Deux interprétations de la chanson "Chanterai por mon corage"
p. 33-45
Texte intégral
1La chanson Chanterai por mon corage1nous est parvenue en six mss2, qui, d'abord par l'ordre des strophes et ensuite par des variantes textuelles qui les distinguent, se partagent en deux familles : 1) MTC, 2 XOK3. En ce qui concerne l'ordre des strophes, il est de ABCDE dans MTC, tout en étant de ACBED dans XOB. Il faut toutefois signaler que la chanson dont il est question est loin d'être la seule où l'ordre des strophes ait été interverti4. Le principe adopté par Bédier et d'autres, face à cette confusion apparente, est de chercher l'ordre qui corresponde le mieux aux modèles que nous savons créés et progressivement imités par les poètes médiévaux. Ainsi pour la chanson qui fait l'objet de notre recherche - chanson à cinq strophes avec refrain où les rimes se répètent selon le schéma A1 A2 B4 B5 C5 (MTC) ou A1 B2 A3 C4 B5 (XOK) il est hors de doute que l'ordre à suivre pour l'établissement d'un texte critique est celui adopté par MTC. Étant donné que la pièce est à coblas doblas (2 + 2 + 1)5, il s'ensuivrait que les interversion de XOK6ne sont à première vue que des "transpositions fautives"7. Ne se peut-il cependant pas que telle ou telle interversion n'ait été adoptée que par suite d'un choix délibéré dans le but d'interpréter à nouveau la matière du poème. Cette hypothèse nous permettrait de reconnaître dans l'ordre adopté par XOK un signifié valable mais à la fois distinct de celui de MTC. Il nous est donc loisible, à partir d'un seul représentant de chaque famille de mss., d'explorer cette divergence. Pour les besoins de cette enquête, il faut respecter autant que possible les textes manuscrits eux-mêmes. Pour la famille de MTC nous suivons le texte de M ; pour la famille de XOK, celui de X.
2M. Paris, Bibliothèque Nationale, f. français, 844, fol. 174v.
A. Chanterai por mon corage [fol. 174V]
Que je vueill reconforter,
Car avec mon grant damage
Ne vueill morir n'afoler,
Quant de la terre sauvage
Ne voi nului retorner,
Ou cil est qui m'assoage
Le cuer, quant j'en oi parler.
R. Dex, quant crieront outree,
Sire, aidiez au pelerin
Por qui sui espoentee,
Car felon sunt Sarrazin.
B. Je souferrai mon damage
Tant que l'an verrai passer.
Il est en pelerinage,
Dont Dex le lait retorner !
Et maugré tot mon lignage
Ne quier ochoison trover
D'autre face mariage ;
Folz est qui j'en oi parler !Dex…
C. De ce sui au cuer dolente
Que cil n'est en cest paĭs,
Qui si sovent me tormente
Je n'en ai ne gieu ne ris.
Il est biaus et je sui gente.
Sire Dex, por quel feĭs ?
Quant l'uns a l'autre atalent[e]8,
Por coi nos as departis ?Dex…
D. De ce sui en bone atente
Que je son homage pris.
Et quant la douce ore vente
Qui vient de cel douz paĭs
Ou cil est qui m'atalente,
Volentiers i tor mon vis :
Adont m'est vis que jel sente
Par desoz mon mantel gris. Dex…
E. De ce sui mout engignie
Que ne sui au convoier.
Sa chemise qu'ot vestue
M'envoia por embracier :
La nuit quant s'amor m'argue,
La met delez moi couchier
Toute nuit a ma char nue
Por mes malz assoagier. Dex…
3X. Paris, Bibliothèque Nationale, nouvelles acquisitions françaises, 1050, fol. 248-248v.
A. Chanterai por mon corage [fol. 248]
Que je vueil reconforter,
Qu'avecques mon grant damage
Ne quier morir ne foler,
Quant de la terre sauvage
Ne voi mes nul retorner,
Ou cil est qui rassoage
Mes maus, quant g'en oi parler.
R. Dex, quant crierons outree,
Sire, aidiés au pelerin
Par [cui] sui espauentee,
Car felon sont Sarazin.
