Conclusion. De la boutique à la noblesse : l’ascension sociale de la famille Peint
p. 89-97
Texte intégral
1Les malheurs du temps au xve siècle, avaient réduit Arles aux activités fluviales et halieutiques. Le siècle suivant ouvre d’autres perspectives : la croissance démographique amène une demande accrue de subsistances ; s’installe alors « un nouvel état d’esprit qui, contrairement à la pensée traditionnelle, légitime le profit298 » ; en outre, l’évolution des goûts fait aussi apparaître des besoins nouveaux. Si, jusqu’au milieu du siècle, la ville reste essentiellement rurale, à partir des années 1560, on note « une augmentation des métiers urbains dont la spécialisation s’accroît considérablement », leur essor étant « lié à la montée du grand commerce et, au final, à l’ouverture d’un marché plus vaste299 ».
2L’étude des activités portuaires confirme, effectivement, cette ouverture300. La cité, au centre d’un vaste territoire qui produit largement, sur les fertiles terres d’alluvion du Rhône, des céréales dont un blé réputé et permet, sur ses vastes pâturages, un important élevage d’ovins, et qui, plus encore, est située au bord d’un grand fleuve, à proximité de son embouchure, ne peut manquer de bénéficier de la conjoncture. Les dernières décennies du siècle, malgré les ravages de la guerre civile aux premières loges desquelles Arles, à la frontière du Languedoc, se trouve, ne remettent pas en question la vitalité du commerce portuaire dont le niveau reste soutenu. Si les marins de la cité n’y participent encore que faiblement, les navires étrangers sont nombreux à venir y échanger du blé contre leurs propres denrées, tels les navires ligures qui amènent en quantité les agrumes, chargés ensuite sur des barques arlésiennes et destinés aux tables lyonnaises, et repartent avec, dans leurs flans, le précieux grain. Outre les produits du terroir, Arles joue pleinement son rôle d’entrepôt et de centre de redistribution des marchandises acheminées par le fleuve, de Marseille en direction de Lyon mais aussi, plus modestement, des régions septentrionales vers les ports méditerranéens. Le pic annuel d’activité se situe en juillet lorsque les navires, venant de la mer, remontent en grand nombre le fleuve, en direction de Beaucaire où se tient la célèbre la foire de Beaucaire. Antoine Peint, dont le frère est ménager, est issu d’une famille dont les origines sont encore proches du milieu de la terre ; le père, Gaucher, qui a peut-être déjà lui-même atteint le monde de l’artisanat, paraît avoir laissé une situation plutôt confortable à ses fils et conclu, pour son cadet, une alliance tout à fait honorable, qui sous-tend une situation comparable pour les deux parties. Le scripteur prend la succession de son père, semble-t-il, et se lance dans les activités commerciales, cuir, blé et céréales, huile, laine, bois mais aussi dans le prêt.
3Le livre de raison qu’il a écrit, couplé à des registres qui permettent d’avoir connaissance des échanges commerciaux au port d’Arles301, montre que ce marchand n’a pas la même envergure au début des années 1580 que d’autres tels Mathieu Bourc, Gérard Chivalier, Charles Palmier, Jehan Espinaud mais, que, comme nombre d’hommes de métiers, les notaires Antoine Brunel, ou Vincent Aubert, les marchands et revendeurs Jehan Dame, Claude Jouvène, Jehan Meynier, les cardeurs Michel Teissier ou Étienne Chames, le boulanger Bernard Francilhon, le charpentier Philip Michel, le savonnier Barthélemy Albert ou le pâtissier Pierre Goby, il participe à ce commerce maritime et en fréquente les acteurs. Il y ajoute des activités lucratives de prêteurs et le tout l’enrichit. En outre, dès 1576, il intervient dans différents organismes de la cité comme trésorier de l’hôpital ou rentier de certaines fermes et, en 1589, lorsque les ligueurs se dévoilent, le rédacteur s’est déjà fait un nom dans l’organisation de la ville. Ses liens avec plusieurs membres de son gouvernement ligueur, amènent ce dernier, étranglé par les dettes, à faire appel en 1592 à lui, qui se trouve alors en position de créancier de la ville.
