Dante et la signature des etoiles
p. 81-89
Texte intégral
1Au xiiième siècle, dans toute l’Europe et particulièrement en Italie, l’enseignement de l’astronomie était généralisé et constituait une étape obligatoire de l’instruction et des programmes universitaires. Ecrivains, artistes, humanistes, clercs ou laïques ont été naturellement amenés à prêter une attention plus particulière aux constellations, aux mouvements des cieux, ou aux propriétés des planètes. Dante, en plus des leçons reçues des dominicains comme Remigio de Girolami à Santa Maria Novella, ou des franciscains, comme Pier di Giovanni Olivi à Santa Croce, a suivi les cours de Brunetto Latini, son maftre, astrologue à ses heures, et dont le célèbre Livres dou Tresor atteste le vif intérêt pour la science d’Uranie. Aussi est-il normal que l’oeuvre du génial Florentin accorde aux étoiles une place non négligeable ; ce qui est singulier, c’est l’extrême abondance des renvois, références et précisions astronomiques qui apparaissent au fil de sa production, à tel point que la « signature des étoiles » puisse paraître un moyen d’expliquer sa vocation de poète, de caractériser certaines structures de La Divine Comédie et de déterminer quelques aspects des puissances de son écriture. Par là, l’étude de la « signature des étoiles »1 favorise la rencontre avec une création personnelle qui se donne en même temps pour universelle. Parler de soi, pour Dante, c’est aussi parler de ses frères humains.
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2Avec les anciens et comme ses contemporains, l’auteur de La Vie Nouvelle admettait que les étoiles exerçaient un pouvoir sur le monde sublunaire. C’est pour cette raison qu’on retrouve, notamment dans Le Banquet et La Divine Comédie, une vision du cosmos et de l’homme aux composantes des plus conventionnelles2.
3En conformité avec l’héritage de Macrobe, Aratus, Hyginus, Manilius, mais aussi en accord avec la pensée d’Albert le Grand et de Thomas d’Aquin, Dante a repris la théorie du microcosme zodiacal, dans laquelle chaque constellation est en relation avec un organe une fonction corporelle ou un âge de la vie. Simplement Dante n’a pas clairement exposé le système de correspondances, de sorte qu’il est nécessaire de faire « la moitié du chemin » pour comprendre aisément ce qu’il a écrit. Qu’on se reporte, de ce point de vue, au Banquet (IV, XXIV) où est détaillé le rythme de croissance du « petit monde » en fonction des quatre âges de la vie. A la fin de la démonstration, il est fait état de Platon, lequel, vécut jusqu’à quatre-vingt-un ans, et du Christ qui, s’il n’avait pas été crucifié « aurait à quatre-vingt-un ans transmué son corps mortel pour un corps éternel »3. Cet âge parfait expliqué par la division des étapes de la carrière humaine est probablement une conséquence de l’agencement céleste possédant neuf cieux (Lune. Mercure, Vénus. Soleil, Mars, Jupiter, Saturne, Ciel étoilé. Premier Mobile) régissant chacun une période de neuf années. Il s’agit là d’un rapport couramment admis qui, plus tard, avec quelques variantes, justifiera la peinture des sept âges de la vie et l’établissement du thème astral de Jésus-Christ4.
4La puissance des étoiles, qui a incité l’auteur à suivre les voies de l’astrologie5, offrait matière à suspicion, à discussion. Il est indiqué dans La Divine Comédie combien vain, sinon pernicieux, risque d’être le message tiré des planètes, astres ou étoiles. Les astrologues ont, avec devins et sorciers, une place attitrée en Enfer. Parallèlement à la condamnation de la divination astrologique, clairement formulée au Chant XX de l’Enfer, le poète a mis en scène B. Latini rappelant à Dante combien la glorieuse destinée qui l’attend découle des vertus de son étoile (Chant XV, 55–57). Une telle révélation est d’importance, puisqu’elle justifie pleinement le « salut » du voyageur à ses étoiles natives des Gémeaux, évoquées à l’entrée (Paradis XXII, 110-114) et à la sortie (Paradis, XXVII, 97–99) du Ciel étoile. La lecture de ces passages, comme l’avait suggéré A. Pézard6, montre que depuis l’arrivée au ciel étoile il s’est écoulé un quart d’une révolution diurne, soit six heures, puisque les distances vues parle voyageur témoignent d’un changement de 90 degrés. En procédant de cette manière est privilégié le signe des Gémeaux (Dante est né le 18 ou le 31 mai 1265 et Béatrice meurt le 19 juin 1290 lorsque le soleil est dans ce même signe)7. Les commentateurs ne s’y sont pas trompés, et selon une antique tradition, rapportée par Manilius8, ils ont interprété le signe des Gémeaux comme source ou cause de vocation artistique. Et C. Landino de préciser que le poète « nella sua nativita hèbbe i Gemini in ascendente, e il sole in quegli, laquai natività influisce somma scientia, perche i Gemini sono casa di Mercurio e se Mercurio è fortunato dispone l’huomo à somma scientia, »9.
