Le diable dans la "Vita sancti Emiliani" de Braulio de Saragosse (585 ? - 651 ?)
p. 353-369
Texte intégral
1L'effondrement de l'Empire romain et l'installation des Barbares en Occident n'empêchent pas, pendant longtemps, la survivance d'une certaine culture désormais orientée principalement vers des fins religieuses, surtout dans les pays méridionaux où l'empreinte de la romanité avait été forte1. L'Espagne wisigothique brille d'un éclat tout particulier dans ces "temps obscurs", notamment dans la première moitié du vii° siècle, période "isidorienne", du nom du plus célébre intellectuel de l'époque, l'évêque Saint Isidore de Séville, relativement bien connu et très étudié, figure de proue qui a tendance à éclipser toutes les autres2. Il n'est pourtant pas seul. Il faudrait lui adjoindre son frère Léandre qui le précéda sur le siège de Séville, Masona de Mérida, les frères Jean et Braulio qui se succédèrent comme évêques de Sara gosse, pour ne citer que les personnages les plus importants, tous évêques et à la fois théologiens, moralistes, épistoliers, érudits mais aussi poétes, musiciens et qui jouèrent tous un rôle politique considérable auprès des rois wisigoths convertis au catholicisme depuis 5893.
2Braulio de Saragosse précisément a fait l'objet, il y a déjà longtemps, d'une étude approfondie4. Son auteur esquisse d'abord une biographie du personnage puis, avant de passer en revue ses œuvres, envisage succéssivement le théologien, le canoniste, l'érudit le saint en "se fondant sur les nombreuses références à ces matières qui figurent dans les lettres5 comme dans la vie de Saint Emilien"6, son ouvrage principal qu'il conviendrait, sur certains points, de réexaminer à la lumière des progrés de la recherche hagiographique.
3Le but de cette note est beaucoup plus restreint. Il consiste simplement à étudier le diable — auquel C.H.Lynch n'accorde aucun intérêt —, son action, ses représentations, les moyens de lutte contre lui, dans ce récit hagiographique afin de fournir d'abord et avant tout, un point de comparaison supplémentaire, même si ce n'est qu'une confirmation — point fort reculé dans le temps — pour une étude d'ensemble du merveilleux chrétien et ensuite de tenter de pénétrer un peu plus, un peu seulement car les limites de la source sont grandes, dans l'univers mental de cet évêque en essayant de cerner le sens qu'il a de l'autonomie de l'action humaine face à celle du démon7.
I°- Braulio de Saragosse et la Vita Sancti Emiliani
4Braulio apparait bien comme le plus brillant second de l'évêque de Séville. De l'étude de C.H. Lynch on peut retenir, dans la perspective de cette note, les remarques suivantes. Braulio a dû naître vers 585. Après des études à l'école épiscopale de Saragosse où il a eu accès aux auteurs anciens, on pense qu'il a séjourné longtemps à Séville auprès d'Isidore dont il est l'élève privilégié et l'ami intime. En 620, il est diacre à Saragosse où son frère Jean vient d'être élu évêque. Il lui succéde en 631, jusqu'à sa mort survenue entre 651 et 653. A la mort d'Isidore, il est considéré comme le plus grand prestige intellectuel d'Espagne, le première autorité liturgique, et à ce titre fréquemment consulté. Grand amateur de livres, il condamne pourtant l'érudition profane et la culture antique. Il croit, mais c'est probablement un trait commun à tous les écclésiastiques de son rang, au caractère transcendant de l'action divine sur l'homme : "Le Christ est notre pouvoir et notre conseil, sans Lui rien ne peut se faire, avec lui tout est possible"8. Il croit è la nécessité absolue de la Grâce dont une des deux sources est la prière. Prière a laquelle il attache une importance considérable convaincu de l'éfficacité de celle des vivants pour le repos de l'âme des défunts.
