Gesta, gestes, droit privé et pénal dans la chanson de geste espagnole
p. 487-497
Texte intégral
1Les gestes ont leur valeur et leur signification dans la chanson de geste espagnole et notamment dans le principal et le plus significatif des textes du genre : le “Cantar del mio Cid”1. Le terme Gesta est associé au poème lui-même en chantant et l'on peut aussi établir une analogie avec le mot histoire, exploit, fait véritablement mémorable. Cependant, le terme geste ou gestes n'est pas recueilli en tant que tel dans le poème même si apparaissent à maintes reprises les gestes et images de prière, d'adoption, de manifestation d'amitié, de déclaration d'inimitié, de violence, etc… En outre, d'autres cas d'admiration traduits avec des gestes divers avec les doigts, avec les bras, avec les yeux, avec le sourire ou avec la gravité du visage des personnes, se reflètent dans le poème. Le terme bercer est synonyme de mouvement des épaules ou de la tête et il apparaît aussi bien dans le cas du Cid que dans celui de ses filles, Doña Elvira et Doña Sol.
2En tout cas, la gesticulation dans le Cantar se traduit par des mouvements aussi bien de la tête que des mains avec lesquels les personnages qui interviennent dans les différents récits essaient de manifester les diverses affections de l'esprit et l'état d'âme dans lequel ils se trouvent.
3Dans le droit castillan, le respect envers la Royauté se manifeste à l'aide d'une série de signes extérieurs. L'un d'eux surviendrait au cas où le monarque se trouverait debout et que tous les autres vassaux ne pourraient en aucun cas être assis2.
4Quand il passe à cheval, on doit maintenir certaines distances et faire les révérences qui conviennent. Quand il se trouve à l'église, personne, sauf ceux qui interviennent dans la cérémonie, ne peut s'interposer entre le prêtre ou l'évêque célébrant et le roi ni leur passer devant.
5Le Droit castillan se soucie du thème de l'honneur qui apparaît tout au long de la chanson de geste castillane3. Honneur du roi, en premier lieu, des nobles et des vassaux, des ecclésiastiques qui sont au service du palais royal ensuite. Si un noble venait à blesser avec le pied ou la main l'un des chapelains de la demeure du roi, il serait châtié d'amputation de ce membre (comme c'était d'ailleurs la coutume conformément au droit germanique), ou d'exil ou encore d'une amende de mille Maravedís payables au monarque et mille de plus à l'offensé4. Mais s'il venait lâchement à l'attaquer avec un couteau ou une épée, il se retrouverait privé du bénéfice (propriété, terre ou château) octroyé par le roi, l'exil et le versement de quatre mille Maravédis, deux mille dans ce cas pour chacune des parties. Mais si l'agresseur n'était pas de sang royal ni noble et qu'il venait à blesser avec la main ou le pied, il devait aussitôt perdre le membre avec lequel il avait commis un tel geste de vilénie5. Mais le non noble qui venait à blesser le chapelain royal avec un couteau, une épée ou une autre arme, devait mourir et la moitié de ses biens passait au fisc royal. S'il entraînait sa mort, à la suite des blessures produites, il serait non seulement condamné à la peine capitale mais en plus ses successeurs se retrouveraient privés de tous leurs biens mobiliers et immobiliers. En revanche, à supposer que ce soit le noble qui ait commis une offense ayant entraîné la mort d'un chapelain de la demeure du roi, il revenait à la discrétion du monarque d'ordonner le châtiment qui devait être appliqué à ce monsieur6.
6Le droit matrimonial dans le Cantar del Mio Cid est rempli de gestes qui démontrent l'incidence d'éléments germaniques7 qui se traduisent, par exemple, par la solidarité familiale, dont on constate largement l'apparition des vers 3303 à 33058 et qu'Eduardo de Hinojosa y Naveros (1852-1919)9 eut déjà l'occasion de commenter. Les fiançailles et les noces des filles du Cid présentent aussi des gestes caractéristiques de la structure chevaleresque de l'époque y compris les défis auxquels sont soumis les infants de Carrión.
7La lettre d'Alphonse VI de dénaturalisation au Cid n'est pas une scriptura incommunicationis à proprement parler ou, du moins, elle n'a pas le même sens que celle que firent, le 4 juillet de l'an 931, Desiderio et sa femme Gundiliuva qui s'étaient portés garants de leur fils Florido pour dix boeufs, devant Hemenegildo, qui avaient souscrit un tel titre sur la moitié des biens qu'ils possédaient et sur ceux qu'ils pourraient parvenir à posséder.
