La digression dans le Trecentonovelle de Franco Sacchetti
p. 319-325
Texte intégral
1Du point de vue chronologique, Franco Sacchetti appartient à la dernière période du Moyen Âge italien, et comme tel a été qualifié de « dernier auteur du Trecento » ; néanmoins ses œuvres relèvent encore entièrement de la tradition médiévale. Ses nouvelles, composées vers la fin du xive siècle1, sont rassemblées dans le Trecentonovelle, « Les Trois cents nouvelles » (même si, en vérité, il n’en reste aujourd’hui que 224).
2À première vue, il semble que le Trecentonovelle se prête mal à la digression. Premièrement, la structure des nouvelles peu élaborée et peu complexe ne favorise pas la digression ; « c’est comme si l’auteur n’avait pas eu le temps d’élaborer les faits que lui fournit la réalité, et en les communiquant à mesure qu’ils lui sautent aux yeux, il ne peut pas éviter d’en être surpris lui-même en premier2 ». En outre, Sacchetti s’intéresse surtout aux détails extraordinaires, bizarres et amusants et ne tend pas à créer une vision d’ensemble. C’est pourquoi sa narration se concentre sur de brefs épisodes et sur des fragments instantanés3.
3Deuxièmement, Sacchetti a une préférence marquée pour les mots d’esprit qu’il appelle « motti », « brevi detti » et « notabili parole ». Cette tendance se traduit souvent par des dialogues concis, échange de répliques spirituelles. En effet, Sacchetti s’appuie plutôt sur la langue parlée que sur la narration des événements. Dans la plupart des cas, c’est par la parole que se développe la narration et que se résolvent les situations ; il est donc significatif que l’auteur lui-même constate « di quanta virtú sono le parole4 ».
4Toutes ces caractéristiques créent une situation qui ne semble pas trop se prêter à la digression. Cependant, une lecture attentive du recueil nous a permis de distinguer trois types principaux de digressions :
5Type A : il s’agit ici de l’insertion dans la narration d’un fait qui interrompt l’histoire principale, mais elle peut être justifiée ; en effet, le plus souvent ces épisodes ont pour fonction d’illustrer le caractère des personnages. En voici un exemple dans la nouvelle CXXIV5 où l’auteur se propose de raconter un épisode de la vie de Noddo d’Andrea, un gros mangeur, qu’il introduit de la manière suivante :
Noddo d’Andrea, il quale al presente vive, è stato grandissimo mangiatore, e di calde vivande mai non s’è curato, se non come s’elle andassono giú per un pozzo, quando se l’ha messe giú per la gola.
(CXXIV, 1-4)
6Cette brève introduction est suivie d’une digression dans laquelle Sacchetti raconte un épisode à propos de Noddo qui est arrivé à lui-même :
E io scrittore ne potrei far prova, che avendo mandato uno tegame con uno lombo, e con arista al forno, e’l detto Noddo avendone mandato un altro con un busecchio pieno non so di che, al fornaio, mandando Noddo per lo suo, gli venne dato il mio [...]
(CXXIV, 4-8)
7L’auteur conclut la digression en expliquant que son but a été de mieux illustrer le caractère de Noddo à travers un épisode concret :
Or questo voglio aver detto, ad informazione di cosí fatta natura, venendo ad una piccola novelletta delle sue.
(CXXIV, 26-28)
8Un autre exemple du type A est la nouvelle CXVII6 dont le protagoniste est le bouffon Dolcibene. Puisque le seigneur de Padoue l’empêche de quitter la ville, il recourt à la ruse : il s’approche des portes de la ville en criant qu’il a tué Casalino, un personnage détesté par les citoyens de Padoue, et les gardiens le laissent passer :
Giugnendo alla porta, i portinari si fanno incontro per pigliarlo e con le spade e con lance, e averebbonlo fatto ; ma come udirono lui dire avere morto il tedesco Casalino, le lance e le spade di piatto si menavono, e davano maggiori colpi che poteano su la groppa al cavallo, gridando : « Piglia, piglia » ; ogni cosa feciono, perché fuggisse bene ; e cosí, uscendo fuori della porta a sproni battuti, s’andò con Dio.