5Il est en outre révélateur que, pour accentuer la valeur de sa signature céleste de naissance, Dante ait été contraint de déformer la réalité de l’aventure. Au Chant XXI du Paradis, Saturne est dans la constellation du Lion, position que calculs et tables nous donnent, mais en s’élevant au Gel étoile, alors que l’amant de Béatrice devrait demeurer dans ladite constellation, il se situe volontairement dans celle de Castor et Pollux, faisant un écart injustifié de 60 degrés. Ce traitement littéraire prouve que les déterminations psychologiques et poétiques de l’étoile peuvent l’emporter sur l’exactitude du récit.
6Ces constatations confirment toute l’attention que Dante a porté aux corps célestes et à ceux qui ont présidé à sa venue au monde. Si l’auteur de La Vie Nouvelle a été le « génie-mère »10 que Chateaubriand a mangifié, ne serait-ce pas après tout (et Dante a encouragé cette interprétation) parce qu’il est natif des Gémeaux, constellation des artistes et des créateurs ? Le choix d’attribuer à ce signe une place aussi remarquable dans La Divine Comédie est un premier indice de la puissance exercée par la « signature des étoiles » sur le « poème sacré » (Paradis, Chant XXV, 1).
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7Depuis bien longtemps, de façon ponctuelle ou dans le cadre d’une lecture globale, les dantologues ont essayé de déchiffrer ce que recouvraient les allusions aux constellations. Qu’il s’agisse de la date supposée du voyage de La Divine Comédie, de la structure du poème qu’elles sous-tendent ou des aspects spirituels qu’elles paraissent conforter, elles reçoivent un sceau bien à elles, définissent une action, influencent les significations. Jamais il n’en est fait mention de manière fortuite ou gratuite. Le docte poète a tout pesé, et il est audacieux d’imputer au hasard ce qui visiblement est si prémédité.
8Pour les commentateurs, comme ceux de l’académie della Crusca, il était capital, pour que l’influence astrale joue son rôle, de bien préciser l’année du voyage de La Divine Comédie. Entre les tenants de l’année 1300 et ceux de l’année suivante, il y eut échange d’arguments très subtils. Sur ce point, de grande conséquence pour la position des aspects célestes, des divergences existent aujourd’hui encore, même si l’année 1300 est la plus généralement admise. Cela ne résout pas, tant s’en faut, toutes les difficultés, la plus commentée restant celle des six vers d’ouverture du Chant IX du Purgatoire où Vénus est, selon les avis divergents des spécialistes, soit dans le signe du Scorpion, soit dans celui des Poissons. Il est significatif qu’une certaine critique se soit attardée sur ce type de recherches, dont on note qu’il concourt à l’établissement d’un calendrier du voyage à l’aide des précisions apportées par la situation des planètes ou constellations mentionnées.
9En vertu d’une vieille thématique consistant à mettre en liaison analogique le livre et le cosmos11, Dante a cultivé un parallèle entre l’organisation de son poème et le règne des étoiles. Les derniers vers de l’Enfer, du Purgatoire et du Paradis sont bien évidemment l’une des manifestations les plus éclatantes de ce rapprochement (XXXIV, 136-139 ; XXXIII, 142-145 ; XXXIII, 143-145), et ce d’autant qu’ils indiquent un sens à l’aventure. L’autre étant le recours, dans la composition du Paradis, à une échelle des cieux s’élevant de la lune à l’empyrée et justifiant les étapes de l’ascension vers le Point. Le déroulement de l’action ne saurait échapper, dans une large mesure, à l’emprise des étoiles qui, à l’époque, était reconnue source de vie mais aussi de contraintes. Il est à remarquer que, si le poète Florentin semblait bien faire la distinction entre planètes, cieux et étoiles, il a eu au Paradis, la tentation de les confondre tous trois sous le seul vocable d’» étoiles ». Au Paradis, dans l’ordre de l’écriture et de l’imaginaire, est exaltée la signature des étoiles.