C. De ce sui au cuer dolente
Que cil n'est en Biauvoisin
En qui j'ai mise m'entente.
Or n'en ai ne gieu ne ris.
S'il est biaus et je sui gente,
Sire, por quoi le feĭs ?
Quant l'uns a l'autre atalent[e]1
Por quoi nos en departis ?Dex…
B. Soufrerai en tel estage
Tant quel voie repasser.
Il est en pèlerinage ;
Molt atent son retorner,
Car autre de mon lignage
Ne quier achaison trover
D'autrui face mariage :
Molt est fox qui en veut parler. Dex…
E. De ce fui molt deceüe
Ouant ne fui au convoier.
Sa chemise qu'ot vestue
M'envoia por enbracier :
La nuit quant s'amor m'argüe
La met avec moi couchier
Molt estroit a ma char nue
Por mes maus assoagier. Dex…
D. De ce sui en bone entente
Quant je son homage pris.
Quant l'alaine douce vente
Qui vient dou tres douz paĭs
Ou cil est qui m'atalente,
Volentiers i tor/mon vis : [fol. 248v]
[Dex, m'est vis]9 que je le sente
Par desoz mon mantel gris. Dex…
4Dans les deux cas il s'agit d'une dame non-mariée qui pleure son ami parti pour les Lieux Saints. Craignant qu'il ne revienne pas, elle implore pour lui la protection divine et, en attendant, se refuse à toute idée de mariage avec un autre. Pour tromper l'ennui de la séparation, elle cherche à se recréer à ses côtés sa présence même. Les moyens dont elle dispose pour ce faire sont et des objets (chanson, tunique) et l'illusion psychologique où elle se persuade non seulement que la "terre sauvage" (A) de l'Orient s'est transformée en un "douz paĭs" (D), mais encore qu'il est là "par desoz (son) mantel gris" (D).
5C'est dans la strophe D qu'elle réussit le mieux à créer cette illusion de sa présence, et puisque X se termine sur cette strophe, l'impression finale que nous laisse cette présentation de la chanson est tout à fait différente de celle de M où la dame semble abandonner l'illusion pour se cramponner au seul vestige matériel qu'elle possède - la tunique (E). Une telle divergence de conclusion, facile à discerner, nous a mené à faire un examen plus détaillé d'autres divergences. Il nous sera donc instructif de passer en revue, en les interprétant, tant les divergences textuelles que les divergences fonctionnelles des strophes résultant des deux ordres respectifs.
Commentaire sur quelques divergences textuelles
6A4* "vueill" établit un parallèle verbal avec A2. La mort et la folie sont envisagées comme conséquences possibles de son ‘damage'.
7X. "quier" établit un parallèle verbal avec B6. Tout comme le mariage avec un autre, la mort et la folie sont d'abord proposées comme solutions éventuelles pour être ensuite nettement refusées.
8A6 M. "voi nului retorner" Elle attend son retour, mais elle ne voit personne qui revienne de la 'terre sauvage'.
9X. "voi mes nul retorner" Elle ne voit plus personne qui revienne. On est en droit de se demander s'il y en a qui sont déjà revenus.
10A7-8 M. "qui m'assoage Le cuer" Ici l'accent porte sur le désir qu'elle éprouve de se consoler.
11X. "qui rassoage Mes maus" Par contraste, l'accent ici porte plutôt sur ses souffrances. Le parallèle verbal avec E8 est plus accusé ici que dans M.
12R1 X "crierons" La refonte ‘crieront' s ‘ impose-t-elle ?Il se peut que "crierons" soit ou bien une erreur de transcription ou bien une erreur due à une fausse interprétation auditive. Serait-il possible de garder cette leçon en l'interprétant de la façon suivante : "Quand nous crierons ‘Outree'… " ?Le ‘nous' serait la dame et d'autres de sa maison qui prêteraient de temps en temps leur voix aux chansons des pélerins et où figure le refrain ‘Outree'10. Ce serait donc le refrain même qui, lorsqu'elle le chante, lui rappelle le danger que court son amant absent et motive son appel à Dieu.
