 1591, 13[escus] 30s.
643Le XXX septembre 1592, ay heu le reste et l’ay cancelé.
644(fo 32)
6454 [écus] Blazj Jehan
646Le V decembre 1590, ay prestat à Blazj Jehan, que demeure avec Monsieur de Roquemartine282, quatre escus et a promis payer dans quinze jours et m’a balhé en gaige ung aneau où y a quatre pierres blanches et une verde au milieu et un petit pendilhe d’orelhe.
647Payé.
648Fain et son beau pere [7 écus] 33s
649Le XVI decembre 1590, ay faict comte final avec Claude Fain et son beau pere, rentiers de la terre de Tresbons ou conte faict tant283 pour la rante des pres que argent presté ; me restent relicateurs de la somme de trente sept florins neuf solz.
650Ay despuis faict comte et me doibt par reste 17 fl.
65140 [écus] Auphant
652Le (blanc) decembre 1590, ay prestat au compere Reymond Auphant la somme de quarante escus ; a promis payer à la Magdalene, comme appert par mestre Pourquet notere.
653Payé.
65420 [écus] Prestre
655Ay prestat au compere Jehan Prestre, rebendeyre284, la somme de vingt escus ; a promis payer à St Anthome prochain.
656Suis esté payé.
657(fo 32 vo)
658Le XIX decembre 1590, avons achevé de planter la terre questoit de mestre Janon Martin où y a deux carteyrees douze cens souches et coste soit il285 pour fere rompre, fere cuilhir malhons, les ferres que a fallu fornir et les journées de ceux quy ont planté/ la somme de quarante six escus et huict solz et, y adjoustant ce que coste d’achept qu’est 39 [escus], revient en tout 85 [escus] 8s, sans y comprendre deux escus du lodz paye à Sire d’Urbane et aux Trinitayres.
659Compere Gau
660A Antonj Gau, que demeure pres du grand hospital, ay presté, le XXIII decembre 1590, deux escus que sont 10 fl payables dans ung mois.
661Payé.
6621591
663Febre 40 [écus]
664Le II janvier 1591, ay prestat à Jaques Febre, mezureur jure286 de la vile d’Arles, la somme de quarante escus pour doner au mestre287 de son fils, pour l’aprentissage d’iceluy, estant iceluy mestre de Marselhe.
665Suis esté payé.
666(fo 33)
667Antheaume 60 [écus]
668Le XVI janvier 1591, ay prestat au compere Honnorat, lou fornier, la somme de soixante escus pour payer, ainsi qu’il m’a dit, de ble de Monsieur Cordurier/ a promis payer dans quinzene/ Sans cedule.
669Payé.
67040 [écus] Antheaume
671Le dernier janvier 1591, ay prestat au compere Honnorat, le fornier, la somme de quarante escus pour payer de ble, ainsi que a dict, et a promis payer lundy prochain de l’argent qu’il aura de son bien.
672Payé.
67320 [écus] Febre
674Ledit jour, ay prestat à Jaques Febre, mezureur, la somme de vingt escus pour donner à ung sien pupil pour reliqua de son administration ; a faict cedule, estant à la liasse.
675Suis esté payé.
676Le premier fevrier 1590 (sic), entre le compere Buffin, Jehan Dame et moy, avons achepté de la garde Laugier 400 cestiers ble à 7 fl 6s le cestier, à payer à la Magdalene prochaine, auquel ble je (sic)288 (fo 33 vo) pour un quart et les autres trois quartz demeuroient entre les susdits Buffin, Dame et Lauguier, lequel ble avons mis au grenier de Monsieur l’archediacre289 pres borrelet290, en dedution duquel le susdit Dame en a doné de son propre argent la somme de cinquante escus. La susdite partie a esté payée.
677390 [écus] Antony
678Nota que ay vendut à Sire Jehan Antoni de Marselhe, la quantite de quatre cens cestiers ble à neuf florins le cestier moins six liardz291 que monte sept cens dix escus dont en ay receu 320 [escus] en 246 [escus] reaux à 88s l’escut292 et le reste, que sont 390 [escus], me sont encores deubz ; present Sire Franses Blandin et mestre Jaume293.
679100 [écus] Robaud et la levaderie
680Le VI fevrier 1591, ay balhé à Sire Jehan Robaud la somme de 100 [escus], pour laquelle somme, il, comme mary de Damoyselle Jehane de Nicolay, met, cede et remet semblable somme de 100 [escus] que la levaderie de la correge294 luy doibt, ainsi que appert de la cession par mestre Dedonis notere, estant le bilhet à la liasse.
681Suis esté payé.
68210 [écus] Leydet
683Le VIII fevrier, ay prestat au compere Esteve Leydet la somme de dix escus ; a faict cedule et a promis payer à caramentran prochain ; y a cedule.
684Suis esté payé.
685(fo 34)
68610 [écus] Rey
687Le XIIII fevrier 1591, ay prestat au compere Maurice Rey la somme de 10 [escus], sans cedule.
688Suis esté payé.
6891200 [écus] Blandins
690Le XVI fevrier 1591, ay donat à Sires Antoni, Pierre, Jehan et Franses Blandins de Marselhe, la somme de douze cens escus, lesquelz m’ont promis rendre par tout ce mois en reaux à vingt trois livres et cinq solz le mar295/
691Le premier mars, ay heu 154 marcz 5 onces reaux avec cinq francs en argent296.
69212 [écus] Darnaud
693Le XXII fevrier 1591, ay prestat au compere Jehan Darnaud 12 [escus], sans cedule.
694Suis esté payé.
69550 [écus] Rieus
696Le 6 mars 1591, ay prestat au compere Guilhaume Rieus, couziayre, la somme de cinquante escus, sans aucune cedule et a promis payer à la demy caresme prochain.
697Suis esté payé.
698Nota que, entre le compere Jehan Gavot et moy, avons emprunté de dono Fransoize Esperonne, la somme de 433 [escus] 20s et a receu ce jourd’huy la moytié de susdite somme et l’autre moytié est demeuré entre mes mains et avons promis payer à la Magdalene prochaine, faict ce XIX mars 1591.
699La susdite somme a esté payée.
700(fo 34 vo)
701150 [écus]
702Le XXI mars 1591, ay prestat à Monsieur de Faraud et à Sire Jehan Borreau le Jeune, la somme de 150 [escus], appert par mestre Bruny et ont promis payer par tout le mois d’aoust prochain.
703Payé.
704Molin 140 [écus]
705Le XXII mars, ay crompat de Monsieur Sabatier ung molin pres de St Peyre297
706avec trois eyminades298 de terre, au pris de 140 [escus], payables savoir : quarante comtant et les autres cent sont esté desduitz de 216 [escus] qu’il me debvoit299, comme appert cy devant, de maniere qu’il ne me doibt plus que 116 [escus]/ de l’achept dudit molin et terre appert par mestre Dedonis notere, les an et jour susditz.
70713 [écus] Sabatier
708Le susdit Monsieur Sabatier me doibt treze escus, ainsi que appert par une cedule, estant à la liasse.
709Robaud 10 [écus]
710Le premier avril 1591, ay prestat à Sire Robaud dix escus, appert par cedule à la liasse.
711Payé.
71220 [écus] Loys
713Ay prestat le XII avril 1591, au compere Simeon Loys notere 20 [escus] et m’a balhé 4 pieces d’or en gaige.
714Suis esté payé.
715(fo 35)
716Royron 7 [écus] 12s
717Ay prestat au compere la gardo Royron, la somme de trente six florins que ay payé par son commandemant à ung vinatier de Frontignan. 36fl
718Payé.
7191[écu] 1s
720Nota que Monsieur le trezorier Tavernier300 me doibt 1 [escu] 1s per luy avoir doné de mandement plus que je ne debvois à la vile.
721Payé.
722jument
723Nota que ay mandat le 10 avril 1590, une cavale grizo de leage301 de quatre ans, sans aucune marque, en camargues au terroir apele Granelhet302, avec les bestes du compere Franses Gaige, laquelle rosso303 costo 20 [escus].
724Nota que l’ay despuis vendue à Fauconet.
72520 [écus] Robaud
726Le second may 1591, ay prestat à Sire Jehan Robaud la somme de vingt escus à payer à la Magdalene ; a faict cedule, ainsi que appert à la liasse.
727Payé.
72810 [écus] Peyron
729Le IIII juing 1591, ay prestat au compere Loys Peyron la somme de dix escus ; a promis payer dans huict jours.
730(Signature) : Lois Peiron
731Payé.
73220 [écus] Chavarj
733Le 27 juing 1591, ay prestat à Madamoyselle de Chavarj, la somme de vingt escus que, (fo 35vo) avec trente escus que ele me debvoit, font cinquante escus pour lesquelz m’en a faict une cedule, estant à la liasse.
734Payé.
73530 [écus] Monfort
736Le 30 juing 1591, ay prestat au compere Guilhaume Monfort la somme de trente escus pour payer ses moissoniers, sans aucune cedule.
737Payé.
7386 [écus] Larguet
739Ay prestat à Jehan Aumarge dict Larguet, fornier, 6 [escus] que a promis payer à la Magdalene ; a faict cedule à la liasse.
74015 [écus] Pupan
741Le VI juilhet, ay prestat au compere Nicolas Pupan la some de quinze escus per pagar304, ainsi que a dict, les meyssoniers que an tombat lou blat dou compere Sage305.
742Payé.
7432 [écus] Micheau
744Le VIII juilhet 1591, ay prestat au compere Phelip Micheau dix florins, sans aucune cedule.
745Payé.
7465 [écus] Grognard
747Le IX juilhet, ay prestat au compere Balthezard Grognard dict Carme, cinq escus, present Sire Mathieu Borrel ; sans cedule.
748Payé.
749(fo 36)
750100 [écus] Royron
751Le (blanc) juilhet 1591, ay prestat au compere Nicolas Royron la somme de cent sept escus et douze solz ; a faict cedule, estant à la liasse.
752Payé.
753100 [écus] Dame
754Le XXVIII juilhet 1591, ay prestat au compere Jehan Dame la somme de 100 [escus] en pinateles306, à payer dans six jours ; sans aucune cedule.
755172 [écus] 56s
756Ledit Dame me doibt cent septante deux escus cinquante six solz, per autant que ay faict doner pour luy à Sire Andre Piquet, marchant de Marselhe, receuz par Sire Falot.
757Ledit me doibt 3 [escus] 8s 6d pour les avoir respondeus pour Sire Tiran de Marseilhe dont, comte faict avec ledit compere Dame et luy, ayant deduict 47 [escus] 2s que luy debvois tant pour sa part du proffit de certain ble que avions en companie que argent par luy fornj, reste 229 [escus] 2s 6d, laquelle somme payée, que soit alat tout ce que dessus307.
758La susdite partie a esté payée et receu par la Gardo Laugier.
759(fo 36 vo)
760Lagnel
761Le XXXI juilhet 1591, ay passé acte de cession, que mon beau frere Jaques Lagnel m’a faict, de 521 [escus], à luy deubz par mestre Michel Honnorat, marchant, et mestre Pierre Roux, marchant de Martegue, en dedution et à bon comte de 594 [escus] qu’il me doibt, comme appert à ce livre cy dessus308 ; de la cession, appert par mestre Arnaud notere.
762En outre, m’a donné, tousjours à bon comte, cinquante une canes et quatre pans cadis309 de ceste vile à 40 s la cane310 et, davantage, vingt huict canes six pans cadis de Languedoc à cinquante solz la cane, que le tout monte cent septante quatre livres dix sept solz six deniers, de laquelle somme luy ay doné en argent pour payer certaine marchandise qu’il debvoit à mestre Michel Honnorat, 24 [livres] 17s 6d, et, les restants 150 [livres], ay prins en dedution de ma pache311, que, pour la payer, mondict frere me doibt encores vingt trois escus.
763Nota que ay receu 100 [escus] de mestre Michel Honnorat pour la paye de St Michel.
764Ay receu de mestre Pierre Roux de Martegue, 110 [escus] pour la paye de St Michel.
765Nota que, dudit Roux, suis esté payé entierement.
766Memoyre que, le XXIII may 1592, ay faict comte final avec mon beau frere et m’a payé de tout le passe312.
767(fo 37)
768100 [écus] Bretz
769Le XX novembre 1591, ay donat à Sire Arphenor et Pierre Bretz, freres, la somme de 100 [escus], à payer par tout le mois d’avril, appert par mestre Simeon Loys notere.
770556 [écus] 40s Antheaume
771Le XXI novembre 1591, ay prestat au compere Honnorat Antheaume, bolanger, la somme de cinq cens cinquante six escus et quarante solz pour donner, ainsi que a dict, au Cappitaine Esquirol, pour raizon du pris de la mezon et fourt qu’il vendra, prometant payer dans quinze jours prochains. Suis esté payé.
77210 [écus] Froment
773Le XXVIII novembre 1591, ay prestat au compere Froment le Vieux la somme de dix escus ; promis payer à caramentran.
774Payé.
77520 [écus] Chavarj
776Ledit jour, ay prestat à Madamoyselle de Chavarj, la somme de vingt escus pour mander à son filz en Avignon ; a promis payer à Noe313 prochain.
777(fo 37 vo)
778Ay donat à patron Luco Genes de Menton, la somme de 12 [escus], en dédution de ce que monteront 174 [livres] canebe et 5 canes 6 pans et demy toile blanche.
779Ay despuis faict comte.
78050 [écus] Pestre
781Le VI decembre 1591, ay prestat au compere Jehan Pestre, rebeydeyre en bourneu314 la somme de cinquante escus pour payer de porteaux315 que a achepté. Et n’ay poinct de cedule.
782Payé.
78325 [écus] Seguine
784Le VI decembre 1591, ay prestat à la commere Seguine la somme de vingt cinq escus pour payer de porteaux qu’elle a achepté / Sans aucune cedule.
785Memoyre comme Gaucher Peinct est parti de cette vile le dimanche, huictiesme jour de decembre 1591, pour aller en France à Reims avec Monsieur Testoris et Monsieur Chalot316, deputes par la vile pour assister aux estatz audit Reims à la creation d’ung roy trescrestien ausquels dieu leur face la grace de retourner en sanite317.
786C’est arrivé le XX septembre 1593.
787(fo 38)
78828 [écus] Esperon
789Le (blanc) juilhet 1591, ay vendut à Antoni Esperon, dict Fauconet, une cavale de poil gris de leage de cinq ans318 à 28 [escus], payables à la Magdalene 1592. Acte receu par mestre Simeon Loys notere.
79083 [écus] 20s Auphant
791Le VII aoust 1591, ay prestat au compere Reymond Auphant 83 [escus] 20s, que ont esté receuz par Monsieur le chanoyne Ycart le Vieux, à paronne319, payé en ble.