8Dans le Poème du Cid, au vers 257110, il est fait référence à l'Axuvar castillan qui correspond à cette autre institution si connue de l'aixovar du droit privé valencien et catalan.
9Dans le Poème de Fernán González apparaît toute une série d'institutions pénales propres au droit goth, avec les caractéristiques inhérentes à une série de gestes qui comportent la réanimation de l'esprit germanique populaire dans le territoire de Burgos11.
10Le traitement qui est donné à la femme dans le Cantar du Cid n'est pas dépourvu de gestes propres aux fondements germaniques, mais le fait que les filles du Cid se soient remariées du vivant des infants de Carrión semble répondre davantage à des pratiques de cette époque et à des traditions populaires qui sont peut-être influencées par un substrat antérieur, sachant qu'en droit romain vulgaire la seule chose que l'on va établir sont des restrictions à la liberté du divorce mais on ne va pas l'interdire de façon précise.
11Néanmoins, le droit germanique reconnaissait le divorce unilatéral au mari et ne le justifiait dans le cas de la femme qu'en cas de grave délit de la part de ce dernier envers elle. Il ne fait aucun doute que l'affront de Corpes était très grave du point de vue du droit pénal, bien plus grave encore, de par le geste qu'il supposait conformément à la mentalité de l'époque, que des femmes soient fouettées pour un problème ayant pour origine le mépris que d'autres personnes avaient ressenti eu égard aux infants. Les paroles attribuées au Cid : “je les marierai sans honte, envers et contre tous” (vers 3716)12 ou “les premiers furent importants, mais les prochains seront meilleurs” (vers 3720)13 ne laissent aucun doute à ce sujet. Toutefois, le sens des termes “sans honte” n'est pas très clair. D'autre part, il était de l'intention des infants de “se remarier avec des filles de rois ou d'empereurs” (vers 2553)14 puis de les abandonner (“nous devons quitter les filles du Cid Campéador” vers 2661)15 et même Pedro Bermúdez lui-même dit à Dofia Elvira et à Doña Sol : “vous avez perdu un bon mariage, vous en gagnerez un meilleur” (vers 2867)16.
12Cette admission du divorce est étrange dans l'Europe de l'époque, puisque depuis les réformes carolingiennes, le droit canonique avait assumé une bonne partie des compétences en matière de droit matrimonial avec les restrictions que le droit de l'église avait établies et le rituel que celui-ci comportait quant aux formes de consacrer le mariage. Il y a tout un symbolisme religieux derrière le rite.
13Le geste que comportait dans le droit germanique le rapt de la femme, n'entraînait pas en soi qu'il fût considéré comme un mariage. Cependant, si le consentement de la raptée était donné, il pouvait réussir à obtenir l'efficacité matrimoniale. Il y en a même qui ont signalé que ce que signifiait l'achat de la femme, qui apparaissait dans l'ancien droit germanique, était l'amende qu'il fallait payer pour avoir mené à bien le rapt.
14La disparition des pouvoirs politiques unitaires dans le Haut Moyen Âge castillan et léonais fait que les rédacteurs des chansons de gestes, déjà des le Bas Moyen Âge, nous présentent un monde où la disparition de l'administration de justice explique que la résolution des conflits d'intérêts se fasse au niveau du village ou de la famille et que la famille puisse même se venger par la mort de l'offenseur. La vengeance du sang et le gage extra-judiciaire17 sont des institutions qui mettent en évidence le schéma germaniste caractéristique de la société de l'époque18. Néanmoins, on ne pouvait les mener à bien de façon arbitraire étant donné qu'il fallait accomplir des formalités très strictes que comportait le geste de la déclaration d'inimitié ou de dette. De cette manière, ce que l'on peut appeler les actes formels vont acquérir de l'importance, en entraînant un autre changement significatif qui pourrait se traduire par la dérogation du système de procédure ancien. Ces formalismes vont donner lieu à des chagements importants dans le droit pénal quant aux dommages causés, indépendamment de la volonté et avec une série d'indemnisations pour tout type de dommages. D'autre part, il y eut une attitude de la part de certains propriétaires de grandes étendues de terre qui s'est traduite par des abus envers les paysans à qui l'on obligeait à payer en argent ou en espèces et parfois même par des prestations personnelles leur propre protection. Ces droits spéciaux protégés ne signifiaient pas la disparition des certains mauvais usages et les gestes que, du point de vue de l'exercice du pouvoir, ces mauvais usages entraînaient.
