Considérations mythologiques et juridiques sur l'empalement du coeur au Moyen-Âge
p. 107-120
Texte intégral
1Au regard des thèmes attrayants qui ont été jusqu'à présent l'objet de ce colloque, je me sens presqu'obligée de m'excuser dans mon introduction, d'avoir choisi de traiter le sujet si cruel de l'empalement du coeur au Moyen-Age.
2En effet, la juxtaposition des deux termes "coeur" et "empalement" peut paraître étrange, non seulement en raison des sentiments contradictoires de beauté et d'horreur que leur évocation suscite mais aussi de par le contraste résidant dans le contenu de chacun de ces mots : le coeur est en effet censé être le siège de la vie et des facultés nobles de l'être humain, l'empalement est au contraire signe de mort et évoque l'atrocité !
3Au-delà de l'énumération des causes et du traitement des circonstances dans lesquelles cette torture horrible était appliquée au Moyen-Age, cette communication se propose de mettre l'accent sur le degré de fascination qu'exerçait l'idée de la mort dans la croyance populaire et de souligner l'immensité de la force dont la vie passait pour être pourvue : celle-ci était en effet censée reprendre le pas sur la mort sous forme d'esprit immortel. Ainsi, l'emprise énorme de la vie et de la mort sur les mentalités et les institutions humaines de même que le voisinage des idées métaphysiques, témoignant d'un mode de penser évolué et enfin l'existence des sentiments primaires tels que la vengeance et les représailles, symptômes d'une attitude d'esprit assez primitive et immature seront à travers l'exemple de l'empalement du coeur, les objets principaux de notre étude.
4L'utilisation de l'empalement comme peine de mort au Moyen-Age – je me reporterai à cet égard à des exemples tirés de la juridiction allemande médiévale – ne peut être comprise que si l'on prend en considération la mentalité particulière qui régnait à cette époque. En effet, le droit pénal est aussi ancien que la civilisation humaine ; il reflète en quelque sorte l'âme d'un peuple. La sanction et le clatiment apparurent au tout début sous la forme de la vengeance qui, comme on le sait, a toujours fait partie d'un des premiers et des plus forts sentiments dont l'âme humaine a jamais été capable. Ainsi, Jellinek s'exprime à ce sujet de la façon suivante dans son livre "la signification sociale et éthique du droit, de l'injustice et du châtiment"1 : "toute attaque ennemie et personnelle venant de l'extérieur se transforme chez l'adulte qui en est la victime en une activité réflexive, dirigée contre l'instigateur de cette offensive. Et c'est justement sur ce mouvement réflexe de l'individu porté contre les dérangements extérieurs, nuisibles à son intégrité que se base le sentiment de haine, lequel cherche à détruire les causes d'un tel dérangement"2.
5Certains ont même établi un lien étymologique entre vengeance et châtiment, vengeance et droit ; ainsi, Richter3 fait dériver le mot punition, en allemand "Strafe" – terme qui ne fait d'ailleurs son apparition courante qu'au treizième siècle, tout d'abord sous la signification de "reprehensio"4 – du nom "straff", c'est-à-dire, "droit, tout droit", en allemand "gerade, gleich, strack" ; donc, punir quelqu'un signifie d'après lui, le ramener sur le droit chemin en le récompensant ou en le châtiant.