(CXVII, 61-68)
9C’est à ce stade de l’histoire que l’auteur insère une brève digression pour fournir des informations sur Casalino, en commençant par la phrase « Et pour que cette nouvelle soit mieux savourée » :
E acciò che questa novella sia meglio gustata, questo tedesco Casciolino fu il piú sgraziato padovano che mai fosse in Padova, e non era niuno, non che bene gli volesse, ma che non bramasse a lui venire ogni male. Era ricchissimo, e per questa disgrazia si parti dí Padova con ciò ch’egli avea, e vennesene a Firenze, e comperò casa, e puosesi su la piazza di Santa Croce ; e comperò il bel luogo da Rusciano, il quale è oggi di messer Antonio degli Alberti. E come in Padova non avea grazia in persona, in Firenze n’ebbe vie meno, e ivi si morí.
(CXVII, 69-78)
10Après cette brève digression, l’histoire principale reprend aussitôt :
Il signore di Padova, sentendo in che maniera messer Dolcibene se n’era andato, pensi ciascuno che piacer ne prese, non ch’elli, ma tutta Padova.
(CXVII, 78-807)
11Dans ce groupe peuvent être incluses quelques histoires racontées par différents personnages pour appuyer et mieux illustrer leurs propos8.
12Type B : le deuxième type de digressions consiste en l’insertion dans la narration d’un épisode n’est pas nécessaire au récit ; il n’y a pas de raison apparente pour laquelle il y a été inséré. Le plus souvent il semble que l’auteur s’en serve simplement pour pouvoir raconter un autre épisode amusant, bizarre ou intéressant en marge de l’histoire principale.
13Dans la nouvelle CXIV9, par exemple, Dante est prié d’intervenir en faveur de l’un des membres de la famille Adimari qui risque d’être puni pour une contravention. Cependant, après être sorti de chez lui pour aller régler l’affaire, il rencontre un forgeron qui déforme ses vers en les chantant ; vexé, Dante prend ses outils et les jette dans la rue :
Dante disse che’l farebbe volentieri. Quando ebbe desinato, esce di casa, e avviasi per andare a fare la faccenda, e passando per porta San Piero, battendo ferro uno fabbro su la’ncudine, cantava il Dante come si canta uno cantare, e tramestava i versi suoi, smozzicando e appiccando, che parea a Dante ricever di quello grandissima ingiuria. Non dice altro, se non che s’accosta alla bottega del fabbro, là dove avea di molti ferri con che facea l’arte ; piglia Dante il martello e gettalo per la via, piglia le tanaglie e getta per la via, piglia le bilance e getta per la via, e cosí gittò molti ferramenti. [...]
(CXIV, 8-18)
14Suit une brève dispute entre Dante et le forgeron, que Dante finit avec une réplique spirituelle. À la fin, Dante poursuit son chemin tandis que le narrateur reprend l’histoire principale :
Il fabbro gonfiato, non sapendo rispondere, raccoglie le cose e torna al suo lavorío ; e se volle cantare, cantò di Tristano e di Lancellotto e lasciò stare il Dante ; e Dante n’andò all’esecutore, com’era inviato. E giugnendo all’esecutore, e considerando che’1 cavaliere degli Adimari che l’avea pregato, era un giovane altiero e poco grazioso [...]
(CXIV, 33-3810)
15Type C : il ne s’agit pas ici d’une digression proprement dite, mais plutôt de la structure « double » de certaines nouvelles composées de deux histoires consécutives : l’histoire principale est suivie par une histoire additionnelle, qui est généralement plus brève. Il peut s’agir de plusieurs épisodes, anecdotes ou mots d’esprit11 qui ont le même protagoniste12, de deux versions de la même nouvelle13, de plusieurs exemples illustrant la même idée ou le même précepte moral14, d’une expérience personnelle de l’auteur qui est analogue à l’histoire principale15 ou bien d’histoires unies par des liens plus ou moins serrés16.
16Comme exemple plutôt extrême nous citons la nouvelle CIV17 qui ne contient aucune histoire mais trois différents mots d’esprit entre lesquels il n’y a aucun lien ferme :
[...] E essendo un dì a casa del detto messer Ridolfo e io e altri, appresso alla piazza de’frati Predicatori di Bologna, e uno morto era portato a sepellire. Veggendo ciò messer Ridolfo, si volge a noi, dicendo :
— Che nuova usanza ho veduto in alcun paese, che quando uno è portato alla fossa, drieto gli vanno una gran brigata, tra’quali molti innanzi vanno in camicia cantando, e poi ne vanno drieto a costoro grandissimo numero d’uomini e di donne piangendo ; e questi che piangono, in fine danno denari, e pagono quelli che cantano !