5D'après L.VAZQUEZ DE PARGA dans son introduction à l'édition critique de la Vita9 et grâce aux indications que fournit Braulio lui-même dans la lettre préface où il dédie l'oeuvre à son frère Fronimiano — lettre d'où proviennent tous les renseignements, non seulement sur la date, mais aussi sur les circonstances de la composition, le but poursuivi par son auteur et les conditions de publication — il aurait composé son ouvrage entre 635 et 640. Il le fit à la demande pressante de son frère Fronimiano qui lui avait envoyé des notes sur l'ermite Emilien, sur sa vie et ses faits thaumaturgiques, notes fondées sur les témoignages de témoins occulaires ayant bien con nu le saint.
6La Vita se présente comme un schéma biographique d'Emilien, mêlé au récit de ses miracles. Braulio y ajoute les miracles posthumes survenus sur le tombeau du saint et que son frère lui aurait rapportés. Le récit est relativement bref, concis, avare en détails et en descriptions. On a l'impression que l'évêque se borne parfois seulement à mettre en forme le3 notes qu'il a sous les yeux. Il fait preuve de rigueur en ne relatant que ce qu'on lui a dit sans "romancer" mais on ne peut pas aller jusqu'à parler, comme Lynch "d'une attitude scientifique qui ne consiste pas uniquement à éviter "d'enjoliver" mais également à vérifier ses sources, ce qu'il ne fait pas10.
7Braulio écrit cette Vie pour qu'elle soit lue à la messe11 après la lecture de l'Evangile car c'était de tradition d'y lire les laudes dans la liturgie mozarabe et non après l'épitre comme dans le rite romain12.
II°- Les actions du diable dans la Vita.
8Il n'est pas surprenant dans ce genre littéraire de rencontrer fréquemment le diable, personnage auquel se heurte régulièrement le saint, qui lui résiste lui échappe, le bat, l'exorcise. Dans cette Vita particulière le démon apparait essentiellement comme un agresseur plus que comme un tentateur.
9Le démon s'attaque d'abord, évidemment, au saint lui-même. Ainsi lorsqu'Emilien revient à son ermitage dans les solitudes de la Cogolla, Satan se met au milieu de sa route et le provoque en combat singulier, véritable lutte, inspirée de celle de Jacob contre 1'Ange que d'ailleurs Braulio rappelle13. Une autre fois le démon qu'il chasse d'une maison tente de le tuer en lui jetant des pierres avant de s'enfuir14. Enfin la milice démoniaque, excédée par la puissance de l'ermite qu'elle n'avait pu vaincre, tenta de le supprimer en mettant le feu à son lit pendant son sommeil15. Le diable porta également atteinte à la réputation d'Emilien par l'intermédiaire de possédés qui, tentés par lui, diffamèrent le saint qui vivait depuis l'âge de quatre-vingts ans avec de pieuses vierges qui le soignaient car il souffrait d'hydropisie16.
10Quant à l'action du démon sur les hommes en général, on ne peut la connaître, étant donné la nature de la source, que lorsque le saint est amené à intervenir, c'est-à-dire principalement à exorciser les démons qui se sont emparés de créatures de Dieu. Or les cas de possession se révèlent très nombreux dans la Vita. Emilien guérit miraculeusement pendant sa vie terrestre huit individus et un couple et parmi ceux-ci on en dénombre quatre et le couple qui sont possédés, ce qui dénote l'importance de ce mode d'action de Satan. Mais Braulio ne s'intéresse jamais au mécanisme par le quel se réalise cette possession17. Il ne s'efforce pas non plus d'en décrire les manifestations sauf, et encore très sommairement dans deux cas où les symptômes font penser à des crises d'épilepsie t dans le premier de l'écume sort de la bouche du malade qui a l'air enragé18 ; dans le second tout le corps est saisi de mouvements convulsifs19. Un seul et unique démon semble "habiter" les possédés sauf Sibile, une serve en laquelle sont installés cinq démons qui révèlent leur nom au saint sur sa demande et que l'on aurait aimé que l'évêque de Saragosse rapporte20.