6Or, ayant atteint un degré de civilisation plus avancé, l'Etat plus évolué s'efforça de faire respecter le principe des représailles selon lequel une injustice ou un mal causés par un délit devaient être punis par le même dommage. On en arriva donc à la loi du talion dont la racine "tul" en langue sanscrite signifiait "équilibrer, mesurer à poids égal"5. Cette loi du talion remplaçait les pulsions incalculables et non réfléchies du sujet victime d'une aggression par une mesure correctionnelle définie et soi-disant objective car censée correspondre à la gravité de la faute commise. Ce fut justement cette idée de représailles qui domina dans la juridiction médiévale et qui permit aux peines mutilatoires et aux peines de mort à caractère symbolique telles que le supplice du pal, par exemple, de revêtir un caractère légal. Certes, ces châtiments étaient plus ou moins cruels selon que les délits commis présentaient un degré de gravité plus ou moins fort. Nous aurons l'occasion de voir au cours de notre étude à quel point les méfaits méritant la peine de l'empalement dont le but essentiel était la destruction du centre de vie de l'individu, le coeur, devaient être horribles et blâmés par la société médiévale. Nous nous interrogerons également sur les fins dans lesquelles une telle punition était appliquée.
7Outre l'idée de représailles, d'autres facteurs jouaient également un grand rôle dans l'application de ces tortures cruelles :
- les autorités voulaient par là-même effrayer, intimider la population et la dissuader de commettre de tels délits. Elles tendaient à démontrer de façon exemplaire ce qui était permis et ce qui ne l'était pas. De tels châtiments faisaient en quelque sorte fonction de freins. Cette répression était d'autant plus nécessaire que la société médiévale ne disposait d'aucune instance de contrôle constante, ce qui aurait été indispensable pour déceler la criminalité. Ainsi, la monstruosité des sanctions mutilatoires et des peines de mort dont le paroxisme était atteint par l'accomplissement de ces dernières sur les cadavres des condamnés avait un caractère non seulement punitif mais aussi préventif. Il était en effet fréquent de remarquer au détour d'un chemin, les membres déchirés d'un malheureux, mort sur la roue, misérables restes de chair qui étaient exposés et pendus à la vue de tous !
- D'autre part, la cruauté montrée dans la punition d'un malfaiteur avait une fonction salvatrice : l'horreur de la punition était censée nettoyer et effacer à tout jamais la tache du délit. Ainsi, l'idée de la purification de la société jouait un grand rôle dans la juridiction pénale du Moyen-Age.
8Or, si de telles composantes socio-juridiques contribuent a posteriori à expliquer l'application de la peine de l'empalement au Moyen-Age, suffisent-elles à faire saisir le sens profond d'une telle méthode punitive ?
9L'examen détaillé des causes, des fonctions et des buts de ce châtiment de même que l'étude de ses sources lointaines mythologiques nous permettra, je l'espère, de comprendre, à défaut d'excuser, l'arrière-fonds de ces moeurs juridiques barbares.
10La philosophie chrétienne médiévale était fondée sur la dualité du corps et de l'âme qui différenciait le domaine terrestre et provisoire des sens et de la corporéité de la sphère éternelle des idées et de l'âme. A cet égard, le néoplatonisme de Saint-Augustin influença très fortement la philosophie du haut Moyen-Age : la prédominance du côté rationnel de l'âme humaine permettait à celle-ci de survivre au dépérissement du corps et de se fondre dans le fond spirituel de l'univers. Certes, la philosophie aristotélicienne fit sa "grande entrée" au treizième siècle dans le monde occidental par l'intermédiaire de traductions arabes des oeuvres d'Aristote ou de textes grecs originaux. Or, comme Aristote favorisait une spéculation purement rationnelle, relative au monde physique et affirmait, entre autres, que l'âme n'était qu'une forme du corps, une telle façon de penser courait, bien sûr, le risque de menacer la théorie chrétienne de l'immortalité de l'individu et, par là-même, de remettre en question le problème de la responsabilité des actes personnels dans l'au-delà : le ciel et la terre et, de ce fait, tout le système d'autorité de l'église, auraient été compromis ! C'est pourquoi, le pape interdit même en 1231 que les nouveaux textes d'Aristote fussent utilisés comme sujets d'enseignement dans les universités.
