Conclusion générale. Quels éclairages nouveaux de la réalité française ?
Vers un programme de travail ?
p. 159-165
Texte intégral
1L’ensemble des contributions rassemblées dans cet ouvrage offre une très belle illustration de ce qui fait la richesse des recherches menées au Laboratoire d’Économie et Sociologie du Travail, et ce depuis maintenant plusieurs décennies, aussi bien en termes de méthodes, que d’approches et de thématiques : la pluridisciplinarité - croisant ici les apports de l’économie, de la sociologie et, dans une moindre mesure de la gestion ; l’articulation de méthodes quantitatives et qualitatives ; l’attention aux spécificités nationales, la comparaison internationale permettant de mieux faire ressortir la dimension sociétale des phénomènes étudiés ; l’étude combinée des modalités de fonctionnement des marchés du travail et des situations individuelles, saisies notamment dans leur dynamique, à travers l’étude des parcours.
2À travers l’apport stimulant des différents travaux présentés ici, je tenterai de dégager très brièvement quelques enseignements et quelques pistes de réflexion et de recherches ultérieures, sans prétention à l’exhaustivité. Je partirai de deux points d’entrée complémentaires : d’une part les modalités de fonctionnement du marché du travail, plus particulièrement saisies à travers le rôle des statuts d’emploi et notamment des normes juridiques qui encadrent ces derniers ; d’autre part les situations et parcours des individus, saisis dans leurs dimensions aussi bien objective que subjective.
Le marché du travail et sa régulation : le rôle des statuts et des normes revisité
Le rôle exacerbé de la norme et du statut d’emploi : une spécificité française ?
3Le contrat à durée indéterminée reste la référence centrale sur le marché du travail français. Cette centralité est régulièrement rappelée par le législateur lui-même – qui en même temps organise son contournement, nous reviendrons sur ce paradoxe. Mais c’est surtout dans les représentations des acteurs eux-mêmes que cette centralité semble profondément ancrée. L’ouvrage témoignage de Florence Aubenas (2010), auquel fait référence aussi Paul Bouffartigue dans son texte en offre une saisissante illustration : d’emblée, le récit nous est présenté comme celui d’une véritable odyssée qui prendra sa fin quand la terre promise sera atteinte, à savoir l’obtention d’un CDI. Evoquant dans un autre écrit le vécu des jeunes intérimaires de Peugeot (Aubenas 2013), la même auteure relate combien « le contrat est devenu l’unité de valeur, et le CDI, la valeur suprême. Les deux tiers des salariés qui entrent à Pôle emploi ne demandent plus un métier mais “un CDI”. »
4Ces témoignages renvoient à l’expérience de nombreux individus, notamment parmi les jeunes, et pas seulement les moins qualifiés. Plusieurs parmi ceux interrogés par Adeline Gilson témoignent de la même obsession – décrocher un CDI, non seulement pour la stabilité qu’il offre mais aussi pour les perspectives de carrière qu’il ouvre – et évoquent les épreuves qu’il faut surmonter, la « galère » renforçant cette métaphore de l’odyssée.