11Une dernière action, exceptionnelle, où Satan est à la fois un tentateur, un agresseur et un perturbateur à rendre fou, vaut d'être narrée aussi pour son caractère folklorique : "Le sénateur Honorius souffrait de la présence dans sa demeure d'un démon malfaisant et révoltant. Celui-ci allait jusqu'à coucher dans son lit et il y amenait même une femme horrible et de mauvaise vie et personne n'avait pu la chasser. Enfin, souvent, alors qu'il était invité à un banquet, l'esprit impur portait dans sa couche des ossements d'animaux crevés et des tas d'immondices. Souvent la nuit, alors que tout le monda dormait, il enlevait les vêtements des hommes et des femmes et les suspendait comme des rideaux souillés à l'extérieur..."21.
12Quand il n'est pas qu'un esprit toujours qualifié ou de "mauvais" ou, plus fréquemment, "d'impur" ou "d'immonde"22, le diable prend figure humaine notamment pour affronter Emilien en route vers la Cogolla ou perturber la vie d'Honorius. Lors de ses incarnations, somme toute rares, aucun trait ne le distingue physiquement des autres hommes, aucun attribut particulier ne le rend reconnaissable ; il est vrai que Braulio ne le décrit jamais avec précision, il ne le nomme d'ailleurs Satan que lors du combat avec le saint. L'évêque de Saragosse a une vision du démon plutôt antropomorphique, le bestiaire imaginaire apparait totalement absent de même que les représentations folkloriques : cornes, longue queue, peau velue...23.
13Remarquons que les moyens dont dispose Emilien pour vaincre le démon font tous évidemment appel à la puissance de Dieu qui passe dans le saint lui-même, le protège et au contraire affaiblit son adversaire. C'est Dieu qui empêche les flammes de le brûler et les fait se retourner contre les démons qui avaient allumé l'incendie24. C'est l'ordre d'Emilien, ordre donné au nom de Jésus Christ qui fait sortir ces esprits mauvais des corps des créatures de Dieu25 ; ordre auquel il ajoute parfois un signe de croix sur le haut du front26. Quant à la prière, elle est indispensable pour affaiblir le démon qui le provoque27. La procédure pour exorciser le diable de la maison d'Honorius est un peu plus complexe et vaut d'être relaté : "...Il (Emilien) prescrivit un jeûne et appela à lui l'ensemble des prêtres qui vivaient là... Le troisième jour, le vœu de jeûne imposé ayant été accompli, il bénit du sel qu'il mélangea à de l'eau suivant la coutume et il commença à en asperger la maison..."28.
14En définitive, les actions de Satan et de ses sup pôts apparaissent plutôt limitées et assez peu diversifiées. Sous forme d'esprits ils s'emparent des humains. Sous une forme humaine ils agressent physiquement le saint. Il est intéressant de relever que le diable de la Vita ne cherche que très peu à tenter les hommes en tout cas pas directement Saint Emilien — alors que le Christ devait faire face à la tentation — il tente uniquement les énergumènes qu'ils poussent à diffamer le saint. En l'occurence, mais plutôt indirectement, la seule véritable tentation à laquelle il essaie de faire succombes Emilien et Honorius, c'est celle de la chair, faisant accuser le premier de fornication et amenant une prostituée dans le lit du second. Pour Braulio, la femme apparait bien comme la tentation majeure à laquelle il est le plus difficile de résister puisqu'il condamne la conduite d'Emilien : "parce que sont comptés très saints les hommes qui peuvent résister à la tentation de la femme. " Vivre avec des vierges relève pour lui d'une "périlleuse témérité".
15Sauf pour exorciser la maison du sénateur, on ne fait jamais appel au saint pour combattre les intempéries ou guérir des animaux. L'action du Malin se restreint aux humains, il ne s'attaque ni aux récoltes ai aux troupeaux. Il ne tient finalement qu'une place limitée dans la longue vie de Saint Emilien puisqu'il ne s'en prend directement à lui qu'à trois reprises, seulement en cent ans29.
III°- Action diabolique et action humaine dans la Vita.