11Toutefois, il serait inexact d'alléguer que la doctrine de l'immortalité de l'âme ait été seulement représentée par le platonisme et la philosophie chrétienne en Occident médiéval car le monde culturel et spirituel du Moyen-Age chrétien naquit non seulement du monde grec et romain mais fut également très influencé à ses débuts par les formes de culture présumées "barbares" des Celtes, des Germains et des Slaves. N'oublions pas non plus le rôle important des philosophies orientales telles que celles de l'Inde ancienne et le lien de parenté entre la langue des Aryens – aryas6 –, peuple ayant conquis l'Inde vers 1600 av. J.-C., et celle des Germains, des Slaves, des Celtes, des Perses et des Grecs, pour ne citer que quelques exemples et dont leur origine est censée provenir d'un groupe ancestral indo-germanique. Serait-il ainsi trop osé de formuler la théorie selon laquelle des doctrines philosophiques ou des croyances populaires seraient parvenues du fond des âges jusqu'à la période médiévale et auraient ainsi influencé par certains côtés la mentalité chrétienne ? En ce qui concerne la peine de l'empalement du coeur et son fondement idéologique, cela ne paraît pas si erroné lorsqu'on prend en considération la thèse philosophique hindoue de la migration de l'âme et certains mythes germaniques.
12La philosophie de l'Inde ancienne était également représentée par la doctrine "Upanischad", c'est-à-dire, par une forme de religion réservée aux initiés7. Ces thèses philosophiques, au nombre de cent, comprenaient, entre autres, la théorie de la migration de l'âme après la mort : de même qu'une chenille, après qu'elle soit arrivée au bout de la feuille d'un arbre, prend un nouveau départ et passe à une autre feuille, l'âme, après s'être délivrée du corps et du non-savoir, recommence également une vie nouvelle sous une autre forme. Cependant, et ceci est important pour expliquer les croyances inhérentes à l'empalement du coeur –, celui qui s'est bien conduit dans sa vie renaîtra en tant que tel ; en échange, toute personne qui, de son vivant, aura commis de mauvaises actions, reviendra sur terre en qualité de méchant.
13Ceci est l'idée principale contenue dans la théorie sur la migration de l'âme, telle que Yagnavalkya8 la formula.
14Or, c'était justement sur cette idée que reposait le supplice du pal : en transperçant l'organe vital du malfaiteur au moyen d'un pieu, on visait à détruire le siège des sentiments et des idées et par là-même, à rendre inoffensif le délinquant en empêchant que son âme ne revînt sur terre sous la forme d'un revenant susceptible de commettre de mauvaises actions. Le pal devait donc fixer le corps et le coeur à la terre, domaine du monde inférieur et provisoire.
15Encore vivante était en effet la croyance populaire provenant des contrées de Finlande et de Germanie et qui se rattachait, entre autres, à la légende d'Aswit et d'Asmund : Asmund, le héros d'une légende germanique, avait tenu à réaliser la promesse qu'il avait faite à son frère de sang, Aswit, lors du vivant de ce dernier : il avait en effet consenti à le suivre dans la tombe au cas où celui-ci mourrait. Ce dernier mort, Asmund se fit également enterrer vivant sous le tertre. Or, pendant qu'il se trouvait auprès de la dépouille mortelle d'Aswit, il vit ce dernier réapparaître sous la forme d'un revenant qui, après avoir mangé son cheval et son chien également enterrés avec lui, se jeta sur Asmund. Le frère, atterré, saisit un large pieu et transperça ainsi le corps de l'assaillant. L'empalement d'Aswit qui s'était comporté de façon si ingrate, permit à Asmund de sauver sa vie et il fut retrouvé vivant dans le tertre9.
16Un tel exemple montre à quel point la peur des morts, accentuée par certaines doctrines philosophiques et croyances mythiques, était vivace dans la mentalité populaire !