5Cette focalisation sur le statut du contrat du travail apparaît comme une spécificité française quand on compare à de nombreux autres pays. Comme l’a bien souligné Jean-Claude Barbier (2005) la notion de précarité, devenue omniprésente dans le débat social français, a glissé vers le domaine de l’emploi à partir de la seconde moitié des années 1980, et s’est restreinte assez rapidement à la question des statuts d’emploi. Ce glissement est entériné par les catégories administratives et statistiques de l’INSEE qui regroupe dans les « emplois sans statuts (ou emplois précaires) » toutes les situations d’emploi qui dérogent au CDI à temps plein. Dans d’autres pays, à commencer par les États-Unis, le statut juridique de l’emploi est assez secondaire dans l’opposition entre les « bad jobs » et « les good jobs », celle-ci renvoyant d’abord au salaire mais aussi à tous les autres avantages (notamment en termes de couverture sociale) offerts par les emplois. Dans ce sens, celui d’adjoindre d’autres caractéristiques de l’emploi à celle du statut, Nathalie Moncel et Virgine Mora retiennent dans leur contribution non seulement la nature du contrat de travail (CDI ou non) mais aussi le temps de travail, selon qu’il est choisi ou subi, et le niveau de salaire, dans une perspective visant à appréhender la qualité de l’emploi (job quality) au-delà du son seul statut juridique. La prise en compte de ces trois aspects de la relation salariale, tout trois évalués objectivement, permet de mettre en lumière la diversité des trajectoires de début de vie active. En décrivant la pluralité des parcours appréciés à l’aune de ces critères combinés, les auteures montrent l’hétérogénéité des jeunes qui les suivent et les construisent, et surtout que « dans les faits » sur le marché du travail français, des formes d’éclatement de la norme d’emploi sont à l’œuvre, qui ne se réduisent pas simplement à la distinction CDI/CDD ou interim.
6En France, le statut d’emploi semble pour autant continuer de tracer une frontière nette entre des « insiders » et des « outsiders », même s’il faut manier ces catégories avec prudence, ou encore entre « eux », « les embauchés » (i.e en CDI) et « nous », les précaires, comme l’expriment avec force les jeunes intérimaires de Peugeot évoqués plus haut (Aubenas 2013) – fracture qui est en même temps générationnelle, puisqu’elle sépare en l’occurrence dans le cas de ces derniers, les pères et les fils. C’est encore l’importance française du statut d’emploi qui ressort de la comparaison avec le Japon présentée par Hiroatsu Nohara et Michio Nitta. Alors que dans les centres d’appel japonais la part des emplois « précaires » (selon les critères français) est bien plus importante – près de 90 % des salariés y sont en intérimaires ou en CDD –, le statut d’emploi (CDI versus CDD) apparaît comme une variable bien plus discriminante en France pour expliquer les souhaits en termes de mobilité des téléopérateurs.
Un rôle des normes juridiques contesté
7L’obsession française du statut d’emploi renvoie plus largement à un mode de régulation (qu’on ne saurait justement réduire à la seule règlementation) du marché du travail où le droit joue un rôle central, alors que dans beaucoup d’autres pays, le pouvoir de négociation, individuel ou collectif, est davantage mis en avant. Mais cette centralité du statut et, au-delà, l’importance de la norme juridique sont aussi à nuancer.
8Dans son texte, Annie Lamanthe souligne qu’il faut se garder d’une vision trop dichotomique entre statut d’emploi stable et précaire, entre formel et informel. Il peut y avoir continuité et parfois même étroite imbrication entre les deux, et pas seulement dans un pays du « Sud » comme le Mexique. L’auteure, à la suite notamment de juristes, insiste sur le paradoxe évoqué plus haut : on assiste en France à une « inflation juridique », qui, par son déploiement, renforce la centralité du droit dans la régulation du marché travail, mais qui, en même temps, a pour objet d’intégrer dans le cadre légal toujours plus de situations dérogatoires et d’exceptions au droit commun. Cette inflation finit par affaiblir la force de la norme juridique – au double sens de règle et de référence (au sens où le CDI est affirmé comme la forme « normale » de l’emploi).
9C’est bien sûr aussi l’écart entre la règle juridique et les pratiques effectives qui interroge aussi la centralité de cette dernière. Cette réalité est bien connue dans les pays du « Sud » – comme le Mexique évoqué par Michael Da Cruz et Annie Lamanthe. Mais elle vaut aussi pour les pays du « Nord », et plus particulièrement « en bas », pour ainsi dire, du marché du travail, où il n’est pas rare de constater de nombreuses entorses au droit – comme le rappellent Cristina Nizzoli dans le cas de l’Italie, ou, dans le cas de la France, Aubenas (2010) et Caroli et Gautié (2009).