16Quel est finalement la part respective de l'action du diable et de l'action proprement humaine30, issue de mécanismes psychologiques dans les actes de la vie courante tels que la Vita nous en présente ? quelle est donc la place que braulio assigne à cet auxiliaire du merveilleux ? et il faut ajouter : quelle est la place qu'il occupe dans son univers nental et que sa correspondance laisse mal entrevoir ?
17On est en droit de se demander en effet, dans quelle mesure cette croyance en l'action du diable reflète la pensée de son auteur31. De prime abord, celui-ci peut paraître totalement étranger si l'on se souvient de ses intentions et des circonstances de la composition de l'œuvre32. Il n'aurait fait que mettre en forme des informations fournies par d'autres, arranger la matière de traditions populaires dans un but d'édification. Par conséquent sa mentalité et ses croyances personnelles ne seraient que très faiblement engagées.33. L'ouvrage ne traduirait que la religion populaire — il n'est pas peu intéressait d'avoir relevé comment l'action du démon y était perçu — pas celle des gens cultivés.
18S'en tenir aux intentions avouées de l'auteur et aux explications qu'il fournit me parait faire preuve de peu d'esprit critique. Lynoh ne doutait déjà pas que ce récit hagiographique reflétait les idées de Braulio et il l'utilisait constamment, sauf curieusement pour déterminer le rôle du diable, afin de définir notamment sa doctrine spirituelle. D'autre part on ne voit pas pourquoi, comme Grégoire le Grand : "il ne saurait pas parfois exprimer par les images les plus frustes, un jeu allégorique d'une subtilité et d'une complexité étonnantes34" d'autant plus que les réminiscences bibliques apparaissent excessivement nombreuses35 et Braulio ne met pas en doute le témoignage de la bible. Ses maîtres à penser, Lynch l'a bien montré, sont Saint Jérôme et surtout Saint Augustin. Or, ce dernier, à la fin de sa vie, va partager l'enthousiasme des foules pour la thaumaturgie ; il est très attentif à en recueillir les traces au point d'incorporer dans le Civitate Dei, que l'évêque de Sarragosse possède et qui est un ouvrage dont l'intention ni le public n'ont rien de populaire, des traits nettement folkloriques ou magiques36. Sa pensée s'inspire aussi de Cassien dont il possède les Collasiones. Quant à Grégoire le Grand, dont il détient dans sa bibliothèque, au moment où il écrit la Vita au moins les Moralia in Job, il ne se réfère jamais à lui en tant qu'autorité.
19Plusieurs traits font effectivement penser à l'in fluence de Cassien et à la tradition orientale dont il est l'écho37. Ainsi, la présentation très antropomorphique des démons. S'ils ne se fatiguent pas, ne suent pas et ne se découragent pas comme chez Cassien, celui qui provoque Emilien, celui qui lui jette des pierres ou ceux qui mettent le feu à son lit, se comportent tout à fait comme des hommes. L'importance des possessions peut dénoter également une influence orientale où cette forme d'action du démon semble fréquente.
20L'importance assez faible de Satan dans la Vita est par contre sans aucune commune mesure avec celle, considérables, qu'elle atteint chez Cassien. Le moine que celui-ci veut instruire n'est jamais seul avec lui-même et avec ses passions, une foule innombrable de démons l'entoure, l'épie à tous moments, entre par toutes les portes accessibles38. Emilien, lui, n'a rien d'un assiègé bien qu'il doive toujours se garder. Il était prédestiné à être saint. Elu de Dieu, la Grâce ne lui fait jamais défaut
21Toutes les mauvaises actions de l'homme ne trouvent d'ailleurs pas leur origine, au moins en apparence dans l'action du Malin. Ainsi, quand les clercs du diocèse dont Emilien avait été chargé l'accusèrent injustement auprès de l'évêque de dilapider le patrimoine39, Braulio n'attribua pas cette inspiration au diable à moins que, comme chez Grégoire, la psychologie humaine "ne soit pas la cause mais l'occasion de chacun des mouvements de l'âme qui sont attribués en réalité a l'action du démon40". Dans plusieurs lettres il déclare que toutes les bonnes actions de l'homme sont dûes à Dieu, les mauvaises à l'homme lui-même. Déclarations bien traditionnelles, tout comme les missives dans lesquelles il philosophe sur la faiblesse de la volonté et du jugement humain et qui ne permettent nullement de déterminer comment naissent dans le secret de l'âme toutes les mauvaises pensées. Ni la Vita ni les lettres ne révèlent la vision qu'il a du complexe de psychologie humaine ni sa conception de la nature humaine qu'il définit de façon hermétique : "concréte ment, j'appelle nature ce qui constitue le corps intégre et sain de l'homme"41.