13B1-2 M. "damage" reprend le ‘damage' de A3 et établit une liaison plus étroite entre A et B. "Tant que l'an verrai passer [TC Tant que l'ans iert trespasseis] " : différence pertinente à l'interprétation de la chanson et qui permet de prévoir qu'elle entend fixer une limite à son attente.
14X. Ici, elle attendra son retour aussi longue que soit l'attente. "En tel estage" ‘en cette condition' englobe maintenant dans sa totalité la situation lamentable si amplement développée au cours de A et C. En dépit des raisons stylistiques alléguées par Bédier (op. cit., p. 115) en faveur de l'adoption de cette leçon, nous sommes loin d'être persuadés de leur validité dans le contexte de la suite des idées propres à chaque famille.
15B4 M. "Dont Dex le lait retorner ! " Vers lié par sa syntaxe au vers précédent et qui se lit dans le contexte comme un cri du coeur désespéré. Le danger que court la dame, une fois dépassée la limite d'un an, apparaît dans les vers qui suivent.
16X. "Molt atent son retorner" répète sur un registre légèrement différent l'idée exprimée dans B4-2. Ici, l'accent porte sur sa détermination d'attendre.
17B5-8 M. Coupure phrastique entre B4 et B5. Ces vers impliqueraient une certaine pression familiale pour qu'elle se marie avec un autre, mais ceux qui favoriseraient cette idée seraient, à ses yeux, fous. Tout cela ne peut manquer d'accroître son impatience de voir revenir son chevalier.
18X. Vers liés par leur syntaxe aux vers précédents, ils mettent en plein relief le parti d'attendre qu'elle a pris. Il ne faut pas qu'elle ait entendu parler de mariage avec un autre ; c'est là plutôt une solution possible envisagée momentanément et puis rejetée.
19C2 M. "en cest Paĭs" indication générale de lieu qui s'oppose à ‘cel douz paĭs' de D4. L'opposition s'établit entre ‘cest' et ‘cel'.
20X. "en Biauvoisin" La correction "Biauvoisis", proposée par Bédier, est à accepter éventuellement. Lieu particulier qui s'oppose à ‘dou tres douz paĭs' de D4.
21C3-4 M. "Qui so sovent me tormente Je n'ai ne gieu ne ris" Différence textuelle assez significative. C'est le fait de l'absence de son chevalier qui tourmente la dame (angoisse physique et psychologique) à tel point qu'elle n'a ‘ne gieu ne ris'. Ce fait doit être interprété à la lumière de ce qui précède, à savoir le fait que la durée de son attente s'annonce déjà limitée. Elle prévoit en effet, au terme de sa vaine attente, un mariage contre sa volonté.
22X. "En qui j'ai mise m'entente. Or n'en ai ne gieu ne ris" C3 définit l'absent comme celui à qui elle s'est dévouée. C4 est à lire comme commentaire sur Cl-2 puisqu'il est absent, elle n'a ‘ne gieu ne ris'.
23C5-8 M. Il est biaus et je sui gente" Enoncé qui établit la base de ce qui aurait été une union bien assortie. Par une transition à sous-entendre, il donne lieu aux questions accusatrices qu'elle adresse à Dieu. Elle ne comprend pas la justice des dispositions de Celui qui l'a séparée d'avec son amant.
24X. "S'il est biaus et je sui gente, Sire… " Pour notre part, nous interprétons C5 comme proposition conditionnelle qui mène à une principale sous forme d'une question accusatrice C6 moule syntaxique répété par la causale C7 et la question C8. Cette fois le verbe ‘departis' est au présent : 'Pourquoi nous tiens-tu séparés, puisque notre désir est mutuel ? '.
25Dl-2 M "atente" implique un espoir, une expectative fondée sur son acceptation de 1''homage' qu'il lui a fait.
26X. "entente" implique une certaine confiance spirituelle, fondée dans le présent sur l'acceptation de 1''homage' de son chevalier, mais, en même temps, visant l'avenir. "Quant" est à prendre dans son sens causal.
27D3-7 Nous voyons une liaison syntaxique assez étroite entre "Et quant (D3) et "Adont" (D7) dans M, absente dans X.