10Mais il est un autre élément moins étudié qui amène à interroger le rôle des normes juridiques sur le marché du travail : celles-ci peuvent être contournées ou contestées par ceux qu’elles sont supposées protéger, à savoir les travailleurs eux-mêmes. Rappelons que, selon l’approche libérale qui domine aux États-Unis comme au Royaume-Uni, si étrangère à la vision française, le droit uniformisateur peut nuire au travailleur en l’empêchant dans certains cas de bénéficier d’une situation qu’il jugerait plus favorable – quand par exemple un salaire minimum trop élevé l’empêche d’accéder à l’emploi, ou une durée maximale légale de travail hebdomadaire lui interdit de travailler plus (par exemple plus de 48 heures par semaine) pour gagner plus. D’où l’attachement fort dans ces pays à la possibilité « d’opt out » – employeur et employé pouvant d’un commun accord déroger à certaines règles. Récemment, en France, sont apparues des mobilisations de travailleurs pour remettre en cause certaines règles, celles encadrant par exemple les horaires d’ouverture des commerces (le dimanche ou en soirée) – mettant par là en porte-à faux les syndicats, défenseurs de ces règles.
11À l’autre bout de l’échelle économique et sociale, et dans un autre contexte, l’exemple donné par Annie Lamanthe des travailleurs entreprenants et qualifiés faisant le choix de l’informalité au Mexique amène dans le même ordre d’idée à s’interroger à la fois sur les raisons et sur les conséquences du fait que certains individus veulent sortir du cadre légal du marché du travail. Cette stratégie « d’exit », de défection, pourrait être lue, dans une certaine mesure, comme une illustration de l’individu « par excès » évoqué par Robert Castel (Castel et Haroche 2001), figure symétrique du désaffilié – l’individu par défaut –, et qui se sent suffisamment fort pour s’abstraire du substrat collectif et social, mais qui par là contribue à affaiblir ce dernier.
12Cette dernière remarque nous amène à la question des parcours individuels et à la façon dont ils se construisent.
Les individus : mobilisation des ressources, construction des capacités et déterminants des parcours
13Partir des individus, c’est s’interroger sur la façon dont ces derniers, objectivement et subjectivement « agissent » ou subissent leurs situations et leurs parcours. Comme le soulignent Annie Lamanthe et Stéphanie Moullet dans l’introduction à cet ouvrage, l’ensemble des contributions présentées ici prennent au sérieux les individus, leurs choix, leurs actions et la façon dont ils se les représentent, tout en les recontextualisant dans un espace de contraintes économiques, de normes et de valeurs.
Des ressources aux capacités
14Agir, c’est avant tout mobiliser des ressources. Plusieurs auteurs (de Gary Becker à Pierre Bourdieu), d’horizons pourtant a priori très différents, ont insisté sur la notion centrale de capital pour comprendre les comportements sur le marché du travail (comme dans d’autres champs).
15Dans les candidats à la migration par exemple, on y lit la mise en œuvre de stratégies d’investissement, stratégies qui reflètent leur inégale possession de capital économique mais aussi social (El Miri 2011 à partir de l’exemple des émigrants marocains). La migration relève toujours d’un choix – certes fortement contraint pour certains – mais qui passe par un calcul, supposant une évaluation subjective des coûts et de la probabilité de réussite, même si celle-ci peut être biaisée (sur ce point, voir notamment l’enquête de Mously Mbaye 2013).
16Dans le cas de retour au pays et dans le contexte mexicain, Michael Da Cruz analyse pour sa part le lien entre migration et mobilisation de différentes formes de capital. Il s’intéresse aux salariés de centres d’appel revenus au Mexique après avoir vécu de l’autre côté de la frontière, aux États-Unis. Ils peuvent en effet y valoriser leur capital culturel qu’ils ont acquis par la socialisation dans et hors du système scolaire, et notamment l’apprentissage de la langue anglaise, mais aussi une certaine familiarité avec la culture américaine. Leur habitus d’immigré ayant vécu aux États-Unis constitue donc un capital humain valorisable sur le marché du travail mexicain. Ou plutôt seulement une partie de cet habitus : en effet, d’autres aspects, comme la présentation de soi inscrite sur les corps à travers les tatouages, renvoie à une socialisation généralement valorisée négativement par les employeurs ou les clients, car renvoyant à la participation à des gangs ou simplement au partage de leurs codes. L’avantage à travailler dans un centre d’appel est que l’on peut justement cacher cette face – pour ainsi dire – de l’habitus, pour ne mettre en avant seulement celle qui crée la familiarité avec le client. Les centres d’appel deviennent pour ces salariés en même temps un lieu de socialisation, de constitution d’un réseau qui peut jouer comme un soutien, psychologique, mais aussi économique et social.