792Payé.
793100 [écus] Monfort
794Le XI aoust, ay prestat au compere Guilhaume Monfort cent escus.
795(Signature) : G Monfort
796Payé.
79716 [écus] 27s Robaud
798Ay donat à patron Jaques Seguin de Frontignan pour vin qu’il avoit balhé à Monsieur Robaud, la somme de seze escus vingt sept solz, laquelle somme ledit Robaud m’a prié payer pour luy, prometant la me rendre dans quinze jours, ce XX aoust 1591.
799Payé.
800100 cestiers ble Robaud
801Le 26 aoust 1591, ay acheptat de Monsieur Robaud 100 cestiers ble à 10fl le cestier, lequel ble est à sa cabane et le gardera quelques jours à son arrisc. Despuis, ay receu ledit ble et l’ay mandé à Marselhe.
802(fo 38 vo)
803Pupan
804Le compere Nicolas Pupan me doibt trente solz pour vante de douze parteges320 de sauze321.
805Royron
806Le compere la garde Royron me doibt vingt quatre livres de fer pour fere fere une platine322 à son molin.
807Loage de la petite mezon 1591
808Le XX septembre 1591, suis este payé de la commere Marguerite que tient nostre petite mezon de l’antree et sortie 1591, six escus.
809Bocherie
810La bocherie d’Arles du beuf et moton a esté delivrée à Sire Jehan Gavot à 3s la livre du moton, en payant ung liard pour livre d’impost, et deux solz la livre du beuf, en payant deux deniers pour livre, auquel arrantement il a assocyé Jehan Maurel, Charles Negre, Esteve Brunet, Guilhem Alort, Pierre Bonaud et moy Peinct, pour le temps d’une année accomansant à St Michel prochain et tel jour finisssant.
811Gaige 13 [écus]
812Ay vendut à Franses Gaige ung asne de poil noir à 13 [escus], me prometant payer dans huict jours.
813Payé.
814(fo 39)
815Dame 300 [écus]
816Le 26 decembre 1591, ay prestat au compere Jehan Dame la somme de trois cens escus et a promis les rendre dans huict jours. Sans aucune cedule. Suis esté payé.
817Le vingt cinq janvier mil cinq cens nonante deux, ay balhé au compere Jehan Dame la quantité de quinze marcs six onces reaux à 27 [livres] 15s le marc, vingt marcs doubles pinateles à 9 [livres] le mar/ ung marc Neles323 que sont de doubles pinateles fines à 12 [livres] 10s le marc324, que le tout vaut 220 [escus] /lesquelz m’a promis donner dans trois jours. Suis esté payé.
81856 fl 6s Fain
819Le (blanc) janvier 1592, ay prestat à Claude Fain, nostre fachier, la somme de cinquante six florins six solz, comme appert par mestre Simeon Loys notere.
82020 cestiers Robaud
821Le V fevrier 1592, ay donat à Sire Robaud la quantité de 20 cestiers ble, au pris que vendray mon autre ble ; à payer dans quinzene/a faict cedule/ay faict comte à soixante escus.
822Receu quarante escus à bon comte.
823(fo 39 vo)
824molin
825Le X fevrier 1592, ay arranté à Thomas Gounet et (blanc), moymiers325, mon molin à vent avec une terre de trois eyminades et ce, pour le temps de deux ans que commanseront à St Michel et semblable jour finissant au pris de 30 cestiers de ble toutes les annees, payables de trois en trois mois.
826razeau
827Le XII fevrier 1592, entre patron Mermet Terrier et moy, avons vendu à Sieur Laurencio Campora/Condan Barthelemy, Jehan Baptiste Michon, Condan Dominicy et compagnie de Riviere de Genes, la quantite de 100 pieces bois rond au pris de 29 pieces de huict, pour chacusne piece jusques au nombre de huictante, et, les vingt pieces restantes, à 19 pieces de huict326, lequel bois sommes tenus fere tenir jusques à Vile Franque327 et payeront trois mois apres la reception du bois.
82850 [écus] Laugier
829Le XV fevrier 1592, ay prestat au compere la garde Laugier (fo 40) la somme de cinquante escus. A promis payer dans quinze jours.
830Verdier 15 [écus]
831Ledit jour, ay prestat au compere Noe Verdier la somme de quinze escus. A promis payer dans quinze jours.
832300 [écus] Rieus
833Le fevrier (sic) 1592, ay prestat au compere Guilheaume Rieus, couziayre, la somme de 300 [escus], appert par mestre Simeon Loys notere.
834Receu 150 [escus] à bon comte.
835Receu davantage 4 doublons à 10 [livres] piece.
836Le XXI fevrier 1592, ay vendut au compere Honnorat Antheaume la quantité de cent cestiers ble à quinze florins le cestier, en dedution duquel pris ay receu huict doublons à quatorze florins piece328 et le reste me payera dans quinze jours prochains.
837(Signature) : Antheaume
838receu 200 [escus], outre ce, 8 doublons que valent 22 [escus] 24s.
839(fo 40 vo)
840mezon à la place
841Le second jour du mois de mars 1592, ay achepte de Sire Loys Tavernier, bourgeois, une mezon pres de la place, franche de toute censive et pention, au pris de huict cens vingt cinq escus, payables à St Michel prochain, ainsi que appert par mestre Simeon Loys notere.
842Le 30 septembre 1592, ay payé la susdite somme audit Tavernier, appert par ledit Loys.
8433 [livres] 2s Gavot
844Le compere Jehan Gavot me doibt 3 [livres] 2s per arrest de comte que avons faict, present le compere Bonaud.
845Mis cy apres.
846243 [livres] 2s 6d Piquet
847Nota que le Sire André Piquet me doibt la somme de 243 [livres] 2s 6d pour autant que luy ay doné en argent, laquelle somme il me dizoit que Sire Audigue de Beauquere329 la payeroit pour luy/ Et, la demandant à iceluy Audigue, auroit respondu qu’il ne debvoit rien audit Sire Piquet.
848Payé.
84950 [écus] de legat que appartiendront à Loys Peinct
850Memoyre que, par testament receu par mestre Simeon Loys, Sire Loys Esperon, mon honcle, a legué à Loys Peinct, mon filz, la somme de cinquante escus à payer, à Noel prochain (fo 41) mil cinq cens nonante deux, par ses heritiers.
851(En bas de page, folio 40 vo) : Ay receu 25 [escus] pour la part de Anthome Esperon le vieux.
852Le vendredy XIII mars 1592, j’ay passé acte d’association avec Cappitaine Antony Bernard dict Colomb/ Mermet Terrier /Pierre Fleche et Barthelemy David d’Arles, pour raison d’ung razeau que je avois achepté, y a deux mois d’ung monsieur Chanele de Digne330, auquel razel y avoit cent huictante pieces bois rond, servant pour arbres de gros vaisseaux, au pris de deux mil trois cens soixante six escus, en dedution duquel pris331 les susdits associés m’ont donné six cens escus et le reste demeure en fondz pour le prendre des deniers que s’en fera, avec l’ayde de Dieu. Et de ce, appert par mestre Giles notere, l’extrait duquel est dans ma liasse.
853Nota332 que le susdit jour vendredy XIII mars et envyron quatre heures apres midy, à l’occazion que le bruit estoit que certaine quantite de soldatz entretenus aux despens de son altesse333, soubz le commandement (fo 41 vo) d’ung appele Monsieur de Riddes334 et de Sieur Jehan Baptiste, mestre de la monoye que ce faict en Arles335, lesquels soldatz estoient loges aux mezons de St Jehan et de St Cristol336, entreront en garde aux portes et quartiers dudit Arles ; ce que, entendu par les habitans, seroit esté mis en supson, dizant que, y a environ vingt jours, que son altesse, au conge qu’il print des habitans, il fit protestation à la mezon de vile, ayant faict soner la cloche337, entre autres raizons que, si bien il lessoit quelques soldatz à St Jehan que Monsieur de la Riviere, premier consul, savoit pourquoy et non qu’il feust comme les habitans le figurent338 ; lequel de la Riviere, sachant qu’il y avoit assamblée, percistant à sa mauveze intention, accompagné de plusieurs jurant le nom de Dieu contre ceux que fezoient assamblée339, seroit aler par la vile et, entre autres pars, au cartier de la cavalerie, où, percistant que les nommés que dessus entreroient, il auroit mis la main à
854l’espée assisté du susdit Deride quy estoit à son couste où, incontinent, les assistans ou partie d’eux, l’auroient tué avec le susdit Ridde et le Cappitaine Demonde340.
855Nota que, trois ou quatre jours apres, Monsieur le lieutenant a esté tué en Crau341.
856(fo 42)
85723 [écus] Peyron
858Le XIIII mars 1592, ay prestat au compere Loys Peyron la somme de vingt trois escus qu’il m’a promis doner dans ung mois.
859(Signature) : Lois Peiron
86072 [écus] La Toche
861Le XV mars 1592, ay prestat au Cappitaine La Toche le vieux, la somme de septante deux escus pour payer vingt quatre cestiers ble qu’il a achepté de Sire Benoit Pazier à 3 [escus] le cestier.
862Payé.
86315 [écus]
864Le compere Pierre, du Lion d’or342, me doibt quinze escus pour vante de cinq cestiers ble que luy ay vendu.
865Nota que le compere Jehan Gavot me doibt trois livres et ung sou.
86658 [livres] 5s
867Nota que Estienne Brunet, dict Lou Couti, me doibt cinquante huict livres cinq solz pour reste de ses sepmaines finies à caramentran desquelz je suis chargées343.
868Payé.
869Le XVII mars 1592, ay prestat au compere Guilhaume Monfort vingt cinq escus.
870(Signature) : G Monfort
871Payé.
872(fo 42 vo)
87315 [écus] Royron
874Le XVII mars 1592, ay prestat au filz du compere Royron la somme de quinze escus pour employer, ainsi que a dict, à la despance de son honcle, patron Pieron, quy est malade, duquel patron Pieron j’ay ung sac dans lequel y a d’argent ne sachant la quantité.
875Ledit patron Pieron me doibt douze florins y a long temps.
876Payé.
87780 [écus] Royron
878Le XX mars 1592, ay donat au filz du compere Royron la somme de huictante escus outre les quinze que dessus.
879(Signature) : Granier344
880Payé.
881Robaud 7 [écus] 44s
882Le premier avril 1592, ay prestat au compere Robaud sept escus quarante quatre solz pour trois barraux de vin et huict pechies345, à 12 florins le barral, qu’il a achepté de patron Esteve Rosset de Martegue, sans aucune cedule.
883Payé.
884100 [écus] La gardo Laugier
885Le XX XII avril 1592, ay prestat à la commere de la gardo Laugier la somme de cent escus pour balher à Madame de (blanc), (fo 43) ainsi que a dict, et a promis les fere rendre à la venue de son mary quy est aller à Marselhe.
886le IX may, receu la susdite somme de 100 [escus] des mains de Sire Jehan Antoni. (cette mention marginale se situe en bas du fo 42 vo).
88720 [écus] Auphant
888Le XIII avril 1592, ay prestat au compere Reymond Auphant vingt escus, que a mandat querir pour346 sa fame, pour rachepter quelques bestes que luy avoient esté derrobées lors que les hughenaux ont saccazé la Camargue347.
889Sans aucune cedule ne tesmoingz.
890Payé.
891Monfort 4 [livres] 10s
892Le III may, ay prestat au compere Jehan Monfort 4 [livres] 10s et ce, pour payer aux terralhons348 que ont travalhé en Tresbons.
893300 [écus] Companie
894Le III may 1592, ay donat au couzin Cavalier la somme de trois cens escus pour fornir à l’achept des leynes qu’il, avec le Sire Benet Pazier, font tant à Ystre349, Eyguieres que autres partz, auquel achept je y entre pour ung tiers et forniray pour mon tiers ce que sera necessere.
895150 [écus] Companie
896Le 9 may 1592, ay donat à la fame du Sire Benet Pazier la somme de cent cinquante escus pour mander audit Sire Benet au Martegue pour fornir à l’achept susdit.
897(fo 43 vo)
898300 [écus] par couronne consigne à Sire Antony et Claude Pierres
899Nota que, le premier may dernier, Sire Anthoine et Claude Pierres, marchans de Marselhe, ont receu de moy la somme de 300 [escus] pour metre en couronne350 à l’achept de bledz qu’ilz ont faict et ont mis le ble achepté desdits 300 [escus], sur trois batteaux savoir : sur la barque de patron Peyron Barrau 100 [escus]/ sur la barque de patron Antony David 100 [escus] et sur leurs barques351 autres cent escus, comme appert de leur promesse estant à la liasse. Ay heu cent escus de proffit.
900Pupan 19 [écus] ½
901Le IX may 1592, ay prestat au compere Nicolas Pupan la somme de dix neuf escus 30s pour achepter deux azes.
902Receu dix escus à bon comte.
903Je dois 200 [escus]
904Le XIIII may 1592, ay empruntat du compere Jehan Beuf la somme de deux cens escus que ay promis luy payer dans quinze jours et luy ay faitct cedule.
905Payé, present le compere Bonaud.
9062 [écus] Pupan
907Ay prestat au compere Nicolas Pupan la somme de 2 [escus] pour payer son antree à la compame des gris352.
908(fo 44)
909322 [écus] 48s Companie
910Le 15 may mil cinq cens nonante deux, ay donat à la fame de Sire Pazier, pour mander à Eyguieres pour fere l’entier payement de soixante six quintaux leyne acheptée par Sire Jehan Bernard, savoir : dix quintaux à trente huict florins le quintal353 et cinquante six quintaux à trente neuf florins le quintal, la somme de trois cens douze escus et quanrante huict solz/ d’autre part, ay doné dix escus pour fornir à ce que sera necessere pour la tirage354 de la susdite layne jusques icy/
911200 [écus] companie
912Le XXI may 1592, ay donat à mestre Bernard Francilhon, sur une lettre de change qu’il a doné au Sire Pazier à prendre sur les recteurs de Pelissane, la somme de cent soixante escus et au Sire Benet, ay donat ledit jour la somme de quarante escus, que fait au tout 200 [escus].