22Il semble finalement rester peu de place pour une action humaine libre, ce que pourrait confirmer l'importance relative de phénomènes extranaturels comme les miracles que Braulio accueille sans chercher ni à les justifier, ni à les définir42, ou les possessions encore que les maladies et les attitudes qu'elles recouvrent soient très diverses.
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23Cette étude confirme, s'il en était besoin, que le monde du merveilleux ne concerne pas que la religion populaire mais trouve des racines et des appuis dans la haute culture. Hais un merveilleux épuré de ses traits folkloriques et magiques où l'action du diable, étonnament peu diversifiée, se limite aux hommes et à des formes extraordinaires. La tentation, mode d'action traditionnel, se révèle pratiquement absente. L'influence excessive de la Grâce face à l'action diabolique laisse en conséquence très peu de place pour une vie autonome de l'esprit. Dans ce domaine non plus, Braulio n'apparait pas comme un penseur original43.
Notes de bas de page
1 Cf. P. RICHE : Education et culture dans l'Occident barbare. Paris,1952.
2 Cf. les études fondamentales de J.FONTAINE surtout Isidore de Séville et la culture classique de l'Espagne wisigothique. 2 vol., Paris, 1959.
3 pour le contexte de la période L.G. DE VALDEAVELLANO Historia de España, de los origenes a la baja Edad Me dia, Madrid 1952, p.283-320.
4 C.H.LYNCH, trad. P. GALINDO ; San Braulio, obispo de Zaragoza (631-651), su vida y sus obras. Washington 1938, Madrid 1950.
5 On conserve de lui, 32 lettres éditées par J.MADOZ El epiatolario de San Braulio de Zaragoza Madrid 1941
6 C. H.LYNCH, trad. P. GALIDO, op.cit., p.101.
7 Je m'inspirerai la remarquable et stimulante étude de P. BOGLIONI : " Miracle et nature chez Grégoire le Grand" dans Cahier d'Etudes Médièvales, n°I, Montréal, 1974. p.11-102., bien qu'il ne soit pas question de faire un travail d'une telle ampleur, la valeur documentaire des Dialogues de Grégoire étant incomparablement supérieure celle de la Vita S. Emiliani.
8 Patrologie Latine 80, 659-660, cité par LYNCH, trad. GA-LINDO, ou. cit., p.203.
9 Sancti Braulionis Caesaraugustani Episcopi : Vita S. Emiliani, éd.critica, Madrid, 1943. Je me référerai à cette édition en indiquant lesn0 des chapitres tel que Braulio lui-même les a indiqués.
10 LYNCH, trad. GALINDO, op.cit. p.273 ; il faut noter que Braulio charge son frère de faire vérifier, avant la publication, l'exactitude de son récit par les deux témoins encore en vie qui avaient inspiré les notes.
11 ) " ...Quo circa dictavi...libellum de eiusdem sancti uita brevem conscripsi, ut possit in missae eius celebritate quantocius legi..." lettre-préface à Fronimiano éd. L.VAZQUEZ DE PARGA, op.cit. p.4-5.
12 GABCIA VILLADA : Historia eclesiastica de Espana, Vol. II, 11 ; 1933, P.52.cité par LYNCH, op.cit. p.138-139.
13 Chap.VII,p.20.
14 Chap. XVII, p.24-25.
15 Chap. XVIII, p.26.
16 Chap. XXIII, p.30-32.
17 Tout comme Grégoire le Grand et à la différence de Cassien "qui affronte explicitement le problème du mécanisme et le résout avec soin dans des catégories philosophiques et avec des considérations pratiques et pastorales. P.BOGLIONI, op. cit., p.46.
