Conclusion
p. 301-307
Texte intégral
1La situation des ouvriers chinois apparait très évolutive à plusieurs titres au cours de leur présence en tant que travailleurs sous encadrement militaire. Ont en effet été mises en évidence plusieurs changements majeurs, telles que les modifications des dispositions conventionnelles et contractuelles applicables aux ouvriers enrôlés par le syndicat Wei Min comme aux spécialistes de Shanghai. Le système de rémunération s’est inscrit rapidement dans les pratiques salariales des entreprises françaises suite à des pressions de divers acteurs (ouvriers chinois, organisations patronales et ouvrières, ministère du Travail). Les salaires ont inévitablement évolué, tant dans leurs montants que dans leurs structures (indemnités et primes diverses), d’autant qu’ils dépendaient également des secteurs d’activité et des lieux auxquels ont été affectés les ouvriers chinois. Or, les données sur la rémunération sont généralement présentées dans la littérature consacrée aux travailleurs chinois comme stables, les présentations se limitant à l’énoncé des prescriptions contractuelles. Il s’avère que les affectations elles-mêmes portent la marque d’une forte dispersion et d’une grande variabilité, souvent décidées pour faire face aux urgences, selon des temporalités pas toujours maitrisées. L’envoi de Chinois dans les principaux ports n’était pas envisagé initialement, et la mise à disposition du grand quartier général de quelques milliers d’entre eux n’eut lieu qu’à partir du mois de mars 1918, alors que le général Famin avait prévu, en septembre 1916, de lui en attribuer 10 000 et que le général Joffre en avait exigé entre 40 000 et 50 000 dès le 1er octobre 1916. Cette mise à disposition donna lieu à une vive controverse entre le grand quartier général et la direction des troupes coloniales, confirmant la volonté de celle-ci, particulièrement du général Mas, de respecter les engagements pris et notamment le statut civil des Chinois, alors que celui-ci était entaché d’une forte ambiguïté. Cette controverse ne fut close que par le renvoi de ce dernier. Par ailleurs, l’acceptation des normes comportementales imposées par l’encadrement et l’acquisition de compétences par un certain nombre d’ouvriers témoignent d’un réel processus d’acculturation. Les ajustements organisationnels et règlementaires furent de même fréquents. La mise en place d’un commandement régional visait à homogénéiser les conditions de travail des ouvriers dans chaque région et à obtenir des employeurs l’application du cahier des charges, et la désignation progressive de policiers chinois devait contribuer au maintien de l’ordre dans les cantonnements. Les dispositions répressives et celles relatives aux effets d’habillement, par exemple, connurent de nombreuses modifications en fonction des circonstances, et parfois sous la pression des Chinois eux-mêmes. Quant aux versements d’une partie du salaire aux familles, les difficultés rencontrées ont amené la direction des troupes coloniales à apporter des correctifs successifs tout en contrevenant parfois à la législation française afin de tenter de concilier les intérêts des ouvriers, ceux de leurs familles et ceux de l’administration.
2Ont également été mises en évidence les modalités d’autonomisation des acteurs de terrain au regard des prescriptions et des injonctions. D’un côté, nombre d’employeurs prirent quelques libertés avec les engagements auxquels ils avaient souscrits malgré les rappels des services centraux ou des commandants régionaux. Ainsi, le principe de l’égalité salariale figurant dans le cahier des charges, dont l’application est parfois considérée comme acquise, fut, dans le meilleur des cas, remplacé par la pratique patronale de l’égalité des coûts. Quant aux structures administratives ou militaires qui avaient concrètement en charge les travailleurs, elles ne partageaient pas toujours, loin s’en faut, la préoccupation de la direction des troupes coloniales de respecter les engagements pris à leur égard. De l’autre, ces travailleurs cherchèrent souvent à rompre l’isolement dans lequel ils étaient confinés et à s’ouvrir quelques espaces de liberté, tout en multipliant les conduites d’évitement d’un travail dont les conditions leur semblaient éprouvantes, en contrevenant aux règles de la discipline et en subissant les sanctions correspondantes. Ils réagirent également par des arrêts de travail spontanés ou des actions diverses pour protester contre les entorses à leur contrat, réclamer une amélioration de leurs conditions de travail ou manifester leur solidarité avec leurs compatriotes lorsque les sanctions frappant ces derniers étaient estimées injustifiées. De surcroît, situation évoquée en quelques mots par Tobias Rettig1, un millier d’entre eux, en débarquant en cours de route à Singapour, détournèrent les opérations de recrutement pour mettre en œuvre leur propre projet migratoire avec la complicité de recruteurs à la probité douteuse.