17Quelles étaient les répercussions directes de tels facteurs sur le supplice médiéval du pal ? Dans quelles conditions, selon quels critères et dans quel but était-il accompli au Moyen-Age ? Quelle était la signification profonde d'une telle peine pour la société médiévale allemande ? Forts des renseignements concernant l'arrière-fonds religieux et mythologique de ce châtiment, nous allons tenter ci-après d'éclaircir le côté juridique, éthique et sociologique du problème tel qu'il existait en Allemagne depuis les temps germaniques.
18L'empalement du coeur était une peine de mort qui n'était appliquée qu'en liaison avec l'enterrement, lors de son vivant, de la personne condamnée. Ce n'était donc pas à l'origine une sanction autonome car, ainsi que nous l'avons déjà remarqué plus haut, elle servait plutôt de "moyen de sûreté" contre les dangers qui risquaient d'émaner de l'âme du supplicié.
19L'enterrement à l'état vivant et l'empalement étaient appliqués particulièrement aux femmes : il semblait en effet plus décent de faire disparaître sous la terre un corps féminin que de l'exposer aux yeux des curieux par la pendaison, surtout parce-que celle-ci n'était exécutée que sur des condamnés nus. Le proverbe juridique " de mans up de galghe ende de wyfs up den putte" – l'homme à la potence, la femme dans la fosse10 caractérisait bien cette différenciation.
20Passibles de cette double peine étaient les femmes condamnées en raison du meurtre de leur enfant ou à cause d'empoisonnement, de sorcellerie, donc pour des délits très graves. Ainsi, le "Miroir des laïques" – Laienspiegel – d'Ulrich Tengler, le manuel juridique de pratique judiciaire le plus répandu aux quinzième et seizième siècles, prescrivait-il de jeter l'accusée dans une fosse, de la fixer à la terre au moyen d'un pal et de recouvrir son corps de terre jusqu'à ce qu'elle passât de vie à trépas :"...Bevelhen also lebendig in eyn grub werffen oder mit eym pfal durch iren leib geschlagen behefften mit erdtrich bedecken und also vom leben zum tod richten"11.
21Bien que cette peine fût rarement inculquée aux hommes, il arrivait cependant que ceux-ci fussent passibles d'une telle condamnation lorsqu'ils avaient commis un viol ou tué l'un des membres de leur famille.
22Beaucoup plus fréquent était le cas ou homme et femme étaient livrés à un tel supplice lorsque tous deux étaient coupables d" adultère. La cruauté d'une telle torture visait bien plus à venger l'amour-propre blessé du mari trompé qu'à réhabiliter la femme d'un époux infidèle, atteinte dans sa dignité, car un adultère menaçait avant tout les droits de souveraineté du mari envers son épouse. Le "Miroir des Souabes" – der Schwabenspiegel –, livre juridique du treizième siècle qui jouissait d'une grande popularité dans le sud de l'Allemagne, n'affirmait-il pas qu'un époux était le tuteur et le prévôt de sa femme –"...er ist doch ir vormunt und ir vogt mit recht "– ?12 Les lois préconisant l'empalement abondaient à cet égard. Citons à titre d'exemple, un passage tiré du "Livre juridique d'après les Distinctions" – "das Rechtsbuch nach Distinktionen" –, apparu au quatorzième siècle en Allemagne :" Si quelqu'un trouve son épouse en plein délit d'adultère avec un autre homme et s'il tue les deux coupables, il doit s'asseoir sur eux, tenir son arme à la main et ordonner qu'un voisin aille chercher le juge. Il doit ensuite réclamer justice à haute voix... ; voici le verdict qui doit lui être rendu : il doit lier les deux corps avec une corde, les conduire à la vue de tous sous la potence, creuser une fosse à cet endroit d'une longueur et d'une profondeur équivalentes à celles de deux mètres environ ; puis, il doit étaler deux fardeaux d'épines dans la fosse ; il doit y mettre la femme en posant le dos de celle-ci sur le premier lit d'épines puis y déposer l'amant et couvrir le dos de ce dernier du second lit d'épines. Ensuite, il doit les empaler au moyen d'un pieu en chêne, qu'ils soient morts ou vivants, afin qu'ils ne s'échappent pas. la fosse doit être enfin recouverte de terre"13.