18 chap. XII, p. 22.
19 chap. XVI, p. 24.
20 cap. XIII, p. 23 : "...illi se esse indicant quinque ; singuli quique suis se nominibus produnt..." s'agirait-il encore de dieux païens ? Les énergumènes de Tours étaient possédés par les dieux païens identi fiés aux démons par Saint Martin. A. HOUSSELLE "Du sanctuaire au thaumaturge : la guérison en Gaule au iv° siècle" dans annales E.S.C. n°6,p. 1103.
21 chap. XVIII, p. 24-25.
22 "... spiritus inmundus". "...ab impuris spiritibus".
23 J.LE GOFF en fit l'inventaire dans sa communication sur "le merveilleux au Moyen-Age", au centre universitaire méditerranéen de Nice, le 18 janvier 1975.
24 chap. XVIII, p. 26. On sait que dans la tradition orientale, notamment chez Mackaire d'Alexandrie, une catégorie de démons est appelée "ignée" ; c'est ce qui explique les phénomènes de combustion qui accompagnent si souvent la manifestation des démons.
25 A trois reprises, chap. XII, XV, XVIII.
26 Dans un cas, chap. XVI, p. 24.
27 "...Christum precibus efflagitavit".
28 chap. XVII, p. 24-25.
29 Comme dans la vie de tous les saints de l'époque carolingienne selon A. VAUCHEZ : La spiritualité du Moyen-Age occidental VIII°-XII°, 1975,p. 31.
30 "Il est moins intéressant de relever l'influence divine sur l'action humaine car la tradition chrétien ne a toujours reconnue selon des degrés et des formules diverses, le caractère transcendant de l'action divine sur l'homme ; elle peut-être efficace sans assumer les traits violemment psychologiques de l'action démoniaque. " P. BOGLIONI, op. cit., P.47
31 P. BOGLIONI, op. cit., p. 11, pense qu'il faut se la poser à propos de "Grégoire le Grand, Augustin, Sulpice-Sévère et tous les auteurs entre la fin de l'Antiquité et le début du Moyen-Age". Très difficile à déterminer, il ne faudrait pas qu'elle empêche d'étudier le rôle du démon dans leurs oeuvres.
32 cf. ci-dessus, p. 3-4.
33 ce que beaucoup disent des Dialogues de Grégoire. R.SILLET, article Grégoire le Grand dans ; Dictionnaire de la Spiritualité, VI. Paris 1967, col.878 : "Un livre d'édification, capable de faire impression sur les simples fidèles avides de merveilleux...un texte attrayant et populaire".
34 P. BOGLIONI op. cit., p.3.
35 C.H. LYNCH trad. P. GALINDO op. cit., p. 139-140 les recense.
36 P. de VOOGHT : "La théologie du miracle selon Saint Augustin" dans Recherches de Théologie ancienne et médièvale, II, 1939, p. 197-222, cité par P.BOGLIO NI, p.84.
37 A.C. GUILLAUMONT, article Démons (les collationes de Cassien ) dans Dictionnaire de la Spiritualité, III, Paris 1957, col. 208-210 donne l'essentiel de la pensée de Cassien.
38 Collationes VII, 9, cité par P BOGLIONI op. cit. p. 45, note 85.
39 chap.VI pages 19-20.
40 P. BOGLIONI op. cit., p. 41.
41 Lettre 42, P.L. 80, 688C cité par LYNCH, trad. GALINDO op. cit. p. 128, note 116.
42 D. MENJOT : "Les miracles de Saint Millan de la Cogol la : contribution à l'idéal de sainteté en Castille" dans Annales de la Faculté de Nice, 1979
43 "si no podemos celebrarle por su originalidad, hemos de alabarle por la profundidad de sus lecturas y por su sano criterio" LYNCH, trad. GALINDO, p. 114.
Auteur
Université de Nice
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