4Des affaires nombreuses et judicieusement menées, des choix non moins judicieux comme celui d’envoyer son aîné Gaucher accompagner les députés de la ville aux États généraux et le mariage de ce même Gaucher à son retour avec la fille de Jehan Montfort, conseiller bourgeois, lui permettent de se faire une place dans les allées du pouvoir de la cité.
5Comme nous le voyons, le scripteur a mis patiemment en place les éléments dont il a tiré profit ensuite. Il faut dire que la conjoncture l’a servi : l’ouverture du gouvernement de la cité à la basoche, la boutique et l’échoppe dans les places laissées vacantes par ceux que les hommes forts de la Ligue, Pierre Biord en particulier, avaient chassés, a renforcé ses contacts avec les gouvernants de la ville par le biais de certains de ses proches devenus conseillers de la commune. La Ligue qui groupe les catholiques fervents qui veulent un roi français et catholique, lie les hommes au nom de cet objectif, mais il faut probablement voir aussi, dans ce mouvement, une conséquence du nouvel état d’esprit qui anime les hommes du xvie siècle. En effet, la légitimation du profit, l’élargissement sensible de l’horizon des producteurs et des marchands et la pénétration marquée de l’économie monétaire dans tous les secteurs d’activité modifient notablement le commerce et, ses acteurs peuvent se sentir fondés à participer aux destinées de la ville : la « révolution » municipale qui a lieu à Arles pendant la Ligue, ne répondrait-elle pas surtout aux aspirations « vers le haut » de ces nouveaux marchands ?
6À l’issue de la période ligueuse, la structure du gouvernement de la ville ressort profondément modifiée et il n’est plus question de revenir en arrière, les consuls l’ont bien compris qui ont fait prêter aux exilés de retour en 1595 le serment d’oublier le passé ; une partie de cette « bourgeoise seconde ou mal assurée de ses privilèges302 » sur laquelle se sont appuyés les radicaux est restée au conseil mais, surtout, elle a ouvert la voie à d’autres comme Benoît Pazier, Rostang Reynaud, Antoine Peint... Et effectivement, ce dernier entre au conseil de la ville en 1597, ayant acquis ainsi le statut « officiel » de bourgeois.
7Il est nommé trésorier de la commune la même année, un poste important pour ce tout nouveau conseiller que, la multiplicité des engagements pris auparavant dans la gestion de domaines différents comme l’hôpital, la boucherie et les gabelles, avait certainement préparé à ces responsabilités. Il est tentant de penser que sa position de créancier de la ville a joué en faveur de cette nomination, en forme de reconnaissance.
8Trésorier de la communauté, il le reste en 1598 et 1599, avant de reprendre cette fonction en 1601, 1602 et 1606. En 1599 et 1600, il cumule ce poste avec celui de contrôleur de la recette du « 2 % ». Il est aussi, à partir de ce moment là, rentier de la communauté : il arrente le tènement du Mouton en 1598,1599,1601,1603,1604 et 1609 et les plages des Levraux et des Poulets en 1601 et 1603 avant que le Rhône ne les « mange303 ». En 1601, il reprend les gabelles à la suite de Christol Pilier304 et ce sera Rostang Reynaud qui lui succèdera en 1604305 à cette ferme.
9La commune d’Arles, très endettée comme nous l’avons déjà souligné, obtient du roi la permission d’aliéner pour 150 000 écus de biens patrimoniaux. Ainsi que l’écrit l’auteur des Notes historiques sur Arles :
tous les créanciers furent appelés à produire leurs titres devant les Sieurs commissaires pour payer les dettes qui étaient, il fallut aliéner non pour 150 000 écus mais pour plus de 300 000 écus, somme encore insuffisante il fallut une seconde aliénation306.