913Companie
914Le 26 may 1592, le Sire Jehan Bernard d’Eyguieres a faict conduyre sur trois charretes la quantite de soixante sept quintaux quarante six livres layne au pris savoir : cinquante sept quintaux quarante (fo 44 vo) six livres de (sic) 39 fl le quintal et lesdits dix quintaux restans à trente huict florins, que valent cinq cens vingt six escus six solz et outre, pour le port de la susdite leyne à quinze solz le quintal, seze escus cinquante deux solz. Et pour vingt quatre journees qu’il a forni pour la manufature de la susdite marchandize à quinze solz le jour, six escus, de sorte que a esté treuvé qu’il a forni pour nous plus que n’a receu, vingt quatre escus et treze solz, donc luy ay rendu de mon argent propre / present la fame de Sire Benet Pazier/
91524 [écus] 13 s companie
91614 [écus] Lyon d’or
917Le XXVII may 1592, ay vendut au compere Pierre du lyon d’or cinq cestiers ble à 14 fl le cestier ; me doibt payer dans huict jours.
918100 [écus] Piquet
919Le VIII juing 1592, ay prestat au compere André Piquet la somme de cent escus, sans cedule.
920Payé des mains de son beau-filz.
9217 [écus] Robaud
922Ay vendut au compere Jehan Robaud la (fo 45) quantité de deux cestiers ½ ble à quatorze florins le cestier, que valent sept escus ; a promis payer à la Magdalene.
923Payé.
92457 [écus] Robaud et outre ce, 4 [écus], appert cy apres355
925Le XIII juing 1592, ay prestat au compere Robaud la somme de cinquante sept escus pour fornir à ses afferes et à sa moisson, desquelz m’en a faict cedule.
9263 [écus] Franses Guey
927Le XIII juing 1592, ay prestat au gros Franses, lou mezurayre, la somme de quinze florins pour fornir à la despance de la maladie de sa fame, ainsi que a dict, present Jehan Moreau, autre mezurayre, sans cedule.
928Payé.
9294 [écus] Robaud
930Le V juilhet 1592, ay prestat à Monsieur Robaud quatre escus pour payer à de ses moyssoniers, lesquels quatre escus a mandés querir par sa chambriere.
931Companie de layne 1005 [écus] 40s
932Receu à bon comte de XXII septiers 195 [écus] 46s
933Le III de juing 1592, entre le Sire Benoit Pazier, Loys Cavalier et moy Peint, avons faict societé pour l’achept de 379 quintaux layne blanches ou anysses, acheptées tant à Eyguieres que à Ystre356, que a monté au tout, y comprins les despens dix sept escus quarante solz, que avons payé par tiers, montant par tiers mil cinq escus quarante solz que ay donat tant en parties cy dessus escriptes que argent comptant.
934(fo 45 vo)
935Nota que avons mis en companie pour 262 escus et 20 solz, desquelz faut rendre comte et le reste, s’il y en y a, faudra partir357.
9362 [écus] Beuf
937Le VII juilhet 1592, ay prestat au compere Jehan Beuf la somme de 10 florins. 4 [écus] Bonaud
938Le VIII juilhet 1592, ay prestat au compere Pierre Bonaud 4 [escus] que a donat à ung travalheur, sans cedule.
93910 [écus] Beuf
940Le XVI juilhet 1592, ay prestat au compere Jehan Beuf 10 [escus] ; a promis payer dans ung mois et a fait cedule.
9416 [écus] 12s
942Nota que le Sire Maurice Rey me doibt six escus et 12 solz, present Panchaut.
943Bonaud
944Ay prestat au compere Peyre Bonaud 5 livres, le XXI juilhet 1592.
9456 [écus] Carme
946Ledit jour, ay prestat au compere Balthazard Grognard, dit Carme, (fo 46) la somme de 30 florins, present Le Mauchin et Jehan Beuf.
9475 [écus]
948Ledit jour, ay prestat au compere Guilhaume Folhoux la somme de 25 florins pour aller à la foyre de la Magdalene 358, present le compere Brizapan.
94945 cestiers ½ avoyne
950Le 28 juilhet 1592, ay crompat de Crucy d’Eyragues la quantite de 45 cestiers et 2 eymines avoyne à 6 fl 6s le cestier.
951Furane 15 [écus]
95217 [écus] 12s
95343 [écus]
95475 [écus]
95525 [écus]
95610s
957Nota que ay forni pour certaine rompide que se faict à la furane359, qu’est du tenement de l’arrantement de Monsieur d’Arles, duquel Monsieur le consul Chivalier est rentier principal et me y a assocyé pour un quart, dont ay donat aux priffachiers suyvant le mandement du susdit Chivalier quinze escus. Et outre ce, ay faict fere 20 trenques talhantes360, que ont (fo 46 vo) coustat quatre florins la piece et, outre ce, pour les fere mancher, ay donat trois sols pour manche, que vaut au tout dix sept escus que avec les quinze font quatre trente deux escus et despuis, pour quatre livres de cognetz361, douze sols.
958Le XXVIII aoust, ay donat au compere Maurice Rey pour employer à la rompide 43 [escus]. Le XXVIII septembre, ay donat aux rompisseyres et terralhons 75 [escus] de mon argent, appert par Mestre Simon Loys notere, audit notere pour l’acte, 10 sols ; donat 25 [escus] aux terralhons.
959100 [écus] Companie
960Le dernier juilhet 1592, ay donat à patron Mauchin la somme de cent escus pour fornir à l’achept de ble, qu’est en companie avec le cappitaine Pierron/ Bonaud/ Mascaron et moy, lequel argent Mascaron l’a porté à St Remy.
961260 [écus] Companie
962Le X de juing aoust, ay donat de mon argent à Antoni Berenguier la somme de deux cents soixante escus, pour le prix de deux cens cestiers ble que Cappitaine Mermet Terrier a achepté pour la companie, lequel ble Jehan Berenguier gardera à son mas pour quelques jours, suyvant la promesse que a faict, que ay mis à la liasse de mes papiers.
963216 [écus] Lagnel
964Ay prestat à mon beau frere Lagneau la somme de deux cens seze escus, (fo 47) pour l’assurance desquels m’a yppotequé neuf beufs, ainsi que appert par mestre Arnaud notere, le 23 juilhet 1592.
965A payé à Noël.
96645 [écus] Arnoux
967Ledit jour, ay prestat à Arnoux 45 escus et ma donet 20 doublons en gaiges362.
9689 cestiers et 2 eymines
969Le 11 aoust, ay crompat de Jehan Dumas neuf cestiers et 2 eymines semade à 6 fl le cestier.
97093 cestiers avoyne
971Ledit jour, ay acheptat de Crucy d’Eyragues la quantité de 93 cestiers avoyne, à rezon de 6 fl 10s le cestier/ monte (rien).
97250 cestiers avoyne
973Ledit jour, ay crompat de la Verdairon la quantité de cinquante cestiers avoine à 6 fl 8s le cestier.
9746 [écus] Companie
975Ay donat le 12 aoust 1592, au Cappitaine Pierron, per donar à deux charretiers, la somme de 30 florins.
976100 [écus] Bonaud
977Le 12 aoust, ay prestat au compere Bonaud cent escus, sans cedule, pour fornir à l’achept de ble.
978(fo 47 vo)
979300 [écus] Companie
980Le 18 aoust 1592, ay donat au Cappitaine Pierron, pour fornir à la companie363, present le compere Bonaud. 300 [escus]
981100 [écus] Pierron
982Le susdit jour, ay prestat au Cappitaine Pierron cent escus, pour lesquels m’a balhé pour gaige 80 pieces de huict364.
983100 [écus] Negre
984Le XXIIII aoust 1592, ay prestat au compere Charles Negre la somme de 100 [escus] pour doner à Sire Jacques Bernardet.
9851969 [écus] 22s Ripe
986Receu le 3 sept 1500 [écus]
987Le XXV aoust 1592, ay donat au Sire Jehan Ripe, mestre de la monnoye365, la somme de mil neuf cens soixante neuf escus vingt deux solz que m’a promis payer dans huict jours prochains, presents Sire Jehan Dame, Anthoine Beuf et Sire Anthome Agard orphevre, et ay mis la promesse à la liasse.
988100 [écus] Antheaume
989Le XXVI aoust 1592, ay prestat au compere Honorat Antheaume la somme de cent escus ; a promis payer dans huict jours.
990(Signature) : Antheaume
991(fo 48)
99210 [écus] La Toche
993Le XXVI aoust, ay prestat au Cappitaine La Toche le Vieux la somme de dix escus, sans cedule.
994425 [écus] Mandrin
995Le V septembre 1592, ay prestat à Sire Jehan Mandrin, Amyel Canat et mestre Brunj, obligés l’ung pour l’autre, la somme de 425 [escus] de 60 sols piece et ont promis payer au premier septembre 1593, appert par mestre Porquet.
9962139 [écus] Tavernier et autres
997Le VII septembre 1592, ay prestat à Sire Jacques Romieu, Nicolas de la Riviere366, Loys Tavernier et autres, la somme de deux mil cent trente neuf escus à payer par tout le mois de juing prochain, ainsi que appert par mestre Brunj notere, secretere de la mezon commune367.
99830 [écus] Bonaud
999Le VII septembre 1592, ay prestat au compere Bonaud la somme de trente escus que sont esté receus par le Cappitaine David, sans cedule.
1000150 [écus] Companie
1001Le IX septembre 1592, ay donat à Monsieur Mandon la somme de 150 [escus] pour ble que la companie a achepté de Berenguier.
1002(fo 48 vo)
100340 [écus] Companie
1004Le XIIII septembre 1592, au donat à Sire Berenguier la somme de quarante escus, present la gardo Laugue368.
100530 [écus] Terrier
1006Le XXII septembre, ay vendut à Cappitaine Mermet Terrier la quantite de vingt cestiers avoyne à 7 fl 6s le cestier, que valent trente escus et m’a promis payer dans huict jours.
1007100 [écus] Terrier
1008Receu deux cens livres à bon comte369
1009Le XXIIII septembre, ay prestat au Cappitaine Mermet Terrier la somme de cent escus que sont este receus par François Bonevie et donés, de main en main, à patron Arnieu Fabre de Martegue duquel ils ont acheté une barque.
101017 barraux Lyon d’or
1011Ay vendut au compere Pierre du Lyon d’or, treze barraux vin de Crau clar et 4 de destret et n’ay faict aucun marche, toutefois le cours commun est de seze fl le barral.
1012(fo 49)
10139 [écus] Terrier
1014Le V octobre, ay vendut au Cappitaine Mermet 6 cestiers sivade370 à 7fl 6s le cestier.
101510 [écus] Baud
1016Le IX octobre 1592, ay prestat à Antoni Baud, cardayre371, la somme de dix escus pour balher à Honnorat Mya, duquel il a achepté de layne, ainsi qu’il a dict, et pour lequel Baud le compere Guilhaume Monfort c’est rendu caution verbalement. A payer dans cinq sepmaynes.
1017Payé.
10181 [écu] Girozme
1019Ay prestat à mestre Girozme, le cordonier, la somme de cinq florins pour aler à la foyre de St Frances372, ainsi qu’il a dict.
1020petite mezon
1021Ay receu du compere Nicolas Pupan, ou bien de sa fame, la somme de six escus et ce, pour la sortie et entree de la petite mezon, pour la presente annee 1592 et terme de St Michel.
102260 [écus] Fauconete
1023Le XII octobre 1592, ay prestat à la commere Madalcho Fauconete la somme de soixante escus pour payer une debte de son mary, ainsi que a dict.
1024Payé.
1025(fo 49 vo)
102680 [écus] Antheaume
1027Paye
1028Le XII octobre 1592, ay prestat au compere Honnorat Antheaume la somme de huictante escus que ay donat à son fils. (Signature) : Antheaume
102930 [écus] Gaige
1030Le XXV octobre 1592, ay prestat au compere Frances Gaige la somme de trente escus, lesquels trente escus a promis payer à la Magdalene.
1031(Signature) : Gaige
103260 [écus]
1033Ledit jour, ay prestat a Rostand Reynaud, marchant d’Arles, la somme de soixante escus de cinq florins la piece, present Pierre Bonaud et Maurice Rey.
103430 [écus] Rey
1035Ledit jour, ay prestat au compere Maurice Rey la somme de trente escus, present le compere Bonaud.
1036Terrier 33 [écus] 20s
1037Memoyre soit comme ay faict comte avec le Cappitaine Mermet Terrier dont me demeure relicatere de 100 [livres] que font 33 [escus] 20s, present le compere Bonaud et Pierron.
1038Ay faict comte. Suis payé.
1039(fo 50)
1040300 [écus] Lavabre
1041Le XXIX octobre 1592, ay prestat au compere Gabriel de Lavabre la somme de trois cens escus pour payer, ainsi que a dict, de fedes373 qu’il a achepté de commun avec (blanc).
1042A promis payer dans huict jours.
1043Payé.
104413 cestiers ½
1045Le IX novembre 1592, ay prestat au compere FransesGage la quantité de 13 cestiers ½ et ce, pour me les rendre au prix que le ble vendra au mois d’avril prochain.
1046Payé.
1047Le XI novembre 1592, ay prestat au compere Royron trois canes cotonine374 per ses molins.
10486 [écus] de Gras
1049Ledit jour, ay prestat au cozin Loys Gras de Tharascon six escus, pour lesquels m’a donné en gaige quatre raux375 de huict que sont dans mon gabinet376.
105025 [écus] arres377
1051Ay donat à Estienne Simon de St Remy, la somme de vingt cinq escus pour arres de l’achept de 50 sommees378 ble, mezure d’Arles, à onze escus la sommee ; la monstre du ble379 est entre les mains de Sire Janon qui a respondu pour le susdit Simon.
1052(fo 50 vo)
105367 [écus] 48s Gaige Le XIIII novembre 1592, ay prestat au compere Franses Gaige la somme de soixante sept escus quarante huict solz ; a promis payer à la Magdalene, acte receu par mestre Simon Loys notere.
1054141 [écus] 45s Esperon Le XXVIII novembre 1592, ay prestat à mon honcle Anthome Esperon, la somme de cent quarante et ung escut quarante cinq solz pour payer 63 fedes à onze florins et trois solz la piece, appert par le compere Simon Loys le mesme jour.
1055150 [écus] Cavalier Le II décembre 1592, ay donat au cozin Cavalier la somme de cent cinquante escus pour employer à l’achept de porcz.
10563 [écus] 12s Laugier Le II decembre 1592, ay vendut au compere Laugue380 deux cestiers avoyne à 8 fl le cestier que sont 3 [escus] 12s et a promis payer au premier jour (rien de plus).
105725 [écus] Le VI decembre 1592, ay prestat au voyzin Esperit Reynaud la somme de vingt cinq escus qu’il a donnés a ung rompisseyre, present ung appelé lou coutelier.
1058(fo 51)
10593 [écus] 24s Auphant Le XXVI janvier 1593, ay vendut au compere Reymond Auphant la quantité de deux cestiers avoyne à 8 fl le cestier et a promis payer à la Magdalene, mezurés par Jacques Febre.