23Une telle loi présentait donc trois composantes principales : la première était la possibilité de mettre à exécution la double peine de l'enterrement et de l'empalement du coeur sur les coupables encore vivants ou morts. De même que l'incinération des cadavres a été, à l'origine, antérieure à la mise à mort sur le bûcher, le supplice du pal pratiqué sur les cadavres semble avoir été plus ancien que l'empalement des vivants car, ainsi qu'il l'a déjà été mentionné, ce dernier avait pour but d'empêcher que les âmes des délinquants ne revinssent sur terre. Il revêtait également un sens religieux dans le cas des femmes mortes en couches. Burchard, évêque de la ville de Worms, avait même prescrit au onzième siècle, une pénitence pour punir les moeurs alors courantes et selon lesquelles les mères mortes pendant ou juste après leur accouchement et enterrées avec leurs enfants morts-nés, étaient empalées dans leur fosse mortuaire14. Le pal devait alors transpercer non seulement le coeur de la mère mais également celui de l'enfant car la femme en périodes de couches était censée être impure puisque son sang, d'après la croyance populaire, attirait le diable15. L'enfant mort-né et non baptisé passait, lui, pour être une proie facilement influencée par les forces du mal. La "bonne morale chrétienne" exigeait donc d'éliminer ces deux âmes néfastes.
24La seconde composante était le cumul de l'enterrement et de l'empalement des deux coupables. Dans un tel cas, le supplice du pal pouvait certes, représenter une aggravation par rapport à l'enterrement des vivants, mais il pouvait également en signifier son atténuation car la mort instantanée du coeur, due au choc violent que subissait cet organe, écourtait sensiblement la torture de l'étouffement. Le troisième facteur était l'utilisation de lits d'épines. Ceux-ci remplissaient la même fonction que l'empalement du coeur : ils étaient destinés à fixer sur terre les cadavres des coupables lorsque ceux-ci avaient commis des crimes horribles. En l'an 1595, le tribunal de Bischoffszell dans le canton de Thurgau, en Suisse, condamna une meurtrière d'enfants de la façon suivante :" la coupable doit être posée sur un lit d'épines et recouverte d'épines ; puis, on doit mettre un long tuyau dans sa bouche ; la fosse doit alors être remplie de terre et le bourreau doit en dernier lieu empaler le coeur de la victime"16.
25L'introduction du tube entre les lèvres de la suppliciée visait à ce que celle-ci endurât de son vivant et en toute rigueur, le terrible supplice du pal. Ainsi, les épines et le pal constituaient en quelque sorte une double protection contre le retour sur terre des revenants.
26Quelles conclusions pouvons-nous tirer de cette peine cruelle ?
27Les causes pour lesquelles elle était appliquée, les circonstances dans lesquelles elle se déroulait et les fins que la société médiévale poursuivait par là-même, dépassent de beaucoup le cadre juridique dans lequel l'empalement du coeur était prescrit. La peur et la fascination de la mort17, le sentiment profond qu'avaient les gens de jadis de l'immortalité de l'âme humaine, l'esprit de superstition et d'ignorance qui les imprégnait en même temps, et surtout, la certitude alors très ancrée chez eux de posséder un grand sens moral qui les poussait à appliquer de la façon la plus naturelle la loi du talion, elle-même destinée à faire refléter aux coupables la gravité de leurs méfaits, tous ces facteurs hétérogènes contribuèrent à la pratique de cette torture dont le but essentiel et homogène était, somme toute, la conservation et la glorification de la vie morale des individus, tous appartenant à la société médiévale, au détriment de la vie organique d'êtres maléfiques ou présumés dangereux, destruction symbolisée par la mort du coeur par le pal !