Dice subito uno ambasciadore, che avea un poco del nuovo, e messer Ridolfo se n’era accorto :
— O dove si fa cotesto ?
A messer Ridolfo e gli altri vennono le risa grandissime, dicendo :
— Fassi in ogni luogo.
Ancora non lo intese. E io dissi :
— E’ci è via piú nuova cosa, e non dirò di lunge di strani paesi, che io veggio in Bologna portare il vino nelle ceste e mangiare i cocchiumi delle botti.
Ciascun dice :
— Vogliàn noi fare a chi maggiore la dice ?
— Io non so che maggiore : non vedete voi che ora di vendemmia portare il mosto in quelli cestoni ? Non vedete voi che mangiano per casa cocchiumi bianchi di botti ?
E cosi era. Dice un altro : [...]
(CIV.6-31)
17L’une des caractéristiques saillantes de ces digressions dans le Trecentonovelle est l’attitude que l’auteur exprime à leur égard. De ce point de vue, il est possible de distinguer cette fois deux types de digressions :
- les digressions qui sont insérées dans le texte sans justification de la part du narrateur : c’est une forme assez commune où le narrateur n’attire pas l’attention du lecteur ;
- les digressions qui sont justifiées par le narrateur : dans ce deuxième type (qui est celui qui nous intéresse particulièrement), Sacchetti nous laisse l’impression d’avoir inséré ces digressions à contrecœur. Il semble éprouver le besoin de s’en excuser, ce qui nous fait penser qu’il exerce un contrôle sur elles, comme si leur insertion était indésirable et permise seulement lorsqu’elles sont indispensables au déroulement de l’histoire. Cette attitude se traduit par l’emploi d’expressions qui tendent à abréger ou à résumer le récit, par exemple :
- tornando alla materia / tornando alla storia (« pour revenir à notre sujet ») ;
- abbreviando la novella / abbreviando il mio dire / abbreviando le parole / ad abbreviarla (« bref ») ;
- ho voluto dir questo per... / questo voglio aver detto a... (« j’ai voulu dire cela pour... »).
18L’auteur se sert de ces formules soit pour indiquer la fin d’une digression soit pour s’exprimer d’une manière aussi concise que possible. Voici quelques exemples :
19La nouvelle XXXVII18 commence par une brève introduction dans laquelle l’auteur annonce le sujet de la nouvelle :
Seppe meglio quello che disse in tre cose a tre uomeni, essendo a contesa con loro, costui di cui parlerò al presente.
(XXXVII, 1-3)
20Il continue immédiatement avec une digression du type A contenant plusieurs épisodes de la vie du protagoniste, Bernardo di Nerino, qui ont pour fonction d’illustrer son caractère :
Bernardo di Nerino, vocato Croce, fu nel principio barattiere, e in questo tempo fu di sí forte e disprezzata natura che si metteva scorpioni in bocca, e con li denti tutti gli schiacciava, e cosí facea delle botte e di qual ferucola piú velenosa. S’egli era di diversa natura, ciascuno il pensi, che per accesa, continua e mortai febbre, sfidato da’medici, veggendolo molto ardere, vollono fare notomia di sí fatta natura, addomandandola elli : il feciono mettere nudo in una bigoncia d’acqua fredda, come esce del pozzo, e preso costui cosí ardente e nudo, ve l’attuffo-rono dentro, il quale cominciando a tremare e schiacciare li denti, stato un pezzo, lo rimisono nel letto, e subito cominciò a migliorare, e spegnersi l’arsione in forma che guerío.
(XXXVII, 3-15)
21Quand la digression est achevée, l’auteur reprend le fil de la narration avec la phrase « Or, pour revenir à notre sujet [...] » :
Ora, tornando alla materia [...]
(XXXVII, 1619)
22Dans la nouvelle LIII20, nous lisons d’abord l’histoire d’une aventure amoureuse de Berto Folchi dans une vigne (1-91), suivie par l’histoire supplémentaire du prieur Oca qui s’empare de la vigne sous prétexte qu’il y a un crapaud gigantesque (91-123). Encore une fois, la digression est suivie par un commentaire de l’auteur : « Abbreviando la novella, e’tenne la detta vigna a fitto parecchi anni per una piccola cosa [...] » (LIII, 124-12521).