106012 [écus] 12s Auphant
1061Ay prestat audit Auphant 12 [escus] 12s. Le dernier janvier 1593, avons faict comte avec le compere Maurice Rey de la despance que est faicte à la Furane, tant pour avoir faict rompre que fere de valatz381 ; où y a de rompit, à la premiere rompide, environ 34 cesteyrades que costent 117 [escus] 17s et, à la seconde rompide fache per lou coutelier382, y a heu huictante quatre cesteyrades soixante deux dextres et quinze pans que, à seze florins la cesteyrade, valent 271 [escus] 48s. Je due deux cens septante ung escut quarante huict solz que vient par moytie et, à nostre part, la somme de cent norante quatre escus trente huict solz et autant à la part de tornejayres383. En outre, avons faict fere de fosses et une aguilhero384 à la susdite rompide, que ont monté au tout cent trente sept escus, et avons accordé, tant avec susdit Rey que avec les tornetayres, que parce que j’avois (fo 51 vo) plus forni que la companie, le susdit Rey avec son beau pere me donneront trente deux [escus] quarante sept solz, les tornetayres me donneront soixante neuf escus vingt sept solz d’une part, et d’autre part, seize escus pour vingt trenques, sans y comprandre à ce dessus vingt cinq escus que j’avois presté à Esperit Reynaud nostre voyzin, qu’est au tout ce que lesdits tornetayres me doivent cent dix escus vingt sept solz.
1062Suis esté payé du tout
1063Le dernier janvier 1593, ay faict comte avec le compere Pierre Bonaud, pour raison de certain ble que avons en companie ensemble pour le cartier de la gabelle dont me demeure relicateur de 17 [escus] 21s.
106480 [livres] Valeriola
1065Le 12 fevrier 1593, ay fornit pour Monsieur Valeriola la somme de huictante livres pour donner à Sire Jehan Antoni de Marselhe, present le compere Cavalier et Monsieur Brunj.
1066Le vingt deux fevrier 1593, ay prestat
Notes de bas de page
1 Bibliothèque municipale d’Arles (désormais BMA, manuscrit 365).
2 En italique, elles sont, pour la plupart issues des « Conseils pour l’édition des textes modernes (xvie-xviiie siècle) » donnés par l’École nationale des Chartes (http://theleme.enc.sorbonne.fr) et celles que nous avons ajoutées se trouvent dans la liste ci-dessus, écrites en caracatères romains droits.
3 Frédéric Mistral, Lou tresor du Félibrige, CPM, Marcel Petit, Raphèle-les-Arles, 1979 (désormais TDF) : gipié, geissié : plâtrier.
4 Lors de la réforme monnétaire de 1575, Henri III supprime la livre de compte et ramène toutes les valeurs à l’écu d’or qui devient la seule monnaie de compte officielle ; à partir de cette date, 5 florins de compte valent 1 écu d’or. (Joseph Billioud, « Le commerce de Marseille de 1515 à 1599 » in Gaston Rambert dir., Histoire du commerce de Marseille, t. 3, Marseille, Plon, 1951, p. 291).
5 TDF : teulisso, taulisso : couverture de tuile, toiture, toit.
6 TDF : soulie : terrasse pratiquée au haut des maisons.
7 TDF : dono : dame.
8 Saint-Chamas : petite ville située sur les bords de l’étang de Berre.
9 « église Monsieur Saint Julien » : église Saint-Julien.
10 Il s’agit d’un fils.
11 TDF : fugido, fuito : fuite et fugiteu, fuiati : fugitif, réfractaire. On peut suggérer que le terme « fuitifs » sous la plume d’Antoine Peint signifie ici « réfugiés ».
12 Sylvie Noëlle Fabarez, Miroir d’une vie au xviie siècle. Les livres de raison de Trophime de Mandon gentilhomme arlésien (1595-1674), Mémoire de maîtrise sous la direction de Monsieur le Professeur Pierre Chaunu et de Mademoiselle le Professeur Madeleine Foisil, Université de Paris IV, Sorbonne, 1983-1984, Glossaire, p. 3 : fustier : charpentier.
13 Christpol ou Christol. Le personnage est connu sous le nom de Christol Pillier.
14 « volante » : volonté.
15 TDF : bailo : nourrice.
16 « lodz » : lods : droit de mutation perçu par le seigneur à l’occasion de la vente d’un bien-fonds roturier tenu à cens envers lui (Guy Cabourdin, Georges Viard, Lexique historique de la France d’Ancien Régime, Paris, Armand Colin, 1978, p. 195).
17 Simon Jude Honnorat, Dictionnaire Provençal-Français, Repos (ed.), Digne, 1848 (désormais Honnorat) : gabelle : impôt sur le sel. La Camargue, où Arles possèdent des salins, et le Languedoc voisin fournissent le sel qui remonte le Rhône sur de lourdes guindelles pour approvisionner les greniers à blé du couloir rhodanien.
18 « acuilhi » : accueili.
19 Il s’agit de la paroisse Notre Dame la Major.
20 Ces 600 florins devaient être payés de manière échelonnée.
21 « dedution » : déduction.
22 Sylvie Noëlle Fabarez, Miroir d’une vie…, op. cit., annexe p. 9 : III mesures agraires :
a) sestérée (pour les herbages) = 100 dextres = 625 cannes carrés = 26,12 ares = 2612 m2. 1 hectare = 3 sestérées 83 dextres
dextre = 400 pans carrés = 26,12 m2
b) cétérée (pour les terres arables) = 66 2/3 dextres = 1741 m2.
23 « myene » : mienne.
24 Noter que le prix de la cétérée est répété dans cette notice.
25 TDF : « carriero » : rue, chemin. Ici la maison de Couche est située dans la rue neuve.
26 « cartier de la majour » : le quartier de la paroisse de Notre Dame la Major.
27 « par ce que » : parce que.
28 « barrelier « : barralier.
29 « auroit esté arresté » : aurait été décidé.
30 Subrestants : personnel mis en place par la communauté, en temps de contagion, pour visiter chaque jour les habitants de la cité.
31 « balhe a prifaict » : donner à prix fait.
32 TDF : mitan, meitan : milieu, centre.
33 TDF : croto : grotte, cave.
34 « fete » : faite
35 TDF : taillo : tôle de fer.
36 TDF : pastouiero : torchis, moellon, pierre brute. Sylvie Noëlle Fabarez, (Miroir d’une vie…, op. cit., tome 1, annexes, p. 5) et note dans le glossaire : pastouire : torchis, terre mélangée avec de la paille d’animaux. Il pourrait aussi s’agir d’un mortier fait à l’aide de pierre de tout venant.
37 Ce mot évoque la forme de la pièce de terre.
38 Honnorat : hordi : orge.
39 « Patac de rey » : patac de roi. Selon Fulconis dans Libre Dabbacho opera d’Arusmethica imprimé en 1562, le patac de roi vaut 6 patacs ou 12 deniers (cité par Paul Canestrier, « Que la France se nomme diversité : l’économie d’un village alpin au xvie siècle, in Annales, Économies, Sociétés, Civilisations, 7e année, no 4, 1952, note 2, p. 444).
40 Le sou d’argent légal au xvie siècle est le douzain subdivisé en quarts de 3 deniers ou liards d’où 1 liard = 3 deniers. Le patac provençal était au taux officiel de 2 deniers provençaux, soit 8 patacs = 16 deniers. (Histoire du commerce de Marseille, t. 3,… op. cit., p. 295).
41 « rompre » : défricher, retourner.
42 TDF : ferme : ce qui est ferme, stable comme le roc.
43 TDF : maiou, malhou : jeunes vignes.
44 « plege » : caution, garantie.
45 « St Reme » : San Remo, port de la côte ligure.
46 Ces lignes sont barrées en diagonale, mettant ainsi en évidence le fait que le prêt a été remboursé. Dans la suite du livre, toutes les notices ultérieures concernant des opérations terminées et réglées, sont barrées de même.
47 « tresbons » : territoire fertile, comme son nom l’indique, situé au nord d’Arles, à l’est du Rhône.
48 « colloquer » : placer ; colloquer des créanciers : les inscrire dans l’ordre prescrit par la loi pour leur paiement (Petit Robert, Dictionnaire de la langue française, Paris 1986). Ici, Antoine Peint reçoit, en remboursement des sommes qui lui sont dues par l’hôpital, une terre située dans le Trébon, territoire qui, comme son nom, l’indique est particulièrement fertile.
49 « menues », probablement pour petites ; petites cétérées soit environ 1741 m2.
50 TDF : dèstre : centième partie de l’eiminado soit environ 8 m2.
51 Franche signifie non redevable de cens.
52 TDF : proar : prouver, démontrer.
TDF : litigi : contestation, litige.
Le terme « proas litiratoyre », dont les mots ne figurent pas dans les dictionnaires provençal-français, pourrait désigner un document juridique servant de preuve en cas de litige.
53 Il s’agit de la fête de la Sainte-Marie-Magdeleine, le 22 juillet, utilisée, comme d’autres fêtes religieuses, comme terme dans les contrats.
54 TDF : post : planche.
« 34 membrures de noyer que ont passe per posts » : 34 membrures qui sont considérées (au point de vue prix) comme les planches.
55 « St Nazari » : Saint Nazaire ou Sanary.
56 Philippe Bernardi Métiers du bâtiment et tecniques de construction à Aix-en-Provence à la fin de l’époque gothique (1400-1550), Aix-en-Provence, PUP, 1995, p. 456 : pertica : pièce de bois, perche.
57 TDF : doubli : longue pièce qui sert à soutenir les échelons sur lesquels on étend les voiles des bâtiments ; antenne de moulin à vent ; solive, traverse de plancher.
58 « remes » : rames.
59 « fayars » : fayard, hêtre.
60 TDF : sap : sapin.
61 TDF : toutouira : lier avec une grosse corde.
62 TDF : bigo, bingo : bigue, matereau.
63 Noël Fourquin, Phlippe Rigaud, De la nave au pointu, Glossaire nautique le la langue d’Oc (Provence, Languedoc) des origines à nos jours, Objectifs Mer et Capian Méditerranée, 1993 (désormais GNO) : respiech, respecxtus, respet, repié, respiech : rechange, réserve.
64 TDF : rabaste : attirail, bagage de toute sorte ou pièce de charpente de moyenne grosseur entre la poutre et la solive.
65 Honnorat : talhadour, talhaire : tranchoir, hachoir.
66 GNO : acha : hache. Achon diminutif petite hache.
67 TDF : taraire : tarière.
68 TDF : arpi, arpic, arpuet : croc, gaffe.
69 « cousturie » : couturier.
70 « proas » : comme nous l’avons dit plus haut, pourrait être une preuve, un reçu.
71 « cedule » : cédule : reconnaissance d’un engagement, ici une dette.
72 Gaucher, fils d’Antoine, a été parrain d’un enfant du parent de la nourrice ; Antoine, en raison de ce lien spirituel fort, efface la dette.
73 TDF : manda : mander, envoyer. « mandat querir » : envoyé chercher.
74 TDF : pauloulo, pouloulo : paumelle, orge à deux rangs.
Honnorat : paumoula : orge distique, à deux rangs sans barbe.
75 Sylvie Noëlle Fabarez, Mirroir d’une vie…, op. cit., annexe p. 9 : sétier (sestier) mesure pour les céréales = 2 émines (eimines) = 60 litres.
76 Nous avons hésité entre Chinalier et Chivalier. Nous avons adopté cette seconde écriture car Laurent Bonnemant, recopiant les documents, livres de raison et mémoires des contemporains de la Ligue, que nous avons utilisés dans ce travail, l’a utilisée.
77 « Pinatelles noues » : pinatelles neuves. L’adjectif « neuves » qualifie probablement l’état des pièces. La pinatelle, créée par Henri II, est « une pièce de 6 blancs, appelée aussi le gros de Nesles, [qui] courait depuis 1549 pour la valeur légale de 2 sous ½ ou 30 deniers » (Histoire du commerce de Marseille, t. 3,…, op. cit., p. 293). Il faut donc 24 pinatelles pour un écu. À partir de juin 1590, l’atelier monétaire d’Arles frappe des pinatelles en billon (alliage d’argent, de cuivre et de plomb).
78 « nye » (sic) : noyé.
79 TDF : aclapa : enterrer, recouvrir, enfouir.
80 « logis du cheval blanc » : auberge du Cheval Blanc à Salon (de Provence).
81 Le teston est ramené de Milan par Louis XII en 1513, il pesait environ 10g et valait à l’origine 10 sous tournois (Joseph Billioud, « Le commerce de Marseille de 1515 à 1599 »…, op. cit., p. 293). Marseille bat un teston à l’effigie du souverain sous François 1er qui vaut 54 sous (BMA, ms 494).
82 1588 marque le début du « bouillonement ligueur » à la suite de l’annonce de la journée des barricades qui avait contraint Henri III à quitter Paris pour Chartres. Factions royalistes et ligueuses se mobilisent. Les chefs royalistes de la ville se mettent sous la bannière de Monsieur de la Valette, frère du duc d’Epernon, qui est à Salon ; ils sont qualifiés de « bigarrats » par les Ligueurs et considérés comme hérétiques. Ces derniers cherchent à faire éclater la position de neutralité des autorités de la ville et se jouent des rumeurs et des bruits pour soulever la population, ainsi celui « qu’il falloit faire aux bigarrats ce qu’on avait fait aux bons catholiques à Salon » ; il est fait allusion au massacre de catholiques par le parti du sieur de la Valette, en août 1588 à Salon. (Voir Bruno Bourjac, Mémoires et oublis de la Ligue Arlésienne. Les luttes de factions et leurs représentations (1589-1595), Mémoire de maîtrise sous la direction de Wolfgang Kaiser, Aix-en-Provence, 2001, Ligueurs contre royalistes : le bouillonement ligueur (1588 à 1590), p. 81-92).
83 On peut remarquer que Simon Loys, tout comme Noël Verdier, se rendent en mars 1588 dans la ville tenue par les royalistes de la Valette. Y-a-t-il une raison politique à la présence à Salon des deux ligueurs que sont Loys et Verdier ? Bruno Bourjac note qu’en 1589 encore, les ligueurs ne sont pas encore très puissants, « le nombre des serviteurs du Roy qu’on appeloit bigarrats est encore fort grand » (Étienne de Chiavary cité par Bruno Bourjac, Mémoires et oublis…, op. cit., p. 88).
84 TDF : anisso : fil de laine d’agneau.
85 « cher de bœuf qui luy ay mandat au mas » : chair de bœuf que (je) lui ai envoyée au mas.
