Menaces sur la vie de Louis XVI
Anticipations britanniques
p. 87-95
Texte intégral
1Les Britanniques ont exécuté leur monarque Charles Ier, le 30 janvier 1649, après l’avoir destitué, emprisonné et traduit en justice. Ils sont les seuls à avoir cette histoire politique à la fin du xviiie siècle, quand éclate la Révolution française. Or, depuis les luttes politiques du xviie siècle, les auteurs et éditeurs ont privilégié la satire pour propager, défendre et condamner les idées politiques des différentes forces en présence. De plus, ils l’utilisent en « avertissement »1 pour la population.
2Pourtant ce genre iconographique, fréquemment subventionné sous le règne de Mary II et de William III2, ne l’est plus que rarement sous George III alors que se développe une véritable « industrie3 » de l’estampe. La clientèle de cette production, plus large pour les caricatures que pour les autres types de gravures, reste tout de même relativement limitée, en raison de leur coût4.
3Comme l’opinion publique, elle se divise au sujet des événements de l’autre côté de la Manche. L’interprétation de ces derniers est en effet multiple selon les sensibilités idéologiques. La Révolution française soulève en outre de nombreuses questions politiques sur les rôles respectifs du roi, du parlement et des citoyens.
4Ces débats ravivent les clivages entre les hommes qui se montrent loyaux envers la Couronne et ceux qui veulent voir les pouvoirs royaux limités et même, pour une petite minorité, les voir disparaître. L’impact des événements sur le souverain français et leurs conséquences pour son avenir politique et pour sa vie sont donc un sujet sensible où s’expriment des opinions diverses, non exemptes d’une certaine ambiguïté, ce qui est souvent le cas dans les satires.
5Plus spécifiquement, on constate une particularité britannique, certains auteurs mettent en lumière la multiplicité des dangers qui menacent Louis XVI dès l’été 1789. Ils anticipent également les diverses étapes qui ont mené le roi de France et de Navarre à l’échafaud, en le montrant entre autres renversé, emprisonné, jugé et transformé en squelette.
6Sur les dix-neuf satires élaborées en trois ans, neuf sont l’œuvre d’Isaac Cruikshank, cinq de William Dent, deux de James Gillray, deux de Thomas Rowlandson et le nom de l’auteur ne figure pas sur la dernière gravure, éditée par James Aitken. Deux caricaturistes totalisent donc quatorze documents, soit 74 % de ceux représentant les menaces sur la vie de Louis XVI alors que Gillray, très prolifique à cette période, n’en a produit que 11 %.
7Même si ces auteurs figurent parmi les plus éminents de « l’âge d’or de la caricature5 », ils n’ont pas porté un intérêt identique et constant pour ce sujet. Nous allons donc analyser leur production et sa spécificité pour tenter de déterminer l’origine de ces anticipations, et en particulier les poids respectifs de l’histoire nationale et de leur histoire individuelle.
8Par la conquête de la prison royale et sa destruction, le peuple affiche sa nouvelle place dans la société et, en usant de violence, s’apprête non seulement à s’attaquer au régime mais également à traduire en justice le monarque, les royalistes et les faux défenseurs de la Révolution6. Cette vision sombre de la situation politique de l’été 1790 est livrée par Isaac Cruikshank.
9Il anticipe de façon très précise l’avenir de Louis XVI sur cette estampe comme sur les 7 autres qu’il a produites. Sur l’une d’elles, éditée également cet été-là, c’est l’emprisonnement du souverain qui est annoncé, songe émergeant du cerveau embrumé d’alcool de Charles IV, roi d’Espagne7. La menace est plus ténue mais toujours présente sur la satire où l’auteur ridiculise la fuite de Varennes, toute retraite est coupée à la famille royale par une haie dense de hussards8.
