1 Cet article est en partie fondé sur les observations que j’ai pu faire à Delphes, lors de campagnes de fouilles ou d’études menées sur le site dans le cadre des travaux de l’École française d’Athènes.
2 Les dates s’entendent avant J.-C., sauf mention contraire.
3 Bommelaer, Laroche 2015, 114. À titre de comparaison, la pente d’un escalier d’habitation est située autour de 30°, c’est-à-dire 58 %.
4 Au point que l’on voit dans ces phénomènes les raisons de l’installation d’un culte chthonien à cet endroit, avant le culte d’Apollon. Voir Birot 1959, 267.
5 Birot 1959, 274.
6 Voir, dans ce volume, la contribution de Jean Vanden Broeck-Parant. Voir Hellmann 1992, 196-197.
7 Pour un panorama de la documentation épigraphique à Delphes, voir Jacquemin, Mulliez, Rougemont 2012, 24-25.
8 Feyel 2006, D 78. Par souci de commodité, nous avons choisi de renvoyer de préférence à l’ouvrage de Chr. Feyel qui a rassemblé la documentation financière concernant les artisans dans les grands sanctuaires grecs. Dans le catalogue de Chr. Feyel, D + n° renvoie à une inscription de Delphes, DÉL + n° à une inscription de Délos.
9 Euripide, Ion, v. 794-795 et v. 106-108.
10 Aristophane, Les Oiseaux, v. 1111-1117.
11 Pausanias, X 15, 4-5 (Delphes) et V 14, 1 (Olympie).
12 Feyel 2006, DÉL 376.
13 Perrier 2008, 257-270.
14 Autre exemple, dans la documentation épigraphique : le compte de Dion, qui fait l’inventaire des dépenses pour la préparation des Pythia de 246, mentionne la pose d’un enduit au vestiaire et au mur avoisinant le sanctuaire de Déméter. Jacquemin, Mulliez, Rougemont 2012, n° 116, l. 19-20.
15 Perrier 2013.
16 Feyel 2006, D 41.
17 Ibid., D 81.
18 Ibid., DÉL 411.
19 Ibid., D 83.
20 Ibid., DÉL 373, DÉL 388 et DÉL 562.
21 Jacquemin, Mulliez, Rougemont 2012, n° 116, 210-213.
22 Feyel 2006, DÉL 439.
23 Ibid., DÉL 224.
24 Amandry, Hansen 2010, 175-179. E. Hansen et G. Algreen-Ussing ont poursuivi, ces dernières années, leur exploration de la route menant des carrières de Saint-Élie au sanctuaire. Je les remercie de m’avoir fait part de leurs découvertes.
25 Martin 1987.
26 Jacquemin, Mulliez, Rougemont 2012, n° 116, 210-213 ; voir Pouilloux 1977.
27 Jannoray 1953, 85-86.
28 Roux 1980, 127.
29 Mentionné dans le compte de l’archontat de Caphis en 327/6. Voir Jannoray 1953,82.
30 Jannoray 1953, 85.
31 Sur les aspects juridiques de ces responsabilités dans l’Antiquité romaine, voir la contribution de Charles Davoine dans le même volume.
32 Jacquemin, Mulliez, Rougemont 2012, n° 116 ; l. 11-2 : réparation d’un égout ; l. 14-5 : réparation du mur de la salle de paume ou de boxe ; l. 18-9 : réparation d’un mur « du côté du Damatrion » ; l. 34-5 : réparations près du passage voûté ? Voir Pouilloux 1977, 103-123.
33 Compte de Dion, l. 18-9 : réparation et enduit d’un petit mur du gymnase contre le Damatrion et l. 11-2 : réparation du caniveau longeant le Damatrion. Voir Roux 1980, 130.
34 Sur les travaux de remise en état du gymnase de Delphes, voir Roux 1980, 127-138.
35 Aupert 1979, 165-169. Ces travaux sont mentionnés dans le compte de Dion (Jacquemin, Mulliez, Rougemont 2012, n° 116 ; Pouilloux 1977, 103-123 ; Aupert 1979, 153-155).