Notes de bas de page
1 G. Jellinek, Die sozial-ethische Bedeutung von Recht, Unrecht und Strafe, Wien 1878
2 ibid..., p. 91 ; texte traduit de l'allemand par moi-même
3 Richter, Das philosophische Strafrecht, begründet auf der Idee der Gerechtigkeit, Leipzig, 1829, p. 149
4 Jacob Grimm's Deutsche Rechtsaltertümer, 4. Ausgabe in 2 Bänden, édité par A. Heusler et R. Hübner, Leipzig, 1899, p. 680ff.
5 Vanicêk, Griechisch-lateinisches etymologisches Wörterbuch, Leipzig, 1877, Bd. I, pp. 293, 295
6 Hans-Joachim Störig, kleine Weltgeschichte der Philosophie, Kohlhammer, Stuttgart, 1950, p. 27
7 ibid..., p. 34 ; le mot "Upanischad" est dérivé de upa= près et de sad= être assis. Il signifie ainsi "doctrine réservée à ceux qui sont assis à proximité du maître", c'est-à-dire, aux initiés.
8 Paul Deussen, Allgemeine Geschichte der Philosophie mit besonderer Berücksichtigung der Religionen, Leipzig, 1906, Bd. I, 2. Abteilung p. 297
9 Elard Hugo Meyer, Germanische Mythologie, 1891, p. 71
10 Rudolf His, das Strafrecht des deutschen Mittelalters, Bd. I, Leipzig, 1920, p. 498, note 5 ; "put" signifiait "fosse" en ancien néerlandais
11 Ulrich Tengler, Laienspiegel III, édition de 1538, f 119v
12 Schwabenspiegel Kurzform III, édité par Karl-August Eckhardt, Hahnsche Buchhandlung in Hannover, Scientia Verlag, Aalen, 1972, p. 97, art. 72, 67b
13 Friedrich Ortloff, Sammlung deutscher Rechtsquellen, Bd. I,
"Das Rechtsbuch nach Distinktionen", Scientia Verlag, Aalen, 1967, Buch IV, Cap. XI, Dist. II, S. 203
"...Begrifft eyner eyn by syme wibe, unde begriffe her sy beyde mit der worhaften tad, unde sluge sy beyde zcu tode uff enander, Le sal sich uffe sy secczen mit siner gewere, unde dy sal he in siner hand habe, unde sal sende noch deme gerichte, unde sal clagen mit dem ge-ruffte... so teyle man ome : he sulle sy bindin uff enander ende sulle sy uffinbar furen under den galgen unde sulle do ein grab graben soben schu lang unde soben schu tif unde sal nemen zcur borden dorne unde sal legen eyne under, daz wip mit dem rucke doruff, denne den fredebrecher oben obir sy storcze unde eynen eychen phal durch sy beyde slone, sy sin lebende oder tot, das sy an dem nicht entwischen mugen ; unde daz grab sul man zcu slan unde zcu fullen"
14 F.W.H. Wasserschieben, Die Bußordnungen der abendländischen Kirche, Graz, 1958, art. c. 167, p. 662
15 Peter Browe S.J., Beiträge zur Sexualethik des Mittelalters, Verlag Müller und Seiffert, Breslau, 1932, p. 21
16 E. Osenbrüggen, das alamannische Strafrecht, Schaffhausen, 1861, p. 230
17 Voir à cet égard et dans un tout autre contexte la signification du pieu chez Dracula dans l'article de Jean Lacroix "Ciné-Dracula : anatomie d'un monstre", surtout aux pages 110 à 118. Article paru dans "DIALOGUE", Revue d'Etudes Roumaines et des Traditions Orales Méditerranéennes, 10/11 – 1983, numéro coordonné par Jean Lacroix, G.E.R. Groupe d'Etudes Roumaines, Université Paul Valéry, Montpellier III, et portant le titre principal de "DRACULA, le voïvode et le vampire".
Auteur
Hanovre, Allemagne
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