"La Naveva" - La barque à la fin des temps chez Gil Vicente
p. 329-342
Texte intégral
1Gil Vicente est le premier grand auteur de théâtre portugais et européen. Dans une œuvre très diverse ou se mêlent la farce et le tragique, le roman de chevalerie et la tragi-comédie, le sacré et le profane, nous pouvons retenir trois pièces qui paraissent répondre au thème du colloque, parce qu'elles mettent en jeu la fin chrétienne des temps.
2Notre auteur, dont on ignore la date de naissance, a écrit son œuvre entre 1502 et 1536, à peu près entre trente et soixante ans. Son théâtre, surtout en ce qui concerne les autos religieux, a encore des traces du Moyen Age, tant par la forme que par le contenu. En effet, Jean-Marie Fritz écrit à propos de la première des trois barques : "cet auto, est en fait encore tout imprégné d'esprit médiéval et, sous des formes certes différentes, bien des textes des xiie et xiie siècles révèlent une approche analogue"1.
3Les pièces qui nous occupent dans ce travail ce sont l'Auto da Barca do Inferno (Barque de l'Enfer)2, l'Auto da Barca do Purgatório (Barque du Purgatoire) et l'Auto da Barca da Glória (Barque de la Gloire)3. Notre étude portera plutôt sur la première œuvre. L'ensemble de ces trois pièces forme ce que l'on appelle "la Trilogie des Barques"4, qui ont été représentées devant la cour à un an d'intervalle, respectivement en 1517, 1518 et 1519. Elles n'en forment pas moins une unité parce qu'elles ont un sujet et une structure semblables, elles présentent des personnes qui viennent de mourir et qui se trouvent sur la berge d'un fleuve. Deux barques les attendent, l'une céleste, l'autre infernale. Quel va être leur sort ? Plus précisement, elles représentent trois temps de l'histoire chrétienne de l'homme (comme nous le verrons par la suite), le temps de la rigueur, le temps de la promesse et le temps du salut.
4Tout ceci justifie le titre de Trilogie des Barques donné par la suite à cet ensemble. D'ailleurs, le texte lui-même le confirme, puisque dans la dernière pièce le Diable dit à la Mort :
"Déjà à mon premier voyage
Tu m'envoyais des artisans.
Il n'y eut qu'un seul chevalier...
…………………..
A mon second voyage
Quand la barque était à sec,
Rien que des manants !" (p. 58)
5Ce qui renvoie expréssement au sujet des deux pièces précédentes.
Trois moralités
6Les trois pièces de la Trilogie ont été conçues n'ont pas comme un ensemble organique, mais plutôt comme des variations sur un même thème5. Ces œuvres se déroulent dans l'intervalle qui sépare le temps de la vie terrestre de la durée éternelle : un temps intermédiaire, un temps mort où peines et récompenses n'ont pas encore été distribuées : tout est sans doute décidé mais point encore achevé. Les morts sont en suspens, ils sont devant un fleuve ou bras de mer, où deux barques les attendent, l'une conduite par un Ange, l'autre menée par le Diable. Solide à son poste, celui-ci règle sans faiblir leur compte aux méchants.
7Le traitement de chaque pièce mettant en scène, l'un aprés l'autre, divers personnages types du monde terrestre, grands et petits, paraît avoir comme origine les danses macabres, la La Nef des Fous de Sebastien Brant et l'Eloge de la folie d'Erasme6. Les premières mettent en scène un défilé de couples formes chacun d'un vif" et d'un "mort", tandis que les personnages de la Trilogie se présentent seuls.
8Une leçon de morale est administrée faisant écho à la méditation sur la mort, si caractéristique des xivème et xvème siècles des pays de France, de Bourgogne et d'Allemagne : une époque cruelle où les guerres, les dévastations, les pestes, les famines avaient obligé les hommes à vivre dans l'intimité de la mort. Et l'Ars Moriendi, les danses macabres, la pesée des âmes sculptée sur le tympan des cathédrales avaient enseigné à tout le peuple chrétien, aux pauvres comme aux riches, la réponse chrétienne à cette interrogation.