10Par contre, la mort est proche sur les cinq estampes relatives aux journées d’octobre 1789. En premier lieu, le portrait royal est lacéré par un homme du peuple s’étant introduit dans la chambre de Marie-Antoinette9. Puis les atteintes physiques commencent, une femme pique les fesses du monarque d’une arme à la pointe acérée lors de son transfert de résidence de Versailles à Paris10, et enfin Mirabeau et le duc d’Orléans projettent l’« Assassination » de Louis XVI11.
11Les dangers planant sur l’avenir du roi de France et de Navarre sont réels pour Isaac Cuikshank, fils d’un Jacobite12, défenseur de la lignée masculine et catholique de Charles Ier pour le trône britannique. Par son histoire familiale, il est particulièrement sensible aux atteintes physiques à l’encontre des monarques.
12Il attribue en premier lieu ces atteintes, comme nombre de ses compatriotes depuis les meurtrières émeutes de Gordon en 1780, à un peuple méprisé et considéré comme sauvage et incontrôlable. En second lieu, il met en lumière les trahisons familiales qui mettent en danger les souverains des deux côtés de la Manche, en comparant le duc d’Orléans au prince de Galles.
13Les deux hommes, qui se posent en défenseurs des libertés et des droits du peuple, cachent selon lui leur seule véritable motivation : la conquête du pouvoir au détriment de souverains de leur sang. Cette anticipation pessimiste se dément en Grande-Bretagne par la réconciliation de George III avec son fils en 1795, alors qu’elle prend un caractère visionnaire pour Philippe d’Orléans, qui vote la mort du roi en janvier 1793, vote violemment dénoncé par Cruikshank dans ses caricatures13.
14 Pour autant, ce dernier ne dédouane pas Louis XVI de toute responsabilité et souligne les erreurs royales dues à la nature du régime. Si la « Revolution » gagne, c’est parce qu’elle est portée par la volonté de liberté qui fait uriner le « despotism » à un souverain qui en écrase sa couronne de colère. Puis son interprétation de la situation évolue suite au retentissement des Reflexions on the French Revolution d’Edmund Burke.
15Cet ouvrage augmente non seulement l’angoisse d’une contagion idéologique française jugée néfaste mais aussi le nombre des Britanniques hostiles à la Révolution, et donc le nombre de clients potentiels de caricatures dénonçant les événements de France. Son impact direct sur Isaac Cruikshank est sa réinterprétation des journées d’octobre, avec l’intégration d’un personnage extérieur à l’événement, le pasteur dissident Richard Price14.
16Le caricaturiste passe ainsi d’une image dévalorisante pour Louis XVI à une image favorable où les menaces, thème auparavant secondaire, deviennent le cœur du document. Les créatures démoniaques, déjà présentes sous la forme de petits démons ailés en 1789, sont alors remplacées par le Seigneur des Ténèbres qui s’est emparé du sceptre des Bourbons. La révolution est, selon l’auteur, l’œuvre de Satan et le seul avenir que puisse avoir le monarque est la mort.
17La fuite de Varennes lui fait toutefois lancer sa dernière critique envers le roi de France et de Navarre, montré vorace, ivrogne et obèse, devenu sourd et aveugle à tout sauf à son égoïste plaisir et ne songeant ni à sa sécurité ni à celle de sa famille. Cette vision très désacralisante de Louis XVI résulte de la collaboration de Cruikshank avec John Nixon, dessinateur habituel de Thomas Rowlandson15, il est donc difficile d’évaluer la part de chacun dans son élaboration.
18Les idées politiques du caricaturiste sont d’ailleurs paradoxales si l’on considère sa production iconographique16. L’opportunisme commercial a certainement joué un rôle dans cette variété d’attitudes. Isaac Cruikshank se distingue malgré tout par la présence écrasante des menaces planant sur le roi de France et de Navarre dans la production où figure ce dernier de 1789 au 20 juin 1792, il est le seul caricaturiste dans ce cas-là17.