28E1-2 M. Nous accepterions volontiers le remplacement de "sui" par "fui" au vers E2, justifié en partie peut-être par la leçon de "fu" dans le ms. C. "Engignie", leçon qui ne se justifie guère par la rime mais que nous gardons comme significative, suggère qu'elle s'est abusée par tricherie, par artifice. La suite d'idées entre D7-8 et E1-2 nous semble être la suivante : - Elle se persuade qu'il est là ; elle le sent ‘par desoz (son) mantel gris'. Mais d'un coup elle se rappelle qu'elle ne l'a même pas accompagné lors de son départ ; elle s'est abusée. Ainsi le fait qu'elle n'a pas assisté à son départ, joint au fait qu'elle ne le voit pas revenir, ne lui permet plus de se nourrir de l'illusion de sa présence.
29X. Le double emploi du passé "fui" marque une coupure assez nette entre B et E. La dame vient de rejeter l'idée de mariage avec un autre. Le souvenir d'une déception passée (E1-2) permet de parcourir par la suite son présent actuel (avec la tunique) pour atteindre un présent illusoire dans D.
30E7 M. "Toute nuit" Elle n'a que la tunique toute la nuit ; l'accent porte sur la durée.
31X. "Molt estroit" Ici l'accent porte sur son fort désir d'être consolée par une présence physique, ce qui motive bien l'illusion du contact physique du chevalier sous le manteau dans D.
32Si, en conclusion, nous examinons l'effet que produit l'interversion de certaines strophes, nous en arrivons à apprécier deux mouvements assez différents de la chanson. La méthode de présentation que nous avons adoptée pour cette partie de notre étude est de décrire et de définir la fonction de chaque strophe, laissant au lecteur la tâche de dégager une lecture suivie de M dans l'ordre ABCDE et de X dans l'ordre de ACBED.
A. M et X. Le but que se propose la dame, auteur de cette chanson, est de se consoler par la chanson de la grande douleur dont elle souffre en l'absence de celui qui seul peut calmer son esprit. En face d'une absence dont elle craint de périr, elle se propose un remède - la chanson.
R. L'expression de la crainte, la possibilité réelle du non-retour du chevalier augmentée par le fait qu'il guerroie contre les 'felon Sarazin', l'appel à Dieu pour qu'il le protège, ce sont là des thèmes qui ponctuent les étapes successives de la chanson.
B. M. Introduit une nouvelle considération qui ne manque pas d'augmenter ses craintes. Elle se déclare prête à endurer l'ennui de la séparation une année durant. En revanche, elle doit envisager la possibilité d'un mariage qui n'est pas de son choix. Que Dieu le fasse donc revenir !
X. Continue et développe les strophes A et C. Elle va attendre en souffrant indéfiniment. A part le retour de son amant, il n'y a pas d'issue à envisager, et surtout pas le mariage.
C. M. Strophe qui renforce presque jusqu'au désespoir le craintes et les souffrances de B. Elle s'adresse à Dieu, sinon pour l'accuser directement, du moins pour mettre en cause la justice de ses dispositions. Cri de coeur au milieu même de la chanson ; état dont il faut qu'elle s'en tire par la suite autant que cela se pourra.
X. Il n'est pas en Beauvaisis avec elle ; elle ne connaît plus la joie. Et cependant, ils s'entendaient parfaitement. Pourquoi Dieu les tient-il donc séparés ?
D. M. Pour se défendre contre le désespoir elle se rappel le un élément rassurant ; elle a déjà agréé son ‘homage'. Elle ira même plus loin. Par l'effet d'une douce brise qui souffle du côté de l'Orient, elle transforme la ‘terre sauvage' en ‘cel douz paĭs' et se persuade momentanément que son amant y est effectivement. L'illu sion devient réalité, mais seulement pour redevenir illusion dans la strophe qui suit.