9A la fin du xvème siècle, les échanges entre cours princières, la circulation des livres et des gravures ont contribué à rendre plus insistante l'interrogation de la mort. La Trilogie reprend ce thème venu d'ailleurs, en se situant à la rencontre d'une double filiation, populaire et savante.
10Le thème des barques paraît en effet relever du savoir populaire et érudit. Carolina de Michaëlis dit que la Trilogie présente une admirable danse macabre ou une divine Comédie Populaire7 et l'historien Eugenio Assencio a indiqué que Gil Vicente connaissait l'œuvre de Lucien de Samosate8 ; il a pu s'inspirer du Tyrannus et du Scaphidium, ainsi que de la Divine Comédie de Dante. Mais la barque des Vertus pourrait également trouver son origine dans les sermons de Saint Anselme et de Saint Antoine de Padoue ; et celle des Vices, provenir du cycle du Roman du Renard, Le Renard le Nouvel de Jacquemard le Gelé.
L'eau
11La Trilogie se déroule à la limite de la terre et de l'eau, devant le fleuve que les morts doivent franchir pour atteindre le séjour, infernal ou merveilleux, qui sanctionne leur façon de vivre sur terre. Un fleuve qui connaît apparemment les marées, comme le Tage devant Lisbonne, mais dont la nature au fond importe peu.
12La topographie d'après la mort où s'inscrit, comme chemin, le destin des âmes, ouvre ainsi un espace allégorique transposé sur la scène théâtrale. Sur cette scène où vont donc s'enchaîner une série d'exempla, de moralités, sans qu'il soit besoin d'intrigue pour les relier. Simplicité extrême de la structure apparente qui commande le jeu : un demandeur ou destinateur qui se réalise dans une multiplicité de personnages ; un destinataire (L'Ange ou le Diable) ; un objet comme enjeu (l'une ou l'autre barque) ; un opposant, le "poids" des péchés du demandeur, qui l'empêche de monter dans la barque divine, et qui peut être figuré par l'objet emblématique qui lui est associé.
13Le demandeur est identifié par son nom, par son costume9, par son bagage symbolique, mais surtout par son discours qui se réfère à sa condition et à sa conduite sur terre et qui mentionne des objets caractéristiques de son état. Objets présents sur scène, objets représentés par des mots, tous jouent le rôle d'attributs quasi emblématiques, dans la mesure où ils continuent à caractériser, a désigner des personnages types.
14Ces pièces ne concernent pas une aventure maritime ou fluviale, mais le destin imposé par la mort : si l'on n'est pas juif, on montera dans la barque de l'Ange ou dans celle du Diable, selon ses œuvres.
La barque10
15Dans la littérature chrétienne la "barque de l'espérance", intermédiaire entre terre et mer, ciel et enfer, est un lieu commun de la géographie infernale. Gil Vicente reprend un topos très ancien, réactivé par la thématique chrétienne.
16Le monde des vivants est séparé du monde des morts par l'eau : l'eau, source de vie, puissance de mort, est saisie par la pensée mythique autant comme un élément de rupture (pensons au déluge) que comme un intermédiaire, dès lors qu'elle est "domestiquée" par le bateau, une des plus vieilles techniques de l'homme. On connaît l'épopée virgilienne, mais bien avant elle, fleuve et barque se retrouvent dans les récits égyptiens du voyage des morts.
17Dans la Trilogie, le bateau est la métaphore du passage vers l'au-delà, passage qui constitue lui-même une allégorie de la destinée (laquelle est liée, pour les chrétiens de l'époque, à un jugement des actes accomplis pendant la vie). Ces pièces ne portent nullement sur le voyage lui-même, ni sur ses aléas, mais sur les circonstances dans lesquelles la destination du bateau peut intervenir.