19Pour William Dent, dont l’histoire personnelle nous est inconnue, cette présence est moindre mais reste majoritaire, cinq satires anticipent la chute puis la mort de Louis XVI18. Ses deux œuvres les plus frappantes sont éditées lors de l’été 1789. La première, en juillet, met en scène un taureau noir furieux au collier « Orléans » et aux cornes « Tiers-État » qui va charger Louis XVI après avoir fait voltiger Marie-Antoinette19.
20Celle qui est publiée le mois suivant est encore plus prémonitoire. « Le Grand Monarque Exécuté par l’Esprit Public20 » est réduit à l’état de squelette blanc se détachant sur un fond sombre, son sévère visage rond étant surmonté d’une couronne qui flotte au-dessus de sa tête, suspendue au ruban « Tiers-État ».
21Les journées d’octobre lui donnent ensuite l’occasion d’insister sur la proximité des gardes décapités, des piques et des baïonnettes avec le couple royal pour mettre en évidence le caractère incontrôlé et sauvage de la foule21. Ce thème, déjà présent dans les œuvres de Cruikshank, est traité différemment par Dent qui, jouant sur les tailles des assaillants et de la famille royale, souligne la perte de pouvoir du souverain devenu un fétu de paille ballotté par la marée humaine de la Révolution.
22Mais la foule est encore sous le monarque, protégé illusoirement par son palais de Versailles, alors qu’elle le cerne lors de l’invasion des Tuileries le 20 juin 179222. Les armes sont au contact de sa chair, bientôt il ne sera plus monarque car bien que la Constitution lui ait donné un droit de veto sur les lois votées par l’Assemblée Nationale, le peuple refuse de reconnaître à son dirigeant ce « pouvoir négatif ».
23D’ailleurs trois semaines plus tard, un assaut semblable se reproduit et aboutit à la chute de la monarchie. L’utilisation du même mot, « furies », qu’en octobre 1789 renforce l’analogie entre les deux estampes produites à près de trois ans d’intervalle, alors qu’il ne désigne pas les mêmes personnes. Initialement des femmes du peuple, les assaillants sont en 1792 presque exclusivement des hommes aux vêtements élégants.
24Le deuxième compartiment de l’estampe donne l’explication de ce changement, les députés se confondent avec les « furies » et s’embrassent, unis par le Diable, « pouvoir actif » de France23. Ce sont donc les membres de l’Assemblée nationale et leurs idéaux démocratiques qui imposent leur volonté en France et réduisent à néant le pouvoir de Louis XVI.
25Pourtant l’Assemblée nationale, le peuple, mais également le tiers état et le duc d’Orléans partagent la responsabilité de la situation royale avec l’histoire britannique du xviie siècle, que Dent met particulièrement en relief en tant que modèle et repoussoir. Elle est utilisée une première fois en 1789 avec « John Bull », représenté dans son sens étymologique, et soulignée par les discours des citoyens célébrant l’événement.
26Le caricaturiste y évoque indirectement la « Glorieuse Révolution de 1688 » et plus nettement en janvier 1792 Cromwell et donc la décapitation de Charles Ier. « L’Esprit de Démocratie, ou les Droits de l’Homme maintenus24 » est Charles Fox, vêtu comme Olivier Cromwell, qui fait fuir de son fouet les monarques européens. Dans cette mêlée désordonnée, ces derniers piétinent Louis XVI, couronne renversée à terre, avec une totale indifférence.
27Du centre d’une arène humaine où il est en position de supplication et commence à perdre son pouvoir, le roi de France et de Navarre est donc devenu en deux ans et demi un homme sans pouvoir destiné à mourir, sacrifié par ses homologues européens. Sa situation s’est considérablement dégradée et sa fin est anticipée de huit mois sur cette estampe qui effectue un parallèle des histoires passée et présente des deux côtés de la Manche.
28Par contre, cette comparaison se limite au présent sur la satire de Thomas Rowlandson25 où le duc d’Orléans, à cheval, dirige la meute sur le cerf royal. Les chairs de l’animal sont déjà entamées par les crocs des chiens politiques qui le poursuivent, le marquis de Limon et Talleyrand, hommes de cour, alors que les chairs de George III, dans le compartiment supérieur de l’estampe, sont intactes.