17Plusieurs contributions à cet ouvrage invitent à dépasser la simple approche en termes de ressources pour passer à une approche en termes de construction des capacités – ou encore, dans le vocabulaire d’Amartya Sen, des « capabilités » –, ce qui renvoie notamment à l’analyse des facteurs de conversion des ressources/ dotations en réalisations. Ou encore, les « ressources » qu’il convient d’analyser ne sont pas seulement les dotations des individus, mais aussi celles que ces derniers peuvent trouver dans leur l’environnement et qui leur permettent justement de valoriser au mieux leurs dotations. Ceci renvoie à la dimension « capacitantes » des environnements sociaux et institutionnels. Notons que la notion de « capital social » évoquée plus haut, dans son ambiguïté même, illustre cette dialectique des capacités. Le réseau sur lequel peut s’appuyer un individu n’est pas un « capital » de même nature qu’une somme d’argent ou même un diplôme, en cela qu’il est un opérateur de valorisation de ces deux formes de capitaux. Il se situe en quelque sorte à un méta-niveau.
18Cristina Nizzoli montre par exemple que si l’informalité et la précarité qui l’accompagne marquent la situation des immigrés (et encore plus quand ce sont des femmes, comme dans le cas du secteur du nettoyage), la mobilisation de ressources individuelles (réseaux personnels) ou collectives (syndicats, associations, acteurs publics) peuvent jouer un rôle crucial.
19La prise en compte du rôle de l’environnement renvoie plus largement au point crucial évoqué par Paul Bouffartigue : la réalité des situations, notamment en termes de « précarité », ne doit pas tant s’apprécier en s’attachant aux statuts formels (CDI versus CDD ; emploi formel versus emploi informel) qu’en analysant les formes d’intégration et de régulation sociales dans lesquelles ces situations s’inscrivent. Il rappelle comment, dans certains contextes, les activités informelles vont de pair avec une organisation sociale, tissus de solidarités individuelles et collectives, qui les soutiennent et donc les rendent possibles.
Parcours, espaces de mobilité et retour sur le structuration et le fonctionnement du marché du travail
20Un des grands apports du LEST, dans la lignée de l’approche sociétale, a été d’introduire l’analyse en termes d’espaces de mobilité, permettant d’articuler les parcours des individus aux modes de construction des qualifications et aux modalités plus générales de fonctionnement du marché du travail saisies notamment à travers les pratiques des entreprises (comportements d’embauche, détermination du salaire, gestion des carrières....).