10Une telle perspective était, il est vrai, soutenue par une analogie communément admise au trecento entre les choeurs angéliques et les planètes. Qu’il observe la hiérarchie du pseudo-Denys l’Aéropagite ou celle de Grégoire (Banquet, 11, V et II, XIII ; Paradis, XXVIII, 98-135), Dante a utilisé une même forme de pensée, presque un moule. Aussi est-il inévitable qu’à côté des indications touchant aux anges recteurs des planètes, il soit fréquemment fait état des esprits étoiles que sont les élus, les bienheureux, les saints. Un nouvel élargissement se dessine : est étoile ce qui est pur, sanctifié, lumineux, au-delà de la condition humaine.
11Au sein de La Divine Comédie on décèle un projet grandiose : accomplir une oeuvre artistique soumise aux impératifs du cosmos, on pourrait dire aux règles édictées par les étoiles. La précision du calendrier et la minutieuse mise en forme du « poème sacré » aident à son entreprise. Pour que la tentative ne soit pas un échec, pour que son but ne reste pas un inaccessible idéal, il était nécessaire que la poésie elle-même, celle des mots, des vers et des strophes, reçoive la marque de l’étoile.
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12La peinture de l’au-delà, sujet extraordinaire, inimaginable et rebelle, a nécessité une démarche et un labeur poétiques que l’auteur a parfois jugés inopérants, inefficaces. Au fil du texte de l’Enfer, du Purgatoire et du Paradis, de la coniques commentaires de Dante interrompent la narration dialoguée et soulignent, voire déplorent, l’impossibilité du langage à tout traduire, l’inaptitude a hausser le style et la difficulté toujours présente à combler l’écart entre ce qui est vu et les mots qui servent à le décrire, à en restituer la forme. Aucune solution définitive, aucune certitude absolue dans l’adéquation de la parole à la réalité, mais il est troublant de remarquer comment la « signature des étoiles » s’est également manifestée dans cette quête de l’écriture la plus adéquate, la mieux adaptée à son objet.
13Hélène Tuzet, dans ses études classiques et brillantes sur l’oeuvre du grand Florentin12, a signalé et analysé l’importance chez ce dernier de « l’imagination stellaire ». Lire La Divine Comédie c’est être ébloui, c’est pénétrer dans une poétique de la lumière. En Enfer et plus encore au Purgatoire, puis au Paradis où tout est blancheur, transparence et éclat, les notations exprimant l’absence (Enfer) ou la présence de lumière abondent. Un premier paradoxe surgit car, si l’objectif est bien de peindre la lumière, celle du soleil, celle des étoiles, il est difficile en poésie de multiplier à l’infini les mots qui en évoquent le rayonnnement : aussi, avec beaucoup d’habileté, l’auteur du Banquet s’est-il servi d’un support et d’un substitut : le feu. C’est bien le feu, avec son registre lexical habituel ou rénové, (flamme, braise, étincellement, clarté), qui a facilité la restitution littéraire. L’imagination stellaire passe par les voies de l’imagination pyrrhique. En somme, le processus de substitution a permis de tourner quelques-unes des difficultés d’écriture et d’aboutir là où les facultés d’expression commen-, çaient d’achopper. En ce sens, l’imagination stellaire a été en partie guidée, sinon commandée, par les exigences intrinsèques de l’accomplissement littéraire.
14Une autre direction conduit à s’interroger sur les emplois du mot Stella et de son pluriel stelle en position remarquable à la rime. F. D’Ovidio l’a exposé à propos du nom Cristo13, Dante choisissait avec soin les noms propres à la rime, il en est de même pour les emplois, en cette position, du terme étoile(s) ainsi que le prouve le relevé suivant14 :

15dont la répartition est déjà significative d’une intention puisque Enfer et Purgatoire contiennent des fréquences presque identiques. Un tel rapprochement peut-il être fortuit pour qui connaît bien Dante ? Il est légitime de lire et déchiffrer ces résultats en avançant que les douze désignations (stella/stelle) du Paradis sont en liaison avec les douze constellations du zodiaque recevant de multiples interprétations allégoriques (les 12 portes de la Jérusalem Céleste, les 12 tribus d’Israël, les 12 apôtres et par suite l’Eglise universelle). Les occurrences en Enfer et au Purgatoire rapportées à la numérologie symbolique étudiée notamment par Macrobe15, définissent eux aussi une relation harmonique aux riches significations (7 : les 7 péchés, les 7 pénitences, les 7 vertus ; 8 : les 8 béatitudes, le baptême, la résurrection). Enfin le nombre total –27– est intéressant puisque, par réduction arithmosophique, il renvoie aux neuf cieux physiques du monde (27=9) que le voyageur parcourt au Paradis. Ces 27 emplois semblent encourager le lecteur à dévoiler une signature cachée. De fait, à la suite du Timée, de Macrobe16 et de toute une tradition médiévale qui considérait les nombres comme bases de l’univers, on peut penser que les 27 retours de stella/stelle à la rime, avaient pour mission de désigner le fameux triangle platonicien symbolisant l’équilibre et la structure du cosmos.