29L’analogie familiale entre les deux monarques, déjà utilisée par Cruikshank, est réactualisée par Rowlandson qui attribue au prince de Galles le rôle de meneur des hommes politiques de l’Opposition. Les deux caricaturistes mettent l’accent sur les trahisons familiales et politiques dans l’entourage royal proche, parmi ceux qui devraient défendre le souverain et qui par leurs intrigues le mettent à mort plus sûrement que les Révolutionnaires.
30Pourtant, sur la satire relative à la fuite de Varennes26, Rowlandson ridiculise Louis XVI et sa famille qui par leur insouciance courent à leur perte. Le roi y laisse échapper sa peur, celle d’un homme isolé et sans défense alors qu’un de ses poursuivants brandit férocement une dague en rejoignant l’arrière du cabriolet.
31La populace est vulgaire et son cœur est sombre comme l’avenir qu’elle réserve au roi de France, ce que Rowlandson met en évidence par les teintes des chevaux et l’attitude des différents protagonistes. Le caricaturiste, dont la vie nous renseigne peu sur les opinions politiques, a une attitude fluctuante au gré des événements tout en soulignant la réalité des dangers menaçant Louis XVI dans cette scène d’extérieur totalement fantaisiste.
32À l’inverse, celle éditée par James Aitken, que son auteur n’a pas signée, est la seule à retracer les circonstances exactes de l’arrestation27, en dépit d’une énorme exagération du nombre de membres de Gardes nationaux ayant arrêté le carrosse, « 4 000 ». Les armes dégainées dirigées vers la famille royale soulignent le danger direct qui menace cette dernière.
33Son auteur, défenseur du roi et de ses prérogatives, préfigure par l’affliction de Marie-Antoinette la séparation de Louis XVI d’avec sa famille la veille de son exécution, le 20 janvier 1793. Par cette attitude, il rejoint l’œuvre de James Gillray où dans la salle de l’auberge, le souverain est tenu étroitement en joue par un sabre et un mousquet28.
34En ne conservant que le couple royal et l’héritier au trône dans une pièce exiguë, l’auteur recentre le discours idéologique. Il défend la position loyaliste, dénonce de cruels assaillants se parant du titre de « démocrates » mais dont l’aspect et les armes hétéroclites trahissent la basse extraction et surtout la farouche volonté de se débarrasser du roi et du régime monarchique.
35Fils d’un militaire grièvement blessé à la bataille de Fontenoy, le caricaturiste est francophobe et fait preuve d’un zèle patriotique important dès les débuts de la Révolution française et surtout lors de la menace d’invasion de la Grande-Bretagne29. Le nombre de ses satires sur les événements de l’autre côté de la Manche est considérable, son attitude envers Louis XVI y étant très ambivalente, de la défense à l’hostilité violente, même en 179330.
36Pour Gillray, le plus célèbre caricaturiste de son époque, et son confrère Thomas Rowlandson, le thème des menaces à l’encontre du roi de France et de Navarre est marginal, comme il l’est si l’on considère l’ensemble de la production de James Aitken, de William Dent et d’Isaac Cruikshank. Pour autant, l’existence même de ce sujet est le signe d’une attention exacerbée à l’égard du monarque français et de son avenir en une période trouble qui se cristallise sur des événements majeurs.
37 Le premier d’entre eux, la chute de la Bastille, a été bien perçu par les Britanniques, à l’inverse des journées d’octobre, qui constituent un choc politique considéré comme une atteinte à la sacralité royale. Ainsi, l’ensemble des quotidiens et magazines « ont compati avec le sort de la famille royale » à l’exception de l’Oracle31. La fuite de Varennes a paradoxalement suscité moins d’intérêt32, comme le 20 juin 1792, préludes à la destitution du roi et à la proclamation de la république.