86 Établi à Arles avant 1479, le couvent de l’Observance n’eut pas un dévellopement considérable. Après la réforme de l’ordre, en 1601 « le Pape Clément VIII enjoignit aux frères Observantins d’assigner aux Récollets quelques couvents pour qu’ils puissent y vivre selon les régles de leur réforme ». La maison d’Arles fut l’un d’entre eux ; les Récollets s’y installèrent après que les Observantins en eurent été explusés. (Michel Baudat, Arles, ville sainte. Les églises célèbres et oubliées, Arles, Actes Sud, 2002, p. 94-96). En 1588, les Observantins vivaient encore dans ce qui devint peu après le couvent des Récollets.
87 TDF : vouto, bouto, bolto. : volte, mouvement circulaire. On peut penser à des chargements.
88 Voir plus haut pastouiero, torchis.
89 « a payer par tout ce mois juing » : à payer dans le courant du mois de juin.
90 TDF : fourniè : boulanger qui cuit le pain qu’on lui apporte en pâte.
91 Sylvie Noëlle Fabarez, Miroir d’une vie…, op. cit., t. 1, annexes p. 9 : barral : mesure de capacité utilisée pour le vin = 36 pots = 36,03 litres.
92 En mars 1583, les gabelles sont arrantées à Antoine Peint (fo 6 vo) pour six ans. Le rédacteur n’indique pas s’il prend des associés. Il est possible que le compère Monfort, Jehan Monfort, l’ait été et que Peint rembourse une partie des 408 fl dûs par la fourniture des 15 barraux de vin.
93 Ici, le terme « fuitif » sous la plume d’Antoine Peint signifie « réfugié » ; en effet, Derile fuit la peste qui règne à Beaucaire.
94 « cordelhat » : cordillas, Etoffe grossière de laine.
95 TDF : gagié : exécuteur testamentaire, ordonnateur des funérailles, organisateur des obsèques.
96 TDF : voulame : faucille de moissonneur.
97 Il s’agit toujours des comptes de la gabelle. Peint poursuit le remboursement de 408 fl à Jehan Monfort (voir note 92).
98 1 écu vaut 5 florins mais aussi 3 livres, donc 1 livre vaut 5/3 florin et 8 livres 40/3 florins soit 13 florins 4 sous (le florin est divisé en 12 sous).
99 TDF : pese : pois légume.
100 TDF : escouba, ecouba : balais.
101 TDF : castagno, chastagno : châtaignes.
102 canne : mesure de longueur valant à Arles 2,044 m. (Sylvie Noëlle Fabarez, Miroir d’une vie. Les livres de raison…, op. cit., t. 1, annexes, p. 2).
103 « cambre » pour chambre.
104 Philippe Bernardi, Les métiers du bâtiments…, op. cit., p. 439, buget : cloison.
105 bardat : dallage (Sylvie Noëlle Fabarez, Miroir d’une vie. Les livres de raison… op. cit., t. 1, annexes, p. 1).
106 Ibid. : bard : dalle de pavement. Antoine Peint note qu’il a fourni les dalles ce pourquoi il ne mentionne que la façon.
107 Honnorat : couladour : couloir.
108 Écu teston : sous Charles IX, l’écu d’or et le teston valent tous deux 54 sous (BMA, ms 494). Ceci est peut-être à l’origine de l’appellation écu teston ci dessus. À moins que ce ne soit qu’une formule ; s’il s’agit de testons, monnaie d’argent, chaque pièce ne vaut que 10 sous tournois.
109 Par sa présence, il sert de témoin. Pierre Toche est d’ailleurs là pour affaire, ainsi que permet de s’en rendre compte la notice qui suit.
110 Il s’agit peut-être du gentilhomme royaliste qui laissa le Recueil des misères souffertes dans la ville d’Arles en la France despuis les barricades faictes en la ville de Paris le 12 may 1588 jusqu’à la réduction de la ville sous l’obéissance du Roy Henri IV par Robert de Chiavary mort le 26 octobre 1596, inséré dans le manuscrit de la bibliothqèe municipale d’Arles ms 218.
111 Pièce d’argent valant 8 réaux.
112 Connu dans les documents de l’époque sous le nom de La Touche.
113 « a la rezon et paye que dessus » : dans les mêmes conditions que dessus.
114 « ecu de la reybo » : écu à l’effigie d’une reine ?
115 La Campane est le nom d’une propriété de l’Archevêque proche de la tour du Balouard en Camargue (Émile Fassin, Revue le Musée, 1880, 5e série, no 6, p. 50). Revel du Peyron-Gaucourt, État descriptif de l’arrondissement d’Arles, Dictionnaire topographique, tome X, Amiens, Caron fils, 1871, XXVI, 292 p. (BMA, B 2154) (désormais Revel du Peyron-Gaucourt) indique seulement : campane : quartier Plan du Bourg.
116 Honnorat : passament : passement, ouvrage de passementier, tissu plat et étroit pour servir d’ornement.
117 TDF : faudau : tablier.
118 Honnorat : aurelhier : oreiller
119 Sic. Nous n’en avons pas trouvé la signification dans le contexte.
120 TDF : ana : aller.
121 Eyragues, petite ville des Bouches-du-Rhône.
122 Il s’agit d’un patron de barque d’Arles, dont le surnom est Mauchin, qui emploira les fonds donnés par Peint à l’achat de chanvre lorsqu’il sera à Nice avec son bateau ; ce chanvre est revendu avec profit par ce patron, à son arrivée au port.
123 Canebe de nisse : chanvre de Nice.
124 Honnorat : rup : mesure de poids ; à Nice, le rup vaut 25 livres du pays. Les chiffres, donnés par le rédacteur dans cette notice, donnent 21 livres pour le rup et, dans la notice plus bas (fo 15), Antoine Peint mentionne un rup de chanvre qui pesait 20 livres qu’il vend à prix coutant, soit 5 florins 2 sous 6 deniers. Dans la Tavola di Ragguaglio degli antichi pesi e misure dei comuni della Provincia di Nizza coi pesi e misure del sistema metrico decimale, Nizza, 1849 ; le rup est une unité de masse valant de 7,9 kg.
125 « Massilhan » : Marseillan, entre l’étang de Thau et la mer, proche de Frontignan réputé pour son vin.
126 « liasse » : documents de commerce conservés par le marchand Antoine Peint.
127 TDF : boulidou, bullhidou : bouilloire, cuve de vendange.
128 TDF : ramo : laine brute.
129 Peut-être une forme de cuisson de cette dinde ?
130 TDF : teulissa, toulissa : couvrir de tuile
131 TDF : oustau, oustal : maison, logis, habitation demeure.
132 TDF : souda, seuda, sauda… . : solder, payer.
133 « conte » : compte. Le compte final est fait une fois arrivé le terme de 6 ans de l’arrentement des gagelles (mars 1583 - février 1589) (fo 6 vo).
134 « peyre » : pierre.
135 « degres » : marches.
136 « voutes » : chargements.
137 « peyres menudo » : petites pierres.
138 TDF : necessari : nécessaire, nécessités, besoins.
139 « payre » : père. Il s’agit probablement du père abbé du couvent des Observantins.
140 Nous avons laissé l’orthographe utilisée par l’auteur.
141 Frédéric Godefroy, Lexique de l’Ancien Français, Paris, Champion, 1990 : exaction : taxe, impôts. Peut-être ici les agios. La dette totale se monte alors à 20 florins. La notice a été barrée, mais rien n’est dit quant à la date et aux conditions du remboursement.
142 TDF : testo verdo, testo pas finido : tête verte, tête pas finie. Il s’agit probablement de grains qui ne sont pas venus à maturité.
143 TDF : espoussado : secoué, égréné, effeuillé.
144 TDF : raisso : averse, pluie.
145 TDF : fachié : métayer, fermier, qui cultive ou fait cultiver les terres de quelqu’un d’autre. L’orge ayant été égrénée par la tempête qui eut lieu dans le courant 1588 et noyée par la pluie et les vagues qui ruisselaient depuis un mas en ruine situé en haut du lieu dit la Coste Basse (en Crau), Antoine Peint en a vendu ce qui restait et a partagé le produit de la vente avec son métayer.
146 TDF : fourniero : boulangère.
147 TDF : lougadié : journaliers.
148 TDF : escalo : échelle, escalier, montée, enjambée de terre qu’un moissonneur mène de front, mais aussi lieu-dit.
149 Un frère, Jehan le More, est cité par Robert de Chiavary dans les mémoires qu’il a laissées sous le titre, Recueil des misères souffertes dans la ville d’Arles en la France despuis les barricades faictes en la ville de Paris le 12 may 1588 jusqu’à la réduction de la ville sous l’obéissance du Roy Henri IV par Robert de Chiavary mort le 26 octobre 1596, qui a été transcript par Laurent Bonnemant à la fin du xviiie siècle (BMA, ms 218), transcription qui a fait l’objet d’une publication par Émile Fassin, dans la Revue le Musée. L’événement qui suit est relaté dans le no 7 de la 4e série en 1878, page 49 : le lieutenant du sénéchal, Pierre Biord, chef de la Ligue arlésienne, ayant en mai 1591, au sommet de sa puissance, commandé un dîner au couvent des frères mineurs, c’est le frère Jehan le More qui apprêta le couvert. Il se trouva que le sel utilisé pour le repas fut empoisonné et que tous les frères furent soupçonnés et emprisonnés. Page 50 du même numéro de la revue, en note 1, il est écrit que le 20 février 1593, frère Jehan Cluzel dict lou Mouron a été enterré dans l’église des frères Mineurs. Le couvent des frères Mineurs ou Franciscains ou encore Cordeliers était situé, depuis le xive siècle, intra muros, entre le théâtre antique et l’amphitéâtre ; il est actuellement occupé par un collège, le collège Saint Charles. Cependant, le texte d’Antoine Peint indique que le frère Jehan le Mouron ou le More était un observantin ; y avait-il un homnyme chez les frères mineurs ? Ou y aurait-il une confusion entre les ordres dans l’article du Musée ?
150 TDF : plantié : vigne nouvellement plantée. Il s’agit d’une avance faite pour les travaux à Philip Vachier par le frère Jean le Mouron qui fait planter une nouvelle vigne pour son couvent.
151 Nous n’avons pas pu localiser mieux ce mas de Crau.
152 Jehan Monfort est le rentier du mas de Monsieur de Beaumont.
153 Honnorat : pignat, pignada ; peigné. « canebe pigne » : chanvre peigné.
154 « marche » : marge, profit.
155 TDF : roupéire, roupisséire : défricheur.
156 « plantier » : nouvelle vigne. Il s’agit encore de la nouvelle vigne plantée en Crau par le couvent auquel appartient frère Jean le Mouron.
157 Honnorat : esporta : panier.
158 Soldé.
159 S’agirait-il ici du double sol parisis appelé aussi « pinatelle » ou d’une pièce valant deux pinatelles frappée par l’atelier d’Arles ?
160 TDF : carementrant : Carême-prenant, les trois jours gras qui précèdent le mercredi des Cendres. Le jour de la Saint-Michel, le 29 septembre, était fréquemment la date d’entrée et de sortie des baux. Antoine. Peint sera resté dans la ferme de la boucherie 9 ans et demi environ.
161 « azes » : ânes.
162 TDF : rabasto : denrée de rebus, rogaton. Ici, probablement les carcasses des ânes. En plus des 102 moutons, Peint a une part des ânes et de leurs carcasses.
163 Les « bigarrats », voir folio 9 vo.
164 « absolue » : dissoute.
165 TDF : fournié : boulanger.
166 Les patronymes sont féminisés, ainsi Jean Jean a-t-il une fille dont le patronyme est le féminin de Jean, soit Jane dans la graphie utilisée par Antoine Peint.
167 « moulin paradour » : moulin à parer.
168 « dou tanpo » : du temps.
169 « les autres luy faict manuelz de ma main » : ce qui signifie qu’il a fait les autres papiers de sa main. Il y a ici un exemple de transactions en chaîne qui semblent en usage à l’époque.
170 « evesquat » : évêché (à Arles, archevêché). Les chanoines de Saint Trophime résidaient à proximité de la collégiale donc proche du palais archiépiscopal.
171 L’année figure dans la marge après un trait qui la sépare de 660 fl. Le dernier chiffre de l’année est raturé, il nous a semblé cependant qu’il s’agissait de 1587. Cette mention se trouve en regard de la phrase « despuis l’an 1583 jusques en l’an 1589 ».
172 Fédéric Godefroy, Lexique de l’Ancien français, … op. cit. : indicat : ce qu’on veut faire entendre.
173 Lecture incertaine.
174 La mention marginale se rapporte aux 138 écus réglés par les Metras qu’Esperon a chargés ainsi de rembourser partiellement le rédacteur.
175 Frédéric Godefroy, Lexique de l’Ancien Français…, op. cit. : solt : solde, paye. « soult et paye » est une forme redondante.
176 La fête de la Sainte-Marie-Magdeleine, le 22 juillet, est un autre terme de contrat fréquemment utilisé.
177 TDF : dito : créance, caution, gage, hypothèque.
178 « colloquer » : placer ; colloquer des créanciers : les inscrire dans l’ordre prescrit par la loi pour leur paiement. Maître Verdier emprunte de l’argent à Antoine Peint pour rembourser partiellement l’un des créanciers entre les mains duquel sa maison et son four étaient gagés.
179 L’année, inscrite à cet endroit au milieu de la ligne sur ce folio, visiblement mal placée, répète celle écrite en haut du folio.
180 « tesseyran » : tisserand.
181 TDF : croto : pièce voûtée, cave.
182 TDF : caval, cavau, cabal, chaval… : cheval.
183 « relicat » : reliquat : arrérages, ce qui reste dû après la clôture et l’arrêté d’un compte.
184 Frédéric Godefroy, Lexique de l’Ancien français, … op. cit. : gagerie : engagement, caution. Pour régler le reliquat qui lui est dû, Antoine Peint prend en caution la pension de 16 écus que Richard Taulamesse fait annuellement à la tutelle pendant six ans.
185 « prandre garde et prandre le poix » : veiller à la régularité des opérations, et plus particulièrement au contrôle du poids de viande. La rente de cet impôt se monte à 1 430 écus ; le secrétaire Aubert ne payant rien – la raison n’en est pas fournie –, les quatre autres associés réglent chacun au trésorier de la communauté, Louis Tavernier, de quart du total soit la somme de 357 écus 30 sols.
186 Jeunes plants de vigne.
187 Nous pensons que ce nom est Bindray, mais il se peut que ce soit Bindran, la lettre finale étant difficile à déterminer avec certitude.