10Ce vaste mouvement profita particulièrement aux marchands enrichis qui, devenus bourgeois, aspiraient à la rente foncière dans un terrioire dont la richesse à cette époque, permettait d’en faire le grenier à blé pour la Provence et Marseille ; cette rente, non seulement accroissait leur fortune mais, tout aussi important, leur ouvrait la voie au mode de vie prestigieux de la noblesse. Dès 1597, Nicolas Granier, garde pour le roi au bureau forain, « compère » du rédacteur, achète le jardin de la ville qu’arrentait auparavant le jardinier Thomas Gouniet pour la somme de 1 000 écus307. L’année suivante, Antoine Peint, lui-même, se rend acquéreur d’une petite maison derrière l’église Saint-Cille308, dans le quartier où se trouvent ses biens fonciers urbains, pour 95 écus309. En 1599 et 1600, dans les livres du trésorier310, n’apparaissent pas de ventes de biens communaux. Mais, dès 1601, elles reprennent avec beaucoup plus d’ampleur, puisqu’il s’agit alors de la vente de domaines très importants ; c’est au cours de cette année que le rédacteur acquiert, pour 7 707 écus, le grand domaine, connu par la suite sous le nom de mas de Peint, situé près du Sambuc311 en Camargue (illustration 9) : dans son livre trésoraire312, il le désigne sous le nom de second tènement de Merdoël appelé des Ayes313. Il est intéressant de remarquer que la première entrée du livre de raison tenu, à la suite de celui d’Antoine Peint, par Jacques, son arrière petit-fils, est justement ce rappel ; c’est dire si ce domaine a joué un rôle important dans la famille ! La même année, les frères Constantin, bourgeois, acquièrent, avec le notaire François Blanc, le 1er quarton de Fumemorte appelé la Teste pour 6 760 écus et le restant des herbages et tènement appelés le Bruis de Merdoël pour 5 967 écus, Jean Monfort, lui aussi bourgeois, le coin du patis de l’Étourneau pour 3 394 écus ; la veuve du marchand Claude Rebatun achète pour 6 429 écus le tènement des Cabris et une partie de ceux des Conils. Ces domaines de grande valeur sont acquis à des prix inférieurs à ceux indiqués car ils sont défalqués des sommes dues par la communauté à l’acquéreur : ainsi Antoine Peint auquel la communauté doit 4 858 écus 25 sous, ne paie pour son acquisition que 2 848 écus 35 sous. Les ventes se poursuivent les années suivantes, nous ne citerons que quelques unes d’entre elles, les plus importantes ou celles que font des proches d’Antoine Peint : en 1602, Louise de Grasse, dame de Flassans, achète pour 7 502 écus 48 sols 4 deniers le tènement des Fares dit le mas de la ville ; en 1603, le maître boulanger Bernard Francilhon achète le mas et affar de Guynot pour la somme de 1 372 écus et Guillaume Monfort celui de Faraman pour 21 030 livres (7 010 écus314) ; en 1604, Gaspard Chalot se rend propriétaire du tènement de Boismaux pour la somme de 20 616 livres (6 872 écus), Sire Benoît Pazier, bourgeois, acquiert le premier quartier du tènement de Badon et celui des Estardes pour 25 220 livres (8 407 écus), les Monfort, Jehan et son neveu Guillaume, achètent en outre de plus petites parcelles, le premier le tènement de Restouran et le second celui du Peloux315. Alors que le mouvement de vente est assez largement amorcé, se tient, le mercredi 25 mars 1604, une grande consultation des conseillers, élargie aux « autres habitants subroges audit conseil au lieu et place des sieurs conseillers adjournes et non comparants316 ». La question étant de savoir s’il convient de vendre ou d’arrenter les patis, alors que, de l’opinion de la plupart, elle est déjà dépassée, puisque l’arrentement ne permet pas de sortir de l’endettement317. Les ventes vont ainsi se poursuivre pendant le premier tiers du xviie siècle.

Carte (BMA, CP 123, xviie siècle après 1656) « Plan de la ville d’Arles copié par moy P.F. de Mat... sur celuy de mr de Volcan ingénieur arrivé pour le dessèchement du terroir du tresbon, conservé dans le grand salon de l’hôtel de ville »

Carte de Cassini (BMA, CP 126), xviiie siècle : le mas de Peint est devenu « mas du Pin »
Illus. 9 : Le mas de Peint en Camargue sur deux cartes l’une du xviie siècle, l’autre du xviiie siècle.