15C'est curieux comme l'idée de perte de la paix du mari peut déterminer que celui-ci adopte, dans le droit germanique19, des gestes qui aboutissent à la dissolution du mariage.
16Dans le droit féodal catalan, il y a une série de mauvais usages qui comportaient, dans leur exercice, des gestes d'autorité du pouvoir seigneurial et de mépris du paysan. Nous nous référons à la intestia, cugucia, exorquia et firma spolii. Nous savons qu'elles furent conjointement à l'arcia ou arsina abolies en Catalogne par une disposition du 21 avril 1486, connue sous le nom de sentence arbitraire de Guadalupe20. Nous savons aussi que la cugucia consistait dans une amende dérivée du délit d'adultère de la femme paysanne et que perce-vait le seigneur. C'est dans les Usatges, au chapitre 11021, que l'on réglementait plus clairement cette institution juridique qui s'est codifiée sur ce mauvais usage féodal. Si l'adultère s'est produit, consenti volontairement par le mari ou provoqué par celui-ci pour que sa femme perçoive une allocation de la vente de son corps, il fallait aussi payer au seigneur correspondant22. Dans la donation effectuée au monastère de St Michel de Cuxa ou dans les lettres de population de Vilagrasa et Sarreal on recueille la cugucia.
17Dans le cas des Infants de Lara on nous décrit que le type de mort que l'on applique à l'ennemi présente en réalite l'importance de s'accompagner d'une série de gestes externes. Ainsi, Eduardo de Hinojosa a précisé comment « après que Ruíz Velázquez est mor-tellement blessé par l'épée du bâtard Mudarra, vengeur de ses frères, il est traversé par les lances des autres ennemis et, finalement, lapidé »23.
18L'une des plus grandes offenses dans le droit médiéval espagnol était de tirer la barbe d'une autre personne24. On peut se toucher sa propre barbe (“Cantar del mió Cid”, vers 3713)25, ce qui est le signe d'une attitude pensive avant de prononcer une phrase solennelle ou une pensée sûre. Toutefois, si c'est autrui qui ose tirer la barbe d'un autre, un tel affront ne peut se résoudre que par les armes et très souvent par la mort de l'un des adversaires. Dans le Roman du roi maure qui perdit Valence, le maure ne traite pas seulement le Cid de chien mais en plus il se propose de prendre la barbe du castillan en sus de la capture de Doña Jimena et d'annocer son souhait de violer ses filles26.
19Dépassant notre cadre temporel, le Roman de l'Infant vengeur du xve siècle est rempli de gestes et de symboles. Il nous présente un chevalier sur sa monture, une rosse coureuse, la couleur du visage altéré, une cape qui lui enveloppe le bras et dans sa main droite un javelot aiguisé et trempé sept fois (symbolisme du numéro sept, la somme de la Trinité, Dieu le Père, Fils et Saint Esprit, avec les quatre éléments naturels, terre, air, feu et eau) dans le sang d'un dragon. Le fer de l'arme puissante avait été fait en France et le bois fabriqué en Aragón. Le problème est que pendant que le noble vengeur pensait encore jusqu'à sept fois comment il poufendrait le mieux le traitre, motif de sa colère et de ses désirs de vengeance, la flèche dévia de trajectoire et blessa l'Empereur, traversant sa cape et sa bure et s'introduisant d'un empan dans le corps. Dans le défi ultérieur avec le traitre Don Quadros, les gestes de l'infant vengeur son extrêmement sûrs, il le fait tomber par terre, lui coupe la tête, la fait coulisser sur sa lance et la présente en trophée au roi.
20Incliner la tête, baiser les mains, courber le dos comme signe d'humiliation, sont associés à la salutation d'un personnage qui mérite le respect. L'humiliation devant le roi trouvait sa plus grande expression comme signe de révérence, par analogie à celui que l'on doit à Dieu, à la Vierge et aux Saints du Ciel. La Chanson de geste castillane est remplie de symboles de ce type. En revanche, l'humiliation devant les maures ou les juifs n'y est pas admise pour des raisons non seulement religieuses mais aussi de supériorité raciale ou politique.
Notes de bas de page
1 Voir Ramón MENENDEZ PIDAL, La epopeya castellana a través de la literatura española, Buenos Aires, 1945 ; La España del Cid, 2 vols., Madrid, 1947, 4ème éd. ; Poesίa juglaresca y orίgenes de las literaturas románicas. Problemas de historia literaria y cultural, Madrid, 1957 ; Reliquias de la poesía épica española, Madrid, 1951 ; la “Chanson de Roland” y el neotradicionalismo. Orígenes de la épica románica, Madrid, 1959 ; Cantar de Mio Cid. Texto, gramática y vocabulario, Madrid, 1977, 3ème part, pour le vocabulaire du Poème.