18Le thème de la barque est d'ailleurs récurrent à plusieurs niveaux de la symbolique chrétienne du Moyen Age, puisque, peut-être par homologie avec l'arche de Noé, on appelle l'Eglise toute entière la "Barque de Saint Pierre". Rien d'étonnant, donc, si l'on rencontre des antécédents dans la littérature européenne médiévale et humaniste. Au xvème siècle, le roi portugais Dom Duarte donne, dans le Leal Conselheiro, l'exemple de deux barques, celle des péchés et celle des vertus. Celle-ci, forte e segura e mui bem aparelhada em que raramente algum se perde e por a maior parte deles em ela se salvam11 ; celle-là, au contraire, velha, fraca, podre, rota, em que todos se perdent e alguns poucos se salvam12.
La planche et les rames
19Les planches et les rames sont des adjuvants de l'action puisqu'elles permettent, soit d'accéder à l'objet-enjeu, soit d'accomplir l'enjeu en mettant la barque en mouvement vers le meilleur ou vers le pire.
20La planche est encore le sol, pas encore le navire, elle n'est déjà plus le sol mais déjà le navire. Tant que les navires sont liés à la terre des morts par la planche, ils ne sont pas tout à fait le domaine de l'Ange ou du Diable : ils le deviendront, la planche une fois retirée.
21Les rames, quant à elles, entrent en jeu quand le navire devient une île, et associent le rameur à l'eau. Dans la première pièce c'est le Diable qui distribue les rames, et les rameurs sont les damnés.
22Dans la Barque du Purgatoire elles sont l'indicateur du bien et du mal. Ainsi l'Ange dit au au berger :
"Je serai heureux de t'emmener
Si tu as pour toi tes bonnes œuvres
Elles sont rames, en vérité" (p. 47)
23Et dans la dernière pièce, elles sont associées aux plaies du Christ (p. 136), un nouvel instrument qu'il donne à l'homme pour son salut.
Les personnages et leur destinée
24Chaque pièce présente plusieurs personnages qui attendent d'être jugés, et ainsi de partir ou dans la barque du Diable ou dans celle de l'Ange. L'Auto da Barca do Inferno (13), présentée devant la reine Dona Maria mourante, représente le moment où le mort, encore encombré de ses manières terrestres, découvre le destin que lui est assigné. Tous les personnages embarquent avec le Diable, sauf le Juif qui est remorqué par sa barque, nous rappelant le mythe du "juif errant", et le Sot ou le Fou, qui part avec l'Ange accompagné de quatre chevaliers de l'Ordre du Christ14.
25Dans l'Auto da Barca do Purgatório15, en plus du Ciel et de l'Enfer, nous trouvons le Purgatoire. Deux personnages partent : un enfant avec l'Ange et un joueur (Taful) avec le Diable. L'idée du salut est présente pendant toute la pièce. Le Purgatoire est figuré par une plage ou la berge d'une rivière16 où l'Ange envoie les âmes. Uniquement l'Enfer et le Paradis sont accessibles par bateau.
26Les personnages de l'Auto de la Barque de la Gloire17 sont les grands de la terre. Tous pécheurs, tous condamnables. Ils seront tous sauvés à la dernière minute par les mérites du Christ de la Résurrection.
Du monde condamné au monde rédimé
27Il y a une grande cohérence de structure dans la Trilogie. Tout se passe comme si elle représentait la vie de l'humanité suivant une perspective chrétienne qui se met en place à la fin du Moyen Age.
28Trois temps essentiels de l'histoire chrétienne sont présents. D'abord, dans la Barque de l'Enfer, le temps d'avant Jésus Christ. Ici, ne nous laissons pas abuser par l'actualité des personnages - le cordonnier, l'entremetteuse, le noble... - que Gil Vicente a empruntés au monde d'alentour. Vicente agit comme ces peintres qui habillaient leurs figures bibliques avec des habits contemporains.
29Mais la pièce a un sens caché, corroboré par les thèmes des deux pièces suivantes. Elle affirme qu'il n'y a pas d'échappatoire pour les hommes dans les temps d'avant l'Incarnation. Ainsi, l'Ange dit au cordonnier : "tu es inscrit sur le cahier des menus de Lucifer" (p. 13).