(Cliché Fabienne Martin, responsable du fonds ancien de la bibliothèque municipale d’Arles [BMA].)
11Conseiller bourgeois, trésorier, Antoine Peint, à son tour, ouvre la voie à son fils Gaucher : en 1599 et en 1601, les droits de censes de la ville, y compris ceux qui sont dus par Trinquetaille, sont arrentés à ce dernier318. Gaucher entre ensuite comme conseiller bourgeois en 1603 et devient, à son tour, trésorier de la ville319. À partir de 1603, père et fils siègent ensemble jusqu’en 1609, date à partir de laquelle seul Gaucher apparaît sur la liste des conseillers. En 1614, ce dernier obtient 39 voix dans le vote pour le poste de capitaine de la tour du Balouard et il apparaît dans le rôle des conseillers qui peuvent entrer et « rooller pour consuls de la presente annee320 ». Cependant, Gaucher ne doit pas qu’à son père son ascension puisqu’il est volontaire dans l’armée du duc de Guise lors de la réduction de Casaulx et la prise de Marseille en 1596321. En 1616, il est consul bourgeois et, en 1622, il se fait remarquer à nouveau pour service rendu à la royauté lors « du secours apporté par la ville d’Arles au maréchal de Châtillon pour faire lever le siège de la Tour Carbonnière près d’Aigues-Mortes assiégée par les religionnaires322.… » La même année, en tant que consul, il accueille Louis XIII lors de sa venue à Arles. Charge municipale, service armé du roi, tout concourt à son anoblissement : anobli pour fait d’armes en 1634, il est consul noble en 1640323, confortant et dépassant probablement les espérances de son père.
12Qu’est-il advenu des autres enfants d’Antoine Peint ? Philip, le second fils, est introduit dans les affaires de son père puisque pendant l’année 1606, au cours de laquelle ce dernier est à nouveau trésorier, Philip a procuration pour établir au nom de son père des quittances aux débiteurs de la ville. Est-ce une volonté de conduire aussi son puîné au cœur des finances de la cité ou bien d’autres affaires le retenant est-il amené à faire temporairement appel à ce fils ? De Claude, ce fils né pendant la peste de 1580 à Beaucaire, rien n’a été trouvé ; le quatrième fils, Louis, est moine bénédictin à l’abbaye de Montmajour. Catherine est religieuse à l’abbaye Saint-Césaire entre 1612324 et 1623, mais les devenirs de Barthélémie comme celui d’Anne nous sont restés inconnus.
13Cité par Odile Roure-Caylux, François-Paul Blanc souligne que, dans les anoblissements consentis aux Provençaux avant 1615, l’aristocratie arlésienne s’accroît d’année en année par le seul biais de l’anoblissement par lettres à une cadence infiniment plus rapide que dans les autres communautés provençales325. La famille Peint fait partie de ces familles auxquelles l’enrichissement marchand puis l’ouverture du conseil de ville au moment de la Ligue ont permis d’atteindre les charges municipales – le consulat étant l’un des moyens les plus sûrs d’être anobli puisque la plupart des anoblis ont été consuls d’Arles326 –, avant que certains de ses membres ne se fassent remarquer au service du roi. Le service armé, tout particulièrement pendant la guerre civile et les troubles de la Ligue auxquelles succède la guerre menée dans le Languedoc contre les Protestants, a hissé au rang de la noblesse des familles comme les Antonelle dont une branche est anoblie par Charles IX dès 1565 et deux autres par Henri III en 1578, les Giraud en 1586, les Mandon rétablis dans leur noblesse antérieure en 1565, puis, au siècle suivant, les Icard en 1608, les Peint en 1634, mais aussi les Monfort dont la branche Guillaume et son fils Maurice est anoblie en 1648, les Pazier, dont Louis, le petit-fils de Benoît, l’est