X. Moment jubilant. Encouragée dans ses aspirations par 1''homage' déjà agréé, elle se tourne vers l'avenir pour se créer et transfigurer en vérité l'illusion de sa présence. Mêmes transformations effectuées qu'en M. ; mais placée ainsi en conclusion cette strophe prête à toute la chanson un caractère de finalité non moins qu'une certaine sérénité, rendu possible, bien sûr, par l'acceptation de la souffrance et d'une attente illimitée. Le stade où la tunique comble l'absence du chevalier n'est pas complètement nié, mais il a été dépassé.
E. M. La réalité de sa situation actuelle ne lui permet plus de rester dans l'illusion. A un moment donné elle comprend qu'elle s'est abusée ; elle n'a meme pas assisté à son départ. Force lui est donc de se replier sur le seul vestige concret qui lui reste, à savoir la tunique que lui a envoyée son chevalier en signe de son amour.
X. Ayant rejeté l'idée de mariage avec un autre comme solution, elle se raccroche au souvenir de son amant ; c'est de ce côté-là qu'il faut chercher une issue. D'abord elle se remémore un motif de chagrin ; elle ne l'a pas accompagné lors de son départ. Mais ce chagrin se métamorphose vite en preuve d'amour ; il lui a envoyé sa tunique qu'elle étreint chaque nuit quand sa passion s'empare d'elle. Mais ce procédé ne suffit pas.
33Jusqu'à la strophe E, le mouvement de X est progressif et continue à l'être jusqu'au moment de la résolution jubilante qui figure dans la strophe D. Il manque à X ces déplacements, ces élans, ces chutes abruptes qui ponctuent le mouvement plus saccadé de M. On pourrait donc caractériser M de lecture réaliste-dramatique, tandis que X penche du côté idéaliste-lyrique.
34En fin de compte, cet exercice d'exégèse et d'interprétation mène, dans ces limites, à une conclusion plus générale. En revenant incessamment aux textes manuscrits et en les dépouillant avec toutes leurs fautes apparentes, nous pouvons nuancer, et même approfondir, notre appréciation d'une imagination et d'un art littéraire qui diffèrent souvent des nôtres.
Notes de bas de page
1 Editions critiques consultées : J. Bédier et P. Aubry, Les Chansons de Croisade avec leurs mélodies, Paris, 1909 (Texte X) ; E. Nissen, Les chansons attribuées à Guiot de Dijon et Jocelin, Paris, 1929 (Texte I) ; A. Henry, Chrestomathie de la littérature en ancien français, Berne, 1953 (Texte 121).
2 C = Berne, Burgerbibl., 389, fol. 86v ; K= Paris, Bibl. de l'Arsenal, 5198, fol. 385 ; M = Paris, B. N., fr. 844, fol. 174v ; 0 = Paris, B. N., fr. 846, fol. 28 ; T = Paris, B. N., fr. 12 615, fol. 128v-129 ; X = Paris, B. N., nouv. acq. fr., 1050, fol. 248-248v.
3 Voir Bédier, op. cit., p. 110.
4 Voir, à titre d'exemple, les chansons de croisade (éd. Bédier), Nos. IV, VIII, XI, XXIII, XXIV.
5 Voir à ce sujet, R. Dragonetti, La technique poétique des trouvères dans la chanson courtoise, Bruges, 1960, pp. 447-448.
6 E. Nissen, op. cit ., p. 30, donne l'ordre I II III V IV pour X ; référence faite au ms. confirme l'ordre que nous avons adopté.
7 Bédier, op. cit ., p. 109.
8 M T C 0 K Atalente.
9 X donne seulement "Que je le sente» pour ce vers ; leçon de K acceptée, voir E. Nissen, op. cit., p. 31.
10 'Outrée' n'est pas seulement un 'cri de marche de pélerins' (J. Bédier, op. cit., p. 115) mais encore "Le refrain d'une chanson propre aux pélerins… Guillaume de Saint-Pair, décrivant le pieux empressement des pélerins qui se rendent à une fête de Saint-Michel, nous les montre chantant des psaumes et des hymnes, et ajoute : Qui plus ne puet si chante outrée !… (v. 765)» (G. Paris, Rom. 9 (1880) p. 44).
Notes de fin
* A4 = strophe A, vers 4.
Auteur
Université de Queensland
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