23Dans la nouvelle LII22, l’auteur se sert encore une fois de la digression pour illustrer le caractère d’un personnage à travers des épisodes de sa vie :
Questo messo, udendo il detto Sandro, s’accordò più tosto di pigliarlo con questo inganno che senza esso : però che la sua condizione era cattiva, per tal segnale che elli avea mozza la mano ; e la cagione fu che, avendo detta una testimonianza falsa in servigio d’un suo amico, fu condennato in lire otto, o nella mano [...]
(LII, 23-28)
24La digression est suivie par une justification simple et concise : « Ho voluto dir questo, per dimostrare la condizione di questo messo » (LII, 42-4323).
25En marge de ces expressions, il faut en mentionner deux qui ne sont pas liées aux digressions, mais qui sont tout de même importantes puisqu’elles expriment clairement la tendance de l’auteur à une narration concise :
- brievemente (« bref »)
- cosí/sí e sí (« comme cela », « ci et ça »).
26La première des deux est utilisée pour rendre la narration en cours plus concise (très souvent pour abréger un dialogue), comme par exemple dans la nouvelle LXXVII24 :
Gli fanciulli uccidono il topo, Matteo rimane che parea un corpo morto ; e piú dí stette, che non sapea dove si fosse. E’non è uomo, che non fosse scoppiato di risa, che l’avesse veduto, com’io scrittore che ’l vidi. Brievemente e’ si botò alla Nunziata di non portare mai in tutta la sua vita piú le calze sgambate, e cosí attenne.
(LXXVII, 40-4525)
27Quand l’expression brievemente précède le récit, il s’agit d’une sorte de contrôle exercé à l’avance sur le texte. Dans la nouvelle IX26, l’auteur annonce dès la première phrase que le récit sera bref :
Non so qual fosse piú sparuto di persona, o il Genovese passato, o messer Giovanni della Lana da Reggio, del quale brievemente dirò in questa novella.
(IX, 1-3)
28Les expressions cosi/si e sí (« comme cela », « ci et ça ») sont utilisées dans des phrases du type : « il a dit ceci et cela » pour ne pas répéter ce qui a déjà été raconté, comme par exemple dans la nouvelle XVI27 :
Egli è piccol tempo che mio padre mori, e lasciommi tre comandamenti : il primo sí e sí, e però tolsi quella cipolla e appicca’la quivi ; il secondo mi comandò cosí, e in questo il disubbidi’ [...]
(XVI, 118-12228)
29Même si les nouvelles de Franco Sacchetti sont écrites dans un style vif et concis, les digressions y ont une place importante. Elles y assument des formes et des fonctions différentes ; elles peuvent être justifiables (ou non) dans l’économie de la narration et être même explicitement justifiées par l’auteur. Les commentaires de l’auteur font preuve d’une attitude un peu ambiguë à l’égard des digressions, comme s’il les insérait à contrecœur, alors qu’il s’en sert surtout comme d’une occasion très agréable pour raconter un autre épisode intéressant, bizarre ou amusant.
Notes de bas de page
1 Aujourd’hui l’opinion prédominante est que Sacchetti écrivit ses nouvelles pendant les quinze dernières années de sa vie, c’est-à-dire de 1385 à 1400. Sur les différentes propositions de datation cf. : Battaglia, Salvatore, « L’Infinito quotidiano (e la vita senza qualità) », Mitografia del personaggio, Milan, Rizzoli, 1968, p. 264 ; Borlenghi, Aldo, « Franco Sacchetti », Letteratura italiana, I minori, 1, Milan, Marzorati, 1961, p. 343-371 ; Caretti, Lanfranco, « Il Trecentonovelle », Saggio sul Sacchetti, Bari, Laterza, 1951, p. 148 ; Fubini, Mario, « Il Trecentonovelle », Dizionario Bompiani delle opere e dei personaggi di tutti i tempi e di tutte le letterature. Milan, Bompiani, 1984, p. 77-78, Romagnoli Robuschi, Giuseppina, « Sacchetti, Franco », Dizionario crìtico della letteratura italiana, IV, Turin, UTET, 1986, p. 61-65 ; Marietti, Marina, La Crise de la société communale dans la « beffa » du « Trecentonovelle », Formes et significations de la « beffa » dans la littérature italienne de la Renaissance, 2, Études réunies par André Rochon, Paris, Université de la Sorbonne Nouvelle, 1975, p. 12.