16Influencé par les Gémeaux, signe de « scrittura e di scienza », l’amant de Béatrice a pu recevoir des cieux le « don » du verbe. Il est vrai que rapporter à la suite de Manilius ou de Landino une telle croyance n’explique rien. L’interprétation astrologique ne saurait justifier la création poétique. Par contre, l’idée alors fort répandue que les étoiles sont l’alphabet céleste, les sacrés caractères de l’écriture divine17, a certainement compté pour le poète. Tout en connaissant un tel cliché, Dante a eu la possibilité de s’interroger sur le nombre des 1022 étoiles répertoriées par Ptolémée. Pourtant dans l’univers poétique dantesque, le catalogue de l’astronome d’Alexandrie est bien inutile, bien dépassé, car, pour l’imagination et l’écriture, le nombre des étoiles est infini. Comme les compositions de l’alphabet céleste étaient par nature infinies, le langage de la rêverie humaine n’aurait-il pas lui aussi d’innombrables possibilités ? En d’autres termes, l’écriture stellaire dans l’ordre du macrocosme serait à l’origine d’une réflexion sur le langage, sa création et ses pouvoirs. La « signature » des étoiles serait ainsi pourvu d’une valeur impliquant une interprétation métalinguistique. C’est parce que les étoiles tiennent une si grande place dans la poésie et dans la pensée organisatrice, qu’elles sont une image de ce qu’il convient de réaliser ici-bas : une écriture étoilée, pour ne pas dire à la suite de Bonvensin della Riva et plus tard V. Hugo une écriture « dorée »18.
17La prise en considération de quelques traits stylistiques de La Divine Comédie seconde l’enquête sur les aspects inattendus d’une imagination et d’une poétique stellaires. L’assistance des constellations, que justifiait pleinement le sujet du poème et la mentalité de l’époque, n’était pas désintéressée : elle faisait le jeu d’une signature insoupçonnée : celle de l’écriture. Les cieux chantent la gloire de Dieu, les étoiles celle de La Divine Comédie.
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18Qu’elles exercent leur pouvoir sur Dante, qu’elles renforcent la structure de La Divine Comédie ou qu’elles contribuent à une prise de conscience des certitudes et illusions de l’écriture, les étoiles, au centre d’un vaste réseau de significations, constituent une véritable signature. Sans elles, le cosmos perdrait sa lisibilité, son style (stile est proche de Stella !) ; grâce à elles et à leur sceau, il est doté d’un sens. En privilégiant, avec science, les messages qu’elles véhiculent, Dante a créé une thématique stellaire propre à engendrer la poésie. Sentir et décrire sa situation en termes étoilés, n’est-ce pas déjà poétiser le réel, le voir autrement ? Paraphrasant Cicéron (memoria est gemina litteraturae) on pourrait affirmer que, pour Dante, l’étoile est la soeur jumelle de l’écriture.
Notes de bas de page
1 La « signature des étoiles »... expression fréquente au Moyen Age et au xvième siècle dans les traités de sciences occultes et les manuels d’astrologie.
2 J. Dauphiné : Les visions poétiques du cosmos de Dante à l’aube du xvii ème siècle, doctorat d’état (1981), première partie, pp. 27–224, (à paraître aux Belles Lettres, 1984.
3 Oeuvres complètes de Dante, Paris, Gallimard, La Pléiade, 1968, trad. A. Pézard, pp. 520–521. Restoro d’Arezzo que Dante a lu de près, dans La Composizione del mondo, Rome, typ, délie scienze matematiche e fisiche, 1859, p. 23 proposait comme âge parfait 70 ans.
4 Notamment Shakespeare : As You Like It, II, VII, 133-166 où sont évoqués les sept âges de la vie. Pour le thème de naissance du Christ consulter Recueil de thèmes de nativités de différents personnages (...) par J. Brunet, B. N., ms fonds français, 14772, p. 1 et J. B. Morin de Villefranche : Astrologia Gallica (...), Paris, A. Vlacq, 1661, « Praefatio Apologetica », p. XXIII (p. 308 et suivantes il étudiait les sept âges de la vie).