en 1649. Il y eu dix sept familles arlésiennes anoblies au xvie siècle et vingt et une au xviie siècle. Parmi les contemporains d’Antoine Peint avec lesquels il a été en relation ou non, nous pouvons, outre ceux cités dessus, ajouter les de la Rivière – qui ont des liens matrimoniaux avec les Antonelle et les Avignon mais aussi avec les Porcellet et les Quiqueran, représentants de la noblesse ancienne –, les Chalot parmi lesquels Trophime est consul noble en 1634327, les Azegat – famille à laquelle appartient Jean qui, tout comme Antoine Peint est marchand dans les années 1580-1590 – anoblis en 1653, les Avignon chez lesquels Mathieu et François, fils de Pierre revendeur, sont anoblis respectivement en 1585 et 1587 ; des enfants de ce dernier et de sa femme Marthe Espinaud, s’allient aux familles Icard et de la Rivière. Simon Nicolay et Simon Loys que fréquente Antoine Peint sont tous deux de la famille des Nicolas dont un descendant Honoré, né en 1610, porte le titre d’écuyer. Les Espinaud, marchands, alliés aux Avignon, le sont aussi aux Bibion anoblis en 1653. Les frères Constantin, Jean et Claude, fils de François marchand drapier, dont les registres de la recette du « 2 % » comme celles des obligations nous livrent en partie les activités commerciales dans les années 1580, sont anoblis en 1616. Les liens sont multiples entre ces familles de marchands enrichis dont certaines branches sont anoblies. Mais, à côté de celles-ci de nombreuses autres familles de commerçants actifs, ne quitteront pas la roture comme Charles Palmier, Gabriel de Lavabre, François Gleize ou Claude Jouvène.
14Douze des nouveaux anoblis dont les Peint, les Monfort et les Pazier seront condamnés à une amende pour usurpation de noblesse à la fin du xviie siècle, mais seront maintenus dans leur état328.

Illus. 10 : Le blason de la famille Peint329 (BMA, ms 2311).
(Cliché Fabienne Martin, responsable du fonds ancien de la bibliothèque municipale d’Arles [BMA]).
Notes de bas de page
298 Barthlomé Bennassar, Jean Jacquart, Le xvie siècle, Paris, Armand Colin, 1980, p. 31.
299 Bruno Bourjac, La République et son ombre : métamorphoses du politique à Arles entre la Ligue et la Fronde…, op. cit., p. 19-21.
300 Patricia Payn-Echalier, Les marins d’Arles…, op. cit., p. 21-55.
301 Comme nous l’avons dit plus haut, ceux de la recette du « 2 % » et celui des obligations que tient le secrétaire de la communauté pour les denrées du terroir.
302 L’expression est de Bruno Bourjac, Mémoires et oublis…, op. cit., p. 164. Il indique que ce groupe constitue le noyau dur des ligueurs radicaux. Ceux d’entre eux qui sont entrés au conseil pendant les troubles disparaissent à la fin de ces derniers, sauf Calixte Terrin (p. 175).
303 ACA, CC 361, fo 351vo. On remarquera l’emploi de ce verbe, particulièrement bien choisi, étant donné les noms donnés à ces îles du Rhône, appartenant encore alors à la ville, « les plus anciennes étant atterries, fixées par des plantations de saules, puis transformées par la culture et affermées à des représentants de la bourgeoisie, à des ménagers, même à de simples “travailleurs” » ; elles sont désignées par les noms des animaux qui composaient les « souquets » que les rentiers devaient en plus de leur rente. (Georges Pichard, « L’environnement naturel et matériel… », in Arles, histoire, territoires et cultures…, op. cit., p. 548).
304 ACA, CC 361, fo 10 vo.
305 ACA, CC 364, fo 9.
306 BMA, ms 2183, Notes historiques sur Arles de l’an 1000 à l’an 1700, fo 107.
307 ACA, CC 357, fo 16vo. Antoine Peint, trésorier de la ville cette année, fait quittance de la somme à son « compère » Nicolas Granier.