36 Jacquemin, Mulliez, Rougemont 2012, n° 116 ; l. 34-40, ou l. 35-39 si l’on considère que le passage voûté et les oikoi mentionnés ne concernent pas l’hippodrome. La question est posée par Pouilloux 1977, 119-120.
37 Pouilloux 1977, 121.
38 Amandry, Hansen 2010, 147. Ce glissement de terrain serait dû à l’action de l’eau. Sur l’eau dans le sanctuaire d’Apollon à Delphes, voir Perrier, à paraître.
39 CID II 56 I B.
40 Bourguet 1932, n° 32.
41 Pour Épidaure, voir Roux 1956, 509.
42 ID 104-24 : compte des naopes de 345-344, réparations au Grand temple d’Apollon. Voir Hellmann 2002, 96-7 et la contribution de Jean Vanden Broeck-Parant dans ce volume.
43 Daux, Hansen 1987. Assise B (oves), bloc B5, p. 165, et « Remarques générales », p. 170.
44 Amandry, Hansen 2010, 161-169, 290 et fig. p. 167.
45 Mur 9-E dans le catalogue établi par L. Trouki 1993.
46 Sur le coût des matériaux et de la construction à Delphes, voir en dernier lieu Mathé 2010.
47 « Conséquence d’une secousse séismique ou résultat de la circulation des eaux souterraines qui ont accentué la plasticité des couches argileuses, le sol s’est mis en mouvement et l’image de la destruction du temple actuel pourrait être comparable à celle qui existait au lendemain de la catastrophe de 373 : la partie orientale affaissée selon la pente, la partie ouest de la structure architecturale tordue, le dallage des péristyles ondulant, des colonnes inclinées, éventuellement tombées à l’angle sud-ouest, des blocs de l’entablement déplacés, des murs crevassés et la toiture en partie effondrée. Une réparation était impossible. » (Amandry, Hansen 2010, 147).
48 Sur les multiples sources de financement des travaux, voir Bousquet 1988, 15-25 ; sur les contributions pour l’année 360, voir Jacquemin, Mulliez, Rougemont 2012, n° 37, 79-84 ; sur les naopes, voir Roux 1979, 95 sq. ; sur la troisième guerre sacrée et l’amende imposée aux Phocidiens, voir Bommelaer, Laroche 2015, 34 ; Sánchez 2001, 138-139 ; sur les versements des Phocidiens, voir Jacquemin, Mulliez, Rougemont 2012, n° 39, 92-95.
49 Voir notre hypothèse concernant la date de construction du Portique Ouest, Perrier 2011 et 2013.
50 Sur la section du péribole située à l’est de la terrasse du temple, voir Jacquemin 1991, 243-258.
51 Strabon, XII 8, 18.
52 Amandry, Hansen 2010, dépliant XXII (l’étude des déformations du côté ouest), et l’étude du rétablissement des fondations, p. 161 sq. et conclusions, p. 467-468.
53 Amandry, Hansen 2010, chapitre 5, « L’assise de la plate-forme I », p. 205-218. Voir aussi chapitre 6 « L’assise de la plate-forme II » pour les lambourdes du pronaos.
54 D’après Pausanias. Bommelaer, Laroche 2015, 154-156.
55 Michaud, Blécon 1973, 24-25.
56 Ibid., 93.
57 Ibid., 92, « Scellements et bardage » ; pl. 95 : « Reconstitution axonométrique d’ensemble ».
58 Delphes, au IVe siècle, n’est toujours pas pourvue de théâtre en pierre et l’on se contente alors d’utiliser un théâtre provisoire et démontable en bois. On ne connaît pas encore la date exacte de la construction du théâtre. Du point de vue historique, il n’est pas impossible que celle-ci ait commencé dans la seconde moitié du IIIe siècle, c’est-à-dire à partir du moment où les Étoliens prennent en charge et réorganisent les Sôtéria, des fêtes instaurées en l’honneur de Zeus Sauveur suite à la défaite des Galates devant Delphes. Cependant, J.-Fr. Bommelaer, qui a étudié le théâtre en détail, penche plutôt pour une construction dans la première moitié du IIe siècle, interrompue en 159 et reprise aussitôt. Voir Bommelaer 1992, 298-299 ; 1996, 289-294 ; 2014b, 164 ; 2015, 253.