188 TDF : faisso : langue de terre.
189 La terre mentionnée dans la notice précédente.
190 Colloquer prend ici le sens pour Antoine Peint de se placer parmi les héritiers afin de se faire attribuer la terre de 7 cétérées qui touche les terres qu’il a achetées auparavant et la petite maison, située près du pont de l’Observance (en face du couvent du même nom, sur la Roubine du Roy), maison qu’il va échanger avec « plus value » contre une autre située près de la Cavalerie, probablement plus grande.
191 Voir plus haut fo 7 ; nous avons proposé pour ces mots le sens de document pouvant servir de preuve en cas de litige.
192 Saint-Cille, église plus connue sous le nom de Saint-Isidore s’élevait dans l’angle nord des remparts du Bourg-Neuf (Cavalerie), rattachée à la paroisse Saint-Julien le 6 mars 1657, vendue en 1733 et convertie en grenier, elle fut rasée lors des bombardements de 1944 (Michel Baudat, Arles ville sainte…, op. cit., p. 93).
193 Un écu valant 5 florins, les 9 écus annoncés dans la marge, sont les quanrante cinq florins du texte de le notice.
194 « sarrurier » : serrurier.
195 TDF : fustié : artisan qui travaille le bois, charpentier, menuisier.
196 TDF : cubert, cuvert, couvert : couverture d’une maison, toit. Ici, « couvertz » pourrait signifier la charpente qui est récouverte de tuile ensuite.
197 TDF : soulié : plancher, plafond, étage de maison, terrasse.
198 « moreut » : mourut.
199 « taulissier » : couvreur (tuiles).
200 TDF : teule bagna : tuile qui supporte l’avant-toit.
201 Honnorat : malounar : carreler.
202 « unes veles » : des voiles.
203 Pons Vérambon est un patron de barque ; « autres » signifie d’autres patrons comme lui.
204 Reçu fait pour Cavalier qui signe.
205 La compagnie montée pour les Turcs, qui se situe avant ce millésime, est datée du 9 octobre 1590. Il y a problement une erreur dans la date de cette notice : octobre 1589 au lieu d’octobre 1590.
206 Revel du Peyron-Gaucourt : nom de plusieurs lieux de Camargue.
207 « benefficier » : bénéficier : auxiliaire de chanoine, n’ayant pas voix au chapitre dans les délibérations de celui-ci (site : Wikipedia : article : chapitre des chanoines).
208 Frédéric Godefroy, Lexique de l’Ancien Français…, op. cit. : arriérages : retard.
209 Le Claude en question pourrait être Claude Fain, le fâchier d’Antoine Peint ; si c’est le cas, aurait-il fait des travaux à la maison du bénéficier, travaux qui auraient été réglés à Peint ?
210 Le titre (Levaderies) laisse penser qu’il s’agit de trésorerie liée à l’une des deux associations de propriétaires existant alors pour la gestion des chaussées du Rhône et des vidanges des roubines.
211 Les trois hommes, tant en leur nom que comme procureurs représentant d’autres personnes, se sont obligés envers Antoine Peint.
212 Revel du Peyron-Gaucourt : Favouillane : mas au grand Plan du Bourg en Camargue.
Sur ce lieu, voir Henri Amouric, La Favouillane, histoire d’un grand domaine camarguais du xiie siècle à nos jours, Port-Saint-Louis du Rhône, 1981.
213 Après s’être arrêté pour la nuit à Fos, Gaucher a gagné par mer Marseille.
214 « bestail lanut » : mouton, brebis.
215 « ceux que treuvent Salon et au party de Monsieur de la Valette » : ceux qui se trouvent à Salon et qui appartiennent au parti de Monsieur de la Valette. Comme nous l’avons écrit plus haut (voir folio 9 vo), il s’agit de « bigarrats », parti composé de royalistes modérés et de protestants, rassemblés par le duc d’Epernon puis conduits par son frère Bernard, Monsieur de la Valette, à partir du moment où celui-ci prit le gouvernement de la Provence à la place de son frère.
216 « Segne » : Senhor, terme provençal pour Monsieur.
217 En tant que caution de Jehan Florens, Bonnaud en raison du défaut de payement complet du premier, doit payer les 10 écus qui manquent.
218 « patronejade » : conduite, commandée.
219 « estant larrisc sur moy » : le transport étant à mes risques.
220 Reçu établi par Peint et signé par Cavalier.
221 « mander » : francisation du provençal manda, envoyer.
222 Voir la dernière notice du folio 24 vo.
223 Le patron Goyraud de Marseille n’a pu aller à Narbonne en raison de la présence des frégates de Montmenrency ; de ce fait, la vente n’ayant pas eu lieu, il n’y a pas eu de profit, la somme investie par Peint et celle empruntée par Jehan Antoni pour cette même opération, ont été remboursées. À la suite du traité de Joinville fin 1584, Narbonne s’était prononcé clairement, à la suite du duc de Joyeuse, pour la Ligue. En 1589, après l’annonce des assassinats de Blois, le Languedoc se sépare en deux, une partie ouest qui adhére à la Ligue et obéit au maréchal de Joyeuse et une partie, restée fidèle au roi, représentée par Henri de Montmorency. Au printemps 1590, lorsqu’Antoine Peint fait transport et commerce de blé pour Narbonne, Montmorency concentre ses opérations militaires contre la ville. (Sur le sujet, voir Gilbert Larguier, Le drap et le grain en Languedoc : Narbonne et le Naronnais 1300-1789, Perpignan, PUP, 1996, p. 340-346).
224 Honnorat : fichouira : espèce de trident composé de plusieurs dents en forme de fer, de flèches, propres à percer le poisson.
225 Honnorat : pica : pique.
226 « hoste » : aubergiste.
227 Écu au soleil : Louis XI crée l’écu au soleil, en ajoutant un petit soleil au dessus de la couronne, ou écu sol valant 1 livre 13 sols tournois ; l’écu d’or au soleil frappé par Louis XII a la particularité de l’être à Aix-en-Provence entre 1506 et 1515 (site Wikipédia, titre Écu monnaie).
228 Philippe Rigaud, d’après un traité d’hippiatrie inédit, collection particulière, xvie siècle : fic : blessure du pied du cheval, tumeur qui naît sous la sole du pied du cheval.
229 Le rentier ou fâchier Claude Fain.
230 « Moleyres » : Mouleyrés, quartier d’Arles, situé à l’est de la ville en direction de Salon. Son nom lui vient des nombreux moulins qu’on y trouvait. Le rentier Fain aurait-il fait une estimation de terre pour Barthélémy Couque, estimation pour laquelle il aurait reçu 8 florins ? Les deux florins qu’il doit alors verser à Antoine Peint résultent-ils d’une clause contenue dans le contrat passé entre le métayer et le bailleur ?
231 « doblons d’Espagne » : doublons d’Espagne. Monnaie d’or valant 4 pièces de 8 réaux soit 32 réaux.
232 Frédéric Godefroy, Lexique de l’Ancien Français…, op. cit. : vinetier : marchand de vin.
233 « tamarisse » : tamaris, bois de tamaris.
234 TDF : paga : payer.
235 Honnorat : fachier : métayer, fermier à moitié de fruits.
236 La terre que possède Peint au quartier du Moulierés.
237 TDF : pichié : pichet.
238 Robert de Chiavary, dont la femme Louise de Meyran est la marraine de du dernier fils d’Antoine, Loys, en 1587, est peut-être le royaliste qui laissa le Recueil des misères souffertes […], depuis l‘année 1588 jusqu’en 1596, op., cit. (BMA, ms 218) que Bruno Bourjac attribue plutôt à son neveu Étienne de Chiavary (Bruno Bourjac, Mémoires et oublis de la Ligue… op. cit., p. 11, note 36).
239 Frédéric Godefroy, Lexique de l’Ancien Français…, op. cit. : plegement : garantie, caution. Robert de Chiavary, s’étant porter caution pour quelqu’un qui n’a pas remboursé son créancier, se trouve obligé de le faire à sa place.
240 Comme pour un écu il fallait 24 pinatelles, Antoine a donc donné les 30 écus à l’aide de 720 pinatelles.
241 Frédéric Godefroy, Lexique de l’Ancien Français…, op. cit. : couseor : couturier, tailleur.
242 Honnorat : mesuraire : mesureur, courtier.
243 Honnorat : meissoun : moisson. « pour anar de meissons » : pour aller moissoner.
244 Honnorat : crompar : acheter
245 « blat » : blé.
246 Frontignan.
247 Honnorat : quintau : poids de cent livres. BMA, A 12215, Collection de documents inédits sur l’histoire de la Révolution française publiés par les soins du Ministre de l’Instruction publique, t. 4, Marseille 1911, Tableau des anciennes mesures et poids utilisés dans le département des Bouches-du-Rhône, p. 395 :
livre, poids de table à Arles : 391,26 g.
quintal, poids de table à Arles : 41,108 kg.
248 TDF : vermeu : kermès, espèce de cochenille qui vit sur le chêne nain.
249 « pour home » : par personne associée dans cette affaire.
250 TDF : freisset et graneto : signifent tous deux kermès. La différence, que semble faire Antoine Peint entre graine et faisseau, tient-elle à la grosseur du vermeil (ou kermès) ? Ce kermès a été livré conduit par mer à Marseille sur le bateau de du patron et livré au marchand Piquet qui a été chargé de le négocier au mieux.
251 Antoine Peint a chargé le vermeil sur le bateau du patron Bonfort qui l’a remis au marchand de Marseille efin qu’il se charge de sa vente, selon l’expression, « le mieux qu’il pourra ».
252 Il s’agit peut-être de messire Gabriel de Sabatier, frère de Richard de Sabatier.
253 Parmi les monnaies étrangères d’argent, la seule qui joua un rôle dans le haut commerce est le réal espagnol, instauré par les rois catholiques en 1497. En 1554, le réal, pesant 2 deniers d’argent 16 grains, vaut 4 sous tournois c’est-à-dire que 12 réaux valent 48 sous tournois. En France, où la monnaie espagnole se répand au xvie siècle, la pièce de 8 réaux est aussi appelée pièce de 8 (Histoire du commerce de Marseille, …, op. cit., t. 3, p. 297).
Le ducaton, diminutif de ducat selon Littré (1880) est une pièce d’argent valant environ 100 sols. La pièce de 32 grains, frappée au duché de Milan fin xvie siècle, serait équivalente au florin de Toscane ou au sequin de Venise et vaudrait 375 maravédis (Jean-Pierre Dedieu, Gilbert Tardieu, et Jean-Paul Le Flem, Les monarchies espagnole et française au temps de leur affrontement : Milieu xvie siècle – 1714. Synthèse et documents. Nouvelle édition [en ligne]. Perpignan : Presses universitaires de Perpignan, 2001 (généré le 17 mars 2018). Disponible sur Internet : <http://0-books-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/pupvd/96>. ISBN : 9782354122003. DOI : 10.4000/ books.pupvd.96, p. 18). Selon l’Encyclopédie de Diderot, cette monnaie d’argent d’Espagne et de Hollande, correspond à 6 livres 6 sols d’argent français. Patrice Lebadan, (article « Des poids monétaires du xive au xviiie siècle dans le canton de l’Isle Jourdain (32) », du 1er novembre 2014, consulté en ligne sur le site researchgate.eu), fournit l’exemple d’un ducation à l’effigie de Philipe II, frappé à Milan en 1592 ; cette pièce d’argent pèse 31,66 grammes.
254 L’écu valant 3 livres, les 100 livres prêtées au marchand de vin de Frontignan correspondent aux 33 écus 20 sous portés en marge.
255 Il s’agit de la célèbre foire de Beaucaire qui a lieu à la fête de la Sainte-Marie-Magdeleine, le 22 juillet.
256 Il est fait allusion à un emprunt antérieur de 10 écus. Le tout sera remboursé en espèces ou en nature (blé).
257 TDF : aubo : aube mais aussi peuplier. Le mas des aubos tire peut-être son nom de peupliers situés à proximité mais n’a pas été localisé.
258 Prenant la suite des levaderies médiévales, « organisées par quartiers, qui employaient des levadiers, élus par le conseil de ville, avec la charge de répartir les sommes à payer entre la ville d’Arles et les propriétaires privés qui en supportaient les deux tiers » (Emeline Roucaute et Georges Pichard, « Les cadastres des associations territoriales d’Arles, témoins de la gestion des zones humides au xviie siècle », Siècles [En ligne], 30 | 2009, mis en ligne le 26 octobre 2012, consulté le 10 mars 2018. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/siecles/94), les associations territoriales, qui voient le jour au milieu du xvie siècle, vont réaliser grâce à leurs syndics des cadastres permettant de gérer elles-mêmes les digues, les canaux de vidanges et l’assèchement des terres. Le « Corps des chaussées et Vidanges de la Corrège et Camargue Major » est créé le 1er janvier 1543 à la suite des fortes inondations de 1542 (Emilia Cuissard, La Camargue, une aventure humaine. Les Associations Syndicales de Propriétaires actrices de l’assainissement des terres et de la lutte contre les inondations, Presses de la Tarasque, 2011, p. 1). Le 12 mars suivant, le Parlement de Provence homologue sa naissance en même temps que celle de l’« Association des eaux du Trébon, Plan du Bourg et Coustières de Crau ». Le règlement de la première prévoit que seront nommés trois propriétaires de ces terres au nord du delta entre les deux bras du Rhône, où l’on cultive blé et vigne, en charge des chaussées, trois levadiers (toujours un par quartier Montlong, Corrège et Camargue Major) qui s’occupent de l’entretien des chaussées mais aussi des vidanges ou roubines pour évacuer les eaux. Pour les tâches administratives, un notaire est désigné ainsi qu’« un trésorier pour recouvrer les deniers cotés ». (Ibid.).
Ici, les 51 écus sont reçus par le cousin au titre de cotes dues à l’association de la Corrège.
259 Le remboursement de Pierre Toche dit le Sage à Peint s’est fait en partie en blé, le reste en argent.
260 Sept notices successives renvoient à des achats de blé en août ; la moisson venant d’être faite, Antoine Peint investit dans cette denrée essentielle, soit pour sa propre consommation soit pour en faire commerce. Et ses achats de céréales se poursuivent en dessous.
261 Probablement Gabriel de Sabatier, trésorier de la Sainte Église d’Arles.
262 On se rappelle qu’Antoine Peint a acheté cette maison près de Saint-Cille (Saint-Isidore) et qu’il l’a louée à Damon, l’ancien propriétaire. Cette notice sert de quittance pour Damon.
263 Honnorat : courratier : courtier.
264 Même remarque que plus haut : ce millésime apparaît alors que l’année 1590 est bien entamée.
265 TDF : vin clar : vin clair, vin clairet rouge clair.
266 TDF : vin de desté : vin de pressurage.
267 TDF : oulia : faire le remplissage d’un tonneau. Il peut s’agir de l’action de remplir un tonneau d’eau afin de faire gonfler le bois pour assurer son étanchéité.