30Ensuite, dans la Barque du Purgatoire, vient le temps de la naissance du Christ. Plaidant pour le Paradis, l'Ange déclare :
"Or la barque des damnés
Comme aujourd'hui Jésus est né,
S'est ensablée, rames rompues..." (p. 33)
31C'est le temps de la promesse et Gil Vicente lui associe ce qui représente probablement le Purgatoire pour les gens de son temps : une attente de la félicité paradisiaque au prix d une punition temporaire.
32Finalement, le temps de la Barque de la Gloire : c'est le temps de la Résurrection, l'affirmation du salut. L'importance majeure du salut se traduit dans la structure singulière de la pièce. Alors que les deux autres présentent, sur le même plan, une série d'exemples en quelque sorte interchangeables, ici, Gil Vicente ordonne cette série pour raconter, à sa manière, la Passion du Christ de Gethsémani jusqu'à la mise au tombeau. Le Comte, qui vient en premier, dit :
"Vous savez bien
Qu'on l'arrêta à Géthsemani
Et qu'on outragea sa beauté..." (p. 61)
33Ensuite, c'est au tour du Duc :
"Il fut conduit devant Pilate,
Et accusé, bien qu'il fut Dieu...
Et flagellé
Son corps précieux,...
Et puis on l'a couronné
Et sa couronne l'a blessé", (p. 64)
34Et le Roi prend la relève,
Bon Jésus, qui es apparu
De sang inondé,
Qui Pilate as entendu,
Te montrant au peuple attristé :
- Voici l'homme châtié !
Et ils réclamèrent,
Et de la croix ils te chargèrent..." (p. 68)
35L'Empereur, décrit ensuite le chemin du calvaire :
"... Jésus, mon Rédempteur
Qui pour moi s'est dévêtu
Et a mis ses plaies à nu,
Et fut cloué sur la nacelle
De la Croix, où il mourut. (p. 74)
36L'Archevêque, le Stabat Mater, avec la Vierge changeant de couleur :
"Par terre, alors, tu défaillis", (p. 78)
37Enfin, après le Cardinal qui évoque la marche au tombeau, la dernière étape revient au Pape. Il s'adresse à la Vierge :
"O glorieuse Marie
…………….
Par la douleur que tu sentis
Quand tu le vis dans tes bras
Sans pouvoir lui parler,
Et que tu l'ensevelis..." (p. 84)
38L'écoute dans cette pièce se dédouble selon qu'elle accompagne le regard du corps ou le regard de l'esprit. Le spectateur voit sur scène, avec son regard physique, un acteur - duc, évêque, empereur ou pape... - un personnage temporaire qui confesse ses péchés. Mais, parallèlement, avec les yeux de l'esprit, il contemple ce qu'évoque l'acteur, un moment de la passion du Christ ; et ces moments s'enchaînent, de sorte que le spectateur suit en esprit, vit en esprit, le chemin de croix.
39La pièce s'achève, le spectateur vient de revivre en esprit un événement révolu. Et voilà que sur scène apparaît le Christ pour remettre les péchés encore aggravés par la grandeur de ces grands, le Christ du pardon en Deus ex machina. Comme si, dans sa vérité profonde, l'événement était actuel.
40Telle est la leçon de la pièce qui reprend d'une autre façon l'affirmation mystérieuse de la messe : la Rédemption ouvre dans le temps des hommes, dans le temps de la faute humaine, la répétition inépuisable du schème de la fin des temps et de la promesse du pardon.
41D'une certaine façon, cette dernière pièce peut apparaître comme la pièce des doubles. En effet, en même temps que la Mort se présente sur scène, le discours de certains évoque un dédoulement entre le corps et l'âme qui rappelle les couples, un "vif un "mort" de la danse macabre. Dans la Barque du Purgatoire, l'Archevêque en parlant de son corps dit :
"O ma face défigurée
O mon corps devenu cendre" (p. 75)
42Ansi que le Duc
"Comment va tu triste corps
Dis-moi, qu'est tu devenu ?" (p. 62)
43Et le Comte dit aussi :
"Tu as détruit l'apparence
De ma chair infortunée." (p. 59)
44Et juste avant l'apparition du Christ, la pièce se clôt comme une danse macabre18 qui réunit tous les acteurs dans une ronde de pleurs et de gémissements.