59 Bommelaer, Laroche 2015, 256.
60 Un panorama de l’utilisation des fontaines à Delphes dans la gestion des risques liés à l’eau, intitulé « De l’éloquence et des dangers de l’eau à Delphes », a été présenté au colloque international qui s’est tenu à Boston (Tufts University) du 21 au 24 juillet 2015 sur « L’eau et la religion grecque : paysages, usages et mythologie ». Voir aussi l’article de J.-Fr. Bommelaer sur le bassin SD 215b, situé dans la partie Sud du sanctuaire et qui joua un rôle dans la canalisation des eaux de ruissellement (Bommelaer 2014a, 136-137, 157).
61 Mais le changement de technique peut parfois prêter à confusion concernant l’établissement d’une chronologie : voir l’exemple des scellements du trésor des Athéniens au début du Ve siècle et la critique formulée par P. Amandry sur l’hypothèse de F. A. Cooper, Amandry 1998, 87, n. 19.
62 Amandry, Lerat, Pouilloux 1950, 325.
63 Ce fut apparemment le cas, d’après l’hypothèse d’Amandry (1998, 87), pour la construction du trésor des Athéniens où une équipe parienne, spécialisée dans le travail du marbre, et une équipe delphienne, pour les matériaux locaux, travaillèrent conjointement. J. Replat, qui a mené l’anastylose du monument, avait avancé l’hypothèse de trois équipes : voir le résumé de la question au moment de la publication du trésor dans Audiat et al. 1933, 53-54. Sur la diversité de l’origine géographique des artisans et leur spécialisation, voir Feyel 2006, chap. II, 341-368.
64 Les gradins de bois, montés sur des échafaudages, coexistaient avec des gradins en pierre. Voir Moretti 2000, 290.
65 Ps.-Plutarque, Vie des dix orateurs. Lycurgue, 841d et 852c ; IG II2 457.
66 Bommelaer 2001, 581.
67 Billot 1977, 177. Les exemples d’embellissement à l’occasion d’une restauration ne sont pas rares dans les sanctuaires, voir par exemple Migeotte 1992, n° 63.
68 En l’occurrence la terrasse du Portique Ouest, dans l’hypothèse où celui-ci fut effectivement construit à la fin du IVe siècle, dans le prolongement des travaux du temple. Voir Perrier 2011.
69 Sur les remplois en architecture et les aspects économiques de cette pratique, de l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle, voir Bernard, Bernardi, Esposito 2009.
70 Bommelaer, Laroche 2015, 213.
71 Cette offrande est mentionnée par Hérodote, II 135.
72 Stikas 1979, 479-500.
73 Ibid., 500.
74 À ce sujet, voir la contribution de Sandra Zanella dans le même volume.
75 Hérodote, V 62 ; Aristote, Constitution d’Athènes, XIX 4.
76 La Coste-Messelière 1946, 271-287, notamment 285-287.
77 Pythique VII, not. v. 9-11 : οἵ τέον γε δόμον Πυθῷνι δίᾳ θαητὸν ἔτευξαν : le scholiaste interprète en τὸν σὸν οἶκον θαυμαστὸν κατεσκεύασαν : « Ta demeure, ils l’ont bâtie admirable ».
78 FD III 3, 237 et 239 ; Jacquemin, Mulliez, Rougemont 2012, n° 165 et 166.
79 J.-Fr. Bommelaer et D. Laroche (2015, 255-256) signalent en effet à cet endroit une réparation importante.
80 Jacquemin, Mulliez, Rougemont 2012, n° 165, l. 8-9.
81 Ibid., n° 166, l. 12.
82 Sur ces questions de vocabulaire, voir également la contribution de Jean Vanden Broeck-Parant dans le même volume.
83 FD III 3, 238 ; Jacquemin, Mulliez, Rougemont 2012, n° 167.