268 TDF : tinau : cuve vinaire, cuveau.
« quest le tinau » : où se trouve la cuve.
269 « reçu en saudement » : reçu en solde du compte.
270 Antoine Peint a fourni à son rentier la semence pour sa terre du Trébon et note le rendement obtenu.
271 TDF : mourre : moudre.
272 Le moulin en question appartient-il à un certain Laigue ou s’agit d’un moulin à eau (aigue) ?
273 Probablement la jeune vigne plantée en Crau. Antoine Peint arrondit son patrimoine foncier.
274 TDF : maraboutin : monnaie d’or qui eut cours au xiiie siècle en Espagne, Portugal et Languedoc, monnaie des Almoravides d’origine espagnole. En 1213, un marabotin pesait 76 grains, en 1353, 66 grains et valait un florin (Jaucourt, L’Encyclopédie, 1re édition, 1751, t. 3, p. 64-65).
Le doublon est une monnaie d’or espagnole frappée depuis 1497. Il vaut 2 ducats ou 32 réaux, son poids est de 6,77 grammes d’or (d’après le site : sacra-monta.com). L’association doublons et maraboutin sous la forme « doublons marrabes » signifie-t-elle que la pièce maraboutin a une valeur alignée sur celle du doublon ?
275 « fosse » : probablement fossé.
276 Le pan est une mesure de longueur qui vaut à Arles 0,2559 m et se divise en 9 pouces qui lui-même se divise en 12 lignes (BMA, A 12 215, Collection de documents inédits sur l’histoire…,
op. cit., p. 389).
277 « auteur » : hauteur. Le fossé à faire a quatre pans de large et deux et demi de haut.
278 « dédution » : déduction, en accompte.
279 « prenent » : probablement prenant.
280 « St Laze » : Saint-Lazare, une léproserie.
La Genouillade est une chapelle qui existe encore ; elle est située à proximité de l’ancienne léproserie Saint-Lazare.
281 « dudit jour en ung an » : ce sera le 29 septembre 1592. Et, en effet, Jehan Malhet paie dans les temps.
282 Monsieur de Roquemartine, royaliste, figure parmi les assassins du lieutenant Pierre Biord sous la plume du mémorialiste Louis Ramette (BMA, ms 218).
283 « ou comte faict tant pour… » : où compte fait tant pour…
284 « rebendeyre » : revendeur.
285 Le pronom « il » semble superflu, à moins que « soit il » soit une locution usitée à l’époque avant une énumération.
286 « jure » : juré.
287 Nous avons laissé l’orthographe utilisée par le scripteur, orthographe que nous avons utilisée pour développer les abréviations « Me ».
288 Il semble manquer un verbe qui pourrait avoir été oublié par le scripteur lorsqu’il a tourné la page, passant du du recto du folio 33 à son recto. On peut poposer : je « suis » ou j’« entre ».
289 Sous l’épiscopat de Silvio de Santa Croce (1574-1598), « le chapitre métropolitain, autrefois sous la règle de saint Augustin et maintenant sécularisé, compte quatre dignitaires – le prévôt, l’archidiacre, le sacristain et l’archiprêtre –, trois « personats » – le chantre, le primicier et le trésorier – et treize chanoines ». (Marc Venard, Le diocèse d’Arles au tournant des xvie et xviie siècles d’après les rapports ad limina de 1594 et 1602, in Identités juives et chrétiennes, France Méridionale xive-xixe siècle, Gabriel Audisio, Régis Bertrand, Madeleine Ferrières, Yves Grava, dir., Aix-en-Provence, PUP, Le temps de l’histoire, 2003, p. 101-112. (Consulté sur le site internet ; books.openedition.org, le 09/02/2019). D’après le chanoine Albanès (Gallia Chritiana novissima, histoire des archevêchés, évêchés et abbayes de France, Valence, 1901, 1435 p.), l’archidiacre d’Arles était François de Clairet (sa présence est attestée à Paris à l’assemblée générale du clergé de France le 18 décembre 1595, p. 1210) et le prévôt, André Aube de Roquemartine ce, depuis octobre 1578 et au moins jusqu’en octobre 1595 où il fit faire des prières générales pour le roi et fit « le soir un feu de joie devant ladite église » (p. 1210).
290 Nous pensons qu’il s’agit d’un lieu-dit du terroir, mais nous n’avons pas réussi à le situer.
291 « liard » : liard, monnaie « noire » en billon (argent, cuivre et petite partie de plomb), le liard vaut 3 deniers (Histoire du commerce de Marseille… . op. cit, t. 3, p. 295).
292 Un de ces écus réaux valant 88 sous, correspond alors à 22 réaux (1 réal correspondant à 4 sous tournois). Sur la base d’un écu réal valant 88 sous, les 246 écus réaux correspondent à 360 écus 48 sous (écu de 60 sous) et non 320. Il est probable que les éléments de conversion utilisés sont trop approximatifs pour refaire les calculs présentés par le rédacteur, à moins que nous ne touchions là quelques éléments de la façon dont Antoine Peint rémunerait l’argent qu’il prêtait.
293 Les 400 cétiers de blé achetés juste auparavant, le 1er février, Antoine Peint les revend aussitôt avec profit.
294 « levaderie de la correge » : voir note relative aux levaderies fo 29.
295 « mar » ou marc : mesure de poids utilisé en numismatique. Le marc de Paris vaut 8 onces, 1 once vait 8 gros, 1 gros vaut 3 deniers, 1 denier vaut 24 grains. En grammes, 1 grain pèse 0,0531 donc 1 denier 1,274 grammes. Les 154 marcs 5 onces à 23 livres 5 sols le marc donnent 3 589,8 livres ; en y ajoutant les 5 francs soit 5 livres (cf. note ci-desssous) on obtient 3 594, 8 livres soit environ 1198 écus 15 sols. Il semble qu’Antoine Peint se satisfasse de ce remboursement des 1 200 écus prêtés. Les marchands marseillais vont effectuer ici un remboursement fondé sur la masse de métal, ce qui est peut-être plus rassurant pour le scripteur étant donné les fluctuations de la monnaie en ces temps.
296 Lors de la réforme monétaire de 1575, Henri III supprime la livre de compte et ramène toutes les valeurs à l’écu d’or qui devient la seule monnaie de compte officielle et représente 3 livres. La frappe du teston est arrêtée et une nouvelle pièce est lancée le franc d’argent (poids environ 15 grammes) qui courut pour 20 sous tounois soit 3 francs pour un écu d’or (Histoire du commerce de Marseille…, op. cit., t. 3, p. 292-293).
297 Il s’agit de l’ancienne église Saint-Pierre-de-Mouleyrès (à l’origine dédiée à Saint-Pierre et Saint-Paul) « qui surplombe la tranchée de la voie ferrée qui l’a séparée de son quartier d’origine ». « Cette église est la dernière, avec la chapelle de la Genouillade, de la douzaine d’oratoires qui s’élevaient sur les pentes rocheuses de la colline, à proximité de la voie romaine qui traversait les Alyscamps » (site : patrimoine.ville-arles).
298 TDF : eiminado : ancienne mesure agraire, équivalent à 8 ou 10 ares selon les pays. L’éiminado de Provence était la huitième partie de la saumado et contenait 100 destres ou 200 cannes carrées.
299 Voir la notice fo 17 vo. Monsieur Sabatier désigne Richard de Sabatier.
300 À cette date, Louis Tavernier n’est plus trésorier de la communauté ; le conseil du 25 mars 1591 a nommé à cette charge le bourgeois François Vincens (BMA, BB 18, fo 108).
301 « cavale grizo de leage de quatre ans » : cheval gris de quatre ans d’âge.
302 Revel du Peyron-Gaucourt : Granholet : domaine de Camargue près de Badon. Gaël Hemery, en outre, signale l’existence d’un autre lieu portant le même nom près de Saliers, (Les noms de lieux en Camargue, Nîmes, Ed. Sansouires, 2013, p. 86-87).
303 TDF : rosso : cheval.
304 TDF : paga : payer.
305 « meyssoniers que an tombat lou blat dou comper Sage » : les moissoneurs qui ont coupé les blés du compère Sage.
306 Sur la base de 24 pinatelles pour un écu, Jehan Dame reçoit 2 400 pinatelles.
307 « que soit alat tout ce que dessus » : peut-être cela signife-t-il : que tout aille comme prévu au dessus ? Il paraît y avoir deux comptes dans cette même notice dans lesquels interviennent Dame et le scripteur.
308 Voir au folio 19, les trois notices entre avril et août 1589, pour les montants respectifs de 108, 54 et 432 écus.
309 TDF : cadis : étoffe de laine grossière.
310 « cane » : canne unité de longueur, celle d’Arles vaut 2,0472 m selon le document consulté (BMA, A 12 215, Collection de documents inédits sur l’histoire… ., op. cit., p. 389). La canne se divise en 8 pans ; le pan se divise lui-même en 8 menus de 0,032 m (Sylvie Noëlle Fabarez, Miroir d’une vie…, op. cit., annexes p. 8).
311 TDF : pache : pacte, convention, marché, accord.
312 « m’a paye de tout le passe » : son beau-frère Lagnel l’a payé de toutes ses dettes passées.
313 Noël.
314 TDF : bourneu : conduites d’eau en terre cuite vernissées.
315 TDF : porto aigo : acqueduc.
316 La mort du duc d’Alençon en 1584 ouvre une crise dynastique grave et débouche sur le mouvement de la Ligue. L’assassinat d’Henri III, par Jacques Clément le 2 août 1589, amplifie largement cette crise. Les États généraux convoqués dès le 3 février 1590 à l’initiative du duc de Mayenne furent plusieurs fois ajournés, notamment après la mort le 9 mai 1590, du Cardinal de Bourbon, pressenti par les Ligueurs pour monter sur le trône de France sous le nom de Charles X. Prévus dans un premier temps à Reims, ces États Généraux ne s’ouvriront finalement que le 26 janvier 1593 et à Paris. La ville d’Arles y députe Gaspard Chalot juriste et Jean Textoris écuyer, tous deux conseillers nobles. Il est à noter que ce dernier est le parrain de, Catherine, fille d’Antoine Peint, et que Gaspard Chalot sera celui de Marie Peint, fille de Gaucher et d’Anne Monfort en 1604.
317 « sanité » : santé.
318 « cavale poil gris de leage de cinq ans » : cheval gris de cinq ans d’âge.
319 Frédéric Godefroy, Lexique de l’Ancien Français, … op. cit. : paronne : pièce de la charrue à laquelle on attelle les chevaux, timon. Les dictionnaires provençal-français ne nous ont pas renseignée et le sens de ce mot dans la phrase nous paraît obscur.
320 GNO : pertega, partego : perche, gaffe.
321 TDF : sause, sauze : saule.
322 Frédéric Godefroy, Lexique de l’Ancien Français, … op. cit. : platine : plaque de métal. S’agirait-il d’une plaque de métal utilisée dans le mécanisme des moulins ?
323 Les pinatelles sont aussi appelées Nesles.
324 Les calculs financiers s’appuient sur la masse des réaux exprimée en marc, puis la conversion se fait sur la base de la valeur du marc en livres, le tout ensuite transformé en écus. Le calcul de l’argent ainsi prêté par Antoine Peint à Jehan Dame conduit à près de 210 écus et non à 220 comme indiqué dans la notice. Est-ce ainsi que le scripteur rémunère ses prêts ? Si c’est le cas, il gagne près de 5 % sur la somme qu’il prête a priori 3 jours.
325 Au vu du contexte, nous pouvons penser que ce mot signifie meuniers, activité de Thomas Gounet et de l’autre personne dont le nom est resté en blanc.
326 Pièces de huit réaux. On peut remarquer l’escompte de quantité appliquée ici.
327 Ce radeau de bois est destiné à Villefranche, le port du duché de Savoie qui y entretient une marine dirigée par le général des galères Andréa Provana, sieur de Leini. L’importance du rôle joué par ce personnage dans l’entourage proche du duc Charles-Emmanuel et dans ses projets d’expansion vers la Provence est soulignée par Fabrice Micallef : chef de la faction pro-espagnole, il intervient auprès de Philippe II pour qu’il s’engage aux côtés du duc son gendre dans son entreprise provençale ; Leini est, par ailleurs, en relation suivie avec les chefs de la Ligue dont certains sont pensionnés par le duc. (Fabrice Micallef, Un désordre européen. La compétition internationale autour des « affaires de Provence » (1580-1598), Paris, Publications de la Sorbonne, 2014, p. 51. Sont cités Monsieur de Vins, Monsieur de Saint-Canat, Monsieur de Bezaudun, Monsieur le comte de Carcès).
328 On peut noter les fluctuations de la monnaie : dans la notice précédente, le doublon est à 10 livres pièce, dans la suivante il est à 14 florins pièce. Or sur la base suivante, un écu vaut 3 livres et aussi 5 florins, 10 livres correspondent à environ 16,6 florins et non 14.
329 « Beauquere » : Beaucaire.
330 Ce radeau a dû gagner le Rhône via la Durance et est composé de bois destinés à la construction navale.
331 « pris » : prix.
332 Dans cette notice, Antoine Peint fait son récit des évènements de la journée du 13 mars 1592 au cours desquels mourut le premier consul, Nicolas de la Rivière. Cet événement, qui a profondément marqué l’esprit des contemporains, figure dans les écrits de plusieurs mémorialistes de l’époque conservés à la bibliothèque municipale d’Arles : BMA, ms 227, le mémoire de Loys Romany, marchand d’Arles, ligueur ; ms 218, des extraits du livre de raison de Louis Ramette, ligueur modéré ; ms 218, le mémoire écrit par le royaliste Robert de Chiavary, victime du lieutenant Biord, « emprisonné et maltraité par lui près de 6 mois, dès novembre 1590 » (Bruno Bourjac, Mémoire de oubli de la Ligue, … op. cit., p. 58) ; ms 218, des extraits du livre de raison de l’apothicaire Jean Gertoux, ligueur mayenniste considérant les « bigarrats » comme des hérétiques (Bruno Bourjac, ibid., p. 62-63) ; ms 218, le mémoire écrit par François d’Antonelle, royaliste, dénonçant « la tirannie de feu me Pierre Biord lieutenant principal en ladite ville et après luy de ses partisans despuis le 15 d’aoust 1591 jusques au mois d’octobre 1595 » dont il a été personnellement victime.