2 « Estando en pie el rrey deue otrossí esar onrrado, ca mientre él assí estudiere non deuen los otros sseer por onrra dél e ssi estudieren posados déuensse leuantar a él. Otrossí non deue ninguno estar en la eglesia antél, entrél e el abad, quando estudieren por oyr las oras ssinon ffueren aquéllos que las an de dezir. Otrossí quando estudiere el rrey caualgando non deue poner el pie en la conba de la ceruiz de la bestia cerca dél nin açerçarsse a ssu bestia mientre que con él ffablare, ante deue guisar ssi podiere que non vaya egual con él ; nin deue otrossí quando a él veniere apechiguar a la ssu bestia, nin enauersságela nin ffazer de otra manera que a esto ssemeiasse, mas venir a él commo a ssu rrey e a ssu sennor. E quien estas cosas assí non guardasse non guardaríe al rrey ssu onrra conplidamiente e meresçe sser castigado por ende » (Espéculo, II, 2, 4, éd. Gonzalo Martínez Díez et José Manuel Ruíz Asencio, Ávila, 1985, p. 125).
3 Sur tout voir Pere COROMINAS, “Las ideas jurídicas en el Poema del Cid”, dans Revista General de Legislación y Jurisprudencia, XCVII (1900), p. 61-74, 222-247 ct 389-411 ; Alfonso GARCÍA-GALLO, “El carácter germánico de la épica y del Derecho en la Edad Media española”, dans Anuario de Historia del Derecho Español, XXV (1955), p. 583-679. Toutefois il ne faut oublier les recherches de Ramón MENÉNDEZ PIDAL, “Adephonsus Imperator Magnificus Triumphator”, dans Historia y Epopeya, Madrid, 1934, p. 338-362 et “Los godos y el origen de la epopeya española”, dans “Settimane di studio del Centro di studi sull'Alto Medioevo” (29 mars-5 avril 1955), I goti in Occidente, Spolète, 1956, p. 285-322 et 345-351 ; Claudio SÁNCHEZ-ALBORNOZ, “Tradición y derecho visigodos en León y Castilla”, dans Cuadernos de Historia de España, XXIX-XXX (1959), p. 244-265 ; P. SALINAS, Ensayos de literatura hispánica. Del “Cantar del Mio Cid” a García Lorca, Madrid, 1966 ; J. HORRENT, Historia y poesía en torno al “Cantar del Cid”, Barcelone, 1974.
4 Espéculo, II, 12, 1, 1.
5 Espéculo, II, 12, 1, 2.
6 Espéculo, II, 12, 1,3 et 4.
7 Cf Julius FICKER, Sobre el íntimo parentesco entre el derecho godo his-pánico y el noruego islándico, Barcelone, 1928.
8 « Yo las he fijas, e tú primas cormanas ; a mí lo dizen, a ti dan las orejadas. Si yo respondiera, tú non entrarás en armas ». Voir Cantar del mio Cid, vv. 3303, 3304 et 3305.
9 “Das germanische Element im spanischen Rechte”, dans Zeitschrift der Savigny — Stiftung für Rechtsgeschichte, Germanistische Abteilung, XXXI (1910), p. 282-359 et trad. espagnole, El elemento germánico en el Derecho español, Madrid, 1915. Voir aussi dans Obras, Madrid, 1955, vol. II, p. 407-470.
10 « Yo quiéroles dar axuvar tres mill marcos de valor ». Pour ne pas multiplier les notes, nous citerons l'oeuvre très intéressant de Lluís PUIG FERRIOL et Encarna ROCA TRIAS, Fundamentos de Derecho Civil de Cataluña, vol. II, dédiée au droit matrimonial catalane, Barcelone, 1979, p. 314-315. Voir aussi bien le livre ancien de Guillem Ma de BROCÀ i de MONTAGUT, Historia del derecho de Cataluña especialmente del civil y Exposición de las Instituciones del Derecho Civil del mismo territorio en relación con el Código Civil de España y la Jurisprudencia, Barcelone, 1918 et rééd., 1985, p. 236, 363, 745, 826-827.
11 Il est intéressant de noter également l'article de P. VALDECANTOS GARCÍA, “Los godos en el Poema de Fernán González”, dans Revista de la Universidad de Madrid, VI, n° 24 (1957), p. 499-530.