38Dès l’été 1789, le caractère visionnaire des satires de Grande-Bretagne s’affirme, comme leur aspect comparatif. Les auteurs mettent en avant non seulement leur histoire au xviie siècle, celle de Charles Ier et de 1688, mais également, de façon plus surprenante, celle du règne de George III, d’où le rôle essentiel attribué au duc d’Orléans dans la situation de son cousin Louis XVI.
39Ces œuvres prémonitoires véhiculent des imaginaires collectifs sur la foule et des préjugés nationaux sur la France, sa monarchie et son souverain. Les caricaturistes britanniques sont pourtant les seuls à anticiper la mort royale, prophètes d’une fin imaginée des années auparavant.
Notes de bas de page
1 Werner Hofman, La Caricature, de Léonard de Vinci à Picasso, Paris, Gründ et Somogy, 1958, p. 39.
2 Robert P. Maccubin et Martha Hamilton-Phillips (éd. par), The Age of William III and Mary II. Power, Politics and Patronage 1688-1702, A reference encyclopedia and exhibition catalogue, Victoria and Albert Museum, Londres et Williamsburg, Victoria and Albert Museum Publications, Studies in the History of Art and Design, 1989, 481 p.
3 Diana Donald, The Age of Caricature Satirical prints in the reign of George III, New Haven et Londres, Yale University Press for the Paul Mellon Centre for Studies in British Art, 1996, p. 2.
4 Timothy C. W. Blanning, The Culture of Power and the Power of Culture, Old Regime Europe 1660- 1789, Oxford, Oxford University Press, 2002, p. 426.
5 Titre de l’ouvrage de Michel Jouve, Paris, Presses de la Fondation nationale des Sciences politiques, 1983, 278 p.
6 « Revolution », Mary Dorothy George, Catalogue of Political and Personal Satires preserved in the British Museum, vol. VI, années 1784 à 1792, Londres, 1935, no 7665 dont il existe deux versions, une tirée en noir et l’autre en couleurs, p. 688-689. Tous les documents iconographiques ayant une référence dans ce catalogue apparaîtront sous la forme « BM-MDG » suivie du numéro d’inventaire, du volume, des années et de la page où ce document est décrit. Le prix d’une estampe en couleurs étant le double d’une gravure tirée en noir, je considère qu’il y a deux documents dans ce cas.
7 « The British Tar’s laughing-stock, or the Royal Quixotte » (La risée du Marin Britannique ou le Don Quichotte royal), BM-MDG 7660, vol. VI, 1784-1792, p. 685-686.
8 « Le Gourmand, Heavy Birds fly slow Delay breeds danger. A Scene at Varennes June 21, 1791 » (Le Gourmand, les Oiseaux Lourds volent lentement le Retard engendre le danger. Une scène à Varennes 21 juin 1791), British Museum Prints and Drawings Department 1948- 2-14-491, figurera sous l’intitulé « BM-PD ». Cette estampe a été reprise en France avec un titre proche, « Le Gourmand. Scène a Varennes 21 juin 1791. Les gros oiseaux ont le vol lent », et un contenu identique, Carnavalet-Histoire Petit carton 016 et Disque laser de la Bibliothèque nationale de France, no 5657, qui apparaîtra sous la forme « BN-L ».
9 « The doctor indulged with his favorite scene » (Le docteur s’adonnant à sa scène favorite), BM-MDG 7690CLR et BM-MDG 7690N, vol. VI, 1784-1792, p. 707-708.
10 Illustration no 1. BN-L 1847/BM-MDG 7560, vol. VI, 1784-1792, p. 627-628.
11 BM-MDG 7668CLR et BM-MDG 7668N, vol. VI, 1784-1792, p. 691. La version en couleurs porte dans le coin inférieur droit la mention de date et d’auteur, qui sont absentes de la version tirée en noir.