45Ajoutons, pour terminer, quelques allusions à la fin des temps.'Plus la fin des temps approche", affirme le Diable, "et plus les gens sont méchants" (p. 32). Et de même de l'Apocalypse "en ce temps dum veneris/ quand par le feu tu détruiras / en ta grande fureur", affirme le Roi (p. 66). Et puis, peut-être, peut-on rattacher à l'Apocalypse les quatre chevaliers de l'Ordre du Christ qui se présentent à la fin de la première barque.
Notes de bas de page
1 FRITZ, Jean-Marie, Le discours du fou au Moyen Age, Paris, PUF, 1992, p. 172.
2 Nous avons publié un travail sur les objets de civilisation dans cette pièce, in PALLA, Maria José, "Os objectos de civilizaçao no 'Auto da Barca' de Gil Vicente", Lisboa, Buletim da Assembleia Distrital de Lisboa. 1982, n° 88, t. 2.
3 Traduction française de Paul Teyssier in Théâtre espagnol du xvième siècle. Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1983, pp. 217-234.
4 Andrée Crabbé Rocha a traduit ces trois pièces en français in Trilogie des Barques, Coimbra, Théâtre des Étudiants de l'Université de Coimbra, 1963. Nous avons pris cet ouvrage comme référence dans les citations en français.
5 RECKERT, Stephen, Espirito e letra de Gil Vicente. Imprensa Nacional-Casa da Moeda, Lisboa, 1983, pp. 89-90.
6 On touve deux allusions à la Nef des fous dans la première pièce. L'Ange dit au Noble : "Pour votre vainc folie/notre navire est trop petit vraiment" (p. 4) et plus loin le Sot demande au Diable : "ce navire est à nous ?" et le Diable demande : "A qui ?" Et le Sot répond : "Aux fous !" (p. 9)
7 Notas Vicentinas, II, Coimbra, 1918, p. 11.
8 ASSENCIO, Eugenio, Estudos Portugueses, Fundaçäo Calouste Gulbenkian, Paris, 1974, p. 61 sgs.
9 Pour l'étude du vêtement dans l'œuvre de Gil Vicente, voir PALLA, Maria José, O Essencial e o Supérfluo. Lisboa, Editorial Estampa, 1992.
10 Noms de bateaux : barca, batel, caravela, nau, navio, naviarra et zambuco.
11 "Solide et bien équipée où tous se sauvent".
12 "Vieille, faible et pourrie où tous se perdent".
13 Personnages : Noble, Usurier, Sot, Cordonnier, un moine et sa maîtresse, Entremetteuse, Juif, Procureur, Pendu, quatre chevaliers de l'Ordre du Christ.
14 Dans cette pièce un trouve déjà les trois possibilités de la destinée de l'âme présentes dans la Trilogic : la condamnation, le salut ajourné et le salut immédiat.
15 Personages : Ange et Diable, Compagnon du Diable, Laboureur, Marta Gil (entremetteuse), Berger, Bergère, Enfant, Joueur, trois Anges.
16 Cf. Purgando nessa ribeira p. 105 ; purga ao longo dessa ribeira p. 111 ; vai ao longo desse mari que é a praia purgatória p. 115 (édition de Augusto Pires de Lima. Os autos das barcas de Gil Vicente, Porto, Editorial Domingos Barreira, s.d.)
17 Personnages : Comte, Duc, Roi, Empereur, Evêque, Archevêque, Cardinal, Pape et la Mort.
18 A partir du xvième siècle, la sensibilité macabre devient moins vive et la danse macabre devient le plus souvent un simple thème littéraire ; comme le théâtre prend une importance chaque jour plus grande, c'est chez les dramaturges surtout que l'on rencontre ses prolongements. D'abord chez Juan del Encina (1469-1529) dans son essai dramatique Copias de la muerte como llama a un poderoso cavallero. inspiré directement des danses macabres, mais avec une structure diverse. Les personnages se parlent les uns aux autres autant qu'ils parlent avec la Mort.
Auteur
Professeur à l'Universidade Nova de Lisboa
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