La mort du prince
De l’Antiquité à nos jours
Le temps de l’histoireÉditeur : Presses universitaires de Provence
Lieu d’édition : Aix-en-Provence
Publication sur OpenEdition Books : 15 octobre 2021
Collection : Le temps de l’histoire
Année d’édition : 2016
Nombre de pages : 353
Présentation
Cet ouvrage est consacré à la mort des souverains ou de ceux qui sont considérés comme des monarques même s’ils n’ont pas été couronnés. Certains sont bien connus – Constantin le Grand, Charles VI, Catherine de Médicis, Henri IV, Marie-Antoinette, Murat, Franco, Tito, etc., d’autres moins. Les approches sont autant littéraires – dans la représentation de la mort du prince et son idéalisation –, qu’historiques – dans l’événement que constituent le décès et son impact. Les funérailles conduisent les dépouilles apprêtées et souvent embaumées, exposées au public, ou représentées par leur effigie, à leur lieu d’ensevelissement, mausolées, nécropoles, églises selon un rituel bien défini où tous les acteurs ont leur place. Au contraire de la belle mort, les antifunérailles vouent les cadavres de ceux qui ont été puissants, souvent mutilés, parfois décapités, à l’infamie sur une place publique. Les rituels dépendent des circonstances, mort à la guerre ou suite d’une maladie, accident, exécution, assassinat, complot, crise de succession, publicité voulue de funérailles grandioses aux yeux du monde ou au contraire funérailles escamotées. L’écriture, qu’elle soit historiographique, hagiographique, rhétorique, journalistique ou même iconographique, joue un rôle primordial dans le récit de l’agonie, la commémoration, le dénigrement, la remémoration, l’héroïsation et la sanctification. Enfin, l’impact de la mort du prince s’inscrit dans l’histoire nationale et internationale, opposant le corps mortel au corps politique, la mort critique à la mort symbolique, le passé à l’avenir, l’après du pouvoir étant la question centrale.
Sommaire
Rituels
Bruno Pottier
La mort du tyran et de l’usurpateur aux IVe et Ve sièclesTraditions, nouvelles pratiques et nouveaux discours
Élisabeth Malamut
De la mort aux funérailles de l’empereur à ByzanceSmilja Marjanović-Dušanić
La mort et la sainteté du prince serbeDiego Carnevale
Deuils politiques et cérémonies funéraires de la maison royale de Naples (xviiie-début xixe siècle)Burak Onaran
La mort du sultan détrôné (1622-1918)Un survol à travers l’histoire politique de l’Empire ottoman
Impacts
Le poids de l’écriture
Christiane Raynaud
Perdre son prince dans les chroniques du xve siècleL’exemple de l’Anonyme des Cordeliers et d’Enguerrand de Monstrelet
Héloïse Hermant
Mort du roi et crise dynastiqueLa question de la continuité du pouvoir des Habsbourg aux Bourbons d’Espagne (1700)
Pierre-Yves Manchon
La mort de Murat et la promotion romanesque d’une légitimité politique nationaleLe poids de l’événement
Jean-Pierre Arrignon
La mort du prince VladimirBénédicte Brun
Marie d’Antioche, « impératrice de triste mémoire »Diane Roussel
Conspirateurs et régicides devant le parlement de Paris au lendemain de l’assassinat d’Henri IV (1610)Hélène Becquet
La mort de la reineRéflexions sur l’exécution de Marie-Antoinette d’Autriche-Lorraine, le 16 octobre 1793
Isabelle Renaudet
Trente-neuf ans, un mois et vingt jours ou la mort de Francisco FrancoLe texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.