2 « È come se l’autore non abbia avuto il tempo di elaborare i dati fornitigli dalla realtà, e nel comunicarli così come gli saltano agli occhi, non può evitare di provarne stupore lui stesso per primo. » (Battaglia, Salvatore, op. cit., p. 265).
3 Cf. à ce sujet Faccioli, Emilio, « Introduzione », Sacchetti, Franco, Il Trecentonovelle, éd. par Emilio Faccioli, Turin, Einaudi, 1970, p. VIII-IX ; Battaglia, Salvatore, op. cit., p. 266.
4 Nous citons d’après l’édition : Sacchetti, Franco, Il Trecentonovelle, éd. par Emilio Faccioli, Turin, Einaudi, 1970.
5 Giovanni Cascio fa temperare Noddo, essendo a tagliere con lui, di non mangiare li maccheroni caldi, con una nuova astuzia.
6 Messer Dolcibene, essendo nella città di Padova, e non volendo il Signore che si partisse, con una nuova e sottile astuzia al suo dispetto si parte.
7 Cf. aussi les nouvelles LII, 24-43 ; CXII, 84-88 ; CXLV, 1-18 et CLXV, 18-40.
8 Cf. les nouvelles II, 40-55 ; LXXXVII, 143-150 et CXXV, 2-6.
9 Dante Allighieri fa conoscente uno fabbro e uno asinaio del loro errore, perché con nuovi volgari cantavano il libro suo.
10 Cf. aussi les nouvelles XCI, 51-61 et CXXXI, 14-26.
11 « Molte novellette », comme dit Sacchetti dans le sommaire de la nouvelle XLI.
12 XXXVII, XLI, LXI, LXXV, LXXXIII, CXXXIII, CXLIV, CLXI, CLXX, CLXXIV.
13 IV, LXX, C, CLI.
14 CLXVI, CCIX.
15 XL, LXXVII.
16 LIII.
17 Messer Ridolfo da Camerino, per avere diletto d’alcuno, dice a Bologna una novella vera, che par miracolo ; e per gli altri gli è risposto con altre due novelle, più vere e incredibili che la sua.
18 Bernardo di Nerino, vocato Croce, venuto a questione a uno a uno con tre Fiorentini, confonde ciascuno di per sé con una sola parola.
19 Cf. aussi la nouvelle CXXV, 6-7 et la phrase dico adunque che (CLXV, 41).
20 Berto Folchi, essendo in una vigna congiunto con una forese, alcuno viandante passando di sopra un muro, non accorgendosi, gli salta addosso, il quale credendo sia una botta, fuggendo grida accorr’uomo, e mette tutto il paese a romore.
21 Cf. aussi les nouvelles CXXXVII, 57 ; CLII, 114 ; CLIII, 80 ; CCV, 35 et CCX, 70.
22 Sandro Tornabelli, veggendo che uno il vuol fare pigliare per una carta, della quale avea fine, s’accorda col messo a farsi pigliare, e ha il mezzo guadagno dal messo.
23 Cf. aussi la nouvelle CXXIV, 26-27 et la phrase acciò che questa novella sia meglio gustata (CXVII, 69).
24 Matteo di Cantino Cavalcanti stando su la piazza di Mercato con certi, uno topo gli entra nelle brache, éd egli tutto stupefatto se ne va in una tavola, dove si trae le brache, éd è liberato dal topo.
25 Cf. aussi les nouvelles XXX, 24 ; XXXI, 48 ; XXXIV, 135 ; XLVII, 18 ; L, 30 ; LII, 102 ; LXXIV, 41 ; LXXXIII, 121 ; LXXXV, 56 ; LXXXVI, 80 ; LXXXVII, 101, etc.
26 Messer Giovanni della Lana chiede a uno buffone che faccia un bel partito : quelli ne fa uno molto nuovo : a colui non piace ; fanne un altro, donde messer Giovanni scornato si parte.
27 Uno giovene Sanese ha tre comandamenti alla morte del padre : in poco tempo disubbe-disce, e quello che ne seguita.
28 Cf. aussi les nouvelles XCVIII, 70 ; CXII, 83-84, etc.
Auteur
Université de Ljubljana (Slovénie)
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