333 « son altesse » : Il s’agit du duc Charles-Emmanuel de Savoie qui, dès le début des années 1580, élabore un projet provençal dévoilant ses ambitions territoriales, comme en témoigne un document révélant l’existence d’une négociation avec le duc de Mayenne prévoyant, en échange de son soutien, la possibilité d’annexer la province (voir Fabrice Micaleff, Paris 1 Panthéon-Sorbonne, « Charles-Emmanuel de Savoie et la Provence : un rêve de grandeur à l’épreuve du réel (1582-1596) », conférence Sabaudian Studies, 4e colloque, 15-17 mai 2014). En 1590, Charles-Emmanuel intervient personnellement en Provence ; à l’automne 1591, les ligueurs arlésiens, aux prises avec les troupes ennemies aux portes de la ville, appellent le duc au secours. Il arrive à Arles, où le chef de la Ligue arlésienne, le lieutenant de la Sénéchaussée Pierre Biord, a pris, depuis le 25 mars 1591, en mains tous les mécanismes du gouvernement de la cité. Après avoir libéré la ville, Charles-Emmanuel y reste quelques jours qui débouchent sur l’arrestation du lieutenant Biord, le 2 octobre 1591 ; il semblerait que Biord, comme une partie des ligueurs, soit hostile à une présence étrangère dans la cité et, par ailleurs, que le duc ait été sensible aux plaintes concernant les exactions commises par le lieutenant à l’encontre de ses ennemis qu’il emprisonne et torture. Bruno Bourjac (Mémoires et oublis de la Ligue…, op. cit., p. 124-127) y voit l’éviction de Biord dans la lutte pour le pouvoir dans la faction ligueuse. L’arrestation de Biord, que Charles-Emmanuel conduit à Aix, laisse le consul la Rivière seul chef de l’aile savoyarde de la Ligue à Arles.
334 « monsr de Riddes » (ou « Deride » un peu plus bas dans la notice) est mentionné aussi sous la plume des mémorialistes Loys Romany, Louis ramette, Jean Gertoux et Robert de Chiavary dans leur relation de l’événement. En quittant la ville son Altesse, le duc de Savoie, laisse « un sien mignon…, avec cinq compagnies d’infanterie… encores quelques autres compagnies à Trinquetaille » (Loys Romany p. 2) ; pour Louis Ramette (p. 6), les compagnies du Sieur de Rides étaient « composées d’estrangers pour la plupart espagnols. », et « ledit Sr de Rides est qualifié de favori de S. A. » ; pour Jean Gertoux (p. 1), monsieur de Rides est le « négociateur pour son Altesse » ; Robert de Chiavary (p. 9) note que « le Sieur de Rides [était] demeuré à Arles pour commander les compagnies de son Altesse et obéyr aux ordres de la Rivière » (le premier consul) et écrit (p. 23) « de Rides, capitaine des compagnies de son Altesse ».
335 Le maître de la monnaie alors en charge est le « sieur Jean-Baptiste Lazarit, gentilhomme milanoys » qui fut auparavant maître de la monnaie à Tarascon (AMA, BB 18, fo 153 vo). Antoine Peint, dans son texte, laisse entendre que le Monsieur de Riddes et le maître de la monnaie étaient responsables du commandement des compagnies laissées par le duc de Savoie ce qui trouve son explication dans le fait que Lazari, originaire du duché de Milan que possède Philippe II d’Espagne, se trouve être un agent du duc de Savoie tout comme Rides (Fabrice Micallef, Un désorde européen… ., op. cit, p. 205 et 277). Pour le mémorialiste catholique Etienne de Chiavary, qui reprend les mémoires laissés par son oncle Robert, dont, comme nous l’avons dit plus haut, les écrits, transcrits par Laurent Bonnement à la fin du xviiie siècle, ont été repris et publiés par Emile Fassin dans la revue Le Musée, la haine mortelle entre le lieutenant Biord et « sa créature » le consul Nicolas de la Rivière « augmenta par moyen de la prospérité et grandeur dudit consul qui fut secrètement practiqué par le duc de Savoie par le moyen du Sieur Lazare mestre piedmontais » (Emile Fassin, Revue Le Musée, 1878, 4e série, no 7, p. 51) et plus loin, on trouve toujours sous la plume des Chiavary, que « le seignor Baptiste Lazaro, maître de la monnaie », aurait accompagné le consul la Rivière à la porte de la Cavalerie mais n’aurait pas assisté à sa mort ; il se serait rendu à Martigues pour y chercher les fonds – 1 400 écus de réaux – pour payer les troupes du duc de Savoie (Émile Fassin, Revue le Musée, 1878, 4e série, nos 11 et 12, p. 82 et 87).
336 Lors du conseil du 23 février 1592 auquel assite Charles-Emmanuel, duc de Savoie, prince de Piémont, il est décidé que les quatre compagnies de soldats savoyards et/ou espagnols – le duc est le gendre de Philippe II d’Espagne, lui aussi très présent dans le jeu politique de la Ligue – que laissera dans la ville le duc à son départ seront logées dans les maisons de Saint-Jean, Saint-Pierre-de-Saliers et Sainte-Luce (AMA, BB 18, fo 209). Ces maisons appartenaient à l’ordre de Malte – Saint-Jean ou Grand Prieuré est l’actuel musée Réattu et, en face, se trouve la commanderie Sainte-Luce – Saint-Pierre-de-Saliers était un autre prieuré de l’ordre, situé à proximité de la ville, au nord-ouest de la Camargue. Antoine Peint parle d’une maison Saint-Cristol qui n’est citée dans aucun des documents consultés.
337 La maison de ville est la maison commune dont il reste, au Plan de la Cour, quelques éléments à l’arrière de l’hôtel de ville actuel construit en 1676. Sonner la cloche est la façon habituelle de convoquer le conseil de ville.
338 Il est fait allusion ici au congé que prit le duc de Savoie de la ville lors du conseil du 23 février 1592 évoqué dans la note ci-dessus. Antoine Peint, dans cette notice, souligne le souci du duc de rassurer les habitants de la ville dont il perçoit la méfiance face à ce qui pouvait être considéré comme une tentative d’occupation de la ville par les troupes savoyardes.
339 « plusieurs jurant le nom de dieu » cette expression désigne les ligueurs radicaux qui, sous la plume de certains mémorialistes, sont coutumiers du blasphème (par exemple : Robert de Chiavary, p. 23, écrit que Nicolas de la Rivière « tombe mort de cheval à terre en reniant le nom de Dieu »). Antoine Peint désigne ici par cette prériphrase, les hommes de la Rivière, ligueurs radicaux.
340 Monsieur de Monde (ou Demonde) est arlésien, il est « cornette de la compagnie de cavalerie dudit consul la Rivière » ; il fut blessé et mourut un ou deux jours plus tard chez lui nous apprend Louis Romany (p. 2), Louis Ramette écrit p. 6, sans situer le personnage, « le Sieur de monde a été blessé d’une arquebusade dont il est mort vingt quatre heures plus tard » ; Jean Gertoux (p. 1) nous apprend qu’il s’appelait Louis de Monde et le fait mourir en même temps que le consul et de Rides. Pour Robert de Chiavary (p. 23), Demonde « était maréchal des logis de la compagnie à cheval dudit de la Rivière » ; il reçoit une arquebusade en venant au secours du consul et se retire dans sa maison pour se faire panser mais il meurt peu après.
341 Le lieutenant Pierre de Biord, chef de la Ligue à Arles, débordé par son aile radicale, est assassiné le 16 mars 1592. Si Antoine Peint est étonnamment bref sur cet évènement, les mémorialistes l’ont relaté avec plus ou moins de détails. Le duc de Savoie qui, après la mort du consul de la Rivière qui lui était tout dévoué, met tous ses espoirs dans Pierre de Biord pour mettre enfin la main sur la ville (selon le royaliste Robert de Chiavary ou le ligueur mayenniste qu’est Jean Gertoux, mais sous une forme plus neutre pour Loys Ramette ou Louis Romany), relâche le lieutenant qu’il retenait prisonnier depuis le 2 octobre 1591 ; celui-ci part pour Arles où il espère pouvoir soulever ses anciens partisans. Arrivé à son mas en Crau, près de Saint-Martin, il envoie le sieur de Lamanon, qui commande son escorte, se rendre compte de l’accueil qui lui sera réservé. Arrêté à la tour du Pont de Crau par les gardes de la ville, Lamanon doit attendre l’arrivée des autorités ; quelques ennemis de Biord prévenus se dépêchent alors de gagner le lieu où ce dernier attend et le tuent (Louis Ramette cite deux de ses meurtriers : le Sieur de Roquemartine, victime des exactions de Biord, et le capitaine Couque, homme de Biord pourtant, mais radicalisé par les évènements récents. Voir au sujet de l’assassinat de Biord et de cette alliance entre noble et ligueur radical, Bruno Bourjac, La République et son ombre, …, op. cit., p. 285). Biord sera enterré le lendemain à l’église de Miramas. Le duc de Savoie quitte la Provence le 30 mars.
342 Auberge du Lion d’or.
343 Il s’agit de comptes relatifs à la ferme de la boucherie dont Estienne Brunet est un des associés (fo 38 vo).
344 Le compère Royron s’appelle Nicolas Granier, son fils porte donc le patronyme Granier duquel il signe la reconnaissance de dette.
345 TDF : pechié : pichet.
346 « pour » : probablement : par.
347 Allusion à une incursion des Huguenots en Camargue, expédition qui se soldait souvent par une razzia de bétail.
348 « terralhons » : terraillons.
349 « Ystre » : Istres ville des Bouches-du-Rhône.
350 Ce terme de couronne, comme celui de collomne, se rencontre dans les registres de notaires pour désigner une compagnie ou un association commerciale.
351 Celles des deux marchands marseillais, Antoine et Claude Pierres.
352 « compame des gris » : confrérie des pénitents gris.
353 Le quintal poids de table d’Arles vaut 41,082 kg (BMA, A 12 215, Collection de documents inédits sur l’histoire…, op. cit., p. 396).
354 « tirage de la layne » : transport de la laine.
355 Ces quatre écus, se trouvent dans un prêt à Monsieur Robaud, deux notices plus bas.
356 « Ystre » : Istres.
357 « partir » : diviser. Le mot se trouve sous ce sens opératoire dans les manuels d’arthmétique à l’usage des marchands. Maryvonne Spiesser mentionnne l’existence d’une variante de la règle de trois appliquée aux petites sociétés de deux ou trois personnes, régle appelée « règle de compagnie » et propose, pour illustrer le propos, un exercice issu du Kadran aux marchans écrit par Jehan Certain et paru en 1485 dans lequel le verbe « partiz » est traduit pas « divise » dans un contexte de partage de bénéfices entre trois associés (Maryvonne Spiesser, « La naissance d’un genre, le traité d’arithmétique commerciale (xive-xvie siècles) », article paru le 10 octobre 2017 sur le site images.math.cnrs.fr : http://images.math.cnrs.fr/La-naissance-dun-genre-le-traite-d-arithmetique-commerciale, p. 8). Antoine Peint fait-il référence à ce type de règle lorsqu’il indique un éventuel partage s’il y a du surplus à la mise de fond ?
358 Il s’agit de la célèbre foire de la Sainte-Marie-Madaleine, à Beaucaire, autour du 22 juillet.
359 La Furane, domaine de Camargue, appartenant à Monseigneur l’Archevêque d’Arles.
360 Honnorat : trenca : pioche, houe carrée. « Trenques talhantes » : pioches coupantes.
361 Honnorat : cougnet : cognée.
362 « ma donet 20 doublons en gaiges » : m’a donné 20 doublons en gages.
363 La compagnie dont il est question plus haut (fo 46vo, en date du 31 juillet 1592).
364 « pièce de huict » : pièce de huit réaux.
365 Succèdant à Vincent Gavot puis Étienne Cappeau procureur, Jean-Baptiste Lazari, gentilhomme milanais, est le maître de la monnaie depuis le 15 mai 1591 (AMA, BB 18, fo 152) et il l’est encore à la date de la notice. En effet, lors du conseil du 7 mars 1593 (AMA, BB 18, fo 272 vo- 273 vo), d’une part Anthoine Bisod, bourgeois, conseiller de la maison commune, est déchargé de son administration en tant que trésorier et intendant des affaires de la monnaie, charge qui lui avait été imposée par les autorités de la ville en 1590 (AMA, BB 18, conseil du 22 juillet 1590, fo 89, 89 vo) et d’autre part, Jean-Baptiste Lazari qui, en décembre 1592 s’était déjà plaint de difficultés rencontrées dans la fabrication de la monnaie (AMA, BB 18, fo 262-263), renouvelle, toujours en tant que maître de la monnaie, ses doléances concernant des abus commis. Le sieur Jean Ripe, qualifié par Antoine Peint de maître de la monnaie, dont nous n’avons pas trouvé la trace dans le recueil des délibérations communales, pourrait-il être l’un des officiers qu’il est prévu d’adjoindre au maître de la Monnaie lors de la création de l’atelier monnétaire (AMA, BB 18, conseil du 22 juillet 1590, fo 89 vo) ?
366 Nicolas de la Rivière le Vieux, parrain du consul asssassiné.
367 Ce prêt important est probablement fait pour la commune qui est alors étranglée par les dettes.
368 Probablement le garde Laugier.
369 Les deux cents livres ne représentent que les deux tiers des 100 écus prêtés. Les 100 livres manquantes sont remboursées par le capitaine Mermet Terrier peu après, dans la dernière notice (non datée) du fo 49 vo.
370 TDF : civade : avoine.
371 « cardayre » : cardeur.
372 « foyre de St Frances » : foire de Saint-François.
373 TDF : fedo : brebis.
374 TDF : coutounino : cotonine, grosse toile à chaine de coton et trame de chanvre dont on fait des voiles de navires. Ici il s’agit de voiles de moulin.
375 « raux » : réaux, monnaie d’argent espagnole. « Quatre raux » pour quatre pièces de 8 réaux.
376 TDF : gabinet : cabinet, armoire, garde-robe.
377 « arres » : arrhes.
378 TDF : saumado, souma : mesure de capacité usitée en Provence et en Languedoc pour les grains, les châtaignes, les glands, les amandes etc., elle équivaut à deux hectolitres plus ou moins selon les pays et se divise en quatre sétiers ou huit hémines.
379 « la montre du ble » : échantillon de blé.
380 Probablement, comme plus haut, le garde Laugier.
381 Honnorat : valat : fossé.
382 Lou Coutelier doit être un terrassier qui a fait le second défrichement.
383 TDF : tourneja : tourner, façonner au tour, entourer, ceindre. Les tornejayres sont peut être ceux qui ont enclos les terres nouvellement défrichées.
384 Probablement terme de terrassement inconnu dans les dictionnaires et ouvrages consultés.
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