3L’accent a aussi porté sur des éléments particuliers peu ou pas encore traités. La stricte subordination des opérations de recrutement à la mise à disposition des navires négociée par la direction des troupes coloniales contraignit l’ampleur de ces dernières tout en accentuant leur coût, d’autant qu’elles avaient été perturbées par les événements de Tientsin. Provoqués par la cécité et l’arrogance des diplomates, ils exprimèrent l’opposition d’une fraction de la population urbaine à de telles opérations et plus encore aux empiétements incessants des puissances occidentales. Par ailleurs, la guerre sous-marine engagée à outrance par l’Allemagne a conduit les autorités françaises à installer un dépôt à Port-Saïd pour tenter d’en réduire les effets. Or, la pénurie de navires et la pratique de la navigation en convoi depuis ce port jusqu’à Marseille ont eu pour effet d’immobiliser pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois quelques milliers de travailleurs dans ce dépôt, retardant d’autant leur arrivée en France. Quant à la décision unilatérale du gouvernement français de mettre fin au recrutement, elle généra un contentieux entre le syndicat Wei Min et le ministère de la Guerre dont le règlement nécessita une longue négociation et alimenta de nouvelles dissensions entre celui-ci et celui des Affaires étrangères. Si le délégué officiel Li Tchuin, chargé de veiller à leur bien-être, tenta d’alerter les autorités sur les mauvaises conditions d’existence que subissaient ses compatriotes, il concourut également, à la demande de ces dernières, au dénouement de situations tendues en contribuant à mettre un terme aux épreuves de force et à faciliter l’intervention des forces de l’ordre. Car ces grèves, marquées par leur caractère éruptif, se virent généralement opposer de la part des autorités, souvent prises de court, une fin de non-recevoir, accompagnée d’un envoi systématique des meneurs dans les compagnies d’indisciplinés ou au tribunal correctionnel, de la mobilisation de la gendarmerie ou de la troupe provoquant quelquefois des réactions violentes de la part des grévistes et faisant des victimes parmi leurs rangs. Ceux-ci s’en prirent parfois aux non-grévistes et les différends qui pouvaient opposer les ouvriers les uns aux autres pour des motifs le plus souvent liés à l’argent, se traduisirent aussi par des accès de violence, malgré les consignes répétées du délégué Li Tchuin. Organisés en association, ils ne furent guère plus entendus par les autorités qui refusèrent de les soustraire à la tutelle du ministère de la Guerre et de leur accorder les libertés et les droits dont bénéficiaient les ouvriers français.
4Enfin, un éclairage est proposé d’une part, sur les résultats chiffrés obtenus par les différents intervenants missionnés par le ministère de la Guerre ainsi que sur la distinction entre l’effectif recruté en Chine et l’effectif débarqué à Marseille, ainsi que sur les réactions du syndicalisme à l’égard de ces travailleurs, tant au niveau de sa direction que des pratiques militantes, généralement hâtivement évoquées.
5La Grande Guerre constitue un moment charnière dans l’histoire de l’immigration. D’une part, il se caractérisa par l’élargissement des aires d’origine et l’intervention des pouvoirs publics dans l’organisation du marché du travail. La gestion étatique de la main d’œuvre coloniale et chinoise différenciée et militarisée reproduisit et consacra la vision largement répandue de l’existence des races et de leur hiérarchisation, accompagnée de stéréotypes dont les stigmates sont encore visibles aujourd’hui2. « L’immigration choisie », pour reprendre les termes de Gérard Noiriel, fut appliquée et théorisée pendant la Grande Guerre puis largement mise en œuvre après la fin des hostilités.
6D’autre part, bien qu’ils fussent considérés et traités comme indésirables, des coloniaux et des Chinois continuèrent à venir en France. La communauté chinoise ne cessa de croître par des arrivées provenant de la province méridionale du Zhejiang (du district de Wenshou essentiellement) et des provinces du nord-est de la Chine depuis les années 1990 d’une part et de l’Asie du Sud-Est d’autre part3. La volonté de se maintenir en France après la Grande Guerre fut également partagée par des travailleurs vietnamiens et maghrébins. « Les demandes de maintien en France émanant d’une frange d’ouvriers spécialisés et d’interprètes furent les premiers jalons d’une communauté vietnamienne en France », relève Mireille Le Van Ho4, et Mustapha Belbah et Patrick Veglia observent que des Marocains y sont restés au gré des opportunités dans les villes ou les campagnes et que le flux migratoire marocain connaîtra un nouvel essor à partir de 19215. Quant aux Algériens, ils continuèrent à émigrer en nombre à la fin des hostilités6. Comme l’écrit Elkbir Atouf, cette
période de 1914-1918 représente incontestablement le début du va-et-vient qui a largement marqué l’histoire des mouvements migratoires entre la métropole française et ses colonies nord-africaines7.