5 F. D’Ovidio : Studii sulla Divina Commedia, Milan, R. Sandron, 1901, pp. 77-112 : « Dante e la magia » où le critique mentionnait le procès de Matteo et Galeazza Visconti lesquels accusèrent Dante de se livrer à la magie et à l’astrologie. Ce dernier point transparaît également dans le commentaire de Della Lana à propos du Chant XX, 21 de l’Enfer : « E qui (Dante) tacitamente vuole notificare che alcuno tempo fu ch’elli era inviluppato in questo peccato di divinazione, e però pianse con essi ». Se reporter aussi à M. T. d’Alverny : « Dante et les astrologues de son temps », Bulletin de la société d’études dantesques, CUM, Nice, 1970, n° XIX, pp. 3-15.
6 Oeuvres complètes de Dante, éd. citée, pp. 1610-1611.
7 Il y a incertitude sur la date de naissance exacte du poète. On a également proposé la date du 8 mai 1265 (Mercure, Soleil, Saturne en Gémeaux ; Vénus, Mars en Cancer) : Cahiers Astrologiques, sept. oct. 1982, pp. 204-205. Pour la symbolique des Gémeaux, voir l’intéressant et curieux ouvrage de J. Perrot : Mythe et Littérature. Sous le signe des jumeaux, Paris, PUF, 1976.
8 Manilius : Astronomica, IV, 152-161 ; IV, 379.
9 Dante con l’espositioni di C. Landino et d’A. Vellutello sopra la sua Comedia (...), Venise, F. Sansovino, 1578, p. 356 verso (première édition du commentaire de Landino en 1481). Landino comme A. Poliziano (« Nutricia », vers 720–722) était partisan d’une lecture astrologique des énigmes de La Divine Comédie (en particulier Enfer, I, 105 et suiv. : pour Landino ces vers désignent une conjonction prévue à 13h 41mn le 25 novembre 1484, dans le Scorpion, sous l’ascendant du cinquième degré de la Balance, ce qui signifie bouleversements sociaux, politiques et religieux).
10 F. R. de Chateaubriand : Mémoires d’Outre-Tombe, Première Partie, Livre XII, chap. I.
11 E. R. Curtius : La Littérature européenne et le moyen âge latin, Paris, PUF, 1956 (éd. allemande 1947), chap. XIV, pp. 368-428.
12 H. Tuzet : « L’imagination stellaire de Dante », Revue des Etudes Italiennes, 1959, VI, pp. 6-22 et Le Cosmos et l’Imagination, Paris, Corti, 1965. R. Dragonetti a également proposé des analyses convaincantes de l’imagination stellaire dans son livre Dante pèlerin de la sainte face, Gand, Romanica Gandensia, XI, 1968, pp. 347-357 : « La “dia region” de “li etterni gemelli” ».
13 F. D’Ovidio : « Cristo in rima », Studii sulla Divina Commedia, éd. citée, pp. 215-224.
14 Stella : Enfer : II, 55 ; XV, 55 ;XXII, 12 ; Purgatoire : XII, 90 ; XXXII, 57 ; Paradis : I, 40 ; II, 30 ; VIII, 11 ; IX, 33 ; XII, 29 ; XIV, 86 ; XVIII, 68 ; XXIII, 92 ; XXX, 5 ; XXXI, 28 et stelle : Enfer : I, 38 ; III, 23 ; XVI, 83 ; XX, 50 ; XXXIV, 139 ; Purgatoire : I, 23 ; VIII, 91 ; XXVII, 89 ; XXXI, 106 ; XXXIII, 145 ; Paradis : IV, 23 ; XXIII, 145.
15 Macrobe : Commentaire sur le Songe de Scipion (...) : I, 5 et I, 6 pour les chiffres 7 et 8. C. Landino : op. cit., p. 260 verso, insistait sur le rôle du chiffre sept au Purgatoire.
16 Macrobe : op. cit., I, 6 : le triangle du monde reposant sur les chiffres 1, 2, 4, 8 et 1, 3, 9, 27.
17 L’alphabet céleste est souvent mentionné dans les écrits religieux (H. U. von Balthasar : Liturgie cosmique : Maxime le Confesseur, Paris, Aubier, 1947, p. 18) et les ouvrages traitant de Kabbale (J. Gaffarel : Curiositez Inouyes, Hambourg, G. Schultzen, 1676, p. 284 : « Hemispherium boreale characterum coelestium »).
18 Bonvensin della Riva : Il Libro delle tre scritture, III, « la scrittura dorata » et Mme Claude Dauphiné : « L’imagination stellaire dans Les Contemplations (Livres IV et V) », Analyses et Réflexions sur Les Contemplations, Paris, Marketing, Classes préparatoires, 1982, pp. 168-174.
Auteur
Université de nice
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