308 Saint-Isidore.
« maison d’habitation de l’exécuteur de la haute justice, vendue suivant la deliberation du conseil de la maison commune tenu le vingt quatre fevrier mil cinq cens quatre vingt dix huict et a esté deslivree audit Peint à l’enquant public comme plus offrant et dernier enchérisseur... » (ACA, CC 358, fo 18 vo).
309 L’auteur des Notes historiques sur Arles reprend ces informations en donnant les prix des biens vendus en livres et non en écus comme ils figurent dans les livres trésoraires d’Antoine Peint (BMA, ms 2183, Notes historiques sur Arles… op. cit., fo 112 vo).
310 Antoine Peint en 1599 et Rostang Reynaud en 1600.
311 BMA, ms 2183, Notes historiques sur Arles de l’an 1000 à l’an 1700, fo 112vo-114. L’auteur de ce manuscrit est inconnu et il ne cite pas ses sources, mais il paraît bien renseigné sur les affaires de la commune, ayant probablement recopié partiellement les délibérations communales et les livres trésoraires.
312 ACA, CC 361. Ce livre intitulé 1601, couvre, comme à l’habitude, l’année qui s’écoule entre mars 1601 et mars 1602.
313 ACA, CC 361, fo 21 vo. Acte reçu par le notaire et secrétaire de la communauté le 26 janvier 1602.
314 ACA, CC 363, fo 15 et fo 20. Cette même année (fo 16) Jehan Monfort achète pour 240 livres (80 écus), les pierres, les tuiles et le bois du grand Jas dit de Jafetz situé au Mouleyrès (quartier des moulins à l’est de la ville).
315 Jehan Monfort achète les 77 céterées 5 dextres restant du patis de Restouran et son neveu Guillaume, 780 céterées 28 dextres 10 pans des herbages du quatrième quartier du ténement du Peloux appelé les Montilles. (ACA, CC 364, fos 19 vo et 21).
316 ACA, BB 19, fo 438.
317 ACA, BB 19 fo 437-453.
318 ACA, CC 359, fo 14 et CC 361, fo 12.
319 ACA, BB 19, fo 392 vo. (Il entre au conseil le 1er mai 1603 et il est avant dernier dans la liste) et CC 363.
320 ACA, BB 21, fo 540 et 633 vo. Pour ce deuxième, vote il obtient 38 voix (fo 637).
321 Voir l’extrait des lettres patentes données à Chantilly au mois de février 1634 par Louis XIII, anoblissant le Sieur Gaucher de Peint (cité par Laurent Bonnemant, BMA, ms 300), cité p. 18.
322 Ibid.
323 BMA, ms 2311.
324 Ces informations ont été empruntées à Achille Gautier-Descottes, « Le livre de raison… », op. cit., p. 60-64.
325 Odile Roure-Caylux, Présence du groupe nobiliaire…, op. cit., p. 26.
326 Ibid., p. 27.
327 Des lettres de réhabilitation de 1645 confirment la noblesse de Trophime (BMA, ms 299), fils de Gaspard Chalot.
328 Il s’agit des familles Arquier, Azegat, Bibion, Combet, Gros-Boussicaud, Monfort, Molin, Pazier, Peint, Perrin, Rebattu, Saxi (François-Paul Blanc cité par Odile Roure-Caylux, Présence du groupe nobiliaire…, op. cit., p. 33).
329 Blason des Consuls d’Arles ; Gaucher est consul bourgeois en 1622 (p. 1035), en 1640, il est consul noble (p. 1047).
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Les sans-culottes marseillais
Le mouvement sectionnaire du jacobinisme au fédéralisme 1791-1793
Michel Vovelle
2009
Le don et le contre-don
Usages et ambiguités d'un paradigme anthropologique aux époques médiévale et moderne
Lucien Faggion et Laure Verdon (dir.)
2010
Identités juives et chrétiennes
France méridionale XIVe-XIXe siècle
Gabriel Audisio, Régis Bertrand, Madeleine Ferrières et al. (dir.)
2003
Des hommes à l'origine de l’Europe
Biographies des membres de la Haute Autorité de la CECA
Mauve Carbonell
2008