7Ainsi, le recrutement par l’État de travailleurs chinois et coloniaux pendant la Grande Guerre agit comme déclencheur en installant durablement des routes migratoires empruntées, en fonction de circonstances particulières et selon des temporalités propres, par des vagues successives d’émigrants originaires de Chine, du Vietnam et du Maghreb8. D’ailleurs, malgré la préférence culturelle persistante des autorités françaises pour la main d’œuvre d’origine européenne9, certains flux furent organisés par ces dernières. Dès l’entrée en guerre contre l’Allemagne début septembre 1939, les autorités françaises, en application d’un dispositif législatif et règlementaire élaboré quelques années auparavant à partir de l’expérience de la Grande Guerre, mobilisèrent de nouveau les ressources de l’empire colonial. Outre les combattants, elles recrutèrent hâtivement et souvent par la réquisition quelques dizaines de milliers de travailleurs coloniaux10. Le ministre des Affaires étrangères, au mois de février 1940, diligenta une enquête auprès des diplomates afin de déterminer s’il était possible de recruter des travailleurs qualifiés ou des ouvriers spécialisés de la métallurgie et du travail des métaux à Shanghai ou à Tientsin. L’enquête fit valoir l’impossibilité de réaliser une telle opération compte tenu de la vive opposition qu’elle susciterait de la part des autorités japonaises et chinoises11. En reconnaissance des sacrifices consentis par les Algériens et afin de réactiver une politique d’assimilation en panne depuis de nombreuses années, l’ordonnance du 7 mars 1944 puis la loi du 20 septembre 1947 accordèrent aux Français musulmans d’Algérie l’égalité des droits et des devoirs avec les Français métropolitains lorsqu’ils résidaient en France. Ces mesures provoquèrent un nouvel essor de l’émigration algérienne que la guerre d’Algérie n’endigua pas. En 1963, alors que l’économie française, comme celles de ses voisins européens, connaissait une croissance forte et continue requérant une main d’œuvre abondante, des accords de main d’œuvre furent conclus avec le Maroc et la Tunisie amplifiant les dynamiques migratoires en provenance du Maghreb.
8Cependant, le champ migratoire demeura longtemps inexploré par les historiens. Il faut attendre le tournant des années 1980 pour que soient soutenues et publiées en France les premières thèses d’histoire sur l’immigration. Si de nombreuses monographies émergèrent ensuite, elles étudièrent les principales communautés européennes installées en France depuis quelques décennies12, alors que la venue en France pendant la Grande Guerre de 500 000 travailleurs étrangers, coloniaux et chinois resta peu étudiée13. Ainsi, Benjamin Stora ne consacre que quelques pages au recrutement des Algériens, et les articles portant sur l’immigration maghrébine ne l’évoquent qu’en quelques lignes (cf. bibliographie). Quant aux historiens de la Grande Guerre, ils portèrent leur intérêt, à partir de la fin des années 1990, sur la culture de guerre, l’expérience combattante, les témoignages des soldats et des civils, tandis que l’approche coloniale privilégia les combattants14. En outre, la situation des travailleurs étrangers, coloniaux et chinois resta marginale dans les écrits sur la mobilisation industrielle au cours de cette guerre. Quant aux opérations de recrutement de travailleurs coloniaux à la veille ou au début de la Seconde Guerre mondiale, elles n’attirèrent que modérément l’attention des historiens.
9En Chine communiste selon Paul Bailey15, l’historiographie a longtemps considéré le recrutement des travailleurs chinois comme un épisode mineur et honteux de la longue exploitation de la Chine par les puissances impérialistes ne méritant aucune étude détaillée. Les historiens ont préféré accorder leur attention aux étudiants chinois venus en France, à partir de 1919, dans le cadre du mouvement étude-travail, parmi lesquels figuraient de futurs hauts dignitaires de la République Populaire de Chine, tels que Zhou Enlai, Deng Xiaoping, Chen Yi… Toutefois, un regard nouveau s’amorça à la fin des années 2000, et sous l’impulsion de l’historien Xu Guoqi, un colloque international sur ce sujet eut lieu en 2008 à Weihai (Chine du Nord), suivi d’une conférence organisée par à l’Institut français de Pékin en novembre 2014, réunissant des historiens Chinois et Français.