12 Hanns Hammelmann, Book illustrators in Eighteenth-century England, New Haven et Londres, Yale University Press for the Paul Mellon Centre for Studies in British Art, 1975, p. 28.
13 Dès le 26 janvier, dans « The near in blood, the nearer bloody » et le 12 février dans la spectaculaire estampe où Phillipe-Égalité tient la tête décapitée de Louis XVI, « The martyr of Equality ! Behold the progress of our system » dont le succès a été si important que cette estampe a été reportée sur des pichets. Marina Bujoli, Louis XVI dans les documents iconographiques et objets produits en Grande-Bretagne : une certaine image de la monarchie, de la France et des Français, Lille, Atelier national de reproduction des thèses, 2005, p. 432-438.
14 Dans « The doctor indulged with his favorite scene » publié en décembre 1790.
15 Bernard Falk, Thomas Rowlandson, His life and Art, New York, The Beechhurst Press, 1952, p. 128-130.
16 Par exemple, il valorise indirectement Edmund Burke dans « The doctor indulged with his favorite scene » puis le ridiculise dans « The Aristocratic Crusade, or Chivalry revived by Don Quixote de St Omer & His Friend Sancho ».
17 Ils représentent 75 % des douze documents qu’il a créés.
18 Soit 56 % des neuf qu’il a gravées de 1789 au 20 juin 1792 où Louis XVI apparaît.
19 « Revolution, or Johnny Bull in France » (Révolution, ou Johnny Bull en France), musée de la Révolution française de Vizille, no 1986-323, figurera sous la forme « MRF ».
20 « Le Grand Monarque Exe[cute]d by Public Spirit », BM-PD 1948-2-14-461.
21 Illustration no 2. BM-PD 1948-2-14-464 et Carnavalet-Caricatures anglaises (6 octobre 1789).
22 Illustration no 3. (Une Monarchie Limitée : ou, le pouvoir négatif de France encerclé par les furies patriotiques du 20 du mois dernier), BN-L 14852/BM-MDG 8114bis, vol. VI, 1784-1792, p. 922-923.
23 Une Démocratie Illimitée, ou, le pouvoir Actif de France Réconciliant les Parties Adverses par une Étreinte Générale le 7 courant.
24 BM-PD 1988-10-1-6.
25 Illustration no 4, « Qui tue le premier pour une Couronne », BN-L 14973/BM-MDG 7649, vol. VI, 1784-1792, p. 680-681.
26 « The Grand Monark discovered in a Pot de Chambre or the Royal Fugitives turning Tail » (Le Grand Monarque découvert dans un Pot de Chambre. Ou les fugitifs royaux tournant Queue), BN-L 5536/BM-MDG 7884, vol. VI, 1784-1792, p. 804.
27 « Capture of the Royal Fugitives » (Capture des fugitifs royaux), BAC-Yale B.1981.25.1754.
28 Illustration no 5. (Les démocrates français surprenant les fugitifs royaux), BN-L 5542/BM-MDG 7882CLR et MRF 1989-100/BM-MDG 7882N, vol. VI, 1784-1792, p. 803.
29 Samuel Redgrave, A Dictionary of Artists of the English School : painters, sculptors, architects, engravers, and ornamentists, with notices of their lives and works, Londres, 1878, p. 175-176.
30 En particulier sur sa caricature de la dernière entrevue de Louis XVI avec sa famille la veille de son exécution, jamais publiée, Marina Bujoli, Louis XVI dans les documents iconographiques et objets produits en Grande-Bretagne : une certaine image de la monarchie, de la France et des Français, Lille, Atelier national de reproduction des thèses, 2005, p. 289-290.
31 « Sympathized with the plight of the royal family », Martha Lingua Wheless, Reform and Democracy : British and American Reactions to the French Revolution, 1789-1801, Ph. D., Old Dominion University, 1988, p. 30.
32 Cinq gravures anticipent les menaces contre six pour les journées d’octobre.
Auteur
Aix Marseille Université - CNRS, UMR 7303 Telemme
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