21L’analyse d’Adeline Gilson, en partant du point de vue des individus, illustre le fait que la distinction entre logiques de marché interne et logique de marchés professionnels développée notamment par Eyraud, Marsden et Silvestre (1990) reste pertinente pour analyser les parcours et mobilités. Si certains jeunes restent très attachés au schéma de la « carrière organisationnelle » – accéder à un CDI conçu comme le « port d’entrée » (pour reprendre la terminologie de Doeringer et Piore) du marché interne à l’intérieur duquel on veut faire carrière – d’autres sont plus désireux d’accumuler un portefeuille de compétences transférables, et par là apparaissent comme moins attachés à la stabilité, et plus réticents vis à vis de l’allégeance à l’entreprise qu’elle suppose. Cependant, il semble apparaître aussi que rares sont ceux qui s’inscrivent totalement dans le modèle de la boundaryless career, tel le « sublime » de la fin de la fin du xixe siècle, passant d’une entreprise à l’autre, sans attache durable. Pour beaucoup, la mobilité volontaire semble plutôt marquer une étape dans l’insertion, et non pas un choix durable encore moins permanent pour l’ensemble de la carrière. Ceci renvoie à la question cruciale, souvent posée mais toujours à explorer, de savoir si les jeunes sont porteurs de nouvelles modalités de fonctionnement du marché du travail et des nouvelles valeurs (notamment en termes de stabilité et d’attachement à l’entreprise) qui leur sont associées, ou si les différences générationnelles constatées ne résultent pas simplement d’un allongement du processus d’insertion professionnelle, dans le cadre d’un modèle de parcours qui aurait finalement peu changé dans sa structuration d’ensemble. Dans la seconde hypothèse, on en resterait aux deux formes de précarité traditionnelles évoquées par Paul Bouffartigue. D’un côté, la précarité « file d’attente aux portes de l’emploi statutaire » et plus largement du marché interne, involontaire pour beaucoup (renvoyant à l’image de l’odyssée évoquée plus haut), ou volontaire pour certains, mieux dotés en ressources propres et environnementales, et prenant le forme d’un « job shopping » permettant en même temps d’accumuler des compétences transférables, avant de « se poser » dans un emploi plus stable - le « career job ». De l’autre, la « précarité structurelle », qui, quant à elle, renvoie au marché secondaire dans lequel certains peuvent rester durablement piégés, notamment parmi les femmes les moins qualifiées et les immigrés. L’analyse du devenir en 2005 de la cohorte des sortants du système éducatif en 1998 menée par Nathalie Moncel et Virgine Mora met en lumière, au niveau global (comparant simplement la part des différentes situations d’emploi au sein de la cohorte), une « marche régulière vers la norme salariale ». L’analyse des parcours individuels invite cependant à fortement nuancer l’idée selon laquelle il n’y aurait de précarité que de « file d’attente ». Sur la période de sept ans ici étudiée, seuls 43 % des parcours relèvent de l’accès rapide ou différé à la norme d’emploi – renvoyant ici, on l’a rappelé plus haut, non seulement au statut (CDI), mais aussi au temps de travail (choisi plutôt que subi) et au niveau de salaire. Les autres parcours sont durablement marqués par des écarts à la norme d’emploi, ou des difficultés d’accès à l’emploi, ce qui laisse entrevoir la dimension plus structurelle de la précarité telle que définie ici.
22Parcours et structuration du marché du travail s’articulent de manière étroite, et c’est une force des travaux du LEST que d’analyser cette articulation, en même temps que ses travaux en explorent les soubassements sociétaux. L’analyse comparative France-Japon menée par Hiroatsu Nohara et Michio Nitta en offre un bon exemple. Les auteurs, on l’a noté plus haut, montrent comment une certaine différenciation, repérée ici notamment par les mobilités souhaitées, s’opère dans le cas français en fonction des statuts d’emploi. Dans le cas japonais, la segmentation apparaît dans une certaine mesure plus complexe, et s’articulant de façon plus étroite à la différenciation des statuts sociaux et de genre – les entreprises déployant une stratégie de différenciation des salariés selon leur sexe, leur position dans le cycle de vie et leur statut marital. Ces différenciations semblent être bien intériorisées par les individus eux-mêmes, et notamment par les femmes, et marquent leurs aspirations et leurs appréciations (concernant notamment le niveau de leur salaire). On a là un bel exemple d’encastrement social des pratiques de flexibilité et de la segmentation des entreprises.
23Ce trop rapide parcours, on l’espère, aura contribué a montré comment les travaux rassemblés dans cet ouvrage sont riches d’enseignements, mais aussi de pistes à explorer, dont on n’a pu donner ici qu’un aperçu partiel et impressionniste.
Auteur
Professeur d’économie, Université de Paris1 – Panthéon Sorbonne, Centre d’Économie de la Sorbonne.
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