10En France, à peu près à la même époque, un regain d’intérêt se porta sur les diverses composantes de la main d’œuvre étrangère, coloniale et chinoise, recrutées pendant la Grande Guerre, prolongeant parfois des travaux engagés antérieurement. Ainsi, Laurent Dornel mit en ligne en 2013 sur le site d’archive ouverte Hal un texte avec pour titre « La Grande Guerre et les migrations. Les travailleurs étrangers, coloniaux et chinois : enjeux d’une recherche en cours ». Il signa un dossier sur ce thème présenté sur le site du Musée national de l’histoire de l’immigration et publia en 2014 un ouvrage intitulé : Les étrangers dans la Grande Guerre16. Ce thème s’installa comme domaine de recherche investi par quelques historiens dont les travaux donnèrent lieu à des publications diverses, notamment dans la revue Migrations Société qui leur consacra un dossier en 2014, ou à des communications dans des colloques organisés par des services ministériels avec le soutien de structures de recherche universitaire17 et de la mission du centenaire de la Première Guerre mondiale.
11Par ailleurs, des monographies détaillées permettant de mieux appréhender les conditions organisationnelles, règlementaires et matérielles auxquelles furent soumises certaines populations coloniales pendant les deux guerres mondiales virent le jour. Si la thèse de Mohamed Bekraoui portant sur le Maroc et la Première Guerre mondiale18 ne fut pas publiée, Mireille Le Van Ho actualisa celle qu’elle avait soutenue à l’École des Chartes en 198619 dans un ouvrage cité ici à plusieurs reprises. La situation des travailleurs indochinois recrutés par la France en 1939 fut également l’objet d’un livre édité en 2009 et d’une thèse soutenue en 201420. C’est dans cette perspective que tente de se situer le présent ouvrage.
Notes de bas de page
1 Tobias Rettig, « La prévention des rencontres entre Chinois et Indochinois durant la Première Guerre mondiale : une politique impériale spatiale en France métropolitaine », in Li Ma, dir., Les travailleurs chinois en France dans la Première Guerre mondiale, op. cit., p. 395.
2 Ces représentations ont durablement imprégné l’imaginaire collectif. Outre l’abondante production littéraire ou cinématographique mettant en scène le sinistre Fu Manchu, Pierre Montagnon n’hésite pas à écrire dans le Dictionnaire de la colonisation française publié en 2010 chez Pygmalion page 192, à propos de l’opération militaire japonaise au Vietnam le 9 mars 1945 : « Le fourbe Asiate frappe sans préavis comme à Pearl Harbor. Il en tire un avantage immédiat. Les principaux chefs militaires (français) sont capturés ».
3 Ces derniers sont arrivés à la fin des années 1970 et au début des années 1980 en tant que réfugiés à la suite de l’effondrement du régime sud-vietnamien et des guerres qui ont ravagé la région. Une partie d’entre eux rejoignit l’immigration sino-vietnamienne, issue des rapatriés de l’Indochine française après l’indépendance du Nord-Vietnam : Emmanuel Ma Mung, « La diaspora chinoise en France », in Marie Poinsot, Serge Weber, dir., Migrations et mutations de la société française. L’état des savoirs, Paris, Éditions La découverte, 2014, p. 123.
4 Mireille Le Van Ho, Des Vietnamiens dans la Grande Guerre. 50 000 recrues dans les usines françaises, op. cit., p. 201.
5 Mustapha Belbah, Patrick Veglia, « Pour une histoire des migrations marocaines en France », Migrances, n° 24, 2e trimestre 2005, p. 36-45.
6 Benjamin Stora, Ils venaient d’Algérie. L’immigration algérienne en France 1912-1992, Paris, Fayard, 1992.
7 Cité par Pascal Blanchard, Yvan Gastaud, Naïma Yahi, « La Grande Guerre des soldats et travailleurs coloniaux maghrébins », Migrations Société, n° 156, 2014/6, p. 128.
8 Ce qui ne signifie nullement que les itinéraires effectivement suivis aient été, ou sont, toujours identiques, et que la France fût, ou est, la destination finale de tous ces migrants. Voir l’article de Gildas Simon, « La mondialisation migratoire à la française », in Benjamin Stora, Émile Temmime, dir., Immigrances. L’immigration en France au xxe siècle, Paris, Hachette Littératures, 2007, p. 135-154.