12 « Sin vergüença las casaré o a qui pesé o a qui non ».
13 « Los primeros foron grandes, mas aquestos son mijores ».
14 « Podremos casar con fijas de reyes o de enperadores ».
15 « Ya pues que a dexar avemos fijas del Campeador ».
16 « Buen casamiento perdiestes, mejor podredes ganar ».
17 Cf José ORLANDIS ROVIRA, “La prenda como procedimiento coactivo en nuestro Derecho medieval. (Notas para su estudio)”, dans Anuario de Historia del Derecho Español, XIV (1942-1943), p. 81-183 ; Eduardo de HINOJOSA, El elemento germánico, p. 79-106.
18 Sur le droit pénal médiévale, on peut consulter les articles d'ensemble de José ORLANDIS ROVIRA, “Sobre el concepto de delito en el Derecho de la Alta Edad Media”, dans Anuario de Historia del Derecho Español, XVI (1945), p. 112-192 ; “Las consecuencias del delito en el Derecho de la Alta Edad Media”, dans Anuario de Historia del Derecho Español, XVIII (1947), p. 61-165.
19 Une chose différent c'est l'idée de paix que nous trouvons dans l'article de Rafael GIBERT SÁNCHEZ DE LA VEGA, “La paz otorgada y la paz entre partes en el derecho medieval español (León y Castilla)”, dans Fundamentos culturales de la paz en Europa, Barcelone, 1986, vol. II, p. 421-450. Pour la paix du chemin, voir aussi M. GIBERT, “La paz del camino en el derecho medieval español”, dans Anuario de Historia del Derecho Español, XXVII-XXVIII (1957-1958), p. 831-851.
20 Voir Eduardo de HINOJOSA y NAVEROS, La pagesía de remensa en Cataluña durante la Edad Media, Barcelone, 1903 publiée dans Estudios sobre la historia del Derecho español, p. 113-142 et El régimen señorial y la cuestión agraria en Cataluña, Madrid, 1905 ; Jaume VICENS i VIVES, Los Trastámaras de Castilla y Aragón en el siglo XV, Madrid, 1964 et Historia de los remensas en el siglo XV, Barcelone, 1945.
21 « Similiter, de rébus et possessionibus cucuciorum, si earum maritis nolentibus erit facta cugucia, ipsi et eorum séniores, equa porcione habeant partem totam adulterancium conjugum. Si vero, quod absit, maritis, volentibus vel precipientibus [vel] assencientibus fuerit facta ipsa cugucia, illorum talium just et justician) habeant integriter illorum séniores » (ed. F. VALLS TABERNER, Los Usatges de Barcelona. Estudios, comentarios y edición bilingüe del texto, avec un “Préface” de Jesús Fernández Viladrich et de Manuel J. Peláez, Université de Málaga, Barcelone, 1984, p. 104).
22 Voir notamment, en ce qui concerne une conception générale du droit pénale dans les Usatges, Gabriel JULIÀ ANDREU, “El dret penal contigut en els Usatges”, Revista Jurídica de Catalunya, XL (1934), pp. 99-109,232-244 et 367-381 et Enrique ZARANDIETA, Los Usatjes en su aspecto penal, Madrid, 1924.
23 Eduardo de HINOJOSA, El elemento germánico, p. 62-63.
24 Cf. Ferran VALLS TABERNER, “Barbas mesadas”, dans Correo Erudito. II (1941), p. 20-21.
25 « Prisos a la barba Roi Díaz so señor ».
26 « ¡Oh Valencia, oh Valencia, de mal fuego seas quemada !
Primero fuiste de moros, que de cristianos ganada.
Si la lanza no me miente, a moros serás tornada,
aquel perro de aquel Cid prenderélo por la barba ;
su mujer, doña Jimena, será de mí cautivada ;
su hija Urraca Hernando será mi enamorada ;
después de yo harto de ella la entregaré a mi compaña.
El buen Cid no está tan lejos que todo bien lo escuchaba.
Venid vos acá, mi hija, mi hija doña Urraca ;
dejad las ropas continas, y vestid ropas de Pascua.
Aquel moro hi-de-perro detenémelo en palabras,
mientras yo ensillo a Babieca y me ciño la mi espada ».
C'est un romance anonyme du xvème siècle.
Auteur
Université de Málaga
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Fantasmagories du Moyen Âge
Entre médiéval et moyen-âgeux
Élodie Burle-Errecade et Valérie Naudet (dir.)
2010
Par la fenestre
Études de littérature et de civilisation médiévales
Chantal Connochie-Bourgne (dir.)
2003