9 Vincent Viet, La France immigrée. Construction d’une politique 1914-1997, Paris, Fayard, 1998, p. 264-279.
10 15 000 Marocains (5 000 en 1939 pour sauver la récolte betteravière et 10 000 de janvier à juin 1940 pour les mines et les industries de guerre), environ 13 000 Algériens par vagues successives, la dernière étant stoppée à la suite du débarquement allié en novembre 1942, et près de 20 000 Indochinois entre octobre et mai 1940. Plusieurs milliers d’entre eux restèrent en France après la guerre, y compris parfois contre leur gré pour certains d’entre eux, leur rapatriement intervenant bien tardivement : Charles-André Ageron, « L’immigration maghrébine en France. Un survol historique », op. cit. p. 60 ; Benjamin Stora, Ils venaient d’Algérie. L’immigration algérienne en France 1912-1992. ; Pierre Daum, Immigrés de force. Les travailleurs indochinois en France (1939-1952).
11 CADN, 513 PO A-123, Télégrammes du consul de France à Tientsin du 28 février 1940 et de l’ambassadeur de France en Chine des 21 février et 9 mars 1940.
12 Rapport intitulé « Recherches sur les migrations. État des lieux », établi par le Musée national de l’histoire de l’immigration en mars 2017.
13 Laurent Dornel, « L’appel à la main d’œuvre étrangère et coloniale pendant la Grande Guerre : un tournant dans l’histoire de l’immigration ? », Migrations Société, n° 156, 2014/6, p. 52. Voir aussi l’article d’Yvan Gastaut et de Stéphane Kronenberger, « De la difficulté à écrire l’histoire des étrangers et des coloniaux durant la Grande Guerre », publié dans le même numéro de cette revue.
14 L’article de Pascal Blanchard, Yvan Gastaud et Naïma Yahi « La Grande Guerre des soldats et travailleurs coloniaux maghrébins », publié dans le même numéro, fournit de nombreuses références d’études portant sur les combattants.
15 Paul Bailey, “An army of workers : Chinese indentured labour in first World War France”, in Santanu Das, dir., Race, empire and first world war writing, New York, Cambridge University Press, 2011, p. 35-52.
16 Laurent Dornel, Les étrangers dans la Grande Guerre, Paris, La documentation française, 2014.
17 Le 21 mai 2014, un colloque sur le thème : Travailleurs et soldats. Les hommes des colonies dans la Grande Guerre, fut organisé par le ministère des Affaires étrangères et du Développement international, la mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne et l’Institut d’études sur la guerre et la Paix. Un colloque international s’est tenu du 18 mai au 19 mai 2015 avec pour thème : Main d’œuvre en guerre. Régulations, territoire, recompositions, organisé par le CHATEFP avec le soutien du ministère du Travail, de l’Université Paris Nanterre La Défense, de l’IDHES, de l’école doctorale Eos, du CERMES 3 et de la mission du centenaire de la Première Guerre mondiale.
18 Mohamed Bekraoui, Le Maroc et la Première Guerre mondiale 1914-1920, thèse d’histoire, Université de Provence, 1987.
19 Mireille Favre-Le Van Ho, Un milieu porteur de modernisation : travailleurs et tirailleurs vietnamiens en France pendant la Première Guerre mondiale, thèse de diplôme d’archiviste-paléographe en histoire contemporaine, École nationale des Chartes, 1986.
20 Pierre Dum, Immigrés de force. Les travailleurs indochinois en France (1939-1952), Arles, Actes Sud, 2009 ; Liêm-Khê-Luguern, Les Travailleurs indochinois, thèse d’histoire, École des Hautes Études en Sciences Sociales, 2014.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Les sans-culottes marseillais
Le mouvement sectionnaire du jacobinisme au fédéralisme 1791-1793
Michel Vovelle
2009
Le don et le contre-don
Usages et ambiguités d'un paradigme anthropologique aux époques médiévale et moderne
Lucien Faggion et Laure Verdon (dir.)
2010
Identités juives et chrétiennes
France méridionale XIVe-XIXe siècle
Gabriel Audisio, Régis Bertrand, Madeleine Ferrières et al. (dir.)
2003
Des hommes à l'origine de l’Europe
Biographies des membres de la Haute Autorité de la CECA
